Texte intégral
Monsieur l'Ambassadeur,
Madame le Sénateur Joëlle GARRIAUD-MEYLAN,
Monsieur le Député Yves CENSI,
Monsieur Gabriel LAFAVERGE, Conseiller à l'Assemblée des Français de l'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureuse d'être parmi vous ce soir, à Caracas, afin d'entamer une nouvelle étape de cet échange franco-vénézuélien auquel nous sommes tous très attachés. Celui-ci trouve son inspiration dans l'intérêt mutuel de nos deux Nations, mais aussi dans l'aide apportée récemment par le président CHAVEZ à la France en vue de parvenir au dénouement heureux de la crise des otages en Colombie et en particulier à la libération de notre compatriote Ingrid BETANCOURT.
Je voudrais rappeler tout d'abord que le gouvernement français entend maintenir et développer une relation forte avec l'Amérique Latine. Il s'agit là d'une des orientations stratégiques de notre diplomatie dans ses diverses composantes, tant politique, culturelle, qu'économique.
S'agissant plus spécifiquement du Venezuela, la tradition de la France, les principes de son action extérieure sont dictés par le respect du droit de chaque Etat démocratique à définir souverainement ses choix, notamment en matière économique et sociale.
La crise que le monde traverse depuis octobre 2008 doit nous amener à plus de modestie dans l'exposé de nos convictions et doit surtout nous conduire à l'approfondissement du dialogue avec nos partenaires des pays émergents qui, à l'instar du Venezuela, cherchent une voie qui leur est propre pour répondre aux exigences de leur développement économique et social.
La crise mondiale, la contribution de l'Amérique latine à la relance économique, le développement du commerce entre l'Union européenne et votre continent, le rôle des institutions financières et notamment des banques régionales dans ce contexte seront, entre autres, l'objet des échanges que nous aurons dans quelques jours à Medellin, lors de l'Assemblée générale de la Banque Interaméricaine de Développement où je représenterai la France. Je crois savoir que le ministre de l'économie et des finances du Venezuela, M. Ali RODRIGUEZ, y assistera également. Ce sera l'occasion de consolider encore notre dialogue et de l'intégrer dans le cadre multilatéral qui doit être le sien.
Notre relation bilatérale est importante. Elle se structure autour de nos complémentarités - nous sommes un grand pays consommateur d'énergie et le Venezuela est un grand pays producteur - et de notre dialogue politique.
Mais elle se nourrit de réalisations concrètes, c'est-à-dire d'investissements, d'échanges commerciaux, de transferts de technologies et de formation des Hommes. Evoquer les grands enjeux planétaires au sein des forums économiques mondiaux sans tisser par ailleurs une étroite relation quotidienne, économique, industrielle et surtout humaine reviendrait à condamner par avance nos ambitions communes à demeurer au stade des voeux pieux.
Je suis donc venu à Caracas pour impulser une nouvelle dynamique à nos relations commerciales, pour démontrer par ma présence que la France et ses entreprises ont confiance dans l'avenir du Venezuela, qui est une grande puissance énergétique mondiale, qu'on peut y travailler et qu'on peut s'y développer pour notre bénéfice mutuel.
Nous avons de nombreux dossiers à évoquer. Certaines grandes sociétés françaises ont des projets d'investissement ou veulent élargir leur présence dans ce pays. C'est d'ailleurs le sens de la présence à mes côtés du Mouvement des Entreprises de France, le MEDEF International et de son vice président, le préfet Paul BERNARD.
Avec près de 2 milliards de dollars d'investissements directs au Venezuela, la France compte parmi les grands partenaires économiques de ce pays. Mais elle peut encore mieux faire et elle y est disposée, chaque fois que des conditions économiques et contractuelles appropriées seront trouvées en commun par nos entreprises et les autorités vénézuéliennes.
C'est ce que je viens dire au gouvernement vénézuélien, pour mieux faire valoir encore l'opportunité de la présence française dans ce pays par les temps difficiles que nous traversons.
Je voudrais en particulier vous dire que le gouvernement français est très attentif à notre coopération bilatérale en matière de transports, notamment avec le métro de Caracas. Cette coopération, initiée en 1978, est un exemple de ce qui se fait de mieux au plan international. Je suis d'ailleurs porteuse d'un message du président de la République, M. Nicolas SARKOZY, au président Hugo CHAVEZ qui rappelle notre attachement à poursuivre et consolider, au travers de projets concrets, cette relation fructueuse de plusieurs décennies.
J'ai la conviction, partagée avec le président de la République française, que ce dossier peut être pour demain l'incarnation de notre excellence technologique, de notre volonté commune d'approfondir les transferts de savoirs et de mettre en place des processus d'industrialisation qui placeront le Venezuela au premier rang des nations latino-américaines dans le domaine des transports ferroviaires.
Mesdames et Messieurs, chers amis, je ne veux pas être trop longue. Mais je voudrais dire quelques mots à notre communauté française du Venezuela dont de nombreux représentants sont parmi nous ce soir, à commencer par M. Gabriel LAFAVERGE, Conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'étranger, que je salue très amicalement.
Je sais que l'insécurité est un sujet qui vous préoccupe toutes et tous. Je voudrais vous dire que le gouvernement en est pleinement conscient et que notre Ambassade à Caracas, à commencer par notre Ambassadeur, M. Hadelin de LA TOUR DU PIN, est toute entière mobilisée pour vous aider sur ce sujet délicat, en lien avec les autorités vénézuéliennes.
Je crois que le Sénateur Joëlle GARIAUD-MEYLAN, qui m'accompagne dans cette visite, et qui représente au Sénat les Français de l'étranger, aura l'occasion de s'entretenir avec beaucoup d'entre vous de cet aspect des choses et plus généralement de la situation de notre communauté française dans ce très beau pays. N'hésitez pas à la saisir de vos problèmes, mais aussi de ce qui marche bien. Elle se fera à son retour votre porte parole au Sénat et à l'AFE.
Monsieur l'Ambassadeur, chers amis, au moment de conclure ce discours, je voudrais vous redire ma conviction que la France et le Venezuela, qui entretiennent depuis les temps héroïques de Francisco DE MIRANDA une longue et fructueuse relation, travailleront encore ensemble, dans les années qui viennent, à de grands et beaux projets communs. C'est en tout cas la mission qui m'est assignée par le président SARKOZY et le sens du message que je transmettrai avec beaucoup de clarté et d'amitié à nos partenaires vénézuéliens.
Je vous remercie.
Source http://www.francia.org.ve, le 3 avril 2009
Madame le Sénateur Joëlle GARRIAUD-MEYLAN,
Monsieur le Député Yves CENSI,
Monsieur Gabriel LAFAVERGE, Conseiller à l'Assemblée des Français de l'étranger,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,
Je suis très heureuse d'être parmi vous ce soir, à Caracas, afin d'entamer une nouvelle étape de cet échange franco-vénézuélien auquel nous sommes tous très attachés. Celui-ci trouve son inspiration dans l'intérêt mutuel de nos deux Nations, mais aussi dans l'aide apportée récemment par le président CHAVEZ à la France en vue de parvenir au dénouement heureux de la crise des otages en Colombie et en particulier à la libération de notre compatriote Ingrid BETANCOURT.
Je voudrais rappeler tout d'abord que le gouvernement français entend maintenir et développer une relation forte avec l'Amérique Latine. Il s'agit là d'une des orientations stratégiques de notre diplomatie dans ses diverses composantes, tant politique, culturelle, qu'économique.
S'agissant plus spécifiquement du Venezuela, la tradition de la France, les principes de son action extérieure sont dictés par le respect du droit de chaque Etat démocratique à définir souverainement ses choix, notamment en matière économique et sociale.
La crise que le monde traverse depuis octobre 2008 doit nous amener à plus de modestie dans l'exposé de nos convictions et doit surtout nous conduire à l'approfondissement du dialogue avec nos partenaires des pays émergents qui, à l'instar du Venezuela, cherchent une voie qui leur est propre pour répondre aux exigences de leur développement économique et social.
La crise mondiale, la contribution de l'Amérique latine à la relance économique, le développement du commerce entre l'Union européenne et votre continent, le rôle des institutions financières et notamment des banques régionales dans ce contexte seront, entre autres, l'objet des échanges que nous aurons dans quelques jours à Medellin, lors de l'Assemblée générale de la Banque Interaméricaine de Développement où je représenterai la France. Je crois savoir que le ministre de l'économie et des finances du Venezuela, M. Ali RODRIGUEZ, y assistera également. Ce sera l'occasion de consolider encore notre dialogue et de l'intégrer dans le cadre multilatéral qui doit être le sien.
Notre relation bilatérale est importante. Elle se structure autour de nos complémentarités - nous sommes un grand pays consommateur d'énergie et le Venezuela est un grand pays producteur - et de notre dialogue politique.
Mais elle se nourrit de réalisations concrètes, c'est-à-dire d'investissements, d'échanges commerciaux, de transferts de technologies et de formation des Hommes. Evoquer les grands enjeux planétaires au sein des forums économiques mondiaux sans tisser par ailleurs une étroite relation quotidienne, économique, industrielle et surtout humaine reviendrait à condamner par avance nos ambitions communes à demeurer au stade des voeux pieux.
Je suis donc venu à Caracas pour impulser une nouvelle dynamique à nos relations commerciales, pour démontrer par ma présence que la France et ses entreprises ont confiance dans l'avenir du Venezuela, qui est une grande puissance énergétique mondiale, qu'on peut y travailler et qu'on peut s'y développer pour notre bénéfice mutuel.
Nous avons de nombreux dossiers à évoquer. Certaines grandes sociétés françaises ont des projets d'investissement ou veulent élargir leur présence dans ce pays. C'est d'ailleurs le sens de la présence à mes côtés du Mouvement des Entreprises de France, le MEDEF International et de son vice président, le préfet Paul BERNARD.
Avec près de 2 milliards de dollars d'investissements directs au Venezuela, la France compte parmi les grands partenaires économiques de ce pays. Mais elle peut encore mieux faire et elle y est disposée, chaque fois que des conditions économiques et contractuelles appropriées seront trouvées en commun par nos entreprises et les autorités vénézuéliennes.
C'est ce que je viens dire au gouvernement vénézuélien, pour mieux faire valoir encore l'opportunité de la présence française dans ce pays par les temps difficiles que nous traversons.
Je voudrais en particulier vous dire que le gouvernement français est très attentif à notre coopération bilatérale en matière de transports, notamment avec le métro de Caracas. Cette coopération, initiée en 1978, est un exemple de ce qui se fait de mieux au plan international. Je suis d'ailleurs porteuse d'un message du président de la République, M. Nicolas SARKOZY, au président Hugo CHAVEZ qui rappelle notre attachement à poursuivre et consolider, au travers de projets concrets, cette relation fructueuse de plusieurs décennies.
J'ai la conviction, partagée avec le président de la République française, que ce dossier peut être pour demain l'incarnation de notre excellence technologique, de notre volonté commune d'approfondir les transferts de savoirs et de mettre en place des processus d'industrialisation qui placeront le Venezuela au premier rang des nations latino-américaines dans le domaine des transports ferroviaires.
Mesdames et Messieurs, chers amis, je ne veux pas être trop longue. Mais je voudrais dire quelques mots à notre communauté française du Venezuela dont de nombreux représentants sont parmi nous ce soir, à commencer par M. Gabriel LAFAVERGE, Conseiller élu à l'Assemblée des Français de l'étranger, que je salue très amicalement.
Je sais que l'insécurité est un sujet qui vous préoccupe toutes et tous. Je voudrais vous dire que le gouvernement en est pleinement conscient et que notre Ambassade à Caracas, à commencer par notre Ambassadeur, M. Hadelin de LA TOUR DU PIN, est toute entière mobilisée pour vous aider sur ce sujet délicat, en lien avec les autorités vénézuéliennes.
Je crois que le Sénateur Joëlle GARIAUD-MEYLAN, qui m'accompagne dans cette visite, et qui représente au Sénat les Français de l'étranger, aura l'occasion de s'entretenir avec beaucoup d'entre vous de cet aspect des choses et plus généralement de la situation de notre communauté française dans ce très beau pays. N'hésitez pas à la saisir de vos problèmes, mais aussi de ce qui marche bien. Elle se fera à son retour votre porte parole au Sénat et à l'AFE.
Monsieur l'Ambassadeur, chers amis, au moment de conclure ce discours, je voudrais vous redire ma conviction que la France et le Venezuela, qui entretiennent depuis les temps héroïques de Francisco DE MIRANDA une longue et fructueuse relation, travailleront encore ensemble, dans les années qui viennent, à de grands et beaux projets communs. C'est en tout cas la mission qui m'est assignée par le président SARKOZY et le sens du message que je transmettrai avec beaucoup de clarté et d'amitié à nos partenaires vénézuéliens.
Je vous remercie.
Source http://www.francia.org.ve, le 3 avril 2009