Texte intégral
J'ai réuni autour de moi les ministres concernés par la situation aux Antilles.
Yves Jégo, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, chargé de l'Outre Mer, a déployé de grands efforts pour parvenir à un accord. Avec les élus de la Guadeloupe et les partenaires sociaux, il a pu valider de nombreuses mesures qui viendront très rapidement en soutien des antillais, et de l'économie des Antilles durement touchée par la crise économique.
Parmi les mesures retenues qui ont été à l'instant validées, je mentionne une mise en oeuvre anticipée du RSA au bénéfice des familles les plus modestes qui aura lieu en 2009, une baisse du prix des carburants, par anticipation sur une révision du système en vigueur de prix administrés, une revalorisation de 20 % des aides à la restauration scolaire qui bénéficiera à 250 000 enfants, et une mesure au bénéfice des titulaires de l'allocation logement pour alléger le loyer restant à leur charge.
Le Secrétaire d'Etat a par ailleurs rendu compte du blocage qu'il a rencontré sur la question des salaires. Cette question difficile n'a pu faire l'objet d'un accord entre partenaires sociaux jusqu'à maintenant. Elle revêt une sensibilité particulière aux Antilles en raison du coût de la vie ressenti par de nombreuses familles modestes. Mais l'Etat ne saurait à l'évidence se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent. Par contre il entend tout faire pour faciliter le rapprochement des points de vue par un véritable dialogue en proposant une médiation.
Celle-ci sera confiée à M. Jean Bessière, adjoint au directeur général du travail et à M. Serge Lopez, Directeur régional du travail d'Aquitaine.
Yves Jégo partira aux Antilles avec les deux médiateurs pour relancer la négociation dans les meilleures conditions à la Guadeloupe, et fera également étape à la Martinique pour marquer l'égale attention du gouvernement à celle-ci.
Je souhaite que soient ainsi réunies les conditions d'un retour à la normale aux Antilles. Je tiens à marquer mon attachement aux Antilles et aux Antillais, et à manifester une conviction nourrie par mes déplacements aux Antilles qu'il y a dans ces départements d'Outre Mer un potentiel remarquable, qu'il nous revient de mettre en valeur avec toutes les forces vives.
Le gouvernement est dans cet esprit déterminé à mener une politique ambitieuse au service de la croissance et de l'emploi aux Antilles, par delà les conséquences sensibles de la crise économique. Le texte sur le développement de l'Outre-Mer viendra devant le Parlement le 10 mars prochain, il a été longuement préparé avec les élus et les socioprofessionnels de l'Outre Mer. Je veux indiquer que le Gouvernement, et Yves JEGO a mandat sur ce sujet, est prêt à renforcer les dispositions du projet pour accroître son efficacité afin de mieux lutter contre les effets de la crise, au service d'une relance qui bénéficie à l'ensemble de l'Outre Mer.
Dans l'immédiat, je souhaite de tout coeur que les fils du dialogue se nouent dans le respect de chacun, que cesse ce long conflit si pénalisant pour les familles et la vie quotidienne et que l'activité reprenne au bénéfice du développement des Antilles et de leur avenir.
Dans l'épreuve difficile que traverse notre pays, la République n'oublie par l'Outre-Mer. Mais la République a besoin de pouvoir compter sur la responsabilité et le sens du compromis de chacun.
Cette crise a révélé les difficultés de la Guadeloupe, mais elle peut et doit aussi révéler sa capacité à se rassembler pour travailler au bien commun.
Il y a dans les Antilles une volonté de progrès partagé qui dépend de la solidarité nationale, mais aussi des antillais eux-mêmes qui doivent, par le dialogue et la confiance, bâtir leur avenir commun.
J'invite tous les acteurs syndicaux, patronaux et élus de la Guadeloupe, à unir leurs efforts. Toutes les énergies doivent être tournées vers la mise en oeuvre effective des mesures décidées.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 16 février 2009
Yves Jégo, Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de l'Intérieur, chargé de l'Outre Mer, a déployé de grands efforts pour parvenir à un accord. Avec les élus de la Guadeloupe et les partenaires sociaux, il a pu valider de nombreuses mesures qui viendront très rapidement en soutien des antillais, et de l'économie des Antilles durement touchée par la crise économique.
Parmi les mesures retenues qui ont été à l'instant validées, je mentionne une mise en oeuvre anticipée du RSA au bénéfice des familles les plus modestes qui aura lieu en 2009, une baisse du prix des carburants, par anticipation sur une révision du système en vigueur de prix administrés, une revalorisation de 20 % des aides à la restauration scolaire qui bénéficiera à 250 000 enfants, et une mesure au bénéfice des titulaires de l'allocation logement pour alléger le loyer restant à leur charge.
Le Secrétaire d'Etat a par ailleurs rendu compte du blocage qu'il a rencontré sur la question des salaires. Cette question difficile n'a pu faire l'objet d'un accord entre partenaires sociaux jusqu'à maintenant. Elle revêt une sensibilité particulière aux Antilles en raison du coût de la vie ressenti par de nombreuses familles modestes. Mais l'Etat ne saurait à l'évidence se substituer aux partenaires sociaux dans les responsabilités qui leur reviennent. Par contre il entend tout faire pour faciliter le rapprochement des points de vue par un véritable dialogue en proposant une médiation.
Celle-ci sera confiée à M. Jean Bessière, adjoint au directeur général du travail et à M. Serge Lopez, Directeur régional du travail d'Aquitaine.
Yves Jégo partira aux Antilles avec les deux médiateurs pour relancer la négociation dans les meilleures conditions à la Guadeloupe, et fera également étape à la Martinique pour marquer l'égale attention du gouvernement à celle-ci.
Je souhaite que soient ainsi réunies les conditions d'un retour à la normale aux Antilles. Je tiens à marquer mon attachement aux Antilles et aux Antillais, et à manifester une conviction nourrie par mes déplacements aux Antilles qu'il y a dans ces départements d'Outre Mer un potentiel remarquable, qu'il nous revient de mettre en valeur avec toutes les forces vives.
Le gouvernement est dans cet esprit déterminé à mener une politique ambitieuse au service de la croissance et de l'emploi aux Antilles, par delà les conséquences sensibles de la crise économique. Le texte sur le développement de l'Outre-Mer viendra devant le Parlement le 10 mars prochain, il a été longuement préparé avec les élus et les socioprofessionnels de l'Outre Mer. Je veux indiquer que le Gouvernement, et Yves JEGO a mandat sur ce sujet, est prêt à renforcer les dispositions du projet pour accroître son efficacité afin de mieux lutter contre les effets de la crise, au service d'une relance qui bénéficie à l'ensemble de l'Outre Mer.
Dans l'immédiat, je souhaite de tout coeur que les fils du dialogue se nouent dans le respect de chacun, que cesse ce long conflit si pénalisant pour les familles et la vie quotidienne et que l'activité reprenne au bénéfice du développement des Antilles et de leur avenir.
Dans l'épreuve difficile que traverse notre pays, la République n'oublie par l'Outre-Mer. Mais la République a besoin de pouvoir compter sur la responsabilité et le sens du compromis de chacun.
Cette crise a révélé les difficultés de la Guadeloupe, mais elle peut et doit aussi révéler sa capacité à se rassembler pour travailler au bien commun.
Il y a dans les Antilles une volonté de progrès partagé qui dépend de la solidarité nationale, mais aussi des antillais eux-mêmes qui doivent, par le dialogue et la confiance, bâtir leur avenir commun.
J'invite tous les acteurs syndicaux, patronaux et élus de la Guadeloupe, à unir leurs efforts. Toutes les énergies doivent être tournées vers la mise en oeuvre effective des mesures décidées.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 16 février 2009