Déclaration de M. Jean-Louis Borloo, ministre de l'écologie, de l'énergie, du développement durable et de l'aménagement du territoire, en réponse à une question sur la gestion de la grippe A (H1N1), à l'Assemblée nationale le 30 avril 2009.

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Texte intégral

Je vous prie de bien vouloir excuser l'absence de Mme Roselyne Bachelot, qui, vous le savez, est en ce moment même à Luxembourg pour une réunion du Conseil des ministres européens de la santé consacrée à ce sujet.
La situation est préoccupante.
Vous avez rappelé que l'OMS avait élevé le seuil d'alerte à l'indice 5, qui correspond à un risque de contamination géographique.
Dès vendredi dernier, le Premier ministre a réuni l'ensemble des ministères et des professionnels concernés ; depuis, une réunion quotidienne a lieu ; il y en aura une à dix-huit heures, après le Conseil des ministres européens ; elle sera présidée par François Fillon et y participeront Roselyne Bachelot ainsi que l'ensemble des ministres intéressés.
La France souhaite que l'arrêt provisoire des vols vers le Mexique soit décidé à l'échelon européen. La question sera tranchée cet après-midi. Il est difficile d'apprécier la pertinence de cette mesure, compte tenu de l'existence aujourd'hui de plusieurs foyers.
Un autre aspect concerne la nécessité de l'information et d'une forme d'étanchéité. Dominique Bussereau a effectué ce matin une visite dans les aéroports afin de s'assurer que les Français avaient été bien informés par nos autorités consulaires, qu'ils avaient été rapatriés dans de bonnes conditions et qu'avaient été distribués les moyens nécessaires. Je crois qu'il a été satisfait des réponses que lui ont données les ressortissants français et européens.
A l'extérieur du pays, les capacités en termes de vaccins et de masques vont être renforcées par nos postes diplomatiques.
En ce qui concerne la situation en France, le dispositif prévu par le plan de santé publique, particulièrement efficace dans ce genre de pandémie, a été renforcé. Il appartiendra au Premier ministre, à dix-huit heures, de décider s'il doit être amplifié ou non ; je pense notamment à la procédure d'alerte.
En ce qui concerne nos capacités de vaccination, l'organisation hospitalière, le processus d'information, le dispositif d'urgence français, jugé exemplaire par l'OMS, tout est en place. Je peux vous garantir que François Fillon est entièrement mobilisé sur ce sujet et qu'il aura l'occasion de s'exprimer publiquement tout à l'heure.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 mai 2009