Texte intégral
La République du Sénégal a eu à faire face à une situation exceptionnelle qui l'a conduit à devoir financer la hausse des prix de l'énergie, des denrées alimentaires et un programme volontariste d'investissements nécessaires à sa croissance.
La France, amie de toujours du peuple sénégalais, a décidé de participer à cet effort sous la forme d'un partenariat financier important. Un prêt de 82 milliards de FCFA a été accordé au Sénégal par l'AFD, l'Agence Française de Développement.
Je suis heureux de venir confirmer aujourd'hui à M. le Ministre des Finances qu'une première tranche de 55 milliards de FCFA a été versée le 24 décembre 2008 à la BCEAO. C'est l'objet du courrier que je viens de remettre à M. le ministre d'Etat.
Le FMI dans sa session du 19 décembre 2008 a approuvé le tableau des opérations financières de l'Etat. Je me réjouis que l'appui financier français ait été déterminant dans la présentation de cette deuxième revue du FMI. De son côté, l'Etat sénégalais a su faire approuver le mémorandum de politiques économiques et financières qui l'engage. C'est un engagement très important.
Le solde de l'intervention de la France (soit 27 milliards de FCFA), interviendra à l'issue de la 3ème revue, en juin 2009, dans le cadre du Programme Initiative de Soutien à la Politique Economique (ISPE) avec le FMI. L'engagement français a par ailleurs permis l'octroi par le FMI d'une facilité chocs exogènes de 36 milliards de FCFA, la Banque Africaine intervenant pour sa part à hauteur de 22 milliards de FCFA.
L'ensemble de ces interventions, nous le savons, va entraîner d'autres bailleurs bi ou multilatéraux.
La conclusion de ces accords a été possible car l'endettement du Sénégal est tout à fait raisonnable et permet d'être très confiant quant à sa capacité à honorer ses engagements.
Dans cette période de crise économique mondiale, la France souhaite plus que jamais être un partenaire fidèle et actif du Sénégal. Cette intervention permet de combattre la chute de croissance annoncée et donc de consolider l'emploi à travers le développement des entreprises.
Plus d'emplois, c'est plus de pouvoir d'achat. Plus d'emplois, c'est moins de pauvreté et c'est sans doute le moyen le plus sûr d'aller vers les objectifs du Millénaire pour le développement.
C'est donc une intervention raisonnée et juste, réalisée dans des délais très brefs. Cela mérite d'être souligné, Monsieur le Ministre d'Etat, au moment où les lenteurs de l'Aide Publique au Développement sont souvent soulignées.
C'est ainsi en toute transparence, dans le cadre d'une procédure financière internationale, que le gouvernement français - à travers l'acteur pivot de notre coopération, l'AFD - est heureux de réaffirmer ainsi son partenariat privilégié avec le Sénégal.
C'est le sens de ma présence aujourd'hui à Dakar.
Q - Parlons de l'actualité brûlante, Israël vient de bombarder la bande de Gaza. Par rapport à la vigueur de cette agression, quelle est la position de la France ?
R - La France réclame le retour à la paix et un cesser-le feu permanent dans cette région. Les morts, les violences font toujours plus reculer la possibilité d'un dialogue constructif apte à procurer aux populations la prospérité et les perspectives d'avenir qu'elles méritent.
Q - Est-ce que d'autres aides exceptionnelles sont prévues pour d'autres Etats de la région ou est-ce un cadeau spécial pour le Sénégal pour le 24 décembre ?
R - Je vous l'ai dit, c'est une intervention financière raisonnée, qui tient compte de la situation particulière du Sénégal, pays en lequel nous avons confiance s'agissant des engagements qui ont été pris pour faire face à cette dette. La France est aux côtés du Sénégal comme elle est aux côtés de nombreux autres pays. Ce n'est pas donc pas un cadeau, c'est un partenariat. Nous répondons à une situation exceptionnelle, c'est vrai, mais nous répondons par un engagement qui n'est pas pris à la légère, qui est un engagement pris au plus haut niveau, souhaité au plus haut niveau et qui a respecté le cheminement d'un dossier international, devant le FMI. C'est parce que les institutions financières internationales ont été sollicitées, qu'elles ont donné leur accord que la France, à travers son agence, intervient dans un cadre totalement transparent, technique, financier, sur la base de critères reconnus sur le plan international. Cette intervention a lieu au moment de Noël, certes, cela nous permet d'échanger nos voeux ! Sachez qu'il s'agit véritablement d'une intervention financière très rigoureuse, conçue dans un cadre technique reconnu par l'ensemble des institutions internationales. Je suis heureux que la France ait été moteur sur le plan diplomatique aussi bien à Dakar qu'auprès du FMI, mais encore une fois la situation financière du Sénégal permet cette intervention dans des critères normaux.
Q - Sur la Guinée, quelle est la position de la France ?
R - La position de la France est constante en la matière, elle demande que des élections démocratiques et transparentes puissent être organisées dans les délais les plus brefs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 janvier 2009
La France, amie de toujours du peuple sénégalais, a décidé de participer à cet effort sous la forme d'un partenariat financier important. Un prêt de 82 milliards de FCFA a été accordé au Sénégal par l'AFD, l'Agence Française de Développement.
Je suis heureux de venir confirmer aujourd'hui à M. le Ministre des Finances qu'une première tranche de 55 milliards de FCFA a été versée le 24 décembre 2008 à la BCEAO. C'est l'objet du courrier que je viens de remettre à M. le ministre d'Etat.
Le FMI dans sa session du 19 décembre 2008 a approuvé le tableau des opérations financières de l'Etat. Je me réjouis que l'appui financier français ait été déterminant dans la présentation de cette deuxième revue du FMI. De son côté, l'Etat sénégalais a su faire approuver le mémorandum de politiques économiques et financières qui l'engage. C'est un engagement très important.
Le solde de l'intervention de la France (soit 27 milliards de FCFA), interviendra à l'issue de la 3ème revue, en juin 2009, dans le cadre du Programme Initiative de Soutien à la Politique Economique (ISPE) avec le FMI. L'engagement français a par ailleurs permis l'octroi par le FMI d'une facilité chocs exogènes de 36 milliards de FCFA, la Banque Africaine intervenant pour sa part à hauteur de 22 milliards de FCFA.
L'ensemble de ces interventions, nous le savons, va entraîner d'autres bailleurs bi ou multilatéraux.
La conclusion de ces accords a été possible car l'endettement du Sénégal est tout à fait raisonnable et permet d'être très confiant quant à sa capacité à honorer ses engagements.
Dans cette période de crise économique mondiale, la France souhaite plus que jamais être un partenaire fidèle et actif du Sénégal. Cette intervention permet de combattre la chute de croissance annoncée et donc de consolider l'emploi à travers le développement des entreprises.
Plus d'emplois, c'est plus de pouvoir d'achat. Plus d'emplois, c'est moins de pauvreté et c'est sans doute le moyen le plus sûr d'aller vers les objectifs du Millénaire pour le développement.
C'est donc une intervention raisonnée et juste, réalisée dans des délais très brefs. Cela mérite d'être souligné, Monsieur le Ministre d'Etat, au moment où les lenteurs de l'Aide Publique au Développement sont souvent soulignées.
C'est ainsi en toute transparence, dans le cadre d'une procédure financière internationale, que le gouvernement français - à travers l'acteur pivot de notre coopération, l'AFD - est heureux de réaffirmer ainsi son partenariat privilégié avec le Sénégal.
C'est le sens de ma présence aujourd'hui à Dakar.
Q - Parlons de l'actualité brûlante, Israël vient de bombarder la bande de Gaza. Par rapport à la vigueur de cette agression, quelle est la position de la France ?
R - La France réclame le retour à la paix et un cesser-le feu permanent dans cette région. Les morts, les violences font toujours plus reculer la possibilité d'un dialogue constructif apte à procurer aux populations la prospérité et les perspectives d'avenir qu'elles méritent.
Q - Est-ce que d'autres aides exceptionnelles sont prévues pour d'autres Etats de la région ou est-ce un cadeau spécial pour le Sénégal pour le 24 décembre ?
R - Je vous l'ai dit, c'est une intervention financière raisonnée, qui tient compte de la situation particulière du Sénégal, pays en lequel nous avons confiance s'agissant des engagements qui ont été pris pour faire face à cette dette. La France est aux côtés du Sénégal comme elle est aux côtés de nombreux autres pays. Ce n'est pas donc pas un cadeau, c'est un partenariat. Nous répondons à une situation exceptionnelle, c'est vrai, mais nous répondons par un engagement qui n'est pas pris à la légère, qui est un engagement pris au plus haut niveau, souhaité au plus haut niveau et qui a respecté le cheminement d'un dossier international, devant le FMI. C'est parce que les institutions financières internationales ont été sollicitées, qu'elles ont donné leur accord que la France, à travers son agence, intervient dans un cadre totalement transparent, technique, financier, sur la base de critères reconnus sur le plan international. Cette intervention a lieu au moment de Noël, certes, cela nous permet d'échanger nos voeux ! Sachez qu'il s'agit véritablement d'une intervention financière très rigoureuse, conçue dans un cadre technique reconnu par l'ensemble des institutions internationales. Je suis heureux que la France ait été moteur sur le plan diplomatique aussi bien à Dakar qu'auprès du FMI, mais encore une fois la situation financière du Sénégal permet cette intervention dans des critères normaux.
Q - Sur la Guinée, quelle est la position de la France ?
R - La position de la France est constante en la matière, elle demande que des élections démocratiques et transparentes puissent être organisées dans les délais les plus brefs.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 janvier 2009