Déclaration de M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale, sur l'engagement des jeunes européens dans la résistance et la seconde guerre mondiale, au Mont-Valérien le 22 octobre 2008.

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Circonstance : Hommage à Guy-Moquet et à l'engagement des jeunes européens dans la résistance, au Mont-Valérien le 22 octobre 2008

Texte intégral


En ce lieu chargé d'histoire, je salue avec gravité et émotion la mémoire de tous les jeunes qui, au cours de la Seconde Guerre mondiale, se sont dressés contre la barbarie et ont payé cet engagement de leur vie.
La France fut bien sûr un théâtre majeur de ce sursaut de la jeunesse qui fut aussi italien, grec, polonais ou tchèque, en un mot « européen ». Il fut aussi allemand, comme nous venons de l'entendre, et je tiens tout particulièrement à saluer la présence de Monsieur l'Ambassadeur qui nous fait l'amitié d'être parmi nous pour cette cérémonie.
Guy Môquet, Willi Graf et Bernard Courtault sont tombés sous les coups des nazis pour avoir dénoncé, de toutes leurs forces, l'inacceptable oppression qui s'étendait alors sur l'Europe. En leur rendant hommage aujourd'hui, en évoquant le destin brisé de ces jeunes résistants, nous devons nous souvenir de leur courage et de leur détermination. Mais nous devons surtout rappeler l'idéal de paix et de liberté qu'ils partageaient par delà la diversité de leurs origines et de leurs convictions.
C'est précisément parce que cet idéal a survécu, parce qu'il a fini par triompher partout en Europe, que le sacrifice de Guy Môquet, de Willi Graf, de Bernard Courtault et de tous les jeunes résistants victimes de la barbarie nazie n'a pas été vain.
Oui, mesdames et messieurs, chers élèves, nous ne saurions oublier que l'Europe de la réconciliation et de l'amitié que nous connaissons aujourd'hui a été bâtie sur des valeurs telles que la démocratie ou les droits de l'Homme qui étaient au coeur de l'engagement résistant pendant la Seconde Guerre mondiale.
Au moment où la France assure la présidence de l'Union européenne, en cette semaine de l'Europe à l'école, il me semble important que les élèves de notre pays n'oublient pas ce que nous devons au courage de leurs lointains prédécesseurs et à tous les jeunes gens que nous évoquons aujourd'hui. C'est pour cela qu'il nous faut rappeler sans relâche la signification de leur engagement et de leur sacrifice.
J'y suis d'autant plus attaché que j'ai la conviction profonde que ce n'est qu'en enseignant l'histoire et en transmettant la mémoire des événements tragiques de la Seconde Guerre mondiale que nous pourrons fortifier la dynamique européenne et ancrer durablement notre continent dans le camp de la paix.
Je vous remercie !

source http://www.education.gouv.fr, le 23 octobre 2008