Texte intégral
J.-M. Aphatie.- Un Français d'origine camerounaise, P. N'Gahane doit être nommé tout à l'heure en Conseil des ministres, préfet de la République. Je ne sais pas si vous avez été associée à cette nomination, F. Amara ?
Ecoutez, moi je l'ai appris aujourd'hui et j'en suis extrêmement contente.
Enfin, j'espère, hier, parce que nous, on l'a appris hier...
Oui, oui.
Quel sens vous voulez donner à cette nomination ? Pourquoi en êtes-vous contente ?
J'en suis contente parce que ça va dans le sens qu'avait souhaité le président de la République. Quand il était candidat, il parlait de diversité. Il a nommé R. Dati, R. Yade et moi-même. On se sent moins seules comme exemples et on va de plus en plus dans une vraie dynamique qui promeut la diversité mais la diversité pour les gens qui ont du talent - je le dis très modestement, encore une fois. Mais je suis contente parce que toutes les initiatives qui ont été prises, justement, pour montrer notre pays, la France, dans toute sa diversité, le peuple français dans toute sa diversité... On permet aujourd'hui sans passer, je dirais, par des processus un peu bizarres, on permet à des gens qui sont issus de l'immigration de pouvoir prétendre à des fonctions.
Et en même temps, on se dit : tiens, ça tombe juste une semaine après Obama. C'est "la promotion Obama", cette nomination de préfet parce que depuis 18 mois, dans l'appareil d'Etat, pas une nomination de ce type.
On pourrait dire ça. Mais moi je vais vous dire...
On le dit !
Oui, vous vous le dites. On pourrait le dire, mais moi je ne le dis pas. Pourquoi ? Parce que je pense que la dynamique de la promotion sur la diversité existe depuis un bout de temps. Je pense que nous, les Français, comme d'habitude, on s'auto-flagelle. On n'a pas attendu Obama, en réalité. Evidemment qu'il y a des problèmes, évidemment qu'il y a des soucis pour les gens issus de l'immigration de prétendre à des postes importants, etc. Mais il y a quand même des choses qui sont faites et ça m'agace un peu. Je vais vous dire pourquoi : parce que j'ai l'impression qu'on essaie de culpabiliser. Alors, oui, il faut accompagner, oui, il faut aller encore plus loin, etc. Mais ce n'est pas la peine de culpabiliser le peuple français, non plus.
On ne le culpabilise pas. Mais on note ceci : pas une seule nomination dans l'appareil d'Etat depuis dix-huit mois que N. Sarkozy est en poste, et une semaine après que B. Obama est élu, une nomination. Est-ce que ça veut dire, F. Amara, qu'il y aura d'autres nominations de ce type ? Est-ce que vous le souhaitez ? Mais au fond, je suis un peu étonné de comprendre que vous n'êtes pas du tout associée à ça et que vous êtes assez spectatrice de ce mouvement.
Mais ce n'est pas la question d'être associée ou pas. Je vais vous dire : je connais très, très bien le sous-préfet à l'Egalité des chances des Bouches-du-Rhône, puisqu'on travaille ensemble. Il est aussi sous ma responsabilité directe puisqu'il s'occupe de la Politique de la ville. Et je savais que c'était dans l'air. Voilà. Et donc, je suis contente que ça se passe maintenant.
Il y aura d'autres nominations de ce type, à votre avis ?
Oui, et j'espère qu'il y aura aussi d'autres nominations de femmes.
Oui, mais il y aura d'autres nominations de ce type ? Vous pensez qu'il y aura d'autres préfets, d'autres commis, je ne sais pas, mais dans les postes importants de la République, vous pensez qu'il y en aura d'autres ?
Oui, j'en suis convaincue. Je suis très sereine.
Vous le souhaitez davantage que vous n'êtes au courant, ce matin ?
Je pense qu'il faut aller encore plus loin. Non, mais peu importe que je sois au courant, ce n'est pas le problème ! Je pense qu'il faut aller encore plus loin évidemment, mais je pense aussi qu'il ne faut pas non plus culpabiliser les gens. Moi, je suis plutôt dans une diversité, de la promotion de la diversité sociale. Je pense que la promotion de la diversité ethnique, c'est bien mais je pense que ce n'est pas le projet républicain. Ce n'est pas un principe républicain. Donc, je suis assez favorable ...
La promotion ethnique, ce n'est pas un principe républicain ?
Non.
Donc, cette nomination là n'est pas républicaine alors ?
Mais si, évidemment, vous savez très bien ce que je suis en train de dire monsieur Aphatie, ne faites pas des polémiques là où il n'y en a pas. Ce que je veux dire par là...
J'essaie de comprendre ce que vous dites.
Ca vous étonne que ce soit une enfant d'immigrés qui dise ça ?!
Non...
Moi je suis très attachée à la République, voilà. Et le principe républicain, pour moi, est très important. Donc, je pense que dans notre pays, dans les sphères les plus hautes, c'est toujours les mêmes qu'on voit : un homme de 50 ans - on l'a déjà dit -, blanc, etc. Il n'y a pas assez de femmes même s'il y a des dynamiques, il n'y a pas assez de femmes et il n'y a pas assez de personnes issues de l'immigration mais il n'y a pas assez de personnes appartenant aux classes populaires. Donc moi, je suis assez favorable pour qu'il y ait une émergence comme ça. C'est d'ailleurs l'objectif que m'a fixé le Président de la République, c'est d'aller chercher dans les quartiers populaires, justement, ces talents pour les faire émerger. C'est pour ça que j'ai parlé à un moment donné de faire émerger l'élite populaire.
Vous n'êtes pas très favorable à la discrimination positive en faveur des enfants issus de l'immigration, vous n'y êtes pas très favorable ?
Non, je ne suis pas favorable à ça, c'est vrai, oui. Mais comme je ne l'étais pas avant que je rentre dans le Gouvernement, je ne le suis toujours pas. Je suis favorable, moi, pour qu'il y ait des politiques publiques - qui existent déjà - qui va en faveur de l'ensemble des personnes qui sont en difficulté dans des territoires en difficulté. Donc, ça concerne Mohammed, Mamadou et le petit Benoît.
Donc, là les auditeurs doivent se dire : "Tiens, on ne sait plus trop ce qu'elle pense"...
Non pas du tout ! Non, non, non, ne dites pas ça ! C'est quelque chose que j'ai toujours dit et affirmé, y compris quand j'étais présidente de "Ni putes Ni soumises".
Alors, le CRAN, Conseil représentatif des associations noires, dont le président P. Lozès a été reçu lundi à l'Elysée, plaide, lui, pour la mise en place de statistiques ethniques pour pouvoir mesurer la discrimination.
Je suis contre. Je suis contre parce que je pense que c'est quelque chose qui peut nous amener à confronter, je dirais, à amener des confrontations entre les communautés. Et je ne suis pas d'accord avec ça. D'ailleurs, j'en ai discuté avec P. Lozès parce que quand il avait fait sa première enquête, ça avait abouti à une revendication dans laquelle il nous expliquait qu'à partir du moment où il y avait tant de Noirs, il fallait 8 % de Noirs dans les mandats politiques. Je suis contre ça. Je suis favorable, par contre, au fait que la diversité pour moi, elle existe partout. Il y a une dynamique, il faut l'accompagner, la renforcer. Par contre, je suis pour que les partis politiques changent leur mode de fonctionnement parce que c'est à l'intérieur où ne voit pas assez l'émergence de personnes issues de l'immigration à des postes et à des mandats importants.
Vous avez signé le Manifeste pour l'Egalité réelle présenté par Y. Sabeg...
Non, je ne l'ai pas signé. J'accompagne...
J'ai cru que vous l'aviez signé... Pourquoi vous ne le signez pas ?
Parce qu'il y a un ou deux paragraphes sur lesquels j'émets des réserves. Mais je trouve que l'initiative est intéressante.
Ces paragraphes qui parlent de discrimination positive, c'est ceux-là que vous n'aimez pas ?
Oui. Mais je suis contre les discriminations liées à l'origine ethnique, je le dis encore.
On a compris. Sans doute le préfet qui va être nommé tout à l'heure, l'aura compris aussi...
Je suis persuadé, il est profondément républicain, je suis persuadé qu'il partage le même avis.
Enfin, il n'est pas contre sa nomination.
Non, j'espère bien. Il faudra le féliciter, c'est d'abord quelqu'un de compétent, il faut le savoir.
Y. Sabeg donne une interview au Journal du Dimanche - donc ce dimanche -, il disait ceci : "Depuis son élection, le Président Sarkozy n'a rien fait pour améliorer le sort des minorités. Le Plan Banlieue - le vôtre, F. Amara - est une une coquille vide. La dotation de solidarité urbaine est menacée". Il n'est pas gentil avec vous...
Non, mais je le regrette pour lui, très franchement, parce que je pense d'abord qu'il est mal placé pour faire des analyses sur la situation des quartiers. Je le regrette d'autant plus que j'ai demandé à le rencontrer, il ne l'a pas fait.
Pourquoi vous dites ça ? Parce qu'il est (inaud.) ?
Non, ce n'est pas que ça. Je pense que pour des raisons politiques, ce n'est pas la peine de créer des polémiques là où il n'y en a pas. Tout le monde sait que le programme pour la banlieue, on l'aime ou on ne l'aime pas. On peut le critiquer, évidemment, je suis une démocrate. Il faut toujours aller encore plus loin. Mais je pense que le combat qui a été mené autour, justement, d'Espoir banlieue est une dynamique pour la France, c'est justement pour ça que je n'ai pas voulu faire un catalogue de mesures. Ce qui est intéressant c'est que vraiment, il y a un fond et il y a du contenu. Et surtout, on est revenu au fait que chaque ministre met en place un programme en direction des quartiers. Ce qui n'était pas gagné d'avance, et ce qu'a accepté le président de la République.
On va vous voir avant la fin du quinquennat avec N. Sarkozy en banlieue ?
Ah bien sûr ! Et promis, je vous amène !
Vous me l'avez déjà dit mais j'attends toujours ! F. Amara, Secrétaire d'Etat à la Ville, invitée de RTL ce matin. Bonne journée !
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 novembre 2008
Ecoutez, moi je l'ai appris aujourd'hui et j'en suis extrêmement contente.
Enfin, j'espère, hier, parce que nous, on l'a appris hier...
Oui, oui.
Quel sens vous voulez donner à cette nomination ? Pourquoi en êtes-vous contente ?
J'en suis contente parce que ça va dans le sens qu'avait souhaité le président de la République. Quand il était candidat, il parlait de diversité. Il a nommé R. Dati, R. Yade et moi-même. On se sent moins seules comme exemples et on va de plus en plus dans une vraie dynamique qui promeut la diversité mais la diversité pour les gens qui ont du talent - je le dis très modestement, encore une fois. Mais je suis contente parce que toutes les initiatives qui ont été prises, justement, pour montrer notre pays, la France, dans toute sa diversité, le peuple français dans toute sa diversité... On permet aujourd'hui sans passer, je dirais, par des processus un peu bizarres, on permet à des gens qui sont issus de l'immigration de pouvoir prétendre à des fonctions.
Et en même temps, on se dit : tiens, ça tombe juste une semaine après Obama. C'est "la promotion Obama", cette nomination de préfet parce que depuis 18 mois, dans l'appareil d'Etat, pas une nomination de ce type.
On pourrait dire ça. Mais moi je vais vous dire...
On le dit !
Oui, vous vous le dites. On pourrait le dire, mais moi je ne le dis pas. Pourquoi ? Parce que je pense que la dynamique de la promotion sur la diversité existe depuis un bout de temps. Je pense que nous, les Français, comme d'habitude, on s'auto-flagelle. On n'a pas attendu Obama, en réalité. Evidemment qu'il y a des problèmes, évidemment qu'il y a des soucis pour les gens issus de l'immigration de prétendre à des postes importants, etc. Mais il y a quand même des choses qui sont faites et ça m'agace un peu. Je vais vous dire pourquoi : parce que j'ai l'impression qu'on essaie de culpabiliser. Alors, oui, il faut accompagner, oui, il faut aller encore plus loin, etc. Mais ce n'est pas la peine de culpabiliser le peuple français, non plus.
On ne le culpabilise pas. Mais on note ceci : pas une seule nomination dans l'appareil d'Etat depuis dix-huit mois que N. Sarkozy est en poste, et une semaine après que B. Obama est élu, une nomination. Est-ce que ça veut dire, F. Amara, qu'il y aura d'autres nominations de ce type ? Est-ce que vous le souhaitez ? Mais au fond, je suis un peu étonné de comprendre que vous n'êtes pas du tout associée à ça et que vous êtes assez spectatrice de ce mouvement.
Mais ce n'est pas la question d'être associée ou pas. Je vais vous dire : je connais très, très bien le sous-préfet à l'Egalité des chances des Bouches-du-Rhône, puisqu'on travaille ensemble. Il est aussi sous ma responsabilité directe puisqu'il s'occupe de la Politique de la ville. Et je savais que c'était dans l'air. Voilà. Et donc, je suis contente que ça se passe maintenant.
Il y aura d'autres nominations de ce type, à votre avis ?
Oui, et j'espère qu'il y aura aussi d'autres nominations de femmes.
Oui, mais il y aura d'autres nominations de ce type ? Vous pensez qu'il y aura d'autres préfets, d'autres commis, je ne sais pas, mais dans les postes importants de la République, vous pensez qu'il y en aura d'autres ?
Oui, j'en suis convaincue. Je suis très sereine.
Vous le souhaitez davantage que vous n'êtes au courant, ce matin ?
Je pense qu'il faut aller encore plus loin. Non, mais peu importe que je sois au courant, ce n'est pas le problème ! Je pense qu'il faut aller encore plus loin évidemment, mais je pense aussi qu'il ne faut pas non plus culpabiliser les gens. Moi, je suis plutôt dans une diversité, de la promotion de la diversité sociale. Je pense que la promotion de la diversité ethnique, c'est bien mais je pense que ce n'est pas le projet républicain. Ce n'est pas un principe républicain. Donc, je suis assez favorable ...
La promotion ethnique, ce n'est pas un principe républicain ?
Non.
Donc, cette nomination là n'est pas républicaine alors ?
Mais si, évidemment, vous savez très bien ce que je suis en train de dire monsieur Aphatie, ne faites pas des polémiques là où il n'y en a pas. Ce que je veux dire par là...
J'essaie de comprendre ce que vous dites.
Ca vous étonne que ce soit une enfant d'immigrés qui dise ça ?!
Non...
Moi je suis très attachée à la République, voilà. Et le principe républicain, pour moi, est très important. Donc, je pense que dans notre pays, dans les sphères les plus hautes, c'est toujours les mêmes qu'on voit : un homme de 50 ans - on l'a déjà dit -, blanc, etc. Il n'y a pas assez de femmes même s'il y a des dynamiques, il n'y a pas assez de femmes et il n'y a pas assez de personnes issues de l'immigration mais il n'y a pas assez de personnes appartenant aux classes populaires. Donc moi, je suis assez favorable pour qu'il y ait une émergence comme ça. C'est d'ailleurs l'objectif que m'a fixé le Président de la République, c'est d'aller chercher dans les quartiers populaires, justement, ces talents pour les faire émerger. C'est pour ça que j'ai parlé à un moment donné de faire émerger l'élite populaire.
Vous n'êtes pas très favorable à la discrimination positive en faveur des enfants issus de l'immigration, vous n'y êtes pas très favorable ?
Non, je ne suis pas favorable à ça, c'est vrai, oui. Mais comme je ne l'étais pas avant que je rentre dans le Gouvernement, je ne le suis toujours pas. Je suis favorable, moi, pour qu'il y ait des politiques publiques - qui existent déjà - qui va en faveur de l'ensemble des personnes qui sont en difficulté dans des territoires en difficulté. Donc, ça concerne Mohammed, Mamadou et le petit Benoît.
Donc, là les auditeurs doivent se dire : "Tiens, on ne sait plus trop ce qu'elle pense"...
Non pas du tout ! Non, non, non, ne dites pas ça ! C'est quelque chose que j'ai toujours dit et affirmé, y compris quand j'étais présidente de "Ni putes Ni soumises".
Alors, le CRAN, Conseil représentatif des associations noires, dont le président P. Lozès a été reçu lundi à l'Elysée, plaide, lui, pour la mise en place de statistiques ethniques pour pouvoir mesurer la discrimination.
Je suis contre. Je suis contre parce que je pense que c'est quelque chose qui peut nous amener à confronter, je dirais, à amener des confrontations entre les communautés. Et je ne suis pas d'accord avec ça. D'ailleurs, j'en ai discuté avec P. Lozès parce que quand il avait fait sa première enquête, ça avait abouti à une revendication dans laquelle il nous expliquait qu'à partir du moment où il y avait tant de Noirs, il fallait 8 % de Noirs dans les mandats politiques. Je suis contre ça. Je suis favorable, par contre, au fait que la diversité pour moi, elle existe partout. Il y a une dynamique, il faut l'accompagner, la renforcer. Par contre, je suis pour que les partis politiques changent leur mode de fonctionnement parce que c'est à l'intérieur où ne voit pas assez l'émergence de personnes issues de l'immigration à des postes et à des mandats importants.
Vous avez signé le Manifeste pour l'Egalité réelle présenté par Y. Sabeg...
Non, je ne l'ai pas signé. J'accompagne...
J'ai cru que vous l'aviez signé... Pourquoi vous ne le signez pas ?
Parce qu'il y a un ou deux paragraphes sur lesquels j'émets des réserves. Mais je trouve que l'initiative est intéressante.
Ces paragraphes qui parlent de discrimination positive, c'est ceux-là que vous n'aimez pas ?
Oui. Mais je suis contre les discriminations liées à l'origine ethnique, je le dis encore.
On a compris. Sans doute le préfet qui va être nommé tout à l'heure, l'aura compris aussi...
Je suis persuadé, il est profondément républicain, je suis persuadé qu'il partage le même avis.
Enfin, il n'est pas contre sa nomination.
Non, j'espère bien. Il faudra le féliciter, c'est d'abord quelqu'un de compétent, il faut le savoir.
Y. Sabeg donne une interview au Journal du Dimanche - donc ce dimanche -, il disait ceci : "Depuis son élection, le Président Sarkozy n'a rien fait pour améliorer le sort des minorités. Le Plan Banlieue - le vôtre, F. Amara - est une une coquille vide. La dotation de solidarité urbaine est menacée". Il n'est pas gentil avec vous...
Non, mais je le regrette pour lui, très franchement, parce que je pense d'abord qu'il est mal placé pour faire des analyses sur la situation des quartiers. Je le regrette d'autant plus que j'ai demandé à le rencontrer, il ne l'a pas fait.
Pourquoi vous dites ça ? Parce qu'il est (inaud.) ?
Non, ce n'est pas que ça. Je pense que pour des raisons politiques, ce n'est pas la peine de créer des polémiques là où il n'y en a pas. Tout le monde sait que le programme pour la banlieue, on l'aime ou on ne l'aime pas. On peut le critiquer, évidemment, je suis une démocrate. Il faut toujours aller encore plus loin. Mais je pense que le combat qui a été mené autour, justement, d'Espoir banlieue est une dynamique pour la France, c'est justement pour ça que je n'ai pas voulu faire un catalogue de mesures. Ce qui est intéressant c'est que vraiment, il y a un fond et il y a du contenu. Et surtout, on est revenu au fait que chaque ministre met en place un programme en direction des quartiers. Ce qui n'était pas gagné d'avance, et ce qu'a accepté le président de la République.
On va vous voir avant la fin du quinquennat avec N. Sarkozy en banlieue ?
Ah bien sûr ! Et promis, je vous amène !
Vous me l'avez déjà dit mais j'attends toujours ! F. Amara, Secrétaire d'Etat à la Ville, invitée de RTL ce matin. Bonne journée !
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 novembre 2008