Texte intégral
Mesdames et Messieurs les présidents, chers collègues,
Monsieur le président du Parlement européen, cher Hans-Gert Pöttering,
Mesdames et Messieurs les Sénateurs,
Mesdames et Messieurs, chers amis,
Bernard Accoyer, président de notre Assemblée nationale, et moi-même sommes très heureux d'accueillir la Conférence des Présidents des Parlements de l'Union européenne et de vous souhaiter la bienvenue à Paris, à vous, à vos conjoints et aux délégations qui vous accompagnent.
Nous nous retrouvons en France à l'occasion de cette conférence pour la première fois depuis plus de vingt ans ! La France, qui présidait l'Union européenne au second semestre 2008, a donc le plaisir de vous accueillir ce soir.
Je saisis cette occasion pour vous remercier, toutes et tous, de votre participation aux réunions interparlementaires organisées au cours de notre présidence de l'Union européenne. Au total, une quinzaine de réunions, à Paris, Bruxelles et Strasbourg ont vu la participation de près de 650 parlementaires nationaux de tous les Etats-membres.
Je salue également nos collègues tchèques, de la Chambre des Députés et du sénat, qui assurent actuellement la Présidence de l'Union européenne. Le volet parlementaire d'une présidence de l'UE est désormais important, et nous entendrons demain un rapport de notre collègue hongroise sur ce thème. Je félicite nos collègues tchèques de poursuivre avec succès cette implication des Parlements nationaux.
Nous sommes, pour cette Conférence, 44 délégations : les 27 Etats-membres de l'Union européenne, dont 13 pays bicaméraux, les trois pays candidats et le Parlement européen.
J'en profite pour souligner la vigueur du modèle bicaméral au sein de l'Union européenne : 13 pays membres sont dotés d'une chambre haute. Vous permettrez au président du Sénat français de s'en réjouir ! Et je me félicite que nous ayons en France, avec nos collègues députés de l'Assemblée nationale, une collaboration aussi sereine et une vraie complémentarité.
2009 est pour nous tous une année importante puisque c'est une année d'élections européennes. Le 7 juin prochain, le Parlement européen sera renouvelé. La période électorale qui va débuter prochainement dans nos pays doit être l'occasion de parler de l'Europe, de parler de la construction européenne, de parler de notre avenir commun. Il appartient aux parlementaires que nous sommes de prendre toute leur place dans ce débat.
Pour souligner tout son attachement à la construction européenne, le Sénat s'est impliqué de façon visible, à travers une opération de communication grand public. A partir d'aujourd'hui, une nouvelle exposition est présentée sur les grilles du jardin du Sénat: 80 photographies en grand format, dont le thème est « identités européennes », au pluriel.
Pour plusieurs mois, chacun de nos pays et chacun de nos Parlements est présent sur les grilles du jardin du Luxembourg. Vous avez pu voir, en arrivant, certaines de ces photos exposées dans l'escalier.
Identités européennes, au pluriel, cela veut dire que l'expression des peuples est le ciment de la construction européenne, d'une Europe respectueuse de nos histoires respectives, de nos cultures, au service de citoyens déterminés à bâtir ensemble un avenir commun.
Mes chers collègues,
Des travaux denses nous attendent demain et après-demain, sur chacun des quatre thèmes sur lesquels nous allons nous pencher. Il en est un auquel j'attache une importance particulière : c'est l'Europe face aux crises, et plus particulièrement face à la crise économique et financière qui nous frappe tous actuellement.
C'est une préoccupation majeure de nos concitoyens, qui ressentent de l'inquiétude pour leur avenir et celui de leurs enfants, et attendent une réponse politique forte. C'est là que l'Europe doit répondre présente et doit démontrer toute l'utilité de la construction européenne.
C'est le plus grand défi auquel est actuellement confronté l'Europe et ce sera, évidemment, le thème central de la campagne pour les élections européennes.
Tout défi est une opportunité : cette crise est aussi l'occasion de réaffirmer que l'Europe est une zone de solidarité entre ses États-Membres, de solidarité politique, militaire, mais aussi monétaire et économique.
C'est à cela qu'aspirent nos concitoyens, à une Europe protectrice, et c'est cela dont nous devons les convaincre, par des actions concrètes et opérationnelles.
Alors le sentiment européen sortira renforcé de cette crise, car l'Europe y aura démontré toute son utilité.
Quand je parle de solidarité monétaire, je veux préciser que pour moi, cette solidarité est globale et concerne les 27 États-membres : il ne doit pas y avoir de frontière entre les pays de la zone euro et ceux qui conservent aujourd'hui une devise nationale. Les mécanismes sont évidemment différents, mais la solidarité est identique.
Certains pays sont particulièrement touchés. Hors de la zone euro, certains, en Europe centrale et orientale, ont vus leur monnaie se déprécier très fortement ces dernières semaines. La BCE joue pleinement son rôle pour les aider à se refinancer. C'est là une illustration très concrète du rôle de l'Europe.
Au sein de la zone euro aussi, nos économies souffrent, l'équilibre des finances publiques est menacé, certains Etats-membres sont plus durement frappés. Là aussi, la solidarité européenne doit jouer. J'aurais l'occasion d'y revenir demain après-midi, lorsque nous aborderons le thème de l'Europe face aux crises.
On le voit, les quatre thèmes que nous avons retenu sont pleinement en phase avec l'actualité et les préoccupations de nos concitoyens : cela démontre l'utilité de notre conférence annuelle et de nos travaux.
N'oublions pas que cette conférence doit aussi être un moment de rencontre, de retrouvaille et de convivialité. C'est le but du dîner d'accueil de ce soir, offrir un moment de détente propice à mieux nous connaitre, et donc à mieux travailler ensemble.
A nouveau, Bernard Accoyer et moi-même vous souhaitons la bienvenue à Paris, où nous sommes très heureux de vous accueillir.
Je vous remercie, et je vous souhaite une excellente soirée.
Source http://www.senat.fr, le 4 mars 2009