Texte intégral
E. Martichoux.- Merci d'être en ligne de Tbilissi, la capitale géorgienne. Vous êtes arrivé hier soir avec un plan de paix en poche, a présenté - vous l'avez d'ailleurs déjà vu - au président Saakachvili. Qu'est-ce qui vous a frappé d'abord ? Quelle atmosphère à Tbilissi, alors qu'on annonce des bombardements dans la banlieue de la capitale géorgienne, au moment où vous arrivez en homme de paix ?
Oui, c'est assez contrasté comme on dit, mais Tbilissi, la ville ellemême, regorge de lumière et n'a pas été très directement attaquée. La ville est survolée parfois par quelques avions, cette nuit, il y a eu un bombardement d'un objectif militaire à côté de la ville. Mais Tbilissi, où hier il y a eu une manifestation importante de plusieurs dizaines de milliers de personnes, pour soutenir le président Saakachvili, Tbilissi vit certainement dans l'angoisse, mais a l'air de vivre normalement.
Vous parlez de "contrastes", mais justement, j'insiste, le fait que vous arriviez en médiateur de paix et que les Russes n'hésitent pas néanmoins à bombarder à quelques kilomètres de là où vous vous trouvez en mission, est-ce que là aussi, il n'y a pas quelque chose de frappant ? Excusez-moi du terme, mais comme comité d'accueil, on fait mieux !
Non, l'expérience m'a appris qu'au contraire, lorsqu'il y a des missions de paix, c'est à ce moment-là que l'on redouble d'effort pour gagner des positions. C'est hélas très classique. Et puis, je ne suis pas sûr que tout ce qu'on nous dit ici à Tbilissi soit exact. Il faut contrôler à chaque fois, et nous allons tenter de le faire aujourd'hui. Mais il y a certainement eu beaucoup de victimes civiles et de bombardements, ça, ce n'est pas douteux. Et puis, hier, le président Saakachvili nous a décrit ce qu'il avait vu dans la ville de [inaud.], où il semble qu'il y ait beaucoup de dégâts. On dit aussi que la ville de Gori, qui est sur la route de Tbilissi, serait attaquée mais maintenant, on vient de le démentir. C'est toujours la même chose...
C'est la guerre des mots, c'est la guerre des chiffres...
Pas seulement hélas, la guerre des mots, c'est la guerre aussi des bombardements et des mortiers. Mais il faut vérifier tout ça. Et notre mission n'est pas seulement de faire ça, notre mission est d'essayer de faire la paix avec un plan assez simple, avec une cessation des hostilités immédiate et inconditionnelle, avec un accès aux victimes pour l'aide humanitaire, avec la promesse signée de ne plus user de force, avec aussi le retrait de toutes les forces armées sur des positions qui étaient des positions avant le 6 août. Et puis, il y aura bien sûr la nécessaire médiation politique dans laquelle nous l'espérons, puisque le Président Sarkozy a passé toute sa journée hier en échanges et en discussions, en particulier avec le président Medvedev. Nous espérons que l'Union européenne et l'OSCE, qui est avec moi, avec le ministre Alexander Stubb, que ces deux institutions pourront être acceptées pour contrôler le cessez-le-feu, pour garantir qu'il n'y aura plus de troupes. C'est ça toute la complication.
Mais avant cela, il faut qu'il y en ait un cessez-le-feu, les Géorgiens annonçaient hier en début d'après-midi qu'ils se retiraient...
Ils l'ont annoncé, oui.
...Et qu'ils réclamaient juste un cessez-le-feu... Est-ce qu'ils l'ont fait ? Parce que les Russes disent que non, qu'ils sont toujours présents en Ossétie du Sud et qu'ils se battent ?
Oh, mais c'est toujours comme ça madame, évidemment, l'un dit qu'il l'a fait, l'autre le dément.
Et vous n'avez pas d'information ? On n'a pas d'information ?
Il faut contrôler tout cela. C'est pourquoi le rôle des contrôleurs, des "international auditors", comme on dit, est important. C'est pourquoi nous devons convaincre nos partenaires européens de participer de cela.
Dans quel état d'esprit avez-vous trouvé le président Saakachvili, qui a quand même été dominé militairement, extrêmement rapidement. Est-il fait militairement ? Dans quel état le trouvez-vous ?
Nous l'avons trouvé déterminé à faire la paix. Evidemment, lorsqu'il raconte ce drame, il y a des choses qu'il ne comprend pas, il dit que tout cela a été préparé. De l'autre côté aussi on le dit. Donc nous ne pouvons pas nous arrêter à la distribution des étiquettes morales. Il faut que la paix revienne pour que les populations civiles soient protégées. C'est la seule chose. Et de ce point de vue, le président Saakachvili a accepté à peu près toutes les propositions qu'on lui faisait.
A propos d'étiquette morale, je crois comprendre ce que vous voulez dire ; est-ce que vous condamnez ce matin les bombardements russes qui sont tout à fait or de l'Ossétie du Sud et qui ne répondent pas notamment à une légitime défense. Il ne s'agit pas de défendre les Ossètes du Sud qui seraient attaqués par les Géorgiens. Est-ce que vous condamnez ces bombardements ?
Je n'ai pas besoin de condamner. Condamner, serait me disposer à ne pas être écouté ni par l'un des côtés ni par l'autre. Je condamnerai plus tard, je ferai le bilan plus tard. Je ne suis pas là pour condamné, je suis là pour proposer une solution pour l'arrêt des hostilités. Et puis, vous savez, ces bombardements, encore une fois, il faut les contrôler et puis on en dit beaucoup d'un côté et on en dit beaucoup de l'autre. Ce que je sais, d'après ce que disent les Russes, ce sont des objectifs militaires, et ce que je sais aussi, c'est qu'il n'y a pas eu que des objectifs militaires, il y a eu aussi des objectifs, en tout cas des dégâts parmi les civils.
Pour bien qu'on comprenne la situation, encore une fois : le ton monte entre Washington et la Russie, en particulier cette nuit ; D. Cheney est même monté en première ligne, ce qui dramatise la réaction américaine. Est-ce que, encore une fois, il n'y a pas un abus d'ingérence - pour reprendre un terme - des Russes en Géorgie ?
Il y a un abus d'ingérence dites-vous ? Moi, je pense qu'il n'y a pas assez d'ingérence tournée vers la paix. Au contraire, cette notion de responsabilité de protéger que la France a créée, et qui a été appliquée avec succès, en particulier dans les Balkans, ne l'est pas assez ici. Il faut que tout l'effort de la communauté internationale mais surtout de l'Union européenne... Vous parlez des Américains, évidemment, ils ne sont pas du conflit d'une certaine façon...
Ils soutiennent la Géorgie...
C'est pourquoi la présence et la force d'Union européenne doivent être soulignée. Je ne pense pas que les Américains s'engagerons plus avant, bien sûr, il faut les faire participer du processus de paix...
Ca n'ira pas au-delà ?
...mais pour qu'il y ait un processus de paix, ce processus de paix doit être initié, et il est en train d'être initié par le Président Sarkozy à la présidence de l'Union européenne et par votre serviteur.
Entre réagir plus durement et risquer une nouvelle Guerre froide, et se laisser imposer la puissance russe, est-ce qu'il y a une autre voie ?
Mais madame, je ne veux plus de ce vocabulaire, ce n'est plus la Guerre froide ! Voilà deux pays démocratiques, ou en tout cas, retournés à la démocratie, qui s'affrontent, ce n'est pas la Guerre froide. Ce vieux vocabulaire, ces oppositions, il faut les dépasser, sinon nous n'arriverons à rien. Je pense que c'est l'Union européenne qui doit les dépasser. C'est pourquoi elle doit s'affirmer non seulement dans une défense européenne que la France réclame, bien entendu dans une défense européenne, mais aussi dans toutes les conséquences à tirer de l'énergie que nous consommons, une position qui pourrait être commune à toute l'Europe, etc. C'est le temps de l'Europe, malheureusement, elle va lentement cette Europe.
Et c'est vous qui l'incarnez aujourd'hui à Tbilissi. Merci encore d'être avec nous.
Oui, ça va passer, vous savez, ça dure cinq mois la présidence.
N. Sarkozy, on l'a appris hier soir, va à Moscou cette semaine, vous y partez vous-même cet après-midi ; vous allez vous croisez ? On ne sait pas exactement quand part le Président.
Non, pourquoi ? Nous allons nous compléter. Je suis à disposition du président de la République mais je crois que nous appliquons la même politique. Je ne le crois pas, j'en suis sûr.
Pourquoi y va-t-il lui aussi ?
Il y ava pour tenter de finaliser toutes ces démarches que nous faisons autour d'un document qui serait accepté par tous les deux. C'est la même démarche. Moi, je suis à la disposition, bien sûr, et en contact permanent avec le président de la République.
Vous allez rencontrer le président Medvedev ?
C'est prévu. Maintenant si le Président Sarkozy vient demain, comme je le comprends, mais cela va être affirmé ou infirmé dans la journée, j'attendrai peut-être le Président Sarkozy pour le faire. En tout cas, j'ai des rendez-vous à Moscou et je vais m'y tenir pour le moment ?
Vous savez que vos camarades socialistes vont encore gloser sur ce Président qui veut tout faire tout seul, sans vous laissez le champ libre...
Alors ça, franchement, la glose de mes camarades socialistes sera importante, et j'y suis toujours très attentif, le jour où ils auront des propositions à faire. C'est toujours comme ça dans les missions de paix, il y a une part de hasard, d'incertitude, de contradiction, tout le monde s'y met. C'est toujours comme ça, ce qui compte, c'est le résultat. De toute façon, s'ils découvrent seulement... J'ai été dix ans le ministre de F. Mitterrand, je sais aussi comment se comportent les Présidents. En général, ce sont eux qui décident. Mais ils ont la mémoire un peu courte.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 août 2008
Oui, c'est assez contrasté comme on dit, mais Tbilissi, la ville ellemême, regorge de lumière et n'a pas été très directement attaquée. La ville est survolée parfois par quelques avions, cette nuit, il y a eu un bombardement d'un objectif militaire à côté de la ville. Mais Tbilissi, où hier il y a eu une manifestation importante de plusieurs dizaines de milliers de personnes, pour soutenir le président Saakachvili, Tbilissi vit certainement dans l'angoisse, mais a l'air de vivre normalement.
Vous parlez de "contrastes", mais justement, j'insiste, le fait que vous arriviez en médiateur de paix et que les Russes n'hésitent pas néanmoins à bombarder à quelques kilomètres de là où vous vous trouvez en mission, est-ce que là aussi, il n'y a pas quelque chose de frappant ? Excusez-moi du terme, mais comme comité d'accueil, on fait mieux !
Non, l'expérience m'a appris qu'au contraire, lorsqu'il y a des missions de paix, c'est à ce moment-là que l'on redouble d'effort pour gagner des positions. C'est hélas très classique. Et puis, je ne suis pas sûr que tout ce qu'on nous dit ici à Tbilissi soit exact. Il faut contrôler à chaque fois, et nous allons tenter de le faire aujourd'hui. Mais il y a certainement eu beaucoup de victimes civiles et de bombardements, ça, ce n'est pas douteux. Et puis, hier, le président Saakachvili nous a décrit ce qu'il avait vu dans la ville de [inaud.], où il semble qu'il y ait beaucoup de dégâts. On dit aussi que la ville de Gori, qui est sur la route de Tbilissi, serait attaquée mais maintenant, on vient de le démentir. C'est toujours la même chose...
C'est la guerre des mots, c'est la guerre des chiffres...
Pas seulement hélas, la guerre des mots, c'est la guerre aussi des bombardements et des mortiers. Mais il faut vérifier tout ça. Et notre mission n'est pas seulement de faire ça, notre mission est d'essayer de faire la paix avec un plan assez simple, avec une cessation des hostilités immédiate et inconditionnelle, avec un accès aux victimes pour l'aide humanitaire, avec la promesse signée de ne plus user de force, avec aussi le retrait de toutes les forces armées sur des positions qui étaient des positions avant le 6 août. Et puis, il y aura bien sûr la nécessaire médiation politique dans laquelle nous l'espérons, puisque le Président Sarkozy a passé toute sa journée hier en échanges et en discussions, en particulier avec le président Medvedev. Nous espérons que l'Union européenne et l'OSCE, qui est avec moi, avec le ministre Alexander Stubb, que ces deux institutions pourront être acceptées pour contrôler le cessez-le-feu, pour garantir qu'il n'y aura plus de troupes. C'est ça toute la complication.
Mais avant cela, il faut qu'il y en ait un cessez-le-feu, les Géorgiens annonçaient hier en début d'après-midi qu'ils se retiraient...
Ils l'ont annoncé, oui.
...Et qu'ils réclamaient juste un cessez-le-feu... Est-ce qu'ils l'ont fait ? Parce que les Russes disent que non, qu'ils sont toujours présents en Ossétie du Sud et qu'ils se battent ?
Oh, mais c'est toujours comme ça madame, évidemment, l'un dit qu'il l'a fait, l'autre le dément.
Et vous n'avez pas d'information ? On n'a pas d'information ?
Il faut contrôler tout cela. C'est pourquoi le rôle des contrôleurs, des "international auditors", comme on dit, est important. C'est pourquoi nous devons convaincre nos partenaires européens de participer de cela.
Dans quel état d'esprit avez-vous trouvé le président Saakachvili, qui a quand même été dominé militairement, extrêmement rapidement. Est-il fait militairement ? Dans quel état le trouvez-vous ?
Nous l'avons trouvé déterminé à faire la paix. Evidemment, lorsqu'il raconte ce drame, il y a des choses qu'il ne comprend pas, il dit que tout cela a été préparé. De l'autre côté aussi on le dit. Donc nous ne pouvons pas nous arrêter à la distribution des étiquettes morales. Il faut que la paix revienne pour que les populations civiles soient protégées. C'est la seule chose. Et de ce point de vue, le président Saakachvili a accepté à peu près toutes les propositions qu'on lui faisait.
A propos d'étiquette morale, je crois comprendre ce que vous voulez dire ; est-ce que vous condamnez ce matin les bombardements russes qui sont tout à fait or de l'Ossétie du Sud et qui ne répondent pas notamment à une légitime défense. Il ne s'agit pas de défendre les Ossètes du Sud qui seraient attaqués par les Géorgiens. Est-ce que vous condamnez ces bombardements ?
Je n'ai pas besoin de condamner. Condamner, serait me disposer à ne pas être écouté ni par l'un des côtés ni par l'autre. Je condamnerai plus tard, je ferai le bilan plus tard. Je ne suis pas là pour condamné, je suis là pour proposer une solution pour l'arrêt des hostilités. Et puis, vous savez, ces bombardements, encore une fois, il faut les contrôler et puis on en dit beaucoup d'un côté et on en dit beaucoup de l'autre. Ce que je sais, d'après ce que disent les Russes, ce sont des objectifs militaires, et ce que je sais aussi, c'est qu'il n'y a pas eu que des objectifs militaires, il y a eu aussi des objectifs, en tout cas des dégâts parmi les civils.
Pour bien qu'on comprenne la situation, encore une fois : le ton monte entre Washington et la Russie, en particulier cette nuit ; D. Cheney est même monté en première ligne, ce qui dramatise la réaction américaine. Est-ce que, encore une fois, il n'y a pas un abus d'ingérence - pour reprendre un terme - des Russes en Géorgie ?
Il y a un abus d'ingérence dites-vous ? Moi, je pense qu'il n'y a pas assez d'ingérence tournée vers la paix. Au contraire, cette notion de responsabilité de protéger que la France a créée, et qui a été appliquée avec succès, en particulier dans les Balkans, ne l'est pas assez ici. Il faut que tout l'effort de la communauté internationale mais surtout de l'Union européenne... Vous parlez des Américains, évidemment, ils ne sont pas du conflit d'une certaine façon...
Ils soutiennent la Géorgie...
C'est pourquoi la présence et la force d'Union européenne doivent être soulignée. Je ne pense pas que les Américains s'engagerons plus avant, bien sûr, il faut les faire participer du processus de paix...
Ca n'ira pas au-delà ?
...mais pour qu'il y ait un processus de paix, ce processus de paix doit être initié, et il est en train d'être initié par le Président Sarkozy à la présidence de l'Union européenne et par votre serviteur.
Entre réagir plus durement et risquer une nouvelle Guerre froide, et se laisser imposer la puissance russe, est-ce qu'il y a une autre voie ?
Mais madame, je ne veux plus de ce vocabulaire, ce n'est plus la Guerre froide ! Voilà deux pays démocratiques, ou en tout cas, retournés à la démocratie, qui s'affrontent, ce n'est pas la Guerre froide. Ce vieux vocabulaire, ces oppositions, il faut les dépasser, sinon nous n'arriverons à rien. Je pense que c'est l'Union européenne qui doit les dépasser. C'est pourquoi elle doit s'affirmer non seulement dans une défense européenne que la France réclame, bien entendu dans une défense européenne, mais aussi dans toutes les conséquences à tirer de l'énergie que nous consommons, une position qui pourrait être commune à toute l'Europe, etc. C'est le temps de l'Europe, malheureusement, elle va lentement cette Europe.
Et c'est vous qui l'incarnez aujourd'hui à Tbilissi. Merci encore d'être avec nous.
Oui, ça va passer, vous savez, ça dure cinq mois la présidence.
N. Sarkozy, on l'a appris hier soir, va à Moscou cette semaine, vous y partez vous-même cet après-midi ; vous allez vous croisez ? On ne sait pas exactement quand part le Président.
Non, pourquoi ? Nous allons nous compléter. Je suis à disposition du président de la République mais je crois que nous appliquons la même politique. Je ne le crois pas, j'en suis sûr.
Pourquoi y va-t-il lui aussi ?
Il y ava pour tenter de finaliser toutes ces démarches que nous faisons autour d'un document qui serait accepté par tous les deux. C'est la même démarche. Moi, je suis à la disposition, bien sûr, et en contact permanent avec le président de la République.
Vous allez rencontrer le président Medvedev ?
C'est prévu. Maintenant si le Président Sarkozy vient demain, comme je le comprends, mais cela va être affirmé ou infirmé dans la journée, j'attendrai peut-être le Président Sarkozy pour le faire. En tout cas, j'ai des rendez-vous à Moscou et je vais m'y tenir pour le moment ?
Vous savez que vos camarades socialistes vont encore gloser sur ce Président qui veut tout faire tout seul, sans vous laissez le champ libre...
Alors ça, franchement, la glose de mes camarades socialistes sera importante, et j'y suis toujours très attentif, le jour où ils auront des propositions à faire. C'est toujours comme ça dans les missions de paix, il y a une part de hasard, d'incertitude, de contradiction, tout le monde s'y met. C'est toujours comme ça, ce qui compte, c'est le résultat. De toute façon, s'ils découvrent seulement... J'ai été dix ans le ministre de F. Mitterrand, je sais aussi comment se comportent les Présidents. En général, ce sont eux qui décident. Mais ils ont la mémoire un peu courte.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 11 août 2008