Déclaration de Mme Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, présentant un rapport faisant le bilan de la direction sortante avant le congrès du parti et exposant les caractéristiques qui devraient être celles de la direction suivante, à Paris le 24 octobre 2008.

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Circonstance : Conseil national du PCF à Paris le 24 octobre 2008

Texte intégral

Cher-e-s camarades,
La commission nationale de transparence et d'information sur les candidatures composée de représentant-e-s élu-es de notre CN et d'un ou une représentante par fédération a tenu deux réunions dont les rapports introductifs ainsi qu'un relevé de discussion ont été mis, dans un souci de transparence, à la disposition des camarades sur le site du PCF. Et ce souci sera celui des membres de la commission jusqu'au Congrès. C'est également celui de cette introduction vous informant de ses travaux.
La commission a travaillé à partir du bilan de la direction sortante, des auditions de ses membres mais aussi à partir du contexte économique et politique et de l'ambition, des objectifs que nous voulons donner à notre combat à travers notre Congrès. Il ne s'agit pas pour la commission de procéder à un simple renouvellement de notre direction même si cette question doit être traitée, mais de construire une direction qui va devoir dans une période de crise du système, crise financière, économique, démocratique et écologique, porter des réponses innovantes, travailler à la mobilisation et à l'intervention populaire pour une alternative politique, engager aussi la campagne des élections européennes et d'autres échéances décisives. Une direction qui devra dans une époque nouvelle agir dans le cadre d'une lutte de classe acharnée. Le président de l'Union européenne parle de « refonder le capitalisme » ; il s'agit pour lui de passer à une nouvelle politique pour venir au secours du capital.
Face à cet objectif politique affirmé à droite, comment notre parti va être la force qui porte avec son projet d'autres logiques et d'autres solutions aptes à dynamiser les hommes et les femmes de gauche, qui donne du sens à la politique et fait sortir la gauche de sa retraite ?
La direction aura à se saisir des opportunités idéologiques qui s'ouvriront, avancer pour avancer dans un débat vif avec notre peuple sur les solutions à la crise. Elle aura à relever le défi de civilisation qui se trouve face à nous.
Pour répondre à tous ces défis la commission a choisi de travailler sur les fonctions et l'architecture de la direction, sur les exigences individuelles de travail et le profil de direction.
Pour cela, il me paraît essentiel de préciser l'ambition qui doit être celle de notre prochaine direction nationale.
Bien sûr la réflexion sur les directions ne peut se détacher de celle sur les choix d'organisation, et évidemment sur les choix d'orientations ! Mais personne ne peut croire que les meilleurs choix de Congrès possibles pourraient être mis en oeuvre d'un coup de baguette magique. La qualité de la direction élue au Congrès, son rapport et son apport aux communistes, c'est une question en soi !
Aussi le débat sur la direction nationale est incontournable. Sa fonction dans et hors le parti, ses objectifs, sa responsabilité collective comme la responsabilité personnelle de chacun et chacune de ses membres, ses règles de vie et ses modes de travail, tout cela doit être remis à plat. La question politique posée au travers de ce débat sur les directions est quelque part celle du positionnement et de l'ambition de notre parti. Nous sommes affaiblis. Mais cet affaiblissement doit-il réduire le champ de nos objectifs ? Je ne le pense pas.
Le parti communiste a sa raison d'être en force utile donnant sens au quotidien à une espérance révolutionnaire. Il a sa raison d'être en étant positionné de façon positive, c'est-à-dire comme une force ayant la volonté de concevoir et de mettre en oeuvre, par l'intervention populaire et l'exercice du pouvoir, du local au national, par sa capacité à travailler avec d'autres forces de gauche, un projet identifiable, crédible et moderne de développement durable, social et démocratique.
Je n'ignore évidemment pas la difficulté d'un tel chantier. Notre déclin électoral et le contexte idéologique de renoncement bloquent l'alternative.
Mais le travail que les communistes engagent sur leur projet, sur une nouvelle conception du rassemblement, sur la transformation du parti peut nous permettre de retrouver une place qui compte et qui modifie le paysage politique à gauche.
Cet objectif interpelle le parti, son organisation, ses structures, sa capacité à donner à chaque militante et militant les moyens de faire rayonner nos idées dans son entourage, sa capacité à donner toute sa place à la jeunesse, sa capacité à être aussi efficace dans une élection locale qu'une élection nationale.
Et cet objectif suppose une direction en mesure de le porter et de l'incarner.
Pour reprendre un mot à la mode, notre direction finit son mandat dans une réelle crise de confiance avec les communistes.
Cette crise est liée bien sûr à son bilan politique : la poursuite avec la présidentielle de notre déclin électoral et des communistes qui pointent ce qui est pour certains nos erreurs dans nos choix stratégiques, pour d'autres notre incapacité à aller au bout de ces choix. La difficulté à se positionner sur de grandes questions du débat public, le manque de visibilité vers la population et les adhérents eux-mêmes, des carences dans le suivi de nos initiatives...
Cela n'efface pas la capacité qu'a eu notre direction, dans une situation extrêmement difficile, de maintenir une activité forte et ainsi nos liens avec la population. Cela n'efface pas sa capacité à mener les campagnes des municipales et des cantonales, la réussite de plusieurs initiatives de riposte contribuant à la recherche de construction à gauche. Cela n'efface pas le travail produit par des commissions et des secteurs associant réflexions, initiatives et participation à des initiatives organisées par d'autres où moi-même j'ai senti que j'étais en capacité de convaincre même si nous avons souvent eu du mal à irriguer le parti de toute l'avancée de nos réflexions et à lui donner des outils d'intervention dans ces domaines. Notre direction n'a pas eu tout faux, mais elle est apparue comme n'étant pas au niveau des exigences et des attentes des adhérent-e-s.
Cela est dit par les communistes. Mais cela est dit aussi par vous-mêmes, je me réfère en disant cela aux compte-rendus des auditions auxquelles vous avez participé à la demande de la commission. Une autre question est posée par les adhérents et beaucoup de membres du Conseil national, celle de la gestion de notre diversité. Depuis des années nous répétons que la diversité est une richesse. C'est vrai. Encore faut-il savoir la gérer et la faire fructifier pour qu'elle le soit vraiment ! Et nous n'avons pas su le faire. Nous avons essayé de travailler à un pluralisme de droit. Mais en fait nous sommes restés dans un mélange de restes de centralisme démocratique qui aspirent vers le haut sans efficacité et d'une structuration des différences de plus en plus stérile.
Cela nous coûte en qualité de réflexion, en force dans le combat, et en visibilité. Les camarades ne réclament pas une unité de façade. Ils nous demandent après avoir mené les débats nécessaires d'élaborer et de mener la bataille ensemble et de vérifier nos choix par un travail d'évaluation.
Ces critiques ne visent pas l'engagement militant de tous les camarades. Si tel était le cas je dois être la première responsable. Elles visent des freins et des dysfonctionnement qui sont devenus à tous et toutes insupportables.
Travailler à remédier à tous ces problèmes est l'objectif de notre commission et doit être un des objectifs de Congrès.
Une ambition des communistes pour notre combat, nos idées, nous devons évidemment la retrouver à la direction nationale. Une direction dotée d'une réelle capacité de révolte et de mobilisation mais aussi et dans le même mouvement riche d'une visée, déterminée à prendre sa place dans les institutions, soucieuse de construction à gauche et de ses rapports avec les forces de gauche et les forces progressistes européennes et internationales.
Et cette ambition nécessite une direction qui soit un véritable collectif dirigeant.
Le CN ne doit pas être un lieu de représentation. Il n'a pas vocation à être un lieu de première formation ou d'aboutissement d'une carrière militante. Il doit être un collectif d'hommes et de femmes préparés à l'exercice de responsabilités par leurs activités politiques militantes, électives, syndicales ou associatives.
Il doit être un collectif d'hommes et de femmes reconnus pour leurs compétences et leurs qualités d'écoute. Il doit être un collectif en capacité de rassemblement, d'impulsion et d'animation de la bataille politique, et où chacun de ses membres aurait vraiment la possibilité de dégager le temps et l'énergie nécessaires pour apporter un véritable plus à la direction d'un parti national. Il doit être un collectif composé aussi d'hommes et de femmes en capacité de nous apporter dans tel ou tel domaine le fruit de leurs recherches, de leur travail intellectuel et de leurs créations.
Et au-delà de ses qualités politiques incontournables il me paraît impératif dans une période aussi mouvante d'être des hommes et des femmes en curiosité, en appétit de travail, pleins de réactivité, désireux de s'inscrire dans un collectif de direction et de participer à une dynamique commune.
Et parce des camarades répondant à ces exigences sont présents sur tout le territoire et dans toutes les sensibilités politiques de notre parti, notre commission a considéré qu'il fallait que ce soit à partir de ces exigences et non à partir de critères de représentation que soit construit notre prochain Conseil national.
La diversité ne doit pas être appréhendée comme un objectif en soi. Elle ne peut plus être vécue comme le moyen de marquer ou de subir une différence. Elle doit être conçue comme une source d'innovation et de progrès commun, de décisions appuyées sur de véritables confrontations, idées et d'expériences. Elle sera ainsi « richesse », non pas en soi, mais parce qu'elle se traduira dans du travail, de l'action. Comment travailler à tout cela ? La commission se propose de débuter avec les fédérations un travail pour construire une première liste de camarades à partir des besoins et des exigences que nous avons définis. Cette première liste sera évidemment amenée à se modifier largement au fil des échanges avec les fédérations et évidemment à partir des choix effectués par les communistes en Congrès départemental et national.
Comment travailler sur cette liste ? Nous ne cessons de répéter « priorité aux quartiers populaires et aux entreprises ». Alors regardons département par département quels camarades peuvent par leur participation au CN contribuer au déploiement national de notre combat dans ces quartiers et les lieux de travail parce qu'ils sont eux-mêmes des animateurs de la vie du parti dans de grandes cités ou militants communistes à l'entreprise.
Nous insistons sur l'originalité du positionnement de notre parti, parti de la contestation radicale du système et parti transformant cette contestation en actions concrètes et en gestions, pour mettre en oeuvre d'autres choix. Nos élus qu'ils soient maires conseillers généraux, régionaux ou parlementaires ont montré par leur élection au suffrage universel et l'exercice de leur mandat leur proximité permanente avec les colères et les aspirations populaires, leur capacité à prendre chaque problème et chaque dossier comme un moment de combat sur lequel il faut trouver une issue positive.
L'ANECR, au terme de son Congrès, a fait le choix de s'ouvrir et d'enrichir son travail de façon remarquable. Mais cela ne résout pas en tant que tel l'apport des camarades élus à la réflexion du parti. Regardons donc département par département ceux et celles qui sont prêts à prendre du temps sur leur mandat pour que ce positionnement qui fait leur activité transpire dans toute la réflexion et l'activité du Conseil national.
Ces derniers temps on a entendu à plusieurs reprises des responsables syndicaux et associatifs interpeller la gauche sur la question de l'alternative. Regardons département par département combien de camarades par leurs responsabilités syndicales ou associatives sont au coeur de ce questionnement et sont confrontés à ce mélange de colère et de résignation que nous connaissons aujourd'hui. Et dans le respect de leur organisation, regardons ceux et celles qui par leur participation au CN pourraient mieux nous faire sentir la réalité de leur terrain d'engagement et l'exactitude des besoins populaires.
Oui notre influence a reculé dans les milieux scientifiques et intellectuels comme dans le reste de la société. Mais nous avons des camarades qui par leur activité professionnelle rayonnent dans ces milieux et pourraient en tant que membres du CN nous faire partager leurs connaissances et ainsi nous aider à déployer partout un discours riche et créatif. Souvent lorsqu'on cherche un orateur sur les questions telle que l'écologie le féminisme et bien d'autres sujets on a tendance à regarder à l'extérieur. Et c'est nécessaire. Mais nous avons aussi parmi nos adhérentes et adhérents qui portent ces combats. Comment leur participation au CN peut faire en sorte que tout le parti en soit nourri ?
A tous les niveaux des camarades sont élus par les communistes pour animer là une fédération, ici une section ou pour coordonner notre activité au niveau régional. Comment la direction nationale peut être saisie de leurs expériences, de leurs évaluations et apports ? Nous pensons que cela passe par la présence de nombreux d'entre eux au CN mais aussi par une structuration d'un espace de travail spécifique et plus important au niveau national.
Vous le voyez la commission a essayé de travailler beaucoup sur la notion de compétence et d'apport individuel pour construire la bataille collective plutôt qu'à une conception représentative...
Et comme je vous ai dit que la diversité doit se construire pour la commission à partir de tout cela, je pense que c'est également le chemin pour la parité. Celui de la compétence et de l'apport individuel.
Cher-e-s camarades,
Je pense que l'on joue beaucoup dans cette option pour l'avenir du parti. Mais au-delà de cette exigence il paraît important aussi de travailler sur l'architecture de notre direction nationale. Et cela demande de vérifier l'avenir et clarifier la fonction de chaque organisme de direction, le Conseil national, le CEN, les pôles et les secteurs de travail, et de préciser son fonctionnement.
Chacun le constate. Des débats identiques se répètent dans chacun de ces lieux sans que soit clairement définis leurs fonctions et les décisions et travaux qui relèvent de chacun.
Et, au final, personne ne sait où se prennent les décisions et comment elles sont mises en oeuvre.
En vertu de nos statuts, le Conseil national est « l'organe souverain entre deux Congrès », ce qui pose d'ailleurs la question de jusqu'où cette instance élue est habilitée à remettre légitimement en cause les choix des communistes en Congrès ?
Et au-delà le Conseil national doit être un lieu où sont structurés et progressent les débats visant à approfondir des choix de Congrès ou permettant de définir le positionnement du parti devant telle ou telle évolution de l'actualité. Il doit permettre que le parti puisse dégager les enseignements politiques d'une période et mettre en oeuvre les initiatives qui en découlent.
Et il doit également être capable d'acter des majorités sur des questions stratégiques et de dégager du temps pour des avancées thématiques et organisationnelles avec les secteurs, les commissions et la vie du parti.
On le voit avec l'actualité de la crise financière. Nous ne pouvons pas CN après CN débattre des mêmes questions générales sans prendre le temps de travailler sur une question nouvelle, sur ses conséquences populaires et politiques, sur nos propositions et les initiatives qu'il nous faut mettre en oeuvre.
Nous avons tenté de le faire le 15 octobre après l'avoir fait au lendemain des municipales et cantonales. Et je pense qu'il faudra multiplier cette démarche d'auditions nous permettant de nous donner un éclairage nouveau sur certains points, avec des communistes ou autres.
Nous avons aussi à ouvrir le chantier d'une mise à plat des réseaux, secteurs, commissions sans a priori, du besoin ou non d'un Conseil scientifique comme l'ont exprimé certains camarades à la commission et réussir à ce que les communistes s'en emparent.
Car cette production d'idées, elle vise avant tout à aider les communistes à faire avancer notre combat.
Le CEN quant à lui doit redevenir un exécutif. Il ne peut être un lieu de répétition de nos débats généraux. Sa fonction doit être de travailler sur les contenus et les formes de nos initiatives et les liens avec le parti, de prendre les décisions liées à l'actualité et de valider les choix à faire au quotidien. Il est quand même étonnant que le 15 octobre, c'est à un collectif ad hoc à qui nous éprouvons le besoin de confier la mise en musique de nos initiatives sur la crise, et pas au CEN.
Sur sa composition, il y eut débat en commission pour savoir s'il fallait un Conseil national représentant notre diversité et un CEN plus homogène chargé de la mise en oeuvre des décisions majoritaires.
Si notre choix est de travailler à la diversité par le chemin de la compétence et de l'envie de travailler ensemble, il n'y a aucune raison que le CEN ne soit pas aussi porteur de diversité. En revanche, il me paraît incontournable que ce CEN soit constitué de camarades en charge de secteurs ou de commissions et en situation de consacrer le temps à la direction quotidienne du parti.
Faut-il une coordination ou un secrétariat issu de ce CEN ?
Je dirais déjà que l'on n'en a pas fini avec le centralisme démocratique en supprimant le secrétariat national. Et la réponse à cette question est liée aussi à notre capacité à faire ou pas du CEN un véritable exécutif. Il faut aussi prendre en compte l'histoire de notre parti, marquée par le rôle prépondérant du ou de la secrétaire nationale, la personnalisation toujours plus forte orchestrée par le jeu médiatique. L'idée d'une coordination qui aurait aussi pour vocation d'élargir le nombre de camarades vécus et reconnus comme autant de porte-parole des communistes semble s'imposer d'elle-même.
A ce propos vous comprendrez que je vous fasse part de mon opinion ou plutôt de mes sentiments. Vous comprendrez que depuis plusieurs mois je me pose la question de solliciter ou non un nouveau mandat de secrétaire nationale.
Je veux dire aux communistes, et je sais la confiance de combat et l'amitié qui me lient à eux. Je ne me résigne pas à un parti à 1,93% ni à l'idée d'un parti seulement contestataire. J'ai trop d'ambition pour notre combat et je crois que notre parti peut, comme je l'ai dit au début de ce propos, vraiment jouer un rôle singulier dans la période à venir. Notre combat au coeur des contradictions de la crise du système est éminemment moderne et nous avons toutes les raisons de le mener avec intelligence, générosité, ouverture !
Et même en étant très fragilisé, notre parti est à mes yeux la force qui peut, si elle opère le travail et les transformations nécessaires, contribuer au plan politique à lever une dynamique populaire et citoyenne porteuse de résistance et d'alternative.
C'est pourquoi j'ai vraiment envie de mener ces combats aujourd'hui et dans les années à venir comme militante dans ma section, comme élue locale, comme députée et si les communistes en décident, comme membre en responsabilité dans la direction nationale.
Mais faut-il, pour être la plus utile à notre combat, que je sollicite de nouveau la responsabilité de secrétaire nationale ?
Je n'en suis pas certaine.
Pour une part, la réponse dépend de moi, en lien avec mes responsabilités dans les choix et les résultats du parti, en lien aussi avec l'énergie nécessaire qu'il faut développer pour diriger le parti. Mais je veux vous rassurer, on parle de ma fatigue, mais je me sais encore la force pour combattre et pour construire.
Mais cette question ne dépend pas que de moi. Nous avons à réfléchir sur les exigences, le profil nécessaire, le besoin de renouvellement et de rassemblement.
Nous avons aussi à placer cette question à sa juste place devant l'époque inédite que nous sommes en train de vivre.
Et dans cette réflexion ne nous laissons pas guider par d'autres !
N'emballons pas le parti dans des écuries pour défendre tel ou tel poulain alors qu'il y a besoin de consacrer toutes nos forces à la réponse à la crise.
Je suis soucieuse de ce renouvellement et je souhaite y parvenir, mais toujours avec un seul souci que cela soit utile à notre combat. . Mais travaillons cette question comme toutes les autres dans le temps qui nous est imparti jusqu'au Congrès.
Aujourd'hui 24 octobre ne sera pas le jour où les journalistes auront un scoop. Je vous dis juste que l'on doit réfléchir et travailler cette question.
Nous avons le potentiel humain pour mettre en place une direction qui par sa composition serait naturellement porteuse d'idées neuves, une véritable équipe autour du ou de la secrétaire national(e) qui devra rassembler les communistes.
J'en reviens à la réflexion sur le prochain Conseil national, et notamment celle, toujours débattue du nombre de camarades devant être membres du CN.
Nous avons entendu que ce n'était pas un problème, on pourrait travailler à 244 aussi bien qu'à 140 ou 160. mais nous n'avons jamais adopté une résolution à plus de 170, nous avons été en moyenne 140 par séance du CN, et 104 camarades ont assisté à moins d'un CN sur deux.
Ces chiffres nous disent non pas un problème de responsabilité personnelle ou même seulement un problème de fonctionnement du CN.
Ils disent juste que nous ne disposons pas d'un potentiel de dirigeants sans fin et que tout justifie la forte réduction du nombre de membres de notre direction nationale.
La notion de représentation nous amène, dans les confrontations de dernière minute sur l'élaboration de la direction à une surenchère qui ne correspond pas au nombre réel de camarades en capacité et en disponibilité d'assurer un mandat de dirigeant. Et c'est aussi cela que la commission propose de travailler dès maintenant avec les fédérations.
C'est pourquoi nous avons aujourd'hui, avec esprit de responsabilité, à agir tous ensemble pour se donner les meilleures chances, demain, de disposer d'une direction en capacité de porter le choix des communistes lors de notre Congrès avec la plus grande efficacité possible.
Je vous remercie.Source http://www.pcf.fr, le 29 octobre 2008