Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur les relations franco-arméniennes et la tension entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan, Paris le 11 mars 2009.

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Circonstance : Visite en France du ministre arménien des affaires étrangères, à Paris le 11 mars 2009

Texte intégral

Je suis particulièrement heureux de recevoir mon ami le ministre des Affaires étrangères de la République d'Arménie, Edouard Nalbandian, que nous connaissons bien ici.
Nous avons, bien entendu, abordé la question des relations bilatérales entre nos deux pays. Et puis, nous avons parlé de la situation entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie. Vous savez que nous sommes, avec les Etats-Unis et la Russie, co-président du Groupe de Minsk dont notre ambassadeur, M. Bernard Fassier, est présent parmi nous. Nous avons donc longuement discuté de cette question. Si la France peut jouer un rôle positif, si la France peut en quoi que ce soit faciliter la situation, la France, qui le fait déjà par l'intermédiaire de notre ambassadeur continuera à le faire.
Cependant, la tension est vive dans cette région. Plus que vive, elle est inquiétante. Le niveau d'armement de l'Azerbaïdjan, le niveau de tension du côté arménien - qui n'est pas sous-équipée en armes - nous font redouter que la situation dégénère en quelque chose qui serait comme un affrontement. Cela a déjà eu lieu, ce n'est pas une invention. Nous sommes très préoccupés.
Tout ce que je peux faire - et je l'ai dit au ministre arménien des Affaires étrangères -, je suis à sa disposition. Je suis à la disposition du règlement que nous souhaitons dans cette région du monde. Après tant d'années, après le succès des discussions de Paris en 2001, après la façon dont le président Medvedev est intervenu il y a peu de temps encore - je sais qu'il y a eu la Géorgie, je sais combien tout cela est compliqué - il y a eu des avancées, des chemins, et des espoirs. Nous ne sommes plus maintenant dans cette situation. Je le déplore infiniment et j'ai écouté avec beaucoup d'intérêt ce que le ministre m'a dit. Je comprends cette situation, je connais cette région, j'y suis intervenu souvent. Si nous pouvons faire quelque chose, je le dis au gouvernement arménien par son ministre des Affaires étrangères - qui est le bienvenu ici et plus que le bienvenu -, nous le ferons.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 mars 2009