Texte intégral
Nous ferons d'abord une courte déclaration, puis nous répondrons à trois questions.
Voici la déclaration :
"L'Union européenne, l'Organisation des Nations unies, et l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe, toutes trois engagées de manière significative sur le terrain, par le biais de leurs missions respectives, entendent contribuer pleinement aux discussions de Genève qui doivent s'ouvrir demain 15 octobre au Palais des Nations. Ces discussions s'ouvrent conformément aux accords du 12 août et du 8 septembre 2008. Elles vont aborder deux questions importantes : la stabilité et la sécurité dans la région, et le sort des personnes déplacées".
Avant de répondre à ces trois questions, je voudrais remercier notre ambassadeur, Pierre Morel, pour sa contribution et son efficacité.
Q - (inaudible : à propos de la présence et de la représentation des Sud-Ossètes et des Abkhazes lors des discussions)
R - Ce sont des questions qui seront abordées demain et nous réservons ces réponses pour demain.
Q - Monsieur Ban Ki-Moon, vous avez dit que vous étiez engagé depuis quinze ans dans cette région. Cela signifie-t-il que nous devons attendre quinze années supplémentaires pour voir un début de résolution de la situation ?
R - Permettez-moi d'ajouter à ce que vient de dire M. Ban Ki-Moon que le plan en six points a également été signé par le président Saakachvili. A ma connaissance, jamais nous n'avons été aussi réactifs pour intervenir, pour obtenir un cessez-le-feu et un retrait des troupes. Cela a été fait sous les auspices de l'Union européenne, de l'OSCE et maintenant de l'ONU. Comme l'a souligné Alexandre Stubb, c'est la première fois que ces trois grandes organisations ont travaillé et travaillent ensemble.
Q - (inaudible : à propos de la présence et de la participation russe lors des discussions des Abkhazes et des Ossètes)
R - Vous avez compris que nous n'allons pas répondre à cette question.
Nous donnons à la discussion de demain toutes ses chances, toute sa profondeur, aussi bien dans la conviction des uns et des autres que dans la durée.
Nous avons très rapidement initié des pourparlers qui constituaient le 6ème point, le dernier point du protocole d'accord. Tous les autres points du protocole d'accord ont été mis en place puis exécutés. Demain, nous verrons comment les divers protagonistes se manifesteront pour que ce sixième point soit mis en application.
Q - (inaudible : à propos des discussions autour du 6ème point du protocole d'accord)
R - Vous avez très bien compris que les trois importantes organisations internationales se sont dévouées depuis deux mois, pour l'ouverture de ces négociations qui constituaient le 6ème point du protocole d'accord. Laissez donc ces discussions s'ouvrir demain.
Q - (inaudible : sur le rôle de l'Union européenne)
R - L'Union européenne est engagée sur le terrain. En moins de trois semaines, l'Union européenne qui avait promis 200 observateurs en a envoyé plus de 320. Il y en aura bientôt près de 350. Voilà l'effort consenti, pas derrière la scène mais bien sur le devant de la scène, et en prenant tous les risques. L'Union européenne a pu mettre sur pied cette opération tellement vite que je dois en féliciter la Commission et particulièrement M. Javier Solana.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 16 octobre 2008