Texte intégral
FABRICE LUNDY - Alors, la rentrée sociale. Six syndicats appellent à des mobilisations d'ampleur dans tout le pays, le 7 octobre. Une date qui n'est peut-être pas choisie par hasard, c'est la journée mondiale pour le travail décent. Bonsoir Bernard VAN CRAEYNEST.
BERNARD VAN CRAEYNEST - Bonsoir.
FABRICE LUNDY - Président de la CFE CGC. Mobilisation d'ampleur dans tout le pays, ça peut aller jusqu'à la grève ?
BERNARD VAN CRAEYNEST - Ça n'est pas ce que souhaite la CFE CGC, mais nous considérons qu'il est important, dans un contexte de globalisation de l'économie, de nous associer à cette journée mondiale pour un travail décent, car nous voyons bien que, à l'échelle de la planète, les salariés, les travailleurs, sont en concurrence dans pas mal de secteurs d'activités et tout autour de notre globe, et il nous parait utile de sensibiliser les uns et les autres sur les effets de cette mondialisation de l'économie et sur le fait que, comme vous venez de le souligner dans votre bulletin de l'économie, notre situation française n'est pas très glorieuse et n'est pas très porteuse pour continuer à faire en sorte que nous ayons de la croissance et que nous puissions tirer les salaires vers le haut.
FABRICE LUNDY - Il n'y a pas un grief particulier contre le gouvernement, par exemple.
BERNARD VAN CRAEYNEST - En ce qui nous concerne, nous avons un certain nombre de différents avec le gouvernement, mais comme il est tout à fait logique dans les confrontations entre un gouvernement, le patronat et les représentants des salariés, dans un contexte extrêmement difficile, j'ai eu l'occasion au mois de juillet dernier, d'insister sur les effets néfastes de la loi qui a été adoptée, en particulier sur le plan de travail, nous avons beaucoup de négociations à venir sur l'assurance chômage, sur la formation professionnelle. Aujourd'hui, Xavier BERTRAND vient de recevoir un rapport sur la validation des acquis de l'expérience, on voit que la mobilisation pour l'emploi doit être une mobilisation permanente et encore faut-il que nous ayons des emplois à forte valeur ajoutée, qui puissent tirer la croissance et qu'on ne se contente pas uniquement d'emplois de services et de services à la personne.
FABRICE LUNDY - Dernier point, Bernard VAN CRAEYNEST, il y a la CGC, la CFDT, la CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA, il n'y a ni FO, ni la CFTC pour cette journée du 7 octobre. Vous le déplorez ?
BERNARD VAN CRAEYNEST - Oh, je le déplore, chacun prend ses responsabilités et toute expression est respectable. Je crois que ce sont les stigmates de certaines divisions syndicales que nous avons connues au printemps dernier. Nous considérons qu'il faut savoir tourner la page pour nous concentrer vers l'intérêt des salariés que nous représentons et ne pas nous contenter de guéguerres et de luttes intestines.
FABRICE LUNDY - Bernard VAN CRAEYNEST, avec nous, ce soir, sur BFM, dans « Le grand journal », le président de la CFE CGC.
Source http://www.cfecgc.org, le 9 septembre 2008