Conférence de presse de M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, sur la coopération militaire franco-tunisienne, à Tunis le 28 février 2009.

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Circonstance : Visite en Tunisie, du 25 au 28 février 2009

Texte intégral

Bonjour à tous. Je pourrai répondre à vos questions après avoir rapidement résumé les grandes lignes de cette visite officielle de deux jours qui s'est fort bien passée. J'étais d'ailleurs à l'instant avec le ministre de la Défense, M. Kamel Morjane, avec lequel nous avons eu une séance et un déjeuner de travail.
Il y avait deux thèmes à cette visite : la dimension mémorielle et la dimension défense puisque j'ai une double casquette et que je suis à la fois secrétaire d'État aux Anciens combattants et secrétaire d'État à la Défense, auprès du ministre français de la Défense Hervé Morin.
Sur le plan mémoriel, avec Monsieur l'Ambassadeur de France et Monsieur le Directeur des Anciens combattants, nous avons visité avant-hier la Maison du combattant qui accueille les 5 000 anciens combattants et leurs ayants droit, soit près de 10 000 personnes. Ce sont les combattants de la Seconde guerre mondiale et de conflits plus récents, des soldats en opérations extérieures, etc. Il y a là plusieurs dimensions : suivi des pensions, suivi social, suivi sanitaire. Il y a un médecin gériatre, l'appareillage, enfin des questions très concrètes qui marquent la reconnaissance de la France à ceux qui se sont battus pour notre liberté.
Il y aussi, et c'est une dimension très actuelle, le souci qui est le nôtre d'insister sur la dimension mémorielle. C'est ce que mon prédécesseur avait appelé la thématique de la mémoire partagée, dans le cadre d'un accord qu'il avait signé avec les autorités tunisiennes, il y a deux ans. Je reprends volontiers à mon compte l'expression d'Alain Marleix qui est venu ici il y a quinze mois environ. En effet, on ne peut pas vivre le présent ensemble, comme nous le faisons si bien entre la Tunisie et la France, appréhender l'avenir ensemble, jouer ensemble un rôle pour la paix et le développement autour de la Méditerranée, si nous n'assumons pas avec fierté cette mémoire, ces moments que nous avons vécus pendant les conflits où beaucoup de soldats furent des frères d'arme. C'était déjà vrai d'ailleurs pendant la guerre de 14-18.
Dans le cadre de cette démarche, nous sommes allés dans l'un des deux cimetières militaires français de Tunisie, celui de Gammarth, et nous avons visité le musée militaire situé à Mareth même, sur cette fameuse ligne de Mareth qui a joué un rôle si important pendant les batailles de l'hiver et du printemps 1943. C'est un très beau musée.
Nous étions avec le Directeur tunisien du patrimoine et nous avons décidé, dans cet esprit de mémoire partagée, de renforcer notre partenariat sur des sites mémoriels comme celui-ci, voire à travers des publications, un travail en commun en direction des scolaires et des opinions publiques. Dans cet esprit-là, il y aura des échanges entre notre direction de la mémoire et du patrimoine, le Musée des Invalides et le Colonel Chelbi qui nous a accompagnés pendant toute cette journée et qui a la responsabilité de ces questions, ici en Tunisie.
Sur le volet défense, j'ai visité avant-hier après midi le Centre militaire de formation professionnelle de Béja qui constitue une coopération réussie entre la Tunisie et la France dans un domaine extrêmement important, en lien avec le civil et le militaire, puisque ces jeunes gens qui sont en CAP, en BTP et en BTS, garçons et filles, sont civils ou militaires et qu'ils trouvent tous un emploi à la clé de cette formation.
La Tunisie possède une dizaine de centres de formation de la sorte, y compris en partenariat avec d'autres pays que la France notamment avec l'Italie ou l'Allemagne. Il existe un projet de deuxième centre du même type à Gafsa, auquel nous travaillons actuellement dans un esprit extrêmement positif car nous sommes tout à fait partisans de soutenir cette initiative. C'est donc un point que nous avons évoqué.
Nous avons également évoqué toutes les questions bilatérales en matière d'échanges de cadres et d'officiers, dans nos écoles d'état-major et nos écoles de guerre, qui se passent dans le meilleur esprit, avec, pour la première fois en cette fin d'année, un officier français à l'École d'état-major tunisien. C'est donc une coopération qui marchera dans les deux sens. Nous avons également des partenariats en matière d'entraînement et d'exercices militaires communs terre/air/mer.
Nous avons aussi un partenariat en matière d'armement avec les hélicoptères "Gazelle", des matériels de transmission et d'autres projets.
Et puis nous sommes très impliqués ensemble, la Tunisie et la France, dans le partenariat 5+5 qui regroupe de part et d'autre de la Méditerranée cinq pays européens et cinq pays africains du pourtour de la Méditerranée. Depuis quatre ans, ce partenariat se traduit par une réflexion stratégique commune, une réflexion sur les questions de sécurité communes et aussi par des opérations extrêmement concrètes comme celle qui se déroulera en 2009, un exercice de lutte contre les criquets pèlerins.
Nous avons également évoqué avec le Ministre un point qui lui tenait très à coeur et qui nous tient également très à coeur, dans le cadre de ce partenariat 5+5 mais aussi dans un cadre bilatéral car nous pourrions être les pionniers. Il s'agit d'une sorte de think tank stratégique en matière de défense et de sécurité dont la dénomination exacte est le Centre d'études maghrébines et de recherche stratégique (CEMRS) et que nous avons l'intention de conforter et d'installer très concrètement à Tunis.
Question : Quand ?
Réponse : Dès que possible. Il y a déjà un travail assez avancé sur ce que pourrait être son secrétariat, quelques responsables, un secrétariat général... Peut-être en 2010 ? En tous cas, nous avons l'intention d'avancer sur ce projet dès 2009.
Voilà, je vais arrêter là mon propos liminaire pour laisser un peu de temps aux questions avant de prendre mon avion, sachant que la visite s'est déroulée dans un très bon esprit, que ce soit à Tunis ou sur le terrain, en contact avec les autorités militaires. Je repars donc très heureux et je transmettrai tant à Hervé Morin qu'au président de la République les principales conclusions de ce déplacement qui précède d'autres déplacements, dont celui du Premier ministre français début avril, vous le savez.
Je suis prêt à répondre à vos questions.
Question : Pourrait-on avoir plus de précisons concernant le Centre d'études maghrébines et de recherche stratégique (CEMRS). Est-ce que c'est franco-maghrébin ? Quel est le cadre, quels sont les financements et quel est le projet ?
Réponse : C'est un cadre 5+5 c'est-à-dire cinq pays européens - de l'Espagne à Malte en passant par l'Italie, la France et le Portugal - ainsi que les trois pays du Maghreb central, la Libye et la Mauritanie. Je ne connais pas la genèse exacte de ce projet mais je sais que c'est une idée qui avait été poussée en son temps, côté français, par Mme Alliot-Marie, il y a deux ou trois ans de cela. C'est l'idée de faire vivre un lieu de réflexion, de recherche et d'échange sur les questions géopolitiques, stratégiques, militaires ou de sécurité, comme il en existe un peu partout dans le monde. Il en existe aux États-Unis ou en Europe et cela permet de faire émerger une culture commune, de parler des sujets qui fâchent ou qui peuvent faire débat dans un cadre où il est possible de parler de tout ensemble. C'est faire venir des chercheurs, favoriser des études, avoir des échanges sur des questions totalement d'actualité, comme le font les think tank en matière de stratégie et de défense, notamment ceux que je connais et que je fréquente.
Au départ, le financement serait évidemment à discuter entre les différents partenaires mais la France et la Tunisie se sentent moteurs de cette démarche. Ce n'est pas une structure lourde au démarrage, simplement un lieu, qui serait distinct d'un ministère, à trouver à Tunis et deux ou trois personnes pour commencer. C'est ce que nous avons évoqué concrètement avec le Ministre. Il n'y a pas encore de budget précis - nous n'en sommes pas encore à ce stade si vous voulez - mais l'intérêt de la rencontre d'aujourd'hui, après une période de gestation de ce projet, c'est de dire : « Bon, eh bien on va le mettre en oeuvre ! ». Cela veut dire que le sujet sera évoqué lors des prochaines réunions du 5+5. D'ici là, nous arriverons avec des propositions concrètes de lieu, de nombre de personnes, de compétence et de budget.
Question : Est-ce que le terrorisme fera partie de ses compétences ?
Réponse : Ce sont des questions que l'on évoque évidemment lorsqu'on se rencontre puisqu'elles concernent aujourd'hui l'ensemble de nos pays. Cette question-là, sur un plan géopolitique, fait partie des menaces d'aujourd'hui. Il est donc évident que, sans focaliser sur ce seul sujet, on ne peut l'occulter dès que l'on crée un lieu de réflexion géostratégique. Ce sont des questions qui existent et qui concernent tous nos pays, que ce soit le vôtre, le nôtre et tous les pays que j'évoquais tout à l'heure.
Question : Sur le centre de formation militaire, est-ce qu'il y aurait quelques détails ? Qui accède à ce centre ? Quelle est la formation dispensée ?
Réponse : Ecoutez, là franchement, les centres militaires de formation professionnelle sont des initiatives tunisiennes. Il sont structurés, organisés, animés au niveau des enseignants par des militaires et ils sont adossés à des ensembles militaires tunisiens.
Par exemple, l'un des plus dynamiques, celui que j'ai visité à Béja, à l'investissement et au financement duquel nous contribuons, se situe au sein de la Deuxième brigade mécanisée de Béja. Il y a donc tout l'appui de l'infrastructure militaire mais c'est néanmoins un ensemble autonome avec ses salles de cours, ses ateliers et ses lieux de vie - réfectoires, dortoirs, etc. - pour recevoir comme pensionnaires ces jeunes garçons et filles qui sont recrutés pour partie par une filière militaire. Ce sont des gens qui ont fait leur service ou qui ont été soldats et qui veulent s'orienter à un moment ou un autre vers un métier parce qu'on ne reste jamais toute sa vie dans l'armée.
Ce centre est également ouvert - ce qui est tout à fait intéressant comme démarche - à des jeunes garçons et filles civils qui, je pense, sont volontaires. Je ne connais pas le détail du recrutement mais j'ai passé une après-midi à les rencontrer, à parler avec ces jeunes gens, à passer d'atelier en atelier : l'informatique, la soudure, tous les métiers du bâtiment. L'ensemble des cadres enseignants, pour beaucoup des militaires et quelque civils dans certaines spécialités, sont tunisiens. C'est une affaire tunisienne, mais que nous soutenons et nous apportons au cas par cas notre expertise lorsque cela nous est demandé.
Question : Pour Gafsa, ce serait quand ?
Réponse : Eh bien, nous espérons, point de départ 2009-2010, arrivée 2011 parce qu'il faut le temps, quand même, de le mettre en oeuvre. A Béja, il y a un bâtiment neuf qui a été construit au sein du périmètre de la brigade mécanisée. De belle qualité, moderne, accueillant, j'étais impressionné !
Question : Est-ce qu'au cours de vos entretiens au ministère de la Défense nationale vous avez parlé d'exercices militaires communs, de coopération et de l'aspect régional ? Est-ce que vous avez notamment parlé de la coopération avec l'Algérie ?
Réponse : Oui, nous avons parlé de toutes ces questions. Nous avons bien sûr parlé de la qualité de notre coopération bilatérale dans tous les domaines. Nous avons parlé aussi du rôle que s'assignait l'armée tunisienne par rapport, bien sûr, aux relations avec ses voisins que le Ministre a qualifié de bonnes. Nous avons parlé également de questions qui nous intéressent tous, de surveillance des flux migratoires, y compris en mer, avec parfois des situations tout à fait dramatiques que ces marins tunisiens règlent de manière humaine, y compris quand il s'agit de ressortissants venus d'un peu partout.
Nous avons évoqué évidemment, comme le disait Madame tout à l'heure, des questions de sécurité auxquelles nous sommes aujourd'hui tous confrontés, de part et d'autre de la Méditerranée, par rapport aux nouvelles menaces. L'esprit du 5+5, c'est que nous arrivons aujourd'hui à avoir des échanges de bonne qualité avec tous les pays que vous avez cités plus quelques autres, quels que puissent être les différends du passé, les tensions qui ont pu exister et les différences qui peuvent exister aujourd'hui encore dans la vision de tel ou tel sujet. Sans exclusive, bien entendu.
Le Ministre m'a clairement fait part de la bonne qualité des relations avec les pays voisins du point de vue des questions de défense, notamment avec l'Algérie.
Question : Est-ce que des exercices conjoints sont prévus dans la prochaine période ?
Réponse : Je vous ai donné la date du prochain exercice conjoint 5+5, normalement en décembre 2009. Il s'agit d'un exercice de lutte contre les criquets pèlerins, une question qui n'est pas à proprement parler militaire mais c'est le genre de questions civilo-militaires sur lesquelles les armées sont amenées à intervenir au côté des autorités civiles, protection civile et autres.
Sur un plan purement militaire, les aviateurs tunisiens, sur leurs F-5 et sur d'autres avions, s'entraînent à Solenzara, en Corse.
Sur le plan maritime, il y a un dialogue et des exercices communs sont toujours possibles. Sur le plan de l'armée de terre, il y a des échanges d'officiers dans les écoles d'état-major, dans les écoles de guerre et un partenariat au niveau des forces spéciales. Ce sont donc des questions extrêmement concrètes.
Question : L'armée tunisienne a privilégié l'option du développement civil. Que peut apporter la France dans ce cadre-là ?
Réponse : L'exemple que je viens de donner, c'est-à-dire l'exemple de Béja, depuis quatre ans maintenant, et l'exemple de Gafsa à partir de 2011, si tout se passe bien en vitesse de croisière. C'est bien un exemple de formation professionnelle, vers les métiers de la vie civile pour l'essentiel, organisée, structurée, enseignée dans un cadre militaire et en partenariat avec les pays européens que sont d'abord la France mais aussi l'Italie et l'Allemagne, si je n'en oublie aucun. Là nous sommes totalement dans le développement, et dans le meilleur sens du terme, puisque l'emploi, c'est aussi la cohésion sociale et la possibilité de trouver un métier pour des jeunes qui ne disposaient pas d'une formation qualifiante. Tout jeune qui sort de Béja trouve du travail et c'est valable pour les autres centres de formation, que je n'ai pas visités. Que ce soit au niveau CAP, une année de formation basique très concrète ; que ce soit au niveau BTP, brevet professionnel ; ou que ce soit au niveau supérieur BTS, avec la possibilité d'aller plus loin, certainement, pour les meilleurs. Cela, c'est un exemple très concret.
Question : Beaucoup de journaux français parlent de certains soldats musulmans qui refuseraient d'aller en Afghanistan. Et certains journaux cherchent malheureusement à travers cela à soulever...
Réponse : Je vais vous dire que c'est un phénomène marginal. L'armée française est plus que jamais un creuset, l'entreprise, entre guillemets, qui accueille la plus grande diversité quand à l'origine sociale, ethnique des jeunes gens et des jeunes filles. C'est vraiment aujourd'hui l'une des caractéristiques de l'armée française. Les soldats sont réunis dans des missions qui les amènent souvent dans des théâtres extérieurs. Soit dit en passant, l'esprit de la République ne nous amène pas à définir ces jeunes, quelle que soit leur origine, par rapport à leur religion. La religion, c'est leur droit et leur liberté. On peut être d'origine maghrébine et se déclarer laïc ou autre. Mais c'est une laïcité qui respecte les religions puisqu'il y a, vous le savez, des aumoniers musulmans et cela s'est structuré depuis quelques années mieux encore que par le passé. Il y a donc un respect aussi de ceux qui décident de se référer à l'islam.
Et ceux qui ont eu des réticences ont eu un dialogue, notamment avec les aumoniers. La plupart ont surmonté ces réticences, voyant les enjeux, et ceux qui in fine n'ont pas voulu partir ne représentent même pas les doigts de la main, par rapport aux dizaines de milliers de personnes qui pourraient se référer à cette pratique ou à cette croyance religieuse éminamment respectable. C'est donc un phénomène tout à fait marginal.
Je dois prendre mon avion. On me fait des signes désespérés mais je peux répondre à une dernière question.
Question : Avez-vous la date de la prochaine réunion des ministres de la Défense du 5+5 ?
Réponse : Elle n'est pas encore fixée mais nous avons évoqué le principe. Cela fait partie des discussions que nous avons eues. Nous veillons à ce qu'elle se tienne dans de bonnes conditions et je ne suis pas inquiet.
Question : Pouvez-vous nous parler de l'accord sur la mémoire partagée et quelles sont les nouvelles mesures concernant les vétérans tunisiens ? Réponse : Vous savez, la mémoire partagée est quelque chose de très important pour la France et pour la Tunisie. C'était déjà vrai pour la guerre de 14 au cours de laquelle beaucoup de soldats tunisiens étaient morts sur notre sol. C'était vrai également pendant la dernière guerre. Je peux vous dire d'ailleurs que mon père, qui a aujourd'hui 89 ans, faisait partie de l'armée d'Afrique et qu'il a débarqué à Saint-Tropez avec des soldats venus d'Afrique du Nord, de Tunisie. Ils ont libéré la France ensemble, ils étaient des frères d'arme. C'est cela aussi la mémoire partagée.
C'est la raison pour laquelle la France, dès 2002, a décidé progressivement de décristalliser un certain nombre de pensions. Nous le faisons progressivement mais on peut dire aujourd'hui que les résultats sont là. Un certain nombre de ces anciens, ou de leurs ayants droit, bénéficient - et c'est normal - d'une situation beaucoup plus décente, beaucoup plus favorable que ce n'était le cas il y a encore sept ou huit ans. Les choses vont se poursuivre progressivement.
C'est un aspect mais cela n'est pas le seul parce que je pense aussi aux jeunes générations. Je pense aux lycéens qui, de part et d'autre de la Méditerranée, travaillent sur ces questions. Moi, je considère qu'un peuple qui n'a pas de mémoire n'a pas d'avenir. Et je considère que la mémoire partagée, surtout entre des pays amis comme la Tunisie et la France, est une manière de mieux vivre notre présent et de mieux appréhender ensemble notre avenir parce que nous sommes unis, en quelque sorte, par ces liens de l'histoire.
Même par les périodes où il pouvait y avoir, sur un certain nombre de questions, des désaccords qui ont été ensuite soldés. Les indépendances sont arrivées mais cela ne fait pas oublier ce que nous avons partagé ensemble. Cela ne fait pas oublier le sang versé. Cela ne fait pas oublier cet engagement pour des valeurs fondamentales, universelles, que nous partageons. Nous, nous ne serions pas libres s'il n'y avait pas eu ces combattants. Et cela, c'est un message que nous voulons faire passer aux jeunes générations.
Très concrètement, il est important de conserver des signes de ces périodes, de ces moments de combat, notamment de ces grandes batailles qui ont eu lieu pendant la dernière guerre en Tunisie. Il est important qu'il puisse y avoir une meilleure connaissance. Un tourisme de mémoire, comme il en existe aussi en France dans les grandes nécropoles, peut être de qualité et permettre de faire passer des messages historiques ainsi que des messages de fraternité universelle.
Source http://www.ambassadefrance-tn.org, le 7 avril 2009