Texte intégral
Q - Comment peut-on encore démocratiser l'Union européenne pour que les citoyens se sentent concernés par les prochaines échéances électorales ?
R - Nous allons dans ce sens avec le Traité de Lisbonne. C'est pour cela que nous souhaitons que ce traité entre en vigueur le plus tôt possible. Dans les discussions avec nos amis irlandais, nous voudrions qu'il y ait un certain nombre d'options qui soient définies assez rapidement pour aller vers une mise en oeuvre la plus rapide possible du Traité de Lisbonne.
Les grandes innovations du Traité de Lisbonne ont trait à la démocratisation à laquelle vous faite allusion. Par exemple, la Commission européenne sera investie par le Parlement européen. Nous devons également réfléchir au mode d'élection au Parlement européen pour permettre qu'il y ait un aspect plus transversal dans la désignation des parlementaires européens et qu'il y ait moins d'aspects nationaux quelles que soient les formations et les partis politiques. C'est cela qu'il faut faire. A partir du moment où vous aurez plus d'aspects transversaux dans les partis politiques européens, vous faciliterez une désignation plus commune, plus appropriée par les citoyens européens du président de la Commission. Ce serait incontestablement un progrès.
Q - Vous avez dit que vous vouliez élargir les programmes de mobilité comme Erasmus. Pensez-vous que cela peut aider à l'émergence d'une génération plus européenne ?
R - C'est ce que nous souhaitons. Erasmus, mis en oeuvre et conçu par Jacques Delors il y a vingt ans, lorsqu'il était président de la Commission européenne, a été un grand progrès, comme les programmes Leonardo ou Comenius. Ce que nous disons aujourd'hui c'est qu'il faut une seconde étape. C'est pour cela qu'un groupe d'experts à haut niveau, présidé par Mme Maria Joao Rodriguez, sous la responsabilité du commissaire Figel s'est réuni pour réfléchir à la façon dont ces échanges pouvaient être démocratisés. Il faut que ceux qui bénéficient des échanges, de ce type de programmes très enrichissants, soient beaucoup plus nombreux.
Il faut être clair, cela ne se fera pas en un jour, cela prendra plusieurs années, parce que cela a un coût important. Mais il faut véritablement démocratiser ces programmes pour deux raisons. La première, c'est que les expériences pluri-culturelles vont être de plus en plus recherchées que ce soit dans les recherches de stage, d'emploi, durant la formation, l'apprentissage ou la qualification universitaire. La seconde, c'est que c'est le seul moyen, ou en tout cas le plus efficace, pour que nous bâtissions une génération véritablement européenne. C'est ainsi que nous susciterons de sentiment d'appartenance européenne que l'on retrouve dans les enquêtes d'opinion.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 septembre 2008
R - Nous allons dans ce sens avec le Traité de Lisbonne. C'est pour cela que nous souhaitons que ce traité entre en vigueur le plus tôt possible. Dans les discussions avec nos amis irlandais, nous voudrions qu'il y ait un certain nombre d'options qui soient définies assez rapidement pour aller vers une mise en oeuvre la plus rapide possible du Traité de Lisbonne.
Les grandes innovations du Traité de Lisbonne ont trait à la démocratisation à laquelle vous faite allusion. Par exemple, la Commission européenne sera investie par le Parlement européen. Nous devons également réfléchir au mode d'élection au Parlement européen pour permettre qu'il y ait un aspect plus transversal dans la désignation des parlementaires européens et qu'il y ait moins d'aspects nationaux quelles que soient les formations et les partis politiques. C'est cela qu'il faut faire. A partir du moment où vous aurez plus d'aspects transversaux dans les partis politiques européens, vous faciliterez une désignation plus commune, plus appropriée par les citoyens européens du président de la Commission. Ce serait incontestablement un progrès.
Q - Vous avez dit que vous vouliez élargir les programmes de mobilité comme Erasmus. Pensez-vous que cela peut aider à l'émergence d'une génération plus européenne ?
R - C'est ce que nous souhaitons. Erasmus, mis en oeuvre et conçu par Jacques Delors il y a vingt ans, lorsqu'il était président de la Commission européenne, a été un grand progrès, comme les programmes Leonardo ou Comenius. Ce que nous disons aujourd'hui c'est qu'il faut une seconde étape. C'est pour cela qu'un groupe d'experts à haut niveau, présidé par Mme Maria Joao Rodriguez, sous la responsabilité du commissaire Figel s'est réuni pour réfléchir à la façon dont ces échanges pouvaient être démocratisés. Il faut que ceux qui bénéficient des échanges, de ce type de programmes très enrichissants, soient beaucoup plus nombreux.
Il faut être clair, cela ne se fera pas en un jour, cela prendra plusieurs années, parce que cela a un coût important. Mais il faut véritablement démocratiser ces programmes pour deux raisons. La première, c'est que les expériences pluri-culturelles vont être de plus en plus recherchées que ce soit dans les recherches de stage, d'emploi, durant la formation, l'apprentissage ou la qualification universitaire. La seconde, c'est que c'est le seul moyen, ou en tout cas le plus efficace, pour que nous bâtissions une génération véritablement européenne. C'est ainsi que nous susciterons de sentiment d'appartenance européenne que l'on retrouve dans les enquêtes d'opinion.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 septembre 2008