Texte intégral
Chers collègues Sénateurs et Sénatrices,
Mesdames et Messieurs les élus de l'Assemblée des Français de l'Etranger,
Monsieur le Directeur des Français de l'Etranger.
Messieurs les Présidents des Associations,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir ce soir au Sénat, alors que se termine votre Assemblée Générale du premier semestre, et d'avoir avec vous cette occasion de rencontre.
Le Sénat a un lien particulier avec les Français de l'Etranger. Le Sénat est l'institution qui assure la représentation des territoires : la métropole, pour ne pas dire la France hexagonale, l'outre-mer et vous, qui formez ce que l'on appelle parfois la troisième France.
Le Sénat vous connaît bien car il assure, depuis 1946, votre représentation parlementaire grâce aux douze sénateurs des Français établis hors de France.
Je l'ai dit dans mon discours d'investiture, le 14 octobre dernier. Je suis heureux de le redire ce soir : je veux renforcer ce lien si particulier qui vous unit au Sénat, qui nous unit.
Les Français de l'étranger sont chez eux au Sénat. Depuis quelques années, le Sénat accueille la journée des Français de l'étranger. Il y a déjà eu deux éditions, en 2006 et 2008, et la troisième est en préparation.
Je sais que le Service des Relations internationales du Sénat, qui en est le maître d'oeuvre, est pleinement mobilisé pour que cette troisième édition soit aussi réussie que les deux premières. C'est un rendez-vous important, que nous préparons avec la Direction des Français de l'Étranger du Quai d'Orsay.
Je saisis cette occasion pour saluer l'action du ministère des Affaires étrangères dans le domaine consulaire, action parfois moins visible que les grands sujets diplomatiques, mais dont nous savons bien l'importance cruciale.
Je le disais, le Sénat est votre maison. Ce soir, nous nous y retrouvons. Dans quinze jours, j'aurai avec vos douze sénateurs une rencontre amicale et de travail, qui permettra d'échanger en confiance sur les questions spécifiques qui vous concernent.
Je me réjouis de cette relation privilégiée qui s'est nouée entre les Français de l'Étranger et le Sénat. Je sais que si cette relation est possible, si elle est aussi forte, c'est grâce à vous, élus de l'Assemblée des Français de l'Étranger, c'est grâce aux associations que vous animez et qui représentent nos compatriotes, c'est grâce à la qualité de vos sénateurs.
C'est grâce à eux, c'est grâce à vous, que des progrès législatifs importants ont été faits, dans le domaine de la protection sociale, dans celui de l'enseignement à l'étranger, sur les questions de fiscalité.
Depuis plus de 60 ans, le Sénat a la responsabilité exclusive de votre représentation parlementaire. La révision constitutionnelle adoptée en juillet 2008 prévoit que vous serez désormais représentés également à l'Assemblée Nationale : en 2012, vous élirez des députés des Français de l'étranger.
Ce sera un renforcement de votre représentation parlementaire, qui vous permettra de mieux faire entendre votre voix dans les deux assemblées du Parlement. C'était une demande constante de vos associations, et un engagement du Président de la République : les parlementaires l'ont voté.
Le Sénat, fort de plus de 60 ans de représentation des Français de l'étranger, continuera, avec détermination, à veiller à ce que les Français du monde soit aussi des citoyens pleinement représentés !
Vous êtes plus de deux millions à vivre ainsi à l'étranger, pour un séjour de quelques années ou pour plus longtemps. A chacun de mes déplacements à l'étranger, je souhaite vous rencontrer.
J'ai ainsi eu, le mois dernier, une rencontre très utile avec nos compatriotes vivant en Égypte, alors que j'étais au Caire pour m'entretenir, notamment, avec le président Moubarak.
Je n'oublie pas qu'une part croissante des Français de l'Étranger sont des binationaux. Certains d'entre vous qui vivent hors de France ne vivent pas à l'étranger, mais chez eux, là-bas aussi.
A ces compatriotes qui sont aussi chez eux ailleurs, dont certaines préoccupations sont parfois spécifiques, je veux dire qu'avoir deux cultures, c'est avoir une culture de plus et certainement pas une culture de trop, et qu'ils peuvent en être fiers.
Fiers de se sentir à la fois pleinement Français et pleinement chez eux dans cet autre pays qui est aussi le leur.
La grande majorité des Français établis hors de France veulent conserver un lien fort avec notre pays. Vous êtes plus de 1,3 millions d'inscrits sur le registre des Français établis hors de France, afin de conserver un lien administratif avec la France, de participer aux échéances politiques de notre pays, d'élire vos représentants à l'Assemblée des Français de l'Étranger.
Il y a des élections à l'Assemblée des Français de l'Étranger le 7 juin prochain : il faut une large participation et faire vivre la démocratie !
L'expatriation est une expérience professionnelle, personnelle et familiale passionnante. C'est une ouverture au monde, à une autre culture, qui oblige à s'adapter, à se remettre en question. Nos expatriés sont une de nos forces, ils sont les acteurs au quotidien de notre rayonnement culturel et de notre compétitivité économique, un atout majeur de notre pays dans la mondialisation.
Vous êtes, vous la troisième France, une composante à part entière de la Nation française, une composante dynamique, une composante ouverte au monde et à ses cultures, une composante qui nous représente, nous, France et Français de l'Hexagone, à l'étranger.
Si la France est un pays qui compte sur la scène internationale, c'est aussi parce que deux millions de nos compatriotes font vivre au quotidien la démonstration de ce que sont nos valeurs, de ce qu'est notre culture, de ce que sont nos entreprises, de ce qu'est notre technologie.
Toutes les économies du monde aujourd'hui traversent une période difficile. Nous venons d'en débattre avec les Présidents des Parlements des 27 pays membres de l'Union européenne, il y a quelques jours, à Paris.
Les crises financières, bancaires et économiques n'épargnent aucun pays, ni le nôtre, ni ailleurs en Europe, ni ailleurs dans le monde. Comme nos compatriotes de l'hexagone ou d'outre-mer, vous allez être affectés par cette crise, là où vous vivez.
Je veux aussi vous dire ma conviction que vous êtes un des atouts de notre pays pour surmonter cette crise. Certains imaginent se protéger de la crise par le protectionnisme et accusent la mondialisation de tous les maux.
Vous qui vivez la mondialisation au quotidien, vous savez que rien n'est plus faux ! Vous savez que la tentation du repli sur soi serait la pire des erreurs d'analyses. Ce qu'il faut, c'est restaurer la compétitivité de notre économie, gagner de nouveaux marchés, et pour cela, votre énergie et votre talent sont indispensables !
Je suis certain que vous tous, élus de l'Assemblée des Français de l'Étranger, en liaison avec les Sénateurs et les pouvoirs publics, prendrez toute votre part à la relance de notre économie pour que notre pays sorte plus fort de la tempête actuelle.
Sachez que je suis à vos côtés pour vous apporter aide et soutien !
Merci de votre attention.
Source http://www.senat.fr, le 30 mars 2009
Mesdames et Messieurs les élus de l'Assemblée des Français de l'Etranger,
Monsieur le Directeur des Français de l'Etranger.
Messieurs les Présidents des Associations,
Mesdames et Messieurs,
Je suis très heureux de vous accueillir ce soir au Sénat, alors que se termine votre Assemblée Générale du premier semestre, et d'avoir avec vous cette occasion de rencontre.
Le Sénat a un lien particulier avec les Français de l'Etranger. Le Sénat est l'institution qui assure la représentation des territoires : la métropole, pour ne pas dire la France hexagonale, l'outre-mer et vous, qui formez ce que l'on appelle parfois la troisième France.
Le Sénat vous connaît bien car il assure, depuis 1946, votre représentation parlementaire grâce aux douze sénateurs des Français établis hors de France.
Je l'ai dit dans mon discours d'investiture, le 14 octobre dernier. Je suis heureux de le redire ce soir : je veux renforcer ce lien si particulier qui vous unit au Sénat, qui nous unit.
Les Français de l'étranger sont chez eux au Sénat. Depuis quelques années, le Sénat accueille la journée des Français de l'étranger. Il y a déjà eu deux éditions, en 2006 et 2008, et la troisième est en préparation.
Je sais que le Service des Relations internationales du Sénat, qui en est le maître d'oeuvre, est pleinement mobilisé pour que cette troisième édition soit aussi réussie que les deux premières. C'est un rendez-vous important, que nous préparons avec la Direction des Français de l'Étranger du Quai d'Orsay.
Je saisis cette occasion pour saluer l'action du ministère des Affaires étrangères dans le domaine consulaire, action parfois moins visible que les grands sujets diplomatiques, mais dont nous savons bien l'importance cruciale.
Je le disais, le Sénat est votre maison. Ce soir, nous nous y retrouvons. Dans quinze jours, j'aurai avec vos douze sénateurs une rencontre amicale et de travail, qui permettra d'échanger en confiance sur les questions spécifiques qui vous concernent.
Je me réjouis de cette relation privilégiée qui s'est nouée entre les Français de l'Étranger et le Sénat. Je sais que si cette relation est possible, si elle est aussi forte, c'est grâce à vous, élus de l'Assemblée des Français de l'Étranger, c'est grâce aux associations que vous animez et qui représentent nos compatriotes, c'est grâce à la qualité de vos sénateurs.
C'est grâce à eux, c'est grâce à vous, que des progrès législatifs importants ont été faits, dans le domaine de la protection sociale, dans celui de l'enseignement à l'étranger, sur les questions de fiscalité.
Depuis plus de 60 ans, le Sénat a la responsabilité exclusive de votre représentation parlementaire. La révision constitutionnelle adoptée en juillet 2008 prévoit que vous serez désormais représentés également à l'Assemblée Nationale : en 2012, vous élirez des députés des Français de l'étranger.
Ce sera un renforcement de votre représentation parlementaire, qui vous permettra de mieux faire entendre votre voix dans les deux assemblées du Parlement. C'était une demande constante de vos associations, et un engagement du Président de la République : les parlementaires l'ont voté.
Le Sénat, fort de plus de 60 ans de représentation des Français de l'étranger, continuera, avec détermination, à veiller à ce que les Français du monde soit aussi des citoyens pleinement représentés !
Vous êtes plus de deux millions à vivre ainsi à l'étranger, pour un séjour de quelques années ou pour plus longtemps. A chacun de mes déplacements à l'étranger, je souhaite vous rencontrer.
J'ai ainsi eu, le mois dernier, une rencontre très utile avec nos compatriotes vivant en Égypte, alors que j'étais au Caire pour m'entretenir, notamment, avec le président Moubarak.
Je n'oublie pas qu'une part croissante des Français de l'Étranger sont des binationaux. Certains d'entre vous qui vivent hors de France ne vivent pas à l'étranger, mais chez eux, là-bas aussi.
A ces compatriotes qui sont aussi chez eux ailleurs, dont certaines préoccupations sont parfois spécifiques, je veux dire qu'avoir deux cultures, c'est avoir une culture de plus et certainement pas une culture de trop, et qu'ils peuvent en être fiers.
Fiers de se sentir à la fois pleinement Français et pleinement chez eux dans cet autre pays qui est aussi le leur.
La grande majorité des Français établis hors de France veulent conserver un lien fort avec notre pays. Vous êtes plus de 1,3 millions d'inscrits sur le registre des Français établis hors de France, afin de conserver un lien administratif avec la France, de participer aux échéances politiques de notre pays, d'élire vos représentants à l'Assemblée des Français de l'Étranger.
Il y a des élections à l'Assemblée des Français de l'Étranger le 7 juin prochain : il faut une large participation et faire vivre la démocratie !
L'expatriation est une expérience professionnelle, personnelle et familiale passionnante. C'est une ouverture au monde, à une autre culture, qui oblige à s'adapter, à se remettre en question. Nos expatriés sont une de nos forces, ils sont les acteurs au quotidien de notre rayonnement culturel et de notre compétitivité économique, un atout majeur de notre pays dans la mondialisation.
Vous êtes, vous la troisième France, une composante à part entière de la Nation française, une composante dynamique, une composante ouverte au monde et à ses cultures, une composante qui nous représente, nous, France et Français de l'Hexagone, à l'étranger.
Si la France est un pays qui compte sur la scène internationale, c'est aussi parce que deux millions de nos compatriotes font vivre au quotidien la démonstration de ce que sont nos valeurs, de ce qu'est notre culture, de ce que sont nos entreprises, de ce qu'est notre technologie.
Toutes les économies du monde aujourd'hui traversent une période difficile. Nous venons d'en débattre avec les Présidents des Parlements des 27 pays membres de l'Union européenne, il y a quelques jours, à Paris.
Les crises financières, bancaires et économiques n'épargnent aucun pays, ni le nôtre, ni ailleurs en Europe, ni ailleurs dans le monde. Comme nos compatriotes de l'hexagone ou d'outre-mer, vous allez être affectés par cette crise, là où vous vivez.
Je veux aussi vous dire ma conviction que vous êtes un des atouts de notre pays pour surmonter cette crise. Certains imaginent se protéger de la crise par le protectionnisme et accusent la mondialisation de tous les maux.
Vous qui vivez la mondialisation au quotidien, vous savez que rien n'est plus faux ! Vous savez que la tentation du repli sur soi serait la pire des erreurs d'analyses. Ce qu'il faut, c'est restaurer la compétitivité de notre économie, gagner de nouveaux marchés, et pour cela, votre énergie et votre talent sont indispensables !
Je suis certain que vous tous, élus de l'Assemblée des Français de l'Étranger, en liaison avec les Sénateurs et les pouvoirs publics, prendrez toute votre part à la relance de notre économie pour que notre pays sorte plus fort de la tempête actuelle.
Sachez que je suis à vos côtés pour vous apporter aide et soutien !
Merci de votre attention.
Source http://www.senat.fr, le 30 mars 2009