Texte intégral
Monsieur Glavany, vous avez fait allusion à un livre qui met en cause mon honneur, mon intégrité, l'engagement de toute une vie, l'engagement d'un homme libre au service de notre pays. Aujourd'hui, devant la Représentation nationale, je souhaite en effet répondre à vos questions et défendre mon honneur.
De quoi m'accuse-t-on, sur la base d'un livre de 320 pages à charge, sans aucune preuve ? D'ailleurs, l'auteur de ce livre n'a jamais cherché à me rencontrer ; c'est dommage. Un livre qui fait de moi, ligne après ligne, un agent de l'étranger, un mauvais Français, aux origines douteuses, âpre aux gains.
Mais enfin, qu'ai-je fait, Monsieur le Député, depuis 40 ans ?
Qu'ai-je fait au Biafra ?
Qu'ai-je fait en Bosnie, au Vietnam, en mer de Chine et au Rwanda ? Oui, au Rwanda.
Qu'ai-je fait au Kosovo, au Darfour ?
Ai-je bradé les intérêts de notre pays ?
Ai-je servi un pays étranger ?
Ai-je été à la solde de l'ennemi ?
A entendre certains, j'aurais trafiqué des armes, j'aurais blanchi de l'argent.
Vous le savez tous, les Français savent ce que j'ai fait : j'ai été et je serai toujours aux côtés des victimes.
Avant d'avoir l'honneur d'être appelé au gouvernement par le président de la République et par le Premier ministre, oui j'ai travaillé. J'ai exercé, comme expert, dans de nombreux pays, européens et africains, pour aider au développement de la santé publique. C'était ma spécialité.
Au Gabon, avec les Gabonais, durant trois ans, dans un pays où la moitié des citoyens sont indigents et n'avaient pas accès aux soins, j'ai en effet travaillé à un beau projet de création d'un système d'assurance maladie.
Est-ce immoral ?
Est-ce indigne ?
Est-ce déshonorant ?
Ce travail, je l'ai fait pendant trois ans en toute transparence, en toute légalité. J'ai payé mes impôts en France. Les chiffres, vous les connaissez, ils sont publiés. Je les tiens à votre disposition ainsi, d'ailleurs, que ma déclaration de patrimoine, si vous le souhaitez.
On me parle de conflits d'intérêts. A aucun moment, ni au Gabon ni ailleurs, Monsieur Glavany, je ne me suis servi de mes fonctions ministérielles. Je n'en avais pas besoin. Je n'ai fait de mélange des genres à aucun moment.
Mes actions dans le domaine de la santé publique furent légales, légitimes, transparentes et morales.
Quant à ESTHER - Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière En Réseau -, c'est moi qui l'ai fondée, il y avait d'autres présidents avant moi. J'étais président du Conseil d'Administration qui prenait les décisions avec les représentants des associations - je tiens ces documents à votre disposition, y compris la réaction ce matin des associations de lutte contre le sida. Et puis, il y avait un Conseil d'Administration et un directeur. Le président bénévole n'avait aucun pouvoir, sauf d'administrer ce conseil d'administration, pardonnez-moi le pléonasme.
Monsieur Glavany, ce n'est pas vous qui m'accusez sans preuve, c'est ce livre et je comprends votre réaction. Je la comprends parce que j'en souffre. Vous me parlez aussi de Jean-Marie Bockel. Jamais je n'ai demandé son changement d'affectation. Jamais ! Mais on en parle !
Enfin, Mesdames et Messieurs, j'ai fait pendant trois ans ce travail en toute transparence et en toute légalité, je le répète.
Permettez-moi, maintenant, de conclure, en rappelant quelques-uns des mots de ce livre et quelques-unes de ses expressions. Tout au long de ce livre, fait d'amalgames et d'insinuations, d'allusions insidieuses, si je peux me permettre, il y a des mots, il y a un certain nombre de passages et d'expressions très précises, qui ne sont pas là par hasard et qui m'accusent de personnifier la contre idée de la France, c'est-à-dire l'anti-France, le cosmopolitisme. L'accusation de cosmopolitisme en des temps difficiles, Mesdames et Messieurs les Députés, cela ne vous rappelle rien ? Moi si, et je vais vous le dire, cela dépasse très largement ma personne.
Merci, Monsieur le Député, du ton que vous avez employé pour poser cette question grave.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 février 2009
De quoi m'accuse-t-on, sur la base d'un livre de 320 pages à charge, sans aucune preuve ? D'ailleurs, l'auteur de ce livre n'a jamais cherché à me rencontrer ; c'est dommage. Un livre qui fait de moi, ligne après ligne, un agent de l'étranger, un mauvais Français, aux origines douteuses, âpre aux gains.
Mais enfin, qu'ai-je fait, Monsieur le Député, depuis 40 ans ?
Qu'ai-je fait au Biafra ?
Qu'ai-je fait en Bosnie, au Vietnam, en mer de Chine et au Rwanda ? Oui, au Rwanda.
Qu'ai-je fait au Kosovo, au Darfour ?
Ai-je bradé les intérêts de notre pays ?
Ai-je servi un pays étranger ?
Ai-je été à la solde de l'ennemi ?
A entendre certains, j'aurais trafiqué des armes, j'aurais blanchi de l'argent.
Vous le savez tous, les Français savent ce que j'ai fait : j'ai été et je serai toujours aux côtés des victimes.
Avant d'avoir l'honneur d'être appelé au gouvernement par le président de la République et par le Premier ministre, oui j'ai travaillé. J'ai exercé, comme expert, dans de nombreux pays, européens et africains, pour aider au développement de la santé publique. C'était ma spécialité.
Au Gabon, avec les Gabonais, durant trois ans, dans un pays où la moitié des citoyens sont indigents et n'avaient pas accès aux soins, j'ai en effet travaillé à un beau projet de création d'un système d'assurance maladie.
Est-ce immoral ?
Est-ce indigne ?
Est-ce déshonorant ?
Ce travail, je l'ai fait pendant trois ans en toute transparence, en toute légalité. J'ai payé mes impôts en France. Les chiffres, vous les connaissez, ils sont publiés. Je les tiens à votre disposition ainsi, d'ailleurs, que ma déclaration de patrimoine, si vous le souhaitez.
On me parle de conflits d'intérêts. A aucun moment, ni au Gabon ni ailleurs, Monsieur Glavany, je ne me suis servi de mes fonctions ministérielles. Je n'en avais pas besoin. Je n'ai fait de mélange des genres à aucun moment.
Mes actions dans le domaine de la santé publique furent légales, légitimes, transparentes et morales.
Quant à ESTHER - Ensemble pour une Solidarité Thérapeutique Hospitalière En Réseau -, c'est moi qui l'ai fondée, il y avait d'autres présidents avant moi. J'étais président du Conseil d'Administration qui prenait les décisions avec les représentants des associations - je tiens ces documents à votre disposition, y compris la réaction ce matin des associations de lutte contre le sida. Et puis, il y avait un Conseil d'Administration et un directeur. Le président bénévole n'avait aucun pouvoir, sauf d'administrer ce conseil d'administration, pardonnez-moi le pléonasme.
Monsieur Glavany, ce n'est pas vous qui m'accusez sans preuve, c'est ce livre et je comprends votre réaction. Je la comprends parce que j'en souffre. Vous me parlez aussi de Jean-Marie Bockel. Jamais je n'ai demandé son changement d'affectation. Jamais ! Mais on en parle !
Enfin, Mesdames et Messieurs, j'ai fait pendant trois ans ce travail en toute transparence et en toute légalité, je le répète.
Permettez-moi, maintenant, de conclure, en rappelant quelques-uns des mots de ce livre et quelques-unes de ses expressions. Tout au long de ce livre, fait d'amalgames et d'insinuations, d'allusions insidieuses, si je peux me permettre, il y a des mots, il y a un certain nombre de passages et d'expressions très précises, qui ne sont pas là par hasard et qui m'accusent de personnifier la contre idée de la France, c'est-à-dire l'anti-France, le cosmopolitisme. L'accusation de cosmopolitisme en des temps difficiles, Mesdames et Messieurs les Députés, cela ne vous rappelle rien ? Moi si, et je vais vous le dire, cela dépasse très largement ma personne.
Merci, Monsieur le Député, du ton que vous avez employé pour poser cette question grave.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 février 2009