Texte intégral
F. Laborde.- Bonjour William, bonjour à tous. Avec R. Karoutchi, ce matin, nous allons évidemment parler de l'activité parlementaire et sénatoriale. Mais auparavant, bonjour R. Karoutchi. Merci d'être avec nous. Revenons sur la crise économique et puis ce vote qui est intervenu cette nuit, du Plan Paulson. Est-ce que ça veut dire que l'on peut commencer, en tout cas en Europe, à respirer un peu mieux ?
C'est évident qu'il valait mieux que le Sénat vote le plan. Attendons le vote de la Chambre des représentants. Mais après le choc de lundi, on peut penser qu'effectivement, si la Chambre des représentants vote ce texte, les places financières vont un peu se calmer, oui.
Le Président N. Sarkozy, qui est aussi Président en exercice de l'Union européenne, propose une réunion au sommet, à Paris. Est-ce que, en effet, il faut que l'Europe manifeste de la sorte sa solidarité, même si on sent que du côté des Allemands, ce n'est pas exactement leur tasse de thé ?
Ce n'est pas uniquement un problème de solidarité, c'est qu'il faut naturellement prendre des mesures financières et, dans l'esprit du Président français, il faut dire : « Attention, un, je suis pour une réforme du capitalisme, pour une réforme fondamentale, un Bretton Woods 2, pour remettre être en ordre un nouveau système monétaire, un nouveau système financier ».
C'est-à-dire que l'on interdirait ce que l'on appelle les titres pourris, qui reposent sur rien.
Oui, et puis, sincèrement, quand par exemple le Président dit : vous vous rendez compte qu'il y a des sociétés financières et des banques qui ont fait fortune en vendant leurs dettes ! C'est comme si vous, vous aviez un déficit à la banque, vous réussissez à vendre votre déficit à la banque, à une autre banque, et vous avez gagné une fortune. Eh bien, c'est assez rare. Bon, eh bien c'est pareil, il faut arrêter ces spéculation inutiles, et qui ne sont pas conformes au développement d'un capitalisme productif. Si c'est de l'entreprise, de la création de la richesse, c'est bien ; si c'est purement de la spéculation négative, alors franchement, on peut coordonner différemment, et je crois que le président de la République veut surtout, par le Sommet européen, dire à tous les citoyens français et européens : « on est là, on est là pour protéger »...
C'est le retour du politique.
Oui, c'est le retour du politique en force. On nous disait tellement : ça ne compte plus les politiques, il y a que les acteurs financiers, économiques, le monde est tenu comme ça. Mais on voit bien que sans les politiques, qui viennent pour remettre un peu d'ordre, eh bien tout cela ne fonctionne pas. Donc, oui, c'est le retour à la primauté du politique et le Président veut protéger les Français.
Il se chuchote ici et là que Bercy pourrait avoir un plan, enfin, le ministère des Finances pourrait réinjecter 300 milliards, mais finalement ça a é démenti.
C. Lagarde a démenti - ce serait un plan européen, ce n'est pas que la France qui pourrait mettre ça - mais C. Lagarde a démenti. Il y aura des discussions à la fin de la semaine, entre les quatre grands pays à l'intérieur du G7, les quatre grands européens du G7 et avec le président de la République française...
Les pays de la zone euro, notamment.
Voilà, et on va voir ce qui en découle dans les jours qui viennent.
Alors, revenons, j'allais dire, à l'activité parlementaire. Avant d'évoquer la réouverture de la session à l'Assemblée, les journées parlementaires, un mot sur l'élection de G. Larcher, nouveau président du Sénat, qui avait remporté la primaire à droite...
Tout à fait.
Et qui a été élu, avec, aussi, des voix de la gauche, quand même.
Il a été élu de manière large, au premier tour, avec des voix de gauche, beaucoup de voix de droite, mais des voix de gauche, parce que c'est quelqu'un de très consensuel, qui connaît bien le Sénat, un sénateur parmi les sénateurs. Il connaît son job, un petit peu ouvert, tolérant, facile dans le dialogue et la négociation et je crois que ça sera un grand président du Sénat.
Il a envie, justement, de moderniser le Sénat. Le Sénat c'est un lieu où on peut, j'allais dire, dialoguer plus sereinement qu'à l'Assemblée nationale, vous qui connaissez bien les deux institutions...
Oui, c'est nettement moins polémique qu'à l'Assemblée, c'est moins partisan, peut-être, qu'à l'Assemblée, les groupes sont moins marqués. Il y a des affrontements politiques, il ne faut pas... mais on se parle plus. Oui, on se parle plus, et, je n'ose le dire, leçon peut-être pour l'Assemblée aussi, on se respecte plus.
Bon, voilà, avis aux députés qui nous écoutent. Les journées parlementaires vont débuter...
Aujourd'hui.
Aujourd'hui, à Antibes. Vous allez parler de quoi, au juste ? A la fois des nouveaux pouvoirs du Parlement, après la révision constitutionnelle, de la nouvelle manière de travailler pour les Français, au travers de l'élaboration des lois et puis naturellement, de la crise économique, des problèmes financiers et de la manière de faire en sorte que le pays, que les Français, soient protégés au maximum contre les errances internationales.
La session va reprendre, la session à l'Assemblée nationale.
Elle a repris, la session ordinaire a repris hier par une belle séance de "Questions d'actualité".
La discussion budgétaire, ça sera le plus difficile, j'allais dire, dans le contexte actuel ?
Je crois qu'E. Woerth l'a dit, le président y tenait beaucoup, de même que le Premier ministre. On a préparé un budget, qui n'est pas un budget...
Figé.
... figé, c'est un budget transparent, on a pris les conditions qui sont nouvelles, mais qui sont évidemment difficiles pour l'année 2009. On a dit les choses, on sait très bien que c'est un budget contraint, mais c'est un budget où il y a des priorités et où on a surtout la volonté de dire aux Français : « on ne dépense pas votre argent, on fait au maximum avec ce que l'on a, et on va faire en sorte, surtout, surtout, surtout, de faire de la protection, de la couverture des risques, pour que les Français ne soient pas en difficultés ».
Hier, ici même, hier matin M. Aubry disait : « Mais pourquoi est-ce que l'on n'organise pas un vaste débat qui permettrait de prendre des idées, à gauche, à droite, pour faire face à la crise ? ».
J'en rêve. J'en rêve, mais le Premier ministre a accepté, il y a aura un débat financier, sur la crise financière, au Parlement, mercredi de la semaine prochaine. Maintenant, ce serait une très grande nouveauté si dans les débats au Parlement, le Parti socialiste, au lieu de se contenter de dire : « A bas Sarko, à bas Sarko, à bas Sarko », à longueur d'heures, nous apportait des propositions, alternatives, concrètes et constructives. Si on pouvait avoir un vrai débat de fond, après tout, il peut y avoir des idées de tous les côtés, il faut que ça soit le moins...
La première de leurs suggestions c'est de supprimer, déjà, ce qu'ils appellent - enfin, ce que tout le monde appelle - « le paquet fiscal », avec notamment le bouclier, etc.
Oui, mais attendez, ça, par exemple, absurdité totale. Vraiment, là, il faut que les socialistes reviennent sur terre. La moitié, la moitié de ce que l'on a appelé le paquet fiscal de l'année dernière, c'est l'exonération sur les heures supplémentaires, qui profite à 6 millions de salariés. On va aller dire aujourd'hui à 6 millions de salariés : « On va vous supprimer les heures supplémentaires parce que messieurs les socialistes ne sont pas d'accord » ? C'est d'une absurdité sans nom. Qu'ils reviennent sur terre, qu'ils nous fassent des propositions concrètes, constructives, positives pour les Français, et on regardera. On est très ouvert, mais ce n'est pas l'esprit de Reims qui doit l'emporter, qu'ils arrêtent et qu'ils reviennent au travail.
L'esprit de Reims, il faut le rappeler, c'est parce que le congrès socialiste va se tenir...
C'est parce que le congrès socialiste est à Reims, dans la joie et la bonne humeur, ce sera le sacre.
Il va y avoir aussi le texte sur l'audiovisuel, qui va passer à l'Assemblée.
Qui arrivera en novembre, à l'Assemblée, puis au Sénat.
Oui. Vous l'avez regardé ?
Il n'est pas encore passé au Conseil des ministres, là, il est au Conseil d'Etat...
Non, mais ça n'empêche pas que, parfois, on ait l'occasion...
Oui, on en a un peu parlé, oui.
... de jeter un coup d'oeil.
On a commencé à en parler.
Oui ?
C'est un très beau texte.
Très bien. Donc, il passera sans difficultés.
Oh ! Oh ! Oh ! Rien ne passe sans difficulté aujourd'hui. Il faut débattre, il faut discuter, il sera amendé, bien sûr. Non, mais il y aura un vrai débat, oui, de fond.
En tout cas vous êtes prêt pour une session qui va être un peu difficile, musclée, forte. Vous êtes inquiet, non ?
C'est une session qui va être revigorante...
Oui.
Mais voilà, je suis en grande forme.
Très bien. Vous continuerez de faire de temps en temps vos dîners, vos...
Ah oui, oui, oui, parce que j'ai vu que certains se plaignaient de ne pas y être invités, donc, je vais devoir les multiplier pour pouvoir inviter tout le monde.
Dites donc, vous allez avoir une rentrée difficile. Ah, c'est un métier difficile !
Ah, ça va être très dur, oui, oui, c'est très dur.
D'ailleurs, voyez, il a déjà tombé la veste, R. Karoutchi, il est en train de relever les manches. Merci d'être venu nous voir ce matin.
Merci à vous. Merci.
Très bonne journée à vous, très bonne journée à tous. C'est à vous, William.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 octobre 2008
C'est évident qu'il valait mieux que le Sénat vote le plan. Attendons le vote de la Chambre des représentants. Mais après le choc de lundi, on peut penser qu'effectivement, si la Chambre des représentants vote ce texte, les places financières vont un peu se calmer, oui.
Le Président N. Sarkozy, qui est aussi Président en exercice de l'Union européenne, propose une réunion au sommet, à Paris. Est-ce que, en effet, il faut que l'Europe manifeste de la sorte sa solidarité, même si on sent que du côté des Allemands, ce n'est pas exactement leur tasse de thé ?
Ce n'est pas uniquement un problème de solidarité, c'est qu'il faut naturellement prendre des mesures financières et, dans l'esprit du Président français, il faut dire : « Attention, un, je suis pour une réforme du capitalisme, pour une réforme fondamentale, un Bretton Woods 2, pour remettre être en ordre un nouveau système monétaire, un nouveau système financier ».
C'est-à-dire que l'on interdirait ce que l'on appelle les titres pourris, qui reposent sur rien.
Oui, et puis, sincèrement, quand par exemple le Président dit : vous vous rendez compte qu'il y a des sociétés financières et des banques qui ont fait fortune en vendant leurs dettes ! C'est comme si vous, vous aviez un déficit à la banque, vous réussissez à vendre votre déficit à la banque, à une autre banque, et vous avez gagné une fortune. Eh bien, c'est assez rare. Bon, eh bien c'est pareil, il faut arrêter ces spéculation inutiles, et qui ne sont pas conformes au développement d'un capitalisme productif. Si c'est de l'entreprise, de la création de la richesse, c'est bien ; si c'est purement de la spéculation négative, alors franchement, on peut coordonner différemment, et je crois que le président de la République veut surtout, par le Sommet européen, dire à tous les citoyens français et européens : « on est là, on est là pour protéger »...
C'est le retour du politique.
Oui, c'est le retour du politique en force. On nous disait tellement : ça ne compte plus les politiques, il y a que les acteurs financiers, économiques, le monde est tenu comme ça. Mais on voit bien que sans les politiques, qui viennent pour remettre un peu d'ordre, eh bien tout cela ne fonctionne pas. Donc, oui, c'est le retour à la primauté du politique et le Président veut protéger les Français.
Il se chuchote ici et là que Bercy pourrait avoir un plan, enfin, le ministère des Finances pourrait réinjecter 300 milliards, mais finalement ça a é démenti.
C. Lagarde a démenti - ce serait un plan européen, ce n'est pas que la France qui pourrait mettre ça - mais C. Lagarde a démenti. Il y aura des discussions à la fin de la semaine, entre les quatre grands pays à l'intérieur du G7, les quatre grands européens du G7 et avec le président de la République française...
Les pays de la zone euro, notamment.
Voilà, et on va voir ce qui en découle dans les jours qui viennent.
Alors, revenons, j'allais dire, à l'activité parlementaire. Avant d'évoquer la réouverture de la session à l'Assemblée, les journées parlementaires, un mot sur l'élection de G. Larcher, nouveau président du Sénat, qui avait remporté la primaire à droite...
Tout à fait.
Et qui a été élu, avec, aussi, des voix de la gauche, quand même.
Il a été élu de manière large, au premier tour, avec des voix de gauche, beaucoup de voix de droite, mais des voix de gauche, parce que c'est quelqu'un de très consensuel, qui connaît bien le Sénat, un sénateur parmi les sénateurs. Il connaît son job, un petit peu ouvert, tolérant, facile dans le dialogue et la négociation et je crois que ça sera un grand président du Sénat.
Il a envie, justement, de moderniser le Sénat. Le Sénat c'est un lieu où on peut, j'allais dire, dialoguer plus sereinement qu'à l'Assemblée nationale, vous qui connaissez bien les deux institutions...
Oui, c'est nettement moins polémique qu'à l'Assemblée, c'est moins partisan, peut-être, qu'à l'Assemblée, les groupes sont moins marqués. Il y a des affrontements politiques, il ne faut pas... mais on se parle plus. Oui, on se parle plus, et, je n'ose le dire, leçon peut-être pour l'Assemblée aussi, on se respecte plus.
Bon, voilà, avis aux députés qui nous écoutent. Les journées parlementaires vont débuter...
Aujourd'hui.
Aujourd'hui, à Antibes. Vous allez parler de quoi, au juste ? A la fois des nouveaux pouvoirs du Parlement, après la révision constitutionnelle, de la nouvelle manière de travailler pour les Français, au travers de l'élaboration des lois et puis naturellement, de la crise économique, des problèmes financiers et de la manière de faire en sorte que le pays, que les Français, soient protégés au maximum contre les errances internationales.
La session va reprendre, la session à l'Assemblée nationale.
Elle a repris, la session ordinaire a repris hier par une belle séance de "Questions d'actualité".
La discussion budgétaire, ça sera le plus difficile, j'allais dire, dans le contexte actuel ?
Je crois qu'E. Woerth l'a dit, le président y tenait beaucoup, de même que le Premier ministre. On a préparé un budget, qui n'est pas un budget...
Figé.
... figé, c'est un budget transparent, on a pris les conditions qui sont nouvelles, mais qui sont évidemment difficiles pour l'année 2009. On a dit les choses, on sait très bien que c'est un budget contraint, mais c'est un budget où il y a des priorités et où on a surtout la volonté de dire aux Français : « on ne dépense pas votre argent, on fait au maximum avec ce que l'on a, et on va faire en sorte, surtout, surtout, surtout, de faire de la protection, de la couverture des risques, pour que les Français ne soient pas en difficultés ».
Hier, ici même, hier matin M. Aubry disait : « Mais pourquoi est-ce que l'on n'organise pas un vaste débat qui permettrait de prendre des idées, à gauche, à droite, pour faire face à la crise ? ».
J'en rêve. J'en rêve, mais le Premier ministre a accepté, il y a aura un débat financier, sur la crise financière, au Parlement, mercredi de la semaine prochaine. Maintenant, ce serait une très grande nouveauté si dans les débats au Parlement, le Parti socialiste, au lieu de se contenter de dire : « A bas Sarko, à bas Sarko, à bas Sarko », à longueur d'heures, nous apportait des propositions, alternatives, concrètes et constructives. Si on pouvait avoir un vrai débat de fond, après tout, il peut y avoir des idées de tous les côtés, il faut que ça soit le moins...
La première de leurs suggestions c'est de supprimer, déjà, ce qu'ils appellent - enfin, ce que tout le monde appelle - « le paquet fiscal », avec notamment le bouclier, etc.
Oui, mais attendez, ça, par exemple, absurdité totale. Vraiment, là, il faut que les socialistes reviennent sur terre. La moitié, la moitié de ce que l'on a appelé le paquet fiscal de l'année dernière, c'est l'exonération sur les heures supplémentaires, qui profite à 6 millions de salariés. On va aller dire aujourd'hui à 6 millions de salariés : « On va vous supprimer les heures supplémentaires parce que messieurs les socialistes ne sont pas d'accord » ? C'est d'une absurdité sans nom. Qu'ils reviennent sur terre, qu'ils nous fassent des propositions concrètes, constructives, positives pour les Français, et on regardera. On est très ouvert, mais ce n'est pas l'esprit de Reims qui doit l'emporter, qu'ils arrêtent et qu'ils reviennent au travail.
L'esprit de Reims, il faut le rappeler, c'est parce que le congrès socialiste va se tenir...
C'est parce que le congrès socialiste est à Reims, dans la joie et la bonne humeur, ce sera le sacre.
Il va y avoir aussi le texte sur l'audiovisuel, qui va passer à l'Assemblée.
Qui arrivera en novembre, à l'Assemblée, puis au Sénat.
Oui. Vous l'avez regardé ?
Il n'est pas encore passé au Conseil des ministres, là, il est au Conseil d'Etat...
Non, mais ça n'empêche pas que, parfois, on ait l'occasion...
Oui, on en a un peu parlé, oui.
... de jeter un coup d'oeil.
On a commencé à en parler.
Oui ?
C'est un très beau texte.
Très bien. Donc, il passera sans difficultés.
Oh ! Oh ! Oh ! Rien ne passe sans difficulté aujourd'hui. Il faut débattre, il faut discuter, il sera amendé, bien sûr. Non, mais il y aura un vrai débat, oui, de fond.
En tout cas vous êtes prêt pour une session qui va être un peu difficile, musclée, forte. Vous êtes inquiet, non ?
C'est une session qui va être revigorante...
Oui.
Mais voilà, je suis en grande forme.
Très bien. Vous continuerez de faire de temps en temps vos dîners, vos...
Ah oui, oui, oui, parce que j'ai vu que certains se plaignaient de ne pas y être invités, donc, je vais devoir les multiplier pour pouvoir inviter tout le monde.
Dites donc, vous allez avoir une rentrée difficile. Ah, c'est un métier difficile !
Ah, ça va être très dur, oui, oui, c'est très dur.
D'ailleurs, voyez, il a déjà tombé la veste, R. Karoutchi, il est en train de relever les manches. Merci d'être venu nous voir ce matin.
Merci à vous. Merci.
Très bonne journée à vous, très bonne journée à tous. C'est à vous, William.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 2 octobre 2008