Interview de M. Jean-François Copé, président du groupe parlementaie UMP à l'Assemblée nationale, à RMC le 2 octobre 2008, sur la gestion de la crise économique et financière, la poursuite de la réforme de l'Etat et la présentation du budget 2009, qualifié de "budget de crise".

Prononcé le 1er octobre 2008

Média : Emission Forum RMC FR3 - RMC

Texte intégral

J.-J. Bourdin.-   Notre invité ce matin, J.-F. Copé, président du groupe UMP à   l'Assemblée nationale. J.-F. Copé bonjour ! Merci d'être avec nous   ce matin. Les surplus du Livret A qui vont servir à renflouer les   caisses des banques qui prêtent aux PME, c'est une bonne idée ou   une mauvaise idée ?  
 
D'abord, je crois qu'il faut voir les modalités que souhaite mettre en   oeuvre le Gouvernement. Pour l'instant, c'est une annonce générique,   c'est une annonce de F. Fillon. Moi je crois que ce qui est très   important dans ce contexte, c'est de voir de quoi on parle et quel est le   fond de sujet aujourd'hui. On est sur d'abord une crise de crédit,   majeure, ça c'est un paradoxe incroyable - je ne reviens pas sur les   subprimes et comment tout ça est arrivé - mais il faut voir   qu'aujourd'hui notre principal problème, c'est que nous avons des   banques qui ne se prêtent pas entre elles, qui ne prêtent pas aux   entreprises. Et donc, il y a un risque du coup, de voir des entreprises et   notamment des PME, en grandes difficultés, temporaires, mais parfois   le temporaire pour une entreprise cela peut être la mort aussi. Et dans le   même temps, il y a des liquidités considérables sur les marchés, mais   crise de confiance. On ne prête pas, parce qu'on ne sait pas ce que va   devenir l'argent. Et dans ce moment-là, pour gérer la crise avec sangfroid,   c'est aux responsables politiques et aux Etats de donner leur   signature et leur crédibilité.  
 
Alors de chercher l'argent du Livret A, c'est une bonne idée ?  
 
De ce point de vue, il va de soi, donc qu'il faut trouver des ressources   qui vont permettre de faire le joint et simplement ce que je veux dire   dans cette hypothèse, c'est qu'il ne faut pas perdre de vue, que tout ça   doit être et est sécurisé. C'est-à-dire qu'il n'est pas question de dire :   l'argent, ici ou là, on ne sait pas, on va voir. Non. C'est si on met ce   tuyau en place, il n'en reste pas moins que cela doit se faire dans une   logique de sécurisation complète du Livret A.  
 
Du Livret A. Cela veut dire quoi logique de sécurisation complète   du Livret A, J.-F. Copé ?  
 
Eh bien tout simplement, par une garantie de l'Etat ou d'établissements   qui dépendent de l'Etat, comme la Caisse Des Dépôts.  
 
Parce que l'argent du Livret A va, en partie au financement du   logement social, on le sait, cela veut dire quoi ? Cela veut dire   qu'on limite le financement du logement social pour déplacer de   l'argent, pour aller financer les PME, les banques qui prêtent aux   PME ?  
 
Comme vous le savez, le Livret A va aussi au financement du   développement local, de l'équipement etc., pas seulement du logement   social. Donc encore une fois, moi je n'ai pas plus d'éléments de détail   là-dessus, ce que je sais simplement...  
 
C'est une bonne piste !  
 
C'est que c'est une piste, qui à mon sens est très intéressante, parce que   c'est de la ressource sécurisée et garantie par l'Etat.  
 
Ce n'est pas ce que disent les auditeurs, je peux vous le dire J.-F.   Copé, depuis ce matin, nous croulons sous une avalanche d'appels.  
 
Oui, mais c'est normal, parce qu'aujourd'hui...  
 
On ne touche pas au Livret A.  
 
Il est normal que les Français dans cette période soient en interrogation   par rapport à tout ce qui se passe. Et donc notre rôle c'est de leur   montrer que nous agissons avec responsabilité et maturité. Pardon de   vous dire ça, mais parfois on compare avec la crise de 29, c'est vrai   qu'il y a des points communs.  
 
C'est le Premier ministre qui compare avec la crise de 29.  
 
Oui, mais il n'est pas le seul à le faire, des économistes le font et à juste   titre, il y a des points communs qui s'ajoutent à ça. D'ailleurs une   deuxième crise, c'est la crise des matières premières qu'il n'y avait pas   à l'époque de 29.  
 
A force de dire c'est la crise de 29, on va vraiment tomber dans la   crise de 29 ! A force de le dire !  
 
Non, J.-J. Bourdin, c'est ça que je voulais vous dire justement, ce qui   est très nouveau, c'est que nous avons des responsables politiques qui   ont aujourd'hui une maturité et un recul qu'ils n'avaient pas en 1929.   Rappelez-vous, si j'ose le dire - vous n'étiez pas né, naturellement, ni   moi - qu'en 1929, les autorités américaines ont mis trois ans pour   intervenir, trois ans. Là, c'est quelques jours. Il faut voir de quoi on   parle, on est aujourd'hui dans une démarche totalement différente.  
 
Un historien économiste nous disait : de toute façon, ce n'est pas du   tout la même crise, cela ne ressemble absolument pas à 1929, alors   évidemment chacun a son avis sur la question.  
 
C'est pour ça que je dis, cela s'apparente. Mais il y a un point commun,   il y a un point commun, c'est une crise de confiance. C'est-à-dire qu'il   y a eu une vraie panique en 29. Bon, et nous, ce qui nous importe   aujourd'hui...  
 
Il y a crise de confiance, pas encore, c'est le risque ?  
 
Mais si, elle existe, puisque aujourd'hui vous avez des banques qui   pourraient prêter mais qui ne prêtent pas, parce qu'elles n'ont pas   confiance. Vous savez bien d'où cela vient l'argent ? Ces banques   centrales qui refinancent les banques et que les banques prêtent ou ne   prêtent pas, en fonction des taux d'intérêt, lesquels taux d'intérêt sont   déterminés par toute une série de paramètres, y compris par la   confiance dans l'avenir. Bon, eh bien dans un contexte comme celui-là   aujourd'hui, on voit bien que seul l'Etat, les Etats régulateurs peuvent   dire : on garantit et réinjecter de la confiance.  
 
Il y a débat aux Etats-Unis, pays très libéral, où on dit "ce n'est pas   à l'Etat de protéger les banques avec l'argent des contribuables".   Vous avez vu les représentants républicains !  
 
Oui, là-dessus, deux remarques. D'abord, la première, quel   pragmatisme quand même de la part des Etats-Unis dont on dit, soi-disant,   comme vous le dites très justement, ils sont très libéraux. Sauf   qu'il y a des moments où ils savent intervenir de manière massive pour   immédiatement rétablir les choses. Ils sont intervenus sur des   établissements financiers et là, ils proposent ce plan, ce n'est pas une   réponse de long terme, c'est une réponse à l'urgence bon. Alors   ensuite, le Congrès américain discute, ce n'est pas moi qui vais en faire   le reproche. Je trouve quand même normal que les parlementaires   américains dans une grande démocratie...  
 
D'ailleurs ils sont plus indépendants que les parlementaires   français, les parlementaires américains. Ils disent non à G. Bush et   à son administration.  
 
Oui, mais enfin, dites-moi, le contexte politique n'est quand même pas   tout à fait le même. On est en pleine campagne présidentielle aux Etats-   Unis, à quelques semaines de l'expiration du mandat du président   Bush.  
 
J'ai rarement vu les députés français dire non à un Gouvernement   du même bord ou à un président de la République du même bord. 
 
 
Vous avez raison, mais enfin dites, ce n'est tout de même pas une   décision... Le Congrès américain dit rarement non au président des   Etats-Unis, sauf sur un certain nombre de sujets. En revanche, on n'est   pas dans le même contexte. Imaginez qu'on soit à quelques semaines   d'une élection présidentielle française, vous imaginez le débat au   Parlement français sur un sujet qui demanderait une intervention de 700   millions d'euros, quand même !  
 
De milliards !  
 
Donc, je crois qu'il faut mettre ça dans le contexte. Oui, 700 milliards,   excusez-moi, pardon.  
 
Les sommes sont telles.  
 
Oui, mais enfin bon, il faut les re-proportionner au PIB du pays   naturellement.  
 
Mais bien sûr on est bien d'accord. Alors j'ai une autre question à   vous poser sur le milliard d'euros que l'Etat injecte dans Dexia. Il y   a deux milliards qui sont injectés par la Caisse Des Dépôts, qui est   le bras financier de l'Etat. Un milliard par l'Etat, où trouver cet   argent ?  
 
Oh, l'argent, ça, l'Etat va le trouver par le biais d'un certain nombre   d'outils de gestion des participations de l'Etat...  
 
Cela veut dire quoi, vendre des actifs ?  
 
Vous savez qu'il existe aujourd'hui une Agence des participations de   l'Etat qui est au Ministère des finances et qui est une structure qui gère   régulièrement les interventions de l'Etat, en positif et en négatif. Parce   que l'Etat, très régulièrement, il achète, il vend des participatifs, il gère   son patrimoine financier. Donc, c'est une opération qui sera gérée dans   ce contexte. Maintenant, ce qui est vrai, c'est que sur la durée, de toute   façon, cela doit nous rappeler à nous que l'on doit faire des économies,   parce qu'on n'en fait pas assez.  
 
L'Etat n'en fait pas assez !  
 
Enfin l'Etat et les collectivités locales... Bon.  
 
Et les collectivités locales, mais tout le monde !  
 
Bien sûr, mais cela veut donc dire qu'il faut continuer les réformes de   structures. C'est pour cela que moi, je soutiens à 1000% quand le   président de la République dit : surtout, ce n'est pas parce qu'il y a   crise qu'on arrête les réformes, c'est parce qu'il y a crise qu'on les   accélère.  
 
Oui, on va parler de la dette, de la dette qui se creuse quand même,   j'ai vu les chiffres, c'est vertigineux. Tiens, je donne un chiffre : en   2009, l'Etat va devoir emprunter 165 milliards d'euros pour payer   les intérêts d'une partie de la dette, donc la dette se creuse.  
 
Oui, mais à partir du moment, à chaque fois que vous votez un budget   en déficit cela fait autant de pertes, premièrement, c'est pour ça qu'il   faut le réduire le déficit.  
 
J'entends ça depuis des années, J.-F. Copé.  
 
Oui, mais vous vous souvenez quand vous m'invitiez quand j'étais   ministre du Budget, j'étais venu vous dire, à vous, avant bien d'autres   que nous diminuions pour le budget 2007 et 2006 la baisse du déficit, la   baisse des dépenses, la baisse des impôts et même la baisse de la dette.  
 
Oui, mais ça, c'est fini, là aujourd'hui.  
 
Oui, mais enfin dites-moi, entre temps, il y a eu quelques difficultés, je   ne dis pas qu'il faille...  
 
On ne les a pas vu venir ces difficultés ?  
 
Oh écoutez, on a eu une augmentation des taux d'intérêt...  
 
Ce problème cela fait un an et demi.  
 
...Eh bien oui, mais dites, voilà, on le prend, on le prend plein pot...  
 
Eh bien oui, parce qu'on n'a pas prévu, n'est-ce pas le rôle des   politiques de prévoir ?  
 
C'est la raison pour laquelle vous me voyez dire, depuis plusieurs jours   maintenant, au nom de mes amis députés, que sur le budget qui va   venir, que nous allons voter, nous allons le voter, parce que c'est un   budget de crise et qu'il faut à fond soutenir l'exécutif dans cette   période, mais que dès le 1er janvier...  
 
Quelles modifications vous allez apporter ?  
 
Dès le 1er janvier 2009 - je l'ai dit hier à F. Fillon et à E. Woerth, le   ministre du Budget, puisque nous étions avec l'ensemble des députés à   parler de ça - dès le 1er janvier 2009, nous allons nous atteler, sans   attendre, à la préparation du budget 2010 et commencer ensemble à   traquer les dépenses.  
 
Il vous plaît ce budget 2009, franchement ?  
 
Attendez ! Je vous dis les choses, c'est un budget de crise, et un budget   de crise c'est un budget lequel il ne faut pas faire n'importe quoi. Moi,   vous savez j'entends avec intérêt les gens qui disent : il faut un budget   de rigueur super fort, il faut vite baisser les dépenses massivement...  
 
Mais pourquoi qu'on n'ose pas employer le mot récession, on est en   récession, maintenant, il faut l'avouer, il faut le dire. Disons-le,   pourquoi ne pas dire les choses clairement et ne pas dire aux   Français : voilà la situation, on est en récession, on est obligé,   évidemment de présenter un budget de rigueur, de rigueur... On est   obligé d'être rigoureux aujourd'hui dans la gestion des finances de   l'Etat J.-F. Copé.  
 
L'intérêt de notre discussion c'est que si vous me laissiez terminer ma   phrase. Ce que j'étais en train de vous dire, c'est que, moi ma thèse,   c'est qu'il faut faire très attention dans les périodes de crise. Si vous   êtes brutal dans une réduction d'un programme de dépenses sociales ou   publiques, qu'est-ce que vous faites ? Vous amplifiez les effets de la   crise. Donc, la thèse que je défends, c'est de dire : dans cette période,   on calme le jeu, on a un budget de crise, donc, on ne casse pas les   financements de programme ; on se calme, on maîtrise ce qui doit   l'être, d'accord, mais par contre sur la durée, c'est-à-dire tout au long   de l'année 2009, on va travailler le budget 2010.Et ma thèse, c'est que   dans ce domaine, il faut que la dépense publique baisse beaucoup plus   fortement, que ce soit celle de l'Etat, de la Sécu ou des collectivités   locales qui sont de ce point de vue mal gérées.  
 
On va revenir sur les collectivités et sur les départements et les   régions J.-F. Copé, mais quand même, puisqu'on parle de budget   de crise, 41 000 chômeurs de plus au mois d'août. Septembre sera   mauvais, les prochains mois aussi, on le sait, le chômage va   augmenter. Or, j'ai regardé le budget, le budget de l'emploi est en   baisse en 2009, moins 5 % et en 2010, il est prévu une baisse de   moins 9%. Cela veut dire que l'on consacre de moins en moins   d'argent à la lutte contre le chômage. Cela paraît quand même   paradoxal, pardonnez-moi.  
 
C'est marrant que vous me disiez ça, parce que tout à l'heure vous me   disiez : quelle horreur, vous ne baissez pas les dépenses !  
 
Non, mais attendez, il y a des priorités ! Pardon, ça c'est du   cynisme, J.-F. Copé, il y a des priorités !  
 
Non, non, c'est que j'ai voulu, pendant quelques brefs instants, vous   transformer en ministre du Budget, c'était un bonheur de vous   entendre.  
 
Mais je vous pose la question !  
 
Je vais vous dire, vous savez pourquoi que ces dépenses-là baissent un   peu ? Tout simplement parce qu'entre temps, nous avons fait une   réforme de structure qui fait que l'on peut dépenser mieux dans le   domaine de l'emploi. Parce qu'on a fusionné l'ANPE et l'Unedic.   Voilà typiquement le sujet sur lequel on modernise l'Etat. Et en réalité,   moi, ce que je voudrais, c'est que l'on fasse le même travail sur les   dépenses des régions et des départements.  
 
Elles vous plaisent les mesures qui ont été prises justement pour   lutter contre le chômage lundi, dans cette réunion de crise ? Elles   vous plaisent, elles sont suffisantes, tout ce qu'on a annoncé ?  
 
Je vais vous dire, la relance des contrats aidés, c'est typiquement une   mesure qu'on doit prendre dans une période de crise justement. Parce   que là, si vous coupez les contrats aidés qui sont donc les contrats   publics ou semi publics, dans cette période là, là vous aggravez   fortement le chômage. Mais encore une fois, je vais là, tout à fait dans   le sens de ce que vous indiquez, les contrats aidés, cela ne peut pas être   la réponse au chômage, parce que ce sont des contrats publics. La   réponse au chômage c'est que les entreprises ne soient pas victimes   trop longtemps d'une crise de crédit, brutale, qui les empêcherait de   recevoir l'argent nécessaire pour investir et embaucher. Et c'est ça   l'inquiétude première aujourd'hui. 
 
Je termine sur le chômage et ensuite on fera la pub et puis nous   parlerons effectivement des réformes institutionnelles, J.F. Copé   Mais sur le chômage, quand même, tout à coup, on a semblé   découvrir la catastrophe, 41 000 chômeurs de plus au mois d'août,   le chômage qui va augmenter. On ne nous avait pas non plus   préparés à ça. Il y a encore un an et demi, on nous disait, en   campagne présidentielle : on va réduire le chômage, cela va être   l'une des grandes actions de la présidence sur cinq ans.  
 
Soyons justes quand même ! Depuis maintenant trois ans, le chômage a   baissé de manière ininterrompue à, je crois, deux mois près.  
 
Mais il remonte depuis mai.  
 
Attendez, nous avons un choc économique, vous me dites, vous ne   l'aviez pas prévue ! Vous me faites marrer vous, cela fait depuis juillet   2007 qu'on sait qu'avec la crise des subprimes...  
 
Donc depuis juillet 2007, vous savez que le chômage, vous saviez   qu'il y allait y avoir une crise économique.  
 
Mais vous savez comme moi, que ce n'est pas le Gouvernement quel   qu'il soit qui décrète les chiffres du chômage. Les chiffres du chômage   ce n'est que la conséquence logique de la santé d'une économie   française qui dépend d'une économie européenne et qui dépend d'une   économie mondiale. Si la France était le seul pays qui voyait son   chômage augmenter, je vous dirais il y a un problème ! Mais enfin, il   ne vous a pas échappé...  
 
L'Allemagne voit son chômage diminuer !  
 
Ecoutez, il ne vous a pas échappé qu'aujourd'hui, sur l'ensemble de la   moyenne européenne, le taux de chômage connaît quand même un   léger ressaut. Donc, il faut quand même remettre ça en perspective sur   les deux ou trois dernières années.  
 
Le nombre de chômeurs recule plus que prévu en septembre en   Allemagne, une dépêche qui est tombée hier.  
 
Ecoutez, je n'ai pas la dépêche sur l'Allemagne, vous marquez un   point, c'est très bien. Mais enfin vous êtes d'accord avec moi que sur   l'ensemble de la période, un, le chômage a beaucoup baissé en France.   Deux, que la moyenne européenne aujourd'hui connaît une difficulté,   OK, vous avez gagné sur le chiffre de septembre en Allemagne. Mais   sur le reste, vous connaissez la situation, on ne va pas se mentir, vous et   moi, on se connaît depuis trop longtemps ! La vérité c'est que par   rapport à ça, il y a une crise économique, il est normal que dans cette   période, l'intérim soit victime de ça, et vous le savez, le ressaut de   chômage en France c'est sur l'intérim et le temps partiel. C'est   malheureusement comme ça que les entreprises ajustent. Notre objectif   c'est donc, je le répète, de trouver des contrats aidés pour répondre à   l'urgence, mais c'est surtout de rétablir la confiance pour que les   entreprises ré-accèdent au crédit.   [...]  
 
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 octobre 2008