Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur le rôle du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, à Paris le 6 novembre 2008.

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Circonstance : Signature du contrat d'objectifs 2008-2011 du Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, à Paris le 6 novembre 2008

Texte intégral

Monsieur le Président,
Monsieur le Directeur général,
Madame la Présidente, Monsieur le Président,
Chers Amis,
Je suis heureux de vous accueillir ici pour la cérémonie de signature du contrat d'objectifs 2008-2011 du CIRAD. Les deux tutelles de l'établissement auront donc pu le signer le même jour puisque Mme Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, l'a fait ce matin.
Un contrat d'objectifs représente un moment important pour la vie d'un organisme. C'est bien sûr avant tout un contrat passé avec les pouvoirs publics qui traduit la conformité de ses grandes orientations stratégiques avec les priorités gouvernementales. A ce titre, je me félicite de constater que ce contrat a fait l'objet d'une concertation approfondie avec le ministère des Affaires étrangères qui a pu lui imprimer les orientations nécessaires.
Mais c'est aussi un document de référence pour la communauté scientifique de l'établissement. Je sais qu'il est à cet égard le résultat d'un long processus de réflexion et de concertation internes, garantie d'une mobilisation future des forces du CIRAD pour sa mise en oeuvre.
Dans un contexte international marqué par la mondialisation et la multiplication des crises (environnementale, alimentaire, financière...), le CIRAD se devait de resituer sa mission première (contribuer au développement rural des régions chaudes) par rapport aux nouveaux enjeux du développement. La recherche au Sud et pour le Sud se doit d'abord d'être menée en s'inscrivant dans le cadre des "biens publics mondiaux", avec les exigences de transparence et de partage qu'ils impliquent. Le CIRAD doit être ensuite porteur d'une recherche publique en partenariat contribuant aux "Objectifs du Millénaire".
Enfin, et surtout, il lui revient une mission toute naturelle pour répondre au défi de l'alimentation mondiale. Sa responsabilité est de produire des connaissances, de favoriser l'innovation et son appropriation, visant à augmenter et à améliorer la production agricole et alimentaire. Je me réjouis de voir que le Contrat d'objectifs a bien mesuré l'importance de ces enjeux et qu'il en a tiré toutes les conséquences pour la définition des missions du CIRAD. J'ai lancé l'idée il y a quelques semaines d'un forum de haut niveau sur l'identification et le financement des infrastructures agricoles nécessaires à la relance de la production agricole dans les pays du Sud. Ce forum sera organisé à Paris, en présence de tous nos pays partenaires de l'Union Européenne, de la Commission et des pays africains les 8 et 9 décembre. Inutile de vous dire que je compte sur votre appui, votre expertise et votre présence pour cette conférence.
Le CIRAD est un établissement de recherche. Tous les efforts accomplis ces dernières années ont réussi à y introduire les ingrédients d'une recherche scientifique de qualité suivant les standards internationaux. Mais il était important de voir maintenues les missions dévolues à un organisme dédié à la coopération et au développement : la formation, le renforcement des capacités et la contribution à la mise en oeuvre des politiques publiques. Ce contrat d'objectifs représente à cet égard un bon équilibre entre l'exigence de l'excellence scientifique et l'obligation pour le CIRAD de travailler en partenariat.
Enfin, je salue la place faite dans les missions de l'organisme à l'expertise. La France doit être plus présente dans les groupes de réflexion et d'influence des enceintes internationales comme la Banque mondiale ou la FAO. Je sais que je peux compter sur le CIRAD pour renforcer ses capacités de proposition en ce domaine.
L'avenir du CIRAD repose aujourd'hui sur des bases solides. C'est à lui, maintenant de répondre à notre attente. Je vous souhaite plein succès dans votre mission.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2008