Texte intégral
J.-M. Aphatie.- L'ONU dénonce, je cite, "une crise humanitaire totale à Gaza". Les informations que vous détenez au Quai d'Orsay vous permettent-elles de confirmer le constat de l'ONU ?
On est entré dans la deuxième semaine de guerre, et les chemins de la paix ne s'ouvriront pas effectivement dans le sens des populations civiles et on est à près de 700 victimes palestiniennes, et la situation humanitaire à Gaza était déjà dramatique avant la reprise des hostilités, et la situation a évidemment empiré. On a plusieurs sources de préoccupations. D'abord, la saturation des hôpitaux et le manque de médicaments. Ensuite, l'approfondissement de la crise alimentaire, bien sûr. Et puis, le manque d'eau, les déplacements de populations. Le bilan est affligeant...
Cela concerne une population d'1,5 million de personnes.
Voilà.
Comment peut-on les aider, que pouvez-vous faire ?
Jusqu'à présent, il y a eu 310 camions, dont 176 d'aide humanitaire qui sont rentrés dans Gaza, mais il est très difficile d'entrer dans Gaza, il est très difficile de circuler dans Gaza. L'organe humanitaire principal, c'est l' UNRWA, qui est l'organe humanitaire des Nations Unies, qui fournit 20.000 repas par jour. Vous avez aussi, la présence de l'OMS pour la santé, de la Croix Rouge. Les ONG sont là, mais ont du mal à travailler dans des circonstances dramatiques que vous savez. Nous, Français, nous avons décidé d'augmenter notre aide humanitaire d'urgence de 3 millions d'euros, mais je le répète...
Vous avez les moyens de l'acheminer, vous avez la possibilité de le faire ?
Justement, justement, cela rend d'autant plus urgent une trêve. Une trêve, celle qui est proposée par le plan de paix franco-égyptien, une trêve humanitaire, l'ouverture des points de passage aux biens et aux personnels humanitaires. C'est absolument urgent pour que toute l'aide nécessaire puisse parvenir aux populations. Et les journalistes et les diplomates aussi ne peuvent pas rentrer dans Gaza, c'est aussi un point de préoccupation.
Mais trois heures de cessez-le-feu quotidien, instaurées hier, sont suffisantes ou insuffisantes pour faire ce travail ?
On l'a accueilli positivement, mais il faut aller, bien sûr beaucoup plus loin. Et, par exemple, la mise en oeuvre effectivement, l'acceptation puis la mise en oeuvre du plan proposé par les Égyptiens et par les Français. Ce plan, c'est quoi ? C'est le cessez-le-feu, déjà, d'une part, c'est important pour l'ouverture d'un corridor humanitaire ; une invitation au Caire des parties, israélienne et palestinienne, pour discuter des garanties de sécurité, c'est la deuxième chose. Et la troisième chose, la reprise des efforts égyptiens en vue d'une réconciliation inter palestinienne, entre le Hamas et le Fatah.
Et puis il y a aussi des discussions à l'ONU, elles se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit à New York pour tenter de trouver une solution. Une dépêche AFP, éditée à 3 heures ce matin, indique que les pays arabes, notamment l'Arabie Saoudite - c'est sur quoi insiste la dépêche - souhaitent que le Conseil de Sécurité de l'ONU vote une résolution contraignante, imposant un cessez-le-feu immédiat et durable à Israël. Dans la nuit, les Etats-Unis s'y sont opposés. Quelle est la position de la France sur un cessez-le-feu immédiat et durable, contenu dans une résolution contraignante ?
En ce moment, nous présidons ce Conseil de Sécurité, c'est ce qui explique que B. Kouchner soit à New York pour conduire les discussions. La France et l'Union européenne prennent donc toutes leurs responsabilités. Ce que nous voudrions c'est que le Conseil de Sécurité endosse le plan de paix, le projet de plan de paix dont je vous ai parlé tout à l'heure, égyptien. Et donc, ce que nous souhaiterions, c'est l'adoption d'une déclaration présidentielle, qui serait une déclaration en fait politique...
Déclaration présidentielle ? Déclaration aux Nations Unies, vous voulez dire ?
Oui, Nations Unies, au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ce qui témoignerait d'un accord du Conseil de Sécurité. Et c'est vrai que de l'autre côté, nous avons les ministres arabes qui ont fait une proposition de résolution à laquelle se sont opposés les Etats-Unis...
"Résolution contraignante", ce sont des termes techniques mais ils ont un sens. L'ONU veut tenter de contraindre Israël de cesser son action immédiatement ?
L'Onu ! Une partie de l'ONU, il y a une autre partie de l'ONU qui souhaiterait qu'une déclaration politique se fasse pour aboutir à un accord, parce que si...
Et alors, la position de la France c'est laquelle ?
Notre proposition c'est de proposer cette déclaration. Parce qu'une résolution, si elle n'est pas acceptée par les Etats-Unis, on risque de sortir de ces réunions au Conseil de Sécurité sans rien, sans accord. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un consensus autour d'une déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité, qui serait de nature...
Une déclaration non contraignante...
...qui serait de nature politique.
Non contraignante, c'est ça ?
Mais ce qui serait contraignant c'est quoi ? C'est le plan...
On peut le dire, non ? On peut le dire, ce que souhaite la France c'est une déclaration non contraignante ?
Non, attendez...
C'est-à-dire, pas grand-chose quoi, en fait ?!
Qu'est-ce qui a vocation à être contraignant ? C'est le plan proposé par les franco-égyptiens, le cessez-le-feu, c'est contraignant. Si Israël et la partie palestinienne l'acceptent. D'ailleurs, ça a été accueilli favorablement par les deux parties, par l'Autorité palestinienne et par les autorités israéliennes. Une invitation au Caire des deux belligérants pour qu'on discute des garanties de sécurité pour éviter l'escalade, c'est concret, c'est contraignant. Et puis enfin, une reprise de la négociation, de la discussion, de la réconciliation peut-être entre le Fatah et le Hamas, c'est-à-dire les deux courants, on va dire, palestiniens qui, aujourd'hui constituent le pouvoir en Palestine. Et puis, nous proposons aussi que des observateurs, européens et autres, puissent se tenir aux points de passage pour permettre le passage des blessés et des matériels humanitaires.
Donc, les discussions à l'ONU reprendront tout à l'heure, à 15 heures, heure de Paris.
Exactement.
"Quand on est un homme d'Etat digne de ce nom, disait N. Sarkozy aux journalistes qui l'on accompagné dans son périple au Proche- Orient, on ne reste pas devant son poste de télévision en regardant les gens s'entretuer", ça, c'est ce que pense N. Sarkozy. Et dans ce drame proche oriental, une voix terrible manque, celle de B. Obama. Il ne dit pas un mot.
B. Obama n'est pas encore Président des Etats-Unis, il est Président élu, il le sera...
Mais il a parlé après les attentats de Bombay, et par exemple, il parle toujours d'économie aux Etats-Unis. Mais Israël-Palestine, on ne l'entend pas !
Il sera investi le 20 janvier...
Ça ne vous trouble pas ce silence quand même ?!
Nous sommes dans une période de transition...
On a tellement dit "B. Obama !"
Mais B. Obama, lorsqu'il sera investi président des Etats-Unis fera son travail de Président des Etats-Unis. Pour l'instant...
Et en attendant, il est devant son poste de télévision !
Mais pour l'instant, le Président des Etats-Unis c'est G. Bush. Et les Etats-Unis, enfin la transition, la période transitoire est organisée de telle sorte dans ce pays, que celui qui est en action, qui est porte-parole des Etats-Unis, c'est G. Bush. Cela n'empêche pas, c'est vrai...
B. Obama de parler d'autre chose...
...B. Obama de pouvoir s'exprimer, et je crois qu'il s'est exprimé en disant sa préoccupation par rapport aux morts, aux populations civiles blessées, victimes des tirs. Mais je pense que c'est aux Etats-Unis de décider qui parle, qui est le porte-parole des Etats-Unis en ce moment.
Comme le président de la République s'est pas mal confié dans l'avion du retour, il a dit aussi aux journalistes qu'il vous en voulait toujours de ne pas avoir accepté d'être candidate aux élections européennes.
Ecoutez, j'ai beaucoup de mal à passer de Gaza à ce que vous dites ! Excusez-moi, mais...
Oui, mais c'est la vie, il y a tout dans la vie, vous savez !
Excusez-moi, mais par simple décence, je me permettrais, et puis je n'en ai même pas je pense la capacité morale ce matin, au regard de l'actualité internationale, d'évoquer autre chose que ce qui m'amène ici.
Dans votre vie comme dans la nôtre, il n'y a pas qu'une seule chose, hélas ! Tout cohabite.
Bien sûr, bien sûr.
Des drames et les joies, le sourire et les larmes, c'est comme ça.
Mais là, le drame est tel que, je crois que par simple décence...
C'est une façon d'éviter la question ?
Pas du tout, je suis venue chez vous plusieurs fois en parler. Je crois que c'est largement suffisant, ce n'est pas vous qui direz le contraire. Mais je crois que la martyrisation de Gaza, les tirs de roquettes que subit Israël aujourd'hui, sont des choses autrement plus graves qui nous mobilisent ce matin, dans les jours et dans les semaines qui viennent.
Mais nous sommes d'accord. Quand vous allez sortir, la vie reprend avec toutes ses contradictions.
Bien sûr, là, quand je vais sortir de ce studio, je vais à nouveau m'enquérir de l'état des discussions à New York, où B. Kouchner est, comme je vous le disais, présent, pour essayer d'obtenir un consensus du Conseil de Sécurité sur la situation à Gaza.
Là, tout le monde dort à New York à cette heure-ci.
Oui, mais il y a eu des discussions pendant que nous, nous dormions.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 janvier 2009
On est entré dans la deuxième semaine de guerre, et les chemins de la paix ne s'ouvriront pas effectivement dans le sens des populations civiles et on est à près de 700 victimes palestiniennes, et la situation humanitaire à Gaza était déjà dramatique avant la reprise des hostilités, et la situation a évidemment empiré. On a plusieurs sources de préoccupations. D'abord, la saturation des hôpitaux et le manque de médicaments. Ensuite, l'approfondissement de la crise alimentaire, bien sûr. Et puis, le manque d'eau, les déplacements de populations. Le bilan est affligeant...
Cela concerne une population d'1,5 million de personnes.
Voilà.
Comment peut-on les aider, que pouvez-vous faire ?
Jusqu'à présent, il y a eu 310 camions, dont 176 d'aide humanitaire qui sont rentrés dans Gaza, mais il est très difficile d'entrer dans Gaza, il est très difficile de circuler dans Gaza. L'organe humanitaire principal, c'est l' UNRWA, qui est l'organe humanitaire des Nations Unies, qui fournit 20.000 repas par jour. Vous avez aussi, la présence de l'OMS pour la santé, de la Croix Rouge. Les ONG sont là, mais ont du mal à travailler dans des circonstances dramatiques que vous savez. Nous, Français, nous avons décidé d'augmenter notre aide humanitaire d'urgence de 3 millions d'euros, mais je le répète...
Vous avez les moyens de l'acheminer, vous avez la possibilité de le faire ?
Justement, justement, cela rend d'autant plus urgent une trêve. Une trêve, celle qui est proposée par le plan de paix franco-égyptien, une trêve humanitaire, l'ouverture des points de passage aux biens et aux personnels humanitaires. C'est absolument urgent pour que toute l'aide nécessaire puisse parvenir aux populations. Et les journalistes et les diplomates aussi ne peuvent pas rentrer dans Gaza, c'est aussi un point de préoccupation.
Mais trois heures de cessez-le-feu quotidien, instaurées hier, sont suffisantes ou insuffisantes pour faire ce travail ?
On l'a accueilli positivement, mais il faut aller, bien sûr beaucoup plus loin. Et, par exemple, la mise en oeuvre effectivement, l'acceptation puis la mise en oeuvre du plan proposé par les Égyptiens et par les Français. Ce plan, c'est quoi ? C'est le cessez-le-feu, déjà, d'une part, c'est important pour l'ouverture d'un corridor humanitaire ; une invitation au Caire des parties, israélienne et palestinienne, pour discuter des garanties de sécurité, c'est la deuxième chose. Et la troisième chose, la reprise des efforts égyptiens en vue d'une réconciliation inter palestinienne, entre le Hamas et le Fatah.
Et puis il y a aussi des discussions à l'ONU, elles se sont poursuivies jusqu'à tard dans la nuit à New York pour tenter de trouver une solution. Une dépêche AFP, éditée à 3 heures ce matin, indique que les pays arabes, notamment l'Arabie Saoudite - c'est sur quoi insiste la dépêche - souhaitent que le Conseil de Sécurité de l'ONU vote une résolution contraignante, imposant un cessez-le-feu immédiat et durable à Israël. Dans la nuit, les Etats-Unis s'y sont opposés. Quelle est la position de la France sur un cessez-le-feu immédiat et durable, contenu dans une résolution contraignante ?
En ce moment, nous présidons ce Conseil de Sécurité, c'est ce qui explique que B. Kouchner soit à New York pour conduire les discussions. La France et l'Union européenne prennent donc toutes leurs responsabilités. Ce que nous voudrions c'est que le Conseil de Sécurité endosse le plan de paix, le projet de plan de paix dont je vous ai parlé tout à l'heure, égyptien. Et donc, ce que nous souhaiterions, c'est l'adoption d'une déclaration présidentielle, qui serait une déclaration en fait politique...
Déclaration présidentielle ? Déclaration aux Nations Unies, vous voulez dire ?
Oui, Nations Unies, au niveau du Conseil de Sécurité des Nations Unies, ce qui témoignerait d'un accord du Conseil de Sécurité. Et c'est vrai que de l'autre côté, nous avons les ministres arabes qui ont fait une proposition de résolution à laquelle se sont opposés les Etats-Unis...
"Résolution contraignante", ce sont des termes techniques mais ils ont un sens. L'ONU veut tenter de contraindre Israël de cesser son action immédiatement ?
L'Onu ! Une partie de l'ONU, il y a une autre partie de l'ONU qui souhaiterait qu'une déclaration politique se fasse pour aboutir à un accord, parce que si...
Et alors, la position de la France c'est laquelle ?
Notre proposition c'est de proposer cette déclaration. Parce qu'une résolution, si elle n'est pas acceptée par les Etats-Unis, on risque de sortir de ces réunions au Conseil de Sécurité sans rien, sans accord. C'est la raison pour laquelle nous souhaitons créer un consensus autour d'une déclaration présidentielle du Conseil de Sécurité, qui serait de nature...
Une déclaration non contraignante...
...qui serait de nature politique.
Non contraignante, c'est ça ?
Mais ce qui serait contraignant c'est quoi ? C'est le plan...
On peut le dire, non ? On peut le dire, ce que souhaite la France c'est une déclaration non contraignante ?
Non, attendez...
C'est-à-dire, pas grand-chose quoi, en fait ?!
Qu'est-ce qui a vocation à être contraignant ? C'est le plan proposé par les franco-égyptiens, le cessez-le-feu, c'est contraignant. Si Israël et la partie palestinienne l'acceptent. D'ailleurs, ça a été accueilli favorablement par les deux parties, par l'Autorité palestinienne et par les autorités israéliennes. Une invitation au Caire des deux belligérants pour qu'on discute des garanties de sécurité pour éviter l'escalade, c'est concret, c'est contraignant. Et puis enfin, une reprise de la négociation, de la discussion, de la réconciliation peut-être entre le Fatah et le Hamas, c'est-à-dire les deux courants, on va dire, palestiniens qui, aujourd'hui constituent le pouvoir en Palestine. Et puis, nous proposons aussi que des observateurs, européens et autres, puissent se tenir aux points de passage pour permettre le passage des blessés et des matériels humanitaires.
Donc, les discussions à l'ONU reprendront tout à l'heure, à 15 heures, heure de Paris.
Exactement.
"Quand on est un homme d'Etat digne de ce nom, disait N. Sarkozy aux journalistes qui l'on accompagné dans son périple au Proche- Orient, on ne reste pas devant son poste de télévision en regardant les gens s'entretuer", ça, c'est ce que pense N. Sarkozy. Et dans ce drame proche oriental, une voix terrible manque, celle de B. Obama. Il ne dit pas un mot.
B. Obama n'est pas encore Président des Etats-Unis, il est Président élu, il le sera...
Mais il a parlé après les attentats de Bombay, et par exemple, il parle toujours d'économie aux Etats-Unis. Mais Israël-Palestine, on ne l'entend pas !
Il sera investi le 20 janvier...
Ça ne vous trouble pas ce silence quand même ?!
Nous sommes dans une période de transition...
On a tellement dit "B. Obama !"
Mais B. Obama, lorsqu'il sera investi président des Etats-Unis fera son travail de Président des Etats-Unis. Pour l'instant...
Et en attendant, il est devant son poste de télévision !
Mais pour l'instant, le Président des Etats-Unis c'est G. Bush. Et les Etats-Unis, enfin la transition, la période transitoire est organisée de telle sorte dans ce pays, que celui qui est en action, qui est porte-parole des Etats-Unis, c'est G. Bush. Cela n'empêche pas, c'est vrai...
B. Obama de parler d'autre chose...
...B. Obama de pouvoir s'exprimer, et je crois qu'il s'est exprimé en disant sa préoccupation par rapport aux morts, aux populations civiles blessées, victimes des tirs. Mais je pense que c'est aux Etats-Unis de décider qui parle, qui est le porte-parole des Etats-Unis en ce moment.
Comme le président de la République s'est pas mal confié dans l'avion du retour, il a dit aussi aux journalistes qu'il vous en voulait toujours de ne pas avoir accepté d'être candidate aux élections européennes.
Ecoutez, j'ai beaucoup de mal à passer de Gaza à ce que vous dites ! Excusez-moi, mais...
Oui, mais c'est la vie, il y a tout dans la vie, vous savez !
Excusez-moi, mais par simple décence, je me permettrais, et puis je n'en ai même pas je pense la capacité morale ce matin, au regard de l'actualité internationale, d'évoquer autre chose que ce qui m'amène ici.
Dans votre vie comme dans la nôtre, il n'y a pas qu'une seule chose, hélas ! Tout cohabite.
Bien sûr, bien sûr.
Des drames et les joies, le sourire et les larmes, c'est comme ça.
Mais là, le drame est tel que, je crois que par simple décence...
C'est une façon d'éviter la question ?
Pas du tout, je suis venue chez vous plusieurs fois en parler. Je crois que c'est largement suffisant, ce n'est pas vous qui direz le contraire. Mais je crois que la martyrisation de Gaza, les tirs de roquettes que subit Israël aujourd'hui, sont des choses autrement plus graves qui nous mobilisent ce matin, dans les jours et dans les semaines qui viennent.
Mais nous sommes d'accord. Quand vous allez sortir, la vie reprend avec toutes ses contradictions.
Bien sûr, là, quand je vais sortir de ce studio, je vais à nouveau m'enquérir de l'état des discussions à New York, où B. Kouchner est, comme je vous le disais, présent, pour essayer d'obtenir un consensus du Conseil de Sécurité sur la situation à Gaza.
Là, tout le monde dort à New York à cette heure-ci.
Oui, mais il y a eu des discussions pendant que nous, nous dormions.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 janvier 2009