Texte intégral
En juin dernier, les chefs d'Etat et de gouvernement du G 7 réunis à Cologne, avaient décidé de consentir un effort multilatéral de réduction de la dette des pays pauvres, prévoyant d'annuler jusqu'à 100 % des créances au titre de l'aide publique au développement et 90 % des créances commerciales.
J'y insisterai dans dix jours, à l'occasion de la réunion des ministres des Finances à Washington. La tradition, l'honneur de la France, c'est de toujours montrer le chemin pour l'aide aux plus pauvres. Nous voulons donc aller plus loin que les décisions prises à Cologne. Ainsi, à Tokyo, mon prédécesseur avait-il annoncé, au mois de janvier, au nom du Premier ministre, que nous avions l'intention d'aller unilatéralement jusqu'à l'annulation de toutes les créances commerciales des pays pauvres les plus endettés. C'est précisément ce qu'a dit le président de la République.
Cette mesure représente un effort financier de l'ordre du 8 milliards qui sera étalé, sur le plan budgétaire, de 2000 à 2003.
Cela dit, n'oublions jamais, lorsque nous abordons ces questions financières, que quatre des six milliards d'habitants de notre planète vivent avec moins de douze francs par jour ! Je le répète, l'honneur et la tradition de la France sont de montrer le chemin, non seulement en émettant des idées, mais aussi en prenant des décisions. C'est ce que le Premier ministre avait dit avec force au début de l'année ; c'est ce que le président de la République a dit hier avec non moins de force en notre nom à tous.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 avril 2000)