Texte intégral
Monsieur le Président de Conseil général,
Monsieur le Président du S.A.N de Saint-Quentin-en-Yvelynes,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
La volonté de célébrer les grands hommes et les grandes heures de notre histoire est un phénomène marquant de notre temps. Si chacun est libre de prendre toute initiative en la matière, il revient en revanche à lÉtat de mettre laccent sur les faits majeurs ou symboliques propres à éclairer la réflexion contemporaine, de fédérer les énergies autour de grands thèmes, qui créent un lien social et permettent au citoyen de se référer à une mémoire nationale. Cest bien dans cet esprit que jai souhaité venir parmi vous aujourdhui célébrer Jean Racine.
Avant de vous présenter brièvement les principales initiatives suscitées par le tricentenaire de la mort de lun de nos plus grands poètes, il est important de rappeler que deux événements, marqueront, je crois, les prémices exemplaires, de ce que sera, et de ce que laissera dans les mémoires cette « Année Jean Racine « . Jai le plaisir de louvrir aujourdhui dans ce beau site des Granges de Port-Royal, en inaugurant la principale manifestation qui lui est consacrée à loccasion du tricentenaire de sa mort : lexposition « Le choix de labsolu, Racine, Phèdre « organisée par Mme Véronique ALEMANY, conservateur en chef du musée national des Granges de Port-Royal avec laide de nombreux spécialistes.
Je rappellerai que cest en septembre dernier, tout dabord, lors de lédition de 1998 du Festival dAutomne à Paris que souvrait cette célébration nationale avec Phèdre, dans une mise en scène de Luc BONDY. Celui-ci choisissait ainsi de monter son premier classique français, et dapporter une nouvelle contribution au rayonnement dune uvre inépuisable à la démesure de laquelle sétaient confrontés, avant lui, après et parmi beaucoup dautres, Gaston BATY, Jean-Louis BARRAULT, Jean VILAR, Antoine VITEZ, Françoise SEIGNER, Jean-Marie VILLEGIER et, en 1994, avec de jeunes comédiens du Nord de la France, Thomas GENNARI. Cette confrontation est dailleurs le propos de lexposition présentée ici-même.
Tous ceux qui, à Paris, à Lausanne, où fut créé le spectacle de Luc BONDY, ou encore à Oslo, Vienne, Munich, Valenciennes et dans bien dautres villes, françaises et européennes, eurent le privilège de voir Valérie DREVILLE, tout entière habitée par ce rôle qui est à lui seul une uvre dans luvre, noublieront pas la tension et les ruptures qui nourrissent cette tragédie, proche de labsolue perfection.
En novembre dernier, à linitiative de la Société Jean Racine, Mme Jacqueline de ROMILLY, de lAcadémie française, prononçait, à lInstitut de France, une conférence, dont la presse a largement rendu compte, sur « Racine, lecteur dEuripide », soulignant ainsi que le jeune Racine possédait, au sortir de Port-Royal, les qualités qui en firent lun des meilleurs hellénistes de son temps.
Ces deux « moments », plus complémentaires quil ny paraît à première vue, expriment bien, chacun à sa manière, par quels moyens nous pouvons, aujourdhui, entrer dans lunivers complexe du poète et du dramaturge, dont tout, dans notre vie quotidienne semble pourtant devoir nous écarter. Quelle meilleure façon de nous y ressourcer et dy trouver des clés pour affronter le présent. Car lactualité, grande ou petite, est là, chaque jour, pour nous rappeler que lHistoire est tragique et que cest dans ce tragique que nous inscrivons nos vies.
Racine a éprouvé, sa vie durant, lattraction de Port-Royal où il vint dès avant 1649. Cest là, quil fut instruit par les maîtres des « Petites Écoles », Pierre Nicole, Claude Lancelot, Antoine Le Maître. Cest là quau terme dune vie si bien remplie, il sera inhumé, selon ses vux, auprès dun de ses anciens maîtres, Monsieur Hamon. « Il laissait manuscrit, je cite le texte que Marc Fumaroli a bien voulu écrire pour le volume des Célébrations nationales, un écrit apologétique destiné à défendre devant le roi persécuteur la cause de ceux (en qui il voyait) des « saints » et des « saintes » du jansénisme, fidèles aux vraies doctrines chrétiennes ». Il sagit bien sûr, du fameux Abrégé de lhistoire de Port-Royal, qui, dailleurs, va connaître une nouvelle édition cette année.
Nul autre endroit en France nétait plus propice au lancement de cette année riche de manifestations de très haut niveau parce que son rayonnement intellectuel et spirituel y est toujours sensible et que lon y peut évoquer, plus quun lieu de mémoire, un esprit des lieux.
Lexposition « Le choix de labsolu, Racine, Phèdre « a donc toute sa place. Plutôt que de proposer un parcours complet de luvre racinienne, Véronique ALEMANY, avec la Réunion des musées nationaux, a préféré mettre laccent sur la plus fameuse des tragédies, la dernière des pièces profanes de Racine, celle aussi qui marque sa réconciliation avec ses anciens maîtres. Elle a voulu montrer comment, à travers les époques et jusquà nos jours, cette uvre dont la forme parfaite « accomplit, selon Paul Valéry, la synthèse de lart et du naturel « , a été jouée, recréée, vécue, et comment elle a inspiré les metteurs en scène les plus prestigieux, les plus talentueux décorateurs, et, bien sûr, les plus grandes actrices.
A cette exposition de très haute qualité, je souhaite évidemment un très grand succès. Je suis persuadée quelle sera loccasion pour le public de redécouvrir Racine dans sa perfection, et la poésie de ce domaine de Port-Royal auquel je souhaite que nous parvenions bientôt à rendre son unité en faisant travailler ensemble le musée national des Granges qui relève de la DMF, et le site de lancienne abbaye, propriété de la Société de Port-Royal. Les nouvelles conditions daccueil et lembellissement du verger, réalisé avec le concours de lassociation « Danone pour les fruits », constituent une première étape dans la remise en valeur de ce site remarquable.
Pour en revenir à lannée Racine, je voudrais profiter de loccasion qui mest donnée aujourdhui pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont uvré , souvent depuis des années, à la réalisation de ces spectacles, concerts, colloques, lectures et conférences qui redonneront lactualité quelle mérite à une uvre longtemps desservie par sa perfection même, et qui permettront den prendre la vraie mesure.
Mais Racine, au demeurant, nest pas tout entier dans Port-Royal. Loin sen faut. On se souvient que cest en 1666 quil rompt avec le monastère, deux ans après le début de sa carrière théâtrale, ayant publié une lettre particulièrement virulente contre ses anciens maîtres, et bienfaiteurs, qui condamnaient chrétiennement le théâtre.
Trois siècles après sa mort, on constate ainsi quil existe des mémoires collectives vivantes, constituées autour des lieux ayant le plus compté dans la vie de cet écrivain dexception.
Le premier dentre eux, cest La Ferté-Milon, où Racine est né, le 22 décembre 1639, lannée même où Corneille écrivait Cinna, et où il vécut une enfance de petit orphelin pauvre et solitaire.
Le second grand site, cest Uzès, où le poète, à qui lon songe pour une carrière ecclésiastique est quelques temps exilé à partir de novembre 1661, chez son oncle chanoine.
Ce sont, enfin, Paris, et Versailles, où, pour reprendre lexpression de Paul Bénichou, Racine « sest violemment émancipé à vingt-cinq ans de toute tutelle pour se réaliser selon son désir et son pouvoir ».
Lensemble des colloques qui se sont tenus, déjà, ou se tiendront dans le monde au cours de cette année permettra dévaluer les acquis de la critique racinienne et den confronter les diverses tendances. Comme vous le savez ces colloques sont nombreux : Rouen, Lyon, Villeneuve dAscq, Uzès, Nice, Versailles, Paris et La Ferté-Milon, mais aussi Oxford, Manchester, Dublin, Turin, Santa-Barbara, Haïfa, où Britannicus sera donné pour la première fois en hébreu.
Au cours de ces échanges, auxquels sassocieront les représentants de disciplines très diverses, sortiront de nouvelles approches de la poésie racinienne. En outre, et cest lun des objectifs de la Société Jean Racine, maître duvre du plus important de ces colloques internationaux, qui aura lieu le 25 mai prochain au château de Versailles.
Les scientifiques ne sont pas les seuls à se mobiliser et je tiens à rendre un hommage tout particulier pour la richesse de leur action aux différents partenaires territoriaux qui se sont associés à cette célébration nationale : le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, le conseil général des Yvelines, le syndicat dagglomération nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, et enfin les municipalités de La Ferté-Milon et dUzès qui tous présentent de remarquables programmes de manifestations.
Par ailleurs, durant cette année du tricentenaire, Racine sera plus que jamais à lhonneur dans les programmes de littérature des classes des lycées et collèges. Quelle meilleure occasion, en effet, de faire le point sur la place de cet auteur dans lenseignement de notre langue et la diffusion de la culture française ?
Enfin, les nombreuses représentations théâtrales, lectures et concerts donneront loccasion aux artistes contemporains de confronter leurs pratiques aux textes raciniens. Luvre de Racine bénéficiera ainsi des nouvelles approches du théâtre du XVIIe siècle, notamment celles de Jean-Marie VILLEGIER et dEugène GREEN. Le souci de fidélité historique et esthétique qui a renouvelé au cours de ces trente dernières années, linterprétation de la musique baroque est, en effet, en train de sétendre, par leurs soins, au théâtre. Les mises en scènes du tricentenaire, en élargissant leur répertoire à la dramaturgie de Racine, permettront de faire connaître au plus large public ces nouvelles tendances de la scénographie du théâtre baroque français.
Lampleur de cette entreprise de commémoration se veut à la mesure de la place quoccupe Racine dans notre patrimoine culturel. Sa dimension internationale permettra de rendre justice au rôle joué par Jean Racine dans la diffusion de la culture française au-delà de nos frontières.
(Source http ://www.culture.gouv.fr, le 12 avril 1999)
Monsieur le Président du S.A.N de Saint-Quentin-en-Yvelynes,
Monsieur le Maire,
Monsieur le Préfet,
Mesdames et Messieurs les Directeurs,
Mesdames, Messieurs,
La volonté de célébrer les grands hommes et les grandes heures de notre histoire est un phénomène marquant de notre temps. Si chacun est libre de prendre toute initiative en la matière, il revient en revanche à lÉtat de mettre laccent sur les faits majeurs ou symboliques propres à éclairer la réflexion contemporaine, de fédérer les énergies autour de grands thèmes, qui créent un lien social et permettent au citoyen de se référer à une mémoire nationale. Cest bien dans cet esprit que jai souhaité venir parmi vous aujourdhui célébrer Jean Racine.
Avant de vous présenter brièvement les principales initiatives suscitées par le tricentenaire de la mort de lun de nos plus grands poètes, il est important de rappeler que deux événements, marqueront, je crois, les prémices exemplaires, de ce que sera, et de ce que laissera dans les mémoires cette « Année Jean Racine « . Jai le plaisir de louvrir aujourdhui dans ce beau site des Granges de Port-Royal, en inaugurant la principale manifestation qui lui est consacrée à loccasion du tricentenaire de sa mort : lexposition « Le choix de labsolu, Racine, Phèdre « organisée par Mme Véronique ALEMANY, conservateur en chef du musée national des Granges de Port-Royal avec laide de nombreux spécialistes.
Je rappellerai que cest en septembre dernier, tout dabord, lors de lédition de 1998 du Festival dAutomne à Paris que souvrait cette célébration nationale avec Phèdre, dans une mise en scène de Luc BONDY. Celui-ci choisissait ainsi de monter son premier classique français, et dapporter une nouvelle contribution au rayonnement dune uvre inépuisable à la démesure de laquelle sétaient confrontés, avant lui, après et parmi beaucoup dautres, Gaston BATY, Jean-Louis BARRAULT, Jean VILAR, Antoine VITEZ, Françoise SEIGNER, Jean-Marie VILLEGIER et, en 1994, avec de jeunes comédiens du Nord de la France, Thomas GENNARI. Cette confrontation est dailleurs le propos de lexposition présentée ici-même.
Tous ceux qui, à Paris, à Lausanne, où fut créé le spectacle de Luc BONDY, ou encore à Oslo, Vienne, Munich, Valenciennes et dans bien dautres villes, françaises et européennes, eurent le privilège de voir Valérie DREVILLE, tout entière habitée par ce rôle qui est à lui seul une uvre dans luvre, noublieront pas la tension et les ruptures qui nourrissent cette tragédie, proche de labsolue perfection.
En novembre dernier, à linitiative de la Société Jean Racine, Mme Jacqueline de ROMILLY, de lAcadémie française, prononçait, à lInstitut de France, une conférence, dont la presse a largement rendu compte, sur « Racine, lecteur dEuripide », soulignant ainsi que le jeune Racine possédait, au sortir de Port-Royal, les qualités qui en firent lun des meilleurs hellénistes de son temps.
Ces deux « moments », plus complémentaires quil ny paraît à première vue, expriment bien, chacun à sa manière, par quels moyens nous pouvons, aujourdhui, entrer dans lunivers complexe du poète et du dramaturge, dont tout, dans notre vie quotidienne semble pourtant devoir nous écarter. Quelle meilleure façon de nous y ressourcer et dy trouver des clés pour affronter le présent. Car lactualité, grande ou petite, est là, chaque jour, pour nous rappeler que lHistoire est tragique et que cest dans ce tragique que nous inscrivons nos vies.
Racine a éprouvé, sa vie durant, lattraction de Port-Royal où il vint dès avant 1649. Cest là, quil fut instruit par les maîtres des « Petites Écoles », Pierre Nicole, Claude Lancelot, Antoine Le Maître. Cest là quau terme dune vie si bien remplie, il sera inhumé, selon ses vux, auprès dun de ses anciens maîtres, Monsieur Hamon. « Il laissait manuscrit, je cite le texte que Marc Fumaroli a bien voulu écrire pour le volume des Célébrations nationales, un écrit apologétique destiné à défendre devant le roi persécuteur la cause de ceux (en qui il voyait) des « saints » et des « saintes » du jansénisme, fidèles aux vraies doctrines chrétiennes ». Il sagit bien sûr, du fameux Abrégé de lhistoire de Port-Royal, qui, dailleurs, va connaître une nouvelle édition cette année.
Nul autre endroit en France nétait plus propice au lancement de cette année riche de manifestations de très haut niveau parce que son rayonnement intellectuel et spirituel y est toujours sensible et que lon y peut évoquer, plus quun lieu de mémoire, un esprit des lieux.
Lexposition « Le choix de labsolu, Racine, Phèdre « a donc toute sa place. Plutôt que de proposer un parcours complet de luvre racinienne, Véronique ALEMANY, avec la Réunion des musées nationaux, a préféré mettre laccent sur la plus fameuse des tragédies, la dernière des pièces profanes de Racine, celle aussi qui marque sa réconciliation avec ses anciens maîtres. Elle a voulu montrer comment, à travers les époques et jusquà nos jours, cette uvre dont la forme parfaite « accomplit, selon Paul Valéry, la synthèse de lart et du naturel « , a été jouée, recréée, vécue, et comment elle a inspiré les metteurs en scène les plus prestigieux, les plus talentueux décorateurs, et, bien sûr, les plus grandes actrices.
A cette exposition de très haute qualité, je souhaite évidemment un très grand succès. Je suis persuadée quelle sera loccasion pour le public de redécouvrir Racine dans sa perfection, et la poésie de ce domaine de Port-Royal auquel je souhaite que nous parvenions bientôt à rendre son unité en faisant travailler ensemble le musée national des Granges qui relève de la DMF, et le site de lancienne abbaye, propriété de la Société de Port-Royal. Les nouvelles conditions daccueil et lembellissement du verger, réalisé avec le concours de lassociation « Danone pour les fruits », constituent une première étape dans la remise en valeur de ce site remarquable.
Pour en revenir à lannée Racine, je voudrais profiter de loccasion qui mest donnée aujourdhui pour remercier toutes celles et tous ceux qui ont uvré , souvent depuis des années, à la réalisation de ces spectacles, concerts, colloques, lectures et conférences qui redonneront lactualité quelle mérite à une uvre longtemps desservie par sa perfection même, et qui permettront den prendre la vraie mesure.
Mais Racine, au demeurant, nest pas tout entier dans Port-Royal. Loin sen faut. On se souvient que cest en 1666 quil rompt avec le monastère, deux ans après le début de sa carrière théâtrale, ayant publié une lettre particulièrement virulente contre ses anciens maîtres, et bienfaiteurs, qui condamnaient chrétiennement le théâtre.
Trois siècles après sa mort, on constate ainsi quil existe des mémoires collectives vivantes, constituées autour des lieux ayant le plus compté dans la vie de cet écrivain dexception.
Le premier dentre eux, cest La Ferté-Milon, où Racine est né, le 22 décembre 1639, lannée même où Corneille écrivait Cinna, et où il vécut une enfance de petit orphelin pauvre et solitaire.
Le second grand site, cest Uzès, où le poète, à qui lon songe pour une carrière ecclésiastique est quelques temps exilé à partir de novembre 1661, chez son oncle chanoine.
Ce sont, enfin, Paris, et Versailles, où, pour reprendre lexpression de Paul Bénichou, Racine « sest violemment émancipé à vingt-cinq ans de toute tutelle pour se réaliser selon son désir et son pouvoir ».
Lensemble des colloques qui se sont tenus, déjà, ou se tiendront dans le monde au cours de cette année permettra dévaluer les acquis de la critique racinienne et den confronter les diverses tendances. Comme vous le savez ces colloques sont nombreux : Rouen, Lyon, Villeneuve dAscq, Uzès, Nice, Versailles, Paris et La Ferté-Milon, mais aussi Oxford, Manchester, Dublin, Turin, Santa-Barbara, Haïfa, où Britannicus sera donné pour la première fois en hébreu.
Au cours de ces échanges, auxquels sassocieront les représentants de disciplines très diverses, sortiront de nouvelles approches de la poésie racinienne. En outre, et cest lun des objectifs de la Société Jean Racine, maître duvre du plus important de ces colloques internationaux, qui aura lieu le 25 mai prochain au château de Versailles.
Les scientifiques ne sont pas les seuls à se mobiliser et je tiens à rendre un hommage tout particulier pour la richesse de leur action aux différents partenaires territoriaux qui se sont associés à cette célébration nationale : le parc naturel régional de la haute vallée de Chevreuse, le conseil général des Yvelines, le syndicat dagglomération nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, et enfin les municipalités de La Ferté-Milon et dUzès qui tous présentent de remarquables programmes de manifestations.
Par ailleurs, durant cette année du tricentenaire, Racine sera plus que jamais à lhonneur dans les programmes de littérature des classes des lycées et collèges. Quelle meilleure occasion, en effet, de faire le point sur la place de cet auteur dans lenseignement de notre langue et la diffusion de la culture française ?
Enfin, les nombreuses représentations théâtrales, lectures et concerts donneront loccasion aux artistes contemporains de confronter leurs pratiques aux textes raciniens. Luvre de Racine bénéficiera ainsi des nouvelles approches du théâtre du XVIIe siècle, notamment celles de Jean-Marie VILLEGIER et dEugène GREEN. Le souci de fidélité historique et esthétique qui a renouvelé au cours de ces trente dernières années, linterprétation de la musique baroque est, en effet, en train de sétendre, par leurs soins, au théâtre. Les mises en scènes du tricentenaire, en élargissant leur répertoire à la dramaturgie de Racine, permettront de faire connaître au plus large public ces nouvelles tendances de la scénographie du théâtre baroque français.
Lampleur de cette entreprise de commémoration se veut à la mesure de la place quoccupe Racine dans notre patrimoine culturel. Sa dimension internationale permettra de rendre justice au rôle joué par Jean Racine dans la diffusion de la culture française au-delà de nos frontières.
(Source http ://www.culture.gouv.fr, le 12 avril 1999)