Texte intégral
C. Roux et M. Biraben.- M. Biraben : Alors, nous allons retrouver L. Chatel, que nous avons au téléphone, qui est porte-parole du gouvernement mais qui est également secrétaire d'Etat chargé à la Consommation. L. Chatel bonjour. Il y a plein de mauvaises nouvelles. Alors quelle est l'urgence pour vous ? Est-ce que vous allez d'abord commencer par aider Renault, auquel cas qu'est-ce qui se passe pour la Camif et Kaufman & Broad ? Comment faites-vous pour gérer ça ?
A d'abord, je crois que l'urgence, c'est d'avoir la même mobilisation pour la crise industrielle, pour la crise économique que nous l'avons eue pour la crise financière. Qui comprendrait que nous mobilisions l'ensemble des moyens pour sauver les épargnants - je dis bien les épargnants, quand j'entends « on a sauvé les banques », c'est les épargnants qu'on a sauvés - ; on a voulu éviter que les banques fassent faillite et que les épargnants que vous êtes, que nous sommes tous ne puissent plus récupérer leur épargne. Donc, qui comprendrait qu'on ait eu cette mobilisation et qu'on ne l'ait pas aujourd'hui pour l'économie, l'industrie, l'emploi ? Alors c'est ce que nous faisons, un certain nombre de mesures qui ont été prises la semaine dernière, annoncées par le président de la République sur l'industrie, notamment pour améliorer sa compétitivité, ça fait très longtemps que l'industrie française souffre d'un impôt qui est un impôt qui pénalise notre industrie...
C. Roux : Alors pardonnez-moi mais sur l'emploi précisément, que peut-on attendre de l'intervention du président de la République ?
Alors d'abord, ne comptez pas sur moi pour vous dire aujourd'hui ce que le président de la République annoncera demain...
C. Roux : On a tenté le coup !
Oui, c'était bien essayé, c'est votre rôle. Ce qui est clair c'est que le gouvernement a déjà annoncé un certain nombre de choses. L. Wauquiez travaille avec les différents responsables pour fusionner rapidement, mettre en place de manière concrète la fusion entre l'ANPE et l'UNEDIC...
C. Roux : Il y aura des moyens supplémentaires pour financer des contrats aidés, on peut attendre ça ?
Le Premier ministre n'a pas écarté l'idée effectivement qu'on ait des dispositifs de contrats aidés pour prendre en compte la réalité des difficultés conjoncturelles.
C. Roux : Alors ce matin, H. Guaino dit dans Les Echos que "s'il faut faire davantage, on fera davantage". Est-ce qu'on peut imaginer par exemple créer de nouveaux emplois dans la fonction publique, est-ce que c'est envisageable ?
Dans la Fonction publique, la réponse est non, nous avons pris des engagements fermes qui sont de réduire le train de vie de l'Etat. Et ce n'est pas parce que nous sommes en situation de crise économique qu'il faut y renoncer, bien au contraire. C'est parce que nous arriverons à maîtriser nos dépenses publiques - et ça passe par la réduction globale du nombre de fonctionnaires - que globalement notre pays sera plus compétitif et permettra quand la reprise arrivera de créer des emplois.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 6 novembre 2008
A d'abord, je crois que l'urgence, c'est d'avoir la même mobilisation pour la crise industrielle, pour la crise économique que nous l'avons eue pour la crise financière. Qui comprendrait que nous mobilisions l'ensemble des moyens pour sauver les épargnants - je dis bien les épargnants, quand j'entends « on a sauvé les banques », c'est les épargnants qu'on a sauvés - ; on a voulu éviter que les banques fassent faillite et que les épargnants que vous êtes, que nous sommes tous ne puissent plus récupérer leur épargne. Donc, qui comprendrait qu'on ait eu cette mobilisation et qu'on ne l'ait pas aujourd'hui pour l'économie, l'industrie, l'emploi ? Alors c'est ce que nous faisons, un certain nombre de mesures qui ont été prises la semaine dernière, annoncées par le président de la République sur l'industrie, notamment pour améliorer sa compétitivité, ça fait très longtemps que l'industrie française souffre d'un impôt qui est un impôt qui pénalise notre industrie...
C. Roux : Alors pardonnez-moi mais sur l'emploi précisément, que peut-on attendre de l'intervention du président de la République ?
Alors d'abord, ne comptez pas sur moi pour vous dire aujourd'hui ce que le président de la République annoncera demain...
C. Roux : On a tenté le coup !
Oui, c'était bien essayé, c'est votre rôle. Ce qui est clair c'est que le gouvernement a déjà annoncé un certain nombre de choses. L. Wauquiez travaille avec les différents responsables pour fusionner rapidement, mettre en place de manière concrète la fusion entre l'ANPE et l'UNEDIC...
C. Roux : Il y aura des moyens supplémentaires pour financer des contrats aidés, on peut attendre ça ?
Le Premier ministre n'a pas écarté l'idée effectivement qu'on ait des dispositifs de contrats aidés pour prendre en compte la réalité des difficultés conjoncturelles.
C. Roux : Alors ce matin, H. Guaino dit dans Les Echos que "s'il faut faire davantage, on fera davantage". Est-ce qu'on peut imaginer par exemple créer de nouveaux emplois dans la fonction publique, est-ce que c'est envisageable ?
Dans la Fonction publique, la réponse est non, nous avons pris des engagements fermes qui sont de réduire le train de vie de l'Etat. Et ce n'est pas parce que nous sommes en situation de crise économique qu'il faut y renoncer, bien au contraire. C'est parce que nous arriverons à maîtriser nos dépenses publiques - et ça passe par la réduction globale du nombre de fonctionnaires - que globalement notre pays sera plus compétitif et permettra quand la reprise arrivera de créer des emplois.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 6 novembre 2008