Texte intégral
Q - Quels sont les résultats de votre visite en Pologne ?
R - J'ai souhaité me rendre à Varsovie, à l'invitation de Mikolaj Dowgeliewicz et des autorités polonaises, pour dire toute l'amitié profonde que la France porte à la Pologne, pour dire également que la Pologne est désormais un grand d'Europe. Comme grand d'Europe, elle doit assumer toutes ses responsabilités et jouer tout son rôle au sein des Etats européens. Nous avons besoin aujourd'hui de l'engagement de tous les Etats européens pour avoir, comme le disait Mikolaj, une force politique européenne qui puisse jouer tout son rôle sur la scène internationale, qu'il s'agisse de la régulation financière lors du G20 de Londres - et vous avez pu voir que nous avions une position commune européenne forte sur ce sujet-là -, de la relance économique ou des questions de défense et de sécurité. Je constate qu'avec la Pologne, nous avons un partenaire fort qui partage nombre de nos idées sur l'ensemble de ces sujets.
Nous avons également abordé toutes les questions de coopération bilatérale, au-delà des questions européennes, et nous avons des perspectives de partenariat très fort sur des sujets majeurs : l'énergie, sujet qui reste crucial aujourd'hui et dont nous avons longuement parlé, la défense, notamment la défense européenne qui doit être renforcée dans les mois à venir, mais aussi les questions relatives à la crise économique et financière, point sur lequel la Pologne sait qu'elle peut compter sur la solidarité totale de la France.
Nous avons naturellement abordé la question du Traité de Lisbonne, et je me réjouis de voir que la Pologne partage la même appréciation et la même détermination que la France. Nous souhaitons que quelles que soient les circonstances politiques - notamment en République Tchèque - le Traité de Lisbonne puisse être ratifié dans les meilleurs délais possibles. Face à la crise économique et financière que nous traversons, nous avons besoin d'une Europe forte : nous aurons une Europe forte si nous avons les institutions adéquates, par conséquent, à disposition et en vigueur, le Traité de Lisbonne. La France, la Pologne, et les autres Etats membres de l'Union européenne ne ménageront donc aucun effort pour obtenir rapidement cette ratification du Traité.
Q - Avez-vous évoqué lors de vos entretiens la préparation de la Présidence polonaise de l'Union européenne en 2011 ? La France peut-elle aider la Pologne ?
R - Oui. Je crois que toutes les expériences sont bonnes à retenir pour préparer ce moment important que sera, en 2011, la Présidence polonaise. Je veux le redire avec beaucoup de force : la Pologne est un grand d'Europe, et comme grand d'Europe, je suis convaincu qu'elle fera en 2011, une grande Présidence. C'est-à-dire une Présidence qui permettra à l'Europe de progresser, d'avancer, de répondre davantage aux attentes de ses concitoyens. S'agissant du soutien financier, nous voyons bien que dans un certain nombre de pays qui ne sont pas membres de la zone euro, il y a aujourd'hui des perturbations financières importantes, variables d'ailleurs d'un Etat à l'autre. La situation de chaque Etat est différente. La seule chose qui compte pour nous, c'est que nous soyons capables de faire preuve de solidarité, de façon à préserver l'unité de l'Union européenne. Et le fait, par exemple, qu'au dernier Conseil européen, nous ayons relevé les garanties financières apportées aux Etats, de 25 milliards à 50 milliards d'euros - nous avons doublé le montant total - est le signe de notre disponibilité à faire preuve de solidarité. S'il y a des difficultés financières supplémentaires, il faudra que nous soyons capables de faire preuve de la même solidarité pour garantir ce qui est essentiel à nos yeux : l'unité de l'espace politique européen.
Q - Avez-vous évoqué la question de la sécurité énergétique européenne ?
R - Je crois que la crise énergétique a montré récemment que nous avions besoin d'une diversification de nos sources d'énergie. C'est évidemment à la Pologne de décider souverainement quel est le bouquet énergétique qu'elle souhaite construire dans l'avenir. La seule chose dont je peux témoigner comme responsable politique français, c'est que les choix stratégiques qui ont été faits par la France, il y a plusieurs années, sont de bons choix. Nous avons choisi d'avoir un parc nucléaire important, qui nous donne une souveraineté absolue en matière énergétique. Nous n'avons jamais eu, dans notre histoire, un seul problème d'approvisionnement énergétique. Bien entendu, nous avons conscience qu'il faut développer les énergies renouvelables, et nous avons été en pointe, sous la Présidence française de l'Union européenne, sous l'impulsion du président de la République et du ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo, pour développer un plan d'énergies renouvelables et avoir un plan climat le plus ambitieux possible. Je rappelle que nous avons été très attentifs - le président de la République personnellement - à prendre en compte la situation particulière de la Pologne dans la définition de ce plan climat. Cela a donné la chance au président de la République de faire un voyage supplémentaire en Pologne ; alors si le Koweït vert de l'Europe souhaite avoir un retour d'expérience de ce que le pays des mille fromages est capable de faire, nous sommes prêts à toutes les discussions.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2009
R - J'ai souhaité me rendre à Varsovie, à l'invitation de Mikolaj Dowgeliewicz et des autorités polonaises, pour dire toute l'amitié profonde que la France porte à la Pologne, pour dire également que la Pologne est désormais un grand d'Europe. Comme grand d'Europe, elle doit assumer toutes ses responsabilités et jouer tout son rôle au sein des Etats européens. Nous avons besoin aujourd'hui de l'engagement de tous les Etats européens pour avoir, comme le disait Mikolaj, une force politique européenne qui puisse jouer tout son rôle sur la scène internationale, qu'il s'agisse de la régulation financière lors du G20 de Londres - et vous avez pu voir que nous avions une position commune européenne forte sur ce sujet-là -, de la relance économique ou des questions de défense et de sécurité. Je constate qu'avec la Pologne, nous avons un partenaire fort qui partage nombre de nos idées sur l'ensemble de ces sujets.
Nous avons également abordé toutes les questions de coopération bilatérale, au-delà des questions européennes, et nous avons des perspectives de partenariat très fort sur des sujets majeurs : l'énergie, sujet qui reste crucial aujourd'hui et dont nous avons longuement parlé, la défense, notamment la défense européenne qui doit être renforcée dans les mois à venir, mais aussi les questions relatives à la crise économique et financière, point sur lequel la Pologne sait qu'elle peut compter sur la solidarité totale de la France.
Nous avons naturellement abordé la question du Traité de Lisbonne, et je me réjouis de voir que la Pologne partage la même appréciation et la même détermination que la France. Nous souhaitons que quelles que soient les circonstances politiques - notamment en République Tchèque - le Traité de Lisbonne puisse être ratifié dans les meilleurs délais possibles. Face à la crise économique et financière que nous traversons, nous avons besoin d'une Europe forte : nous aurons une Europe forte si nous avons les institutions adéquates, par conséquent, à disposition et en vigueur, le Traité de Lisbonne. La France, la Pologne, et les autres Etats membres de l'Union européenne ne ménageront donc aucun effort pour obtenir rapidement cette ratification du Traité.
Q - Avez-vous évoqué lors de vos entretiens la préparation de la Présidence polonaise de l'Union européenne en 2011 ? La France peut-elle aider la Pologne ?
R - Oui. Je crois que toutes les expériences sont bonnes à retenir pour préparer ce moment important que sera, en 2011, la Présidence polonaise. Je veux le redire avec beaucoup de force : la Pologne est un grand d'Europe, et comme grand d'Europe, je suis convaincu qu'elle fera en 2011, une grande Présidence. C'est-à-dire une Présidence qui permettra à l'Europe de progresser, d'avancer, de répondre davantage aux attentes de ses concitoyens. S'agissant du soutien financier, nous voyons bien que dans un certain nombre de pays qui ne sont pas membres de la zone euro, il y a aujourd'hui des perturbations financières importantes, variables d'ailleurs d'un Etat à l'autre. La situation de chaque Etat est différente. La seule chose qui compte pour nous, c'est que nous soyons capables de faire preuve de solidarité, de façon à préserver l'unité de l'Union européenne. Et le fait, par exemple, qu'au dernier Conseil européen, nous ayons relevé les garanties financières apportées aux Etats, de 25 milliards à 50 milliards d'euros - nous avons doublé le montant total - est le signe de notre disponibilité à faire preuve de solidarité. S'il y a des difficultés financières supplémentaires, il faudra que nous soyons capables de faire preuve de la même solidarité pour garantir ce qui est essentiel à nos yeux : l'unité de l'espace politique européen.
Q - Avez-vous évoqué la question de la sécurité énergétique européenne ?
R - Je crois que la crise énergétique a montré récemment que nous avions besoin d'une diversification de nos sources d'énergie. C'est évidemment à la Pologne de décider souverainement quel est le bouquet énergétique qu'elle souhaite construire dans l'avenir. La seule chose dont je peux témoigner comme responsable politique français, c'est que les choix stratégiques qui ont été faits par la France, il y a plusieurs années, sont de bons choix. Nous avons choisi d'avoir un parc nucléaire important, qui nous donne une souveraineté absolue en matière énergétique. Nous n'avons jamais eu, dans notre histoire, un seul problème d'approvisionnement énergétique. Bien entendu, nous avons conscience qu'il faut développer les énergies renouvelables, et nous avons été en pointe, sous la Présidence française de l'Union européenne, sous l'impulsion du président de la République et du ministre d'Etat, Jean-Louis Borloo, pour développer un plan d'énergies renouvelables et avoir un plan climat le plus ambitieux possible. Je rappelle que nous avons été très attentifs - le président de la République personnellement - à prendre en compte la situation particulière de la Pologne dans la définition de ce plan climat. Cela a donné la chance au président de la République de faire un voyage supplémentaire en Pologne ; alors si le Koweït vert de l'Europe souhaite avoir un retour d'expérience de ce que le pays des mille fromages est capable de faire, nous sommes prêts à toutes les discussions.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2009