Déclaration de M. Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la relation franco-allemande et l'avenir de l'Europe, à l'Assemblée nationale le 17 décembre 2008.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 17 décembre 2008

Texte intégral

Vous avez raison, Monsieur le Président, la Présidence française a été à la hauteur des enjeux et des défis qu'elle a eu à affronter !
Face à la crise économique, elle a su imposer des règles de relance. Face à la crise financière, elle a su imposer des règles de bon comportement. Face à la crise en Géorgie et au risque de guerre, elle a su imposer la paix.
Hier, à Strasbourg, à gauche comme à droite, du parti communiste jusqu'au parti populaire européen (PPE), en passant par le parti socialiste et par son président, M. Schulz, la volonté et la réactivité de la Présidence française ont été unanimement reconnues !
Monsieur Gremetz, vous êtes le Cohn-Bendit de cette assemblée ! Vous êtes le seul à ne pas reconnaître la volonté et la détermination de la Présidence française !
Vous m'interrogez, sur la façon de poursuivre ce travail. Le défi est simple : en 2009, soit nous arrivons à poursuivre sur la voie d'une Europe politique, soit nous retombons dans les errements d'une Europe technique. Pour éviter cet écueil, nous devrons étroitement travailler avec la future présidence tchèque. J'ai reçu aujourd'hui le vice-Premier ministre de la République tchèque pour lui assurer que nous travaillerons main dans la main durant les six mois de sa présidence. Nous devrons travailler avec l'ensemble des autres Etats, petits ou grands ; nous devrons travailler également dans tous les formats, comme le Triangle de Weimar ; et nous devrons travailler, bien évidemment, avec l'Allemagne.
Le renforcement et la rénovation de notre relation avec l'Allemagne sont au coeur de la mission que le président de la République et le Premier ministre m'ont confiée.
Il faudra de la patience, du dialogue, de l'écoute : comptez sur moi pour m'y atteler avec coeur et avancer dans cette direction. Il faudra aussi des résultats concrets, tangibles pour les citoyens : dans le domaine de la défense par exemple, où, avec Hervé Morin, nous souhaitons renforcer les liens franco-allemands, dans le domaine industriel aussi, où, avec Luc Chatel, nous essaierons de renforcer la coopération entre les industries française et allemande de façon à répondre aux attentes des salariés.
Monsieur le Président, la relation entre la France et l'Allemagne n'est pas un détail de la construction européenne : elle est le fondement de l'Europe politique que nous voulons tous !
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 décembre 2008