Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, l sur le soutien humanitaire d'urgence à la bande de Gaza et la recherche d'un règlement politique israélo-palestinien, Paris le 3 février 2009.

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Circonstance : Visite en France du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Paris le 3 février 2009

Texte intégral

Nous avons souligné, les uns et les autres, qu'il faut tout d'abord que les points de passages soient ouverts à Gaza. Ce n'est pas suffisamment le cas. En dehors des raisons politiques et des oppositions, pas seulement entre Gaza et Israël mais de tous les côtés, il y a discussion sur l'aide humanitaire d'urgence qui interviendrait maintenant et un soutien humanitaire de moyen terme. Mais personne ne parle encore de reconstruction. Hier, avec le président de la République, et ici aujourd'hui, nous avons parlé, le président de l'Autorité palestinienne et moi-même, d'un projet d'urgence, notamment en faveur des hôpitaux et surtout de l'hôpital Al-Quds qui a été complètement détruit.
Le président de l'Autorité palestinienne nous a également parlé de la réconciliation palestinienne, et c'est là le second point majeur. Cette réconciliation ouvrirait la porte à une entente pour qu'un gouvernement d'Union nationale soit tout d'abord envisagé avant d'être ensuite mis sur pied.
Tout au long du drame de Gaza, nous sommes restés en contact avec le président de l'Autorité palestinienne. Le président Sarkozy et moi-même avons rencontré M. Abou Mazen à plusieurs reprises, et nous avons eus de nombreux entretiens téléphoniques. Je voudrais aussi souligner la présence ici de Saeb Erekat et de tous nos amis.
Nous nous sommes concertés et, autour de l'initiative franco-égyptienne, nous avons réussi à obtenir, certes trop tard, un cessez-le-feu. Il s'agit maintenant de construire la paix. Pour cette raison, et le président de l'Autorité palestinienne l'expliquera mieux que moi, nous en venons au projet politique de deux Etats : un Etat israélien et un Etat palestinien. Nous avons toujours été, et je le dis depuis 1975, impliqués dans ce projet, dans cette réalité de la région. Nous étions impliqués dans le développement des projets issus de la Conférence de Paris. Nous espérons pouvoir continuer, quelle que soit la forme, quel que soit le nom employé : Annapolis ou pas. Tout cela n'a guère d'importance, l'objectif est de retrouver le chemin du règlement politique.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 4 février 2009