Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je viens d'accueillir ici, au ministère des Affaires étrangères et européennes, M. Vuk Jeremic. Je suis heureux que sa première visite comme ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Serbie soit pour la France, présidente du Conseil de l'Union européenne pour les cinq mois et demi à venir. Je voudrais vous dire mon plaisir de recevoir M. Vuk Jeremic et sa délégation. Je voudrais vous dire, aussi, que dans des temps beaucoup plus difficiles encore, le ministre serbe des Affaires étrangères et moi-même, nous avons toujours su trouver les mots qui ne blessaient pas et qui allaient dans le sens de l'apaisement, dans des situations de tensions très difficiles. Je veux lui dire aujourd'hui combien j'ai apprécié cette retenue et combien je suis heureux de notre entretien de ce jour . Notre conversation entre amis fut dense, claire et franche, car la situation évidemment le mérite.
Nous ne sommes pas d'accord sur tout. Il y a encore sur le Kosovo des différences mais je salue, j'apprécie et j'approuve la volonté serbe de devenir membre de l'Union européenne. La Serbie l'a prouvé par l'expression du suffrage universel, elle le prouve par la composition de son gouvernement. Nous avons toujours voulu cela, l'Union européenne a toujours voulu cela. Nous sommes heureux de renouer ce dialogue après quelques temps d'incertitudes. Tous les membres de ce gouvernement de Belgrade sont les bienvenus dans notre pays et nous allons continuer sur cette tendance, cette volonté européenne entretenue des deux côtés.
Merci Vuk d'être venu.
Q - La Serbie peut-elle espérer obtenir le statut de candidat à l'adhésion de l'Union européenne pendant la Présidence française ?
R - C'est mon désir le plus cher. J'ai toujours souhaité et su que l'intérêt, la culture, la détermination du peuple serbe étaient européennes et d'ailleurs l'histoire le prouve. L'Europe, à l'est c'est la Serbie, les "marches de l'Europe" c'était la Serbie. Je suis très heureux de constater l'orientation européenne de ce gouvernement que j'espérais, qui répond à la nécessité d'avoir une Europe unie comprenant les Balkans. Je suis heureux de ce qu'a déclaré Vuk Jeremic parce que j'ai toujours eu ce sentiment, même lorsque j'étais responsable du Kosovo et je n'en ai pas douté. Je pense qu'un jour la Serbie - et le plus vite possible - rejoindra l'Union européenne.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 29 juillet 2008