Texte intégral
M. Darmon.- Elle surveille les antennes-relais des opérateurs portables, mais c'est par un SMS qu'elle a appris sa nomination au Gouvernement. Elle est avec nous ce matin. Bonjour C. Jouanno.
Bonjour.
Hier, à Nîmes, le président Sarkozy a expliqué que la croissance reposerait maintenant sur l'environnement et donc sur l'écologie. Alors, est-ce que c'est vraiment un modèle de sortie de crise ou des propos de circonstance ?
C'est forcément un modèle de sortie de crise. On est dans une situation - une situation énergétique, une situation d'épuisement des ressources, des ressources halieutiques, même des ressources en général - qui fait que personne ne peut croire aujourd'hui que le modèle de demain est le même qu'hier. C'est forcément un modèle écologique, un modèle où on passe d'une société de surconsommation à une société dite de modération. Ce n'est pas se serrer la ceinture...
Mais pourtant, ça coûte cher, l'environnement...
Ah non, au contraire, ça rapporte beaucoup.
... le fait de financer toutes les mesures, toutes les conversions des appartements. Comment on peut faire ça ?
Mais au contraire, au contraire. Quand vous rénovez votre habitation, vous pouvez avoir une réduction de la facture d'énergie de 60 %. Au contraire, ça rapporte beaucoup l'environnement. Simplement, jusqu'à présent, on ne s'est jamais posé la question. Polluer ne coûtait rien et l'énergie coûtait beaucoup moins cher que sa réalité de pollution. Donc au contraire, c'est vraiment un modèle de croissance de demain, et ça, tous les pays s'engagent, d'ailleurs, et quand on a fait le Grenelle, c'était dans cette logique-là. Et d'ailleurs, quand on a voté la loi de finances pour 2009, on a voté une loi de finances avec 20 milliards de dépenses prévues, en tout cas d'investissements prévus pour le Grenelle de l'Environnement.
Justement, vous dites 20 milliards d'investissements prévus, mais enfin, on a l'impression aussi que l'écologie reste loin des comportements quotidiens des Français. Comment rapprocher justement les Français, quand simplement un particulier veut faire le devis de son appartement pour savoir s'il peut être converti aux normes écologiques, on ne sait pas où aller ?
C'est vrai que l'on découvre un nouveau secteur, de nouveaux comportements. C'est vrai qu'il y a beaucoup de Français, maintenant, qui veulent s'y mettre, c'est le grand sujet, et pour eux le frein, ce n'est pas le prix, c'est justement de savoir quoi faire et où, où aller ? Et je pense que là-dessus il faudrait vraiment que l'on crée, nous, Etat, d'ailleurs, une sorte de site interactif, où dans chaque département vous cliquez sur votre ville et vous savez où trouver un lieu, pour faire, pour acheter des produits bio, pour effectivement avoir un devis pour rénover votre habitation. Ça existe déjà dans d'autres secteurs, on pourrait très bien le faire dans le nôtre.
Donc, c'est l'idée du jour. Il y a deux ans, vous entriez à l'Elysée, comme conseillère, justement, auprès du Président, sur les questions d'environnement, vous le suivez, lui, depuis longtemps. La conversion aux questions environnement a été lente et difficile, chez N. Sarkozy, ce n'est pas sa tasse de thé, quand même, a priori.
Non, mais, il faut... Un homme ou une femme politique, c'est l'écho de la société. Donc, la société aussi, sa conversion à l'écologie ou à l'environnement, elle est assez récente. Jusqu'à présent, quand on parlait d'environnement, on parlait de quelque chose - on avait l'impression de mettre toujours la nature sous cloche, de parler de quelque chose - qui coûte cher, ou qui ne sert à rien. Donc, c'est l'écho de la société, d'une part...
C'est ce que pensait N. Sarkozy.
Non, ça, il ne me l'a jamais dit. Et d'autre part, c'est quand même dès 2002 qu'il m'avait demandé de m'occuper de ce sujet. Dès 2002. Et puis, le troisième élément, c'est que ça a toujours été le meilleur soutien sur ces questions écologiques et environnementales : c'est quand même lui qui a lancé le Grenelle, c'est lui qui a pris toutes les décisions - l'interdiction d'une mine d'or en Guyane, la clause de sauvegarde sur les OGM, le lancement du débat sur la lutte contre le dumping environnemental aux frontières de l'Europe, sur la TVA à taux réduit sur les produits propres...
Autant de sujets qui sont difficiles, dans votre majorité, à faire passer, on a vu ça justement avec les OGM.
Eh bien ce sont des sujets... ce n'est pas des sujets techniques, c'est des sujets de société. C'est vraiment un changement de modèle de civilisation. D'ailleurs, si on a changé le modèle d'organisation avec ce fameux Grenelle - on n'est pas les seuls à décider, ce n'est pas l'Etat, dans son coin, avec des gens très brillants, mais dans des bureaux, qui décident, ce sont des acteurs de la société qui décident - c'est bien parce que ce sont des sujets de société.
Alors, justement, vous avez des dossiers très divers, on va faire un petit tour de France rapide, un peu, des dossiers qui vous concernent. Il y a donc, aux portes du futur Grand Paris, qui serait un Paris durable, un circuit de Formule 1, à Flins, qui pourrait être en construction. Alors, qu'est-ce que vous en dites, vous, responsable de l'Ecologie ?
Alors, le Grand Paris sera un Grand Paris durable. Ça, c'est clair.
D'accord, mais le circuit F1, ça provoque quand même beaucoup de pollution.
Sur le circuit F1, je ne juge pas la nécessité de faire ou non un circuit de Formule 1 en France. Simplement, sur ce lieu particulier, on a un problème très particulier, qui est celui d'une nappe phréatique, d'une nappe d'eau qui alimente une grande partie de la région parisienne, 700 000 personnes.
Alors, on va quand même faire le circuit sur une nappe phréatique ?
Non, s'il y a des contraintes environnementales, on ne passe pas pardessus ces contraintes environnementales, on ne va pas prendre le risque de polluer la nappe phréatique. Donc, il faut que l'on étudie, dans le détail, le dossier. On n'a pas le dossier sur la table, aujourd'hui, il faut qu'on l'étudie dans le détail, mais il est hors de question, dans tous les cas, de sacrifier l'environnement pour un circuit de formule 1.
Sur le Plateau des Glières, en Haute-Savoie, il y a une meute de loups qui terrorisent les élevages, qui mettent les éleveurs en colère. Il y a un grand débat entre partisans de la biodiversité, "laisser les loups en liberté", ou donc des paysans : "il va falloir, donc, tuer les loups". Qu'est-ce que vous dites ?
Sur les loups, alors, on est lié, comme la plupart des autres pays, par une convention internationale. Le loup est un animal protégé. Le retour du loup en France est effectivement assez récent. Le loup ne passe jamais avant l'homme, jamais, ça c'est clair, je pense que dans l'esprit de tous, c'est clair : le loup ne passe jamais avant l'homme.
Voilà, ça c'est une réponse. Ça veut dire ? Comment on fait, alors ?
Comment on fait ? On a le droit de réguler cette...
Parce que beaucoup de gens sont très concernés.
Alors on a le droit de réguler cette population de loups, on a le droit, effectivement, de tirer un certain nombre de loups, si on constate des dégâts importants. On a autorisé le tir d'un loup, très récemment, justement pour essayer de réguler cette population qui augmente assez fortement, et le problème des loups, justement, là-bas, c'est que les animaux sauvages, les cerfs, par exemple, sont descendus près des villages, parce qu'il a fait très, très froid, et du coup les loups se sont eux aussi rapprochés des villages, mais le loup est un animal extrêmement peureux, ce n'est pas un animal qui attaque l'homme, c'est un animal qui attaque des bêtes blessées ou en mauvais état.
Dans le Sud, les Calanques de Marseille deviennent « Parc national », on l'a vu dans nos journaux ; les associations s'inquiètent du fait que plus d'affluence, donc plus de nuisances, là-dessus. Quelle est votre position ?
Mais c'est l'inverse ! Le principe d'un par, c'est au contraire de concilier la protection de l'environnement et de mieux réguler ses activités touristiques pour éviter qu'elles ne portent atteinte à l'environnement.
Alors, vous n'échapperez pas à la question du jour : nous sommes le 6 mai, vous l'avez remarqué, donc deux ans jour pour jour que N. Sarkozy est entré à l'Elysée. Un sondage dans Le Parisien montre que les Français jugent plutôt bien la personne - donc, c'est l'inverse de l'année dernière - ils le jugent dynamique et courageux, mais pas le Président, il n'est pas à l'écoute et il n'apporterait pas de solutions aux problèmes des Français, selon ce sondage du Parisien. Qu'est-ce que vous en dites, vous, sa conseillère et ministre ?
Un, ce n'est pas l'heure du bilan. Deux, en terme de personnalité...
Ça, c'est l'argumentaire officiel de l'Elysée, mais enfin, il y a quand même...
Ce n'est pas l'argumentaire officiel de l'Elysée. On est élu pour 5 ans, on n'est pas élu pour deux ans, donc, de toute façon...
Il y a quand même un bilan à faire.
Premier point. Deuxième point, en terme de personnalité, oui, il a toutes les qualité, et moi, si j'ai toujours aimé travailler avec lui, c'est pour ça, c'est un homme courageux, qui fait les réformes. Troisième point, on est face à une crise, effectivement, totalement exceptionnelle, on est dans une situation totalement exceptionnelle, c'est normal qu'il y ait des inquiétudes aussi parmi les Français. Voilà. Mais, on est là, de toute façon, pour travailler, pour faire face à cette crise, pour en sortir le plus rapidement possible, donc c'est ça la logique du Gouvernement, ce n'est pas de se regarder et de se dire : « Bon, alors, qu'est-ce qui se passe, comment est-ce que... »
Une réponse assez politique, on sent que ça vous tente, la politique. Un mandat, bientôt ?
Je prendrai mes responsabilités, s'il le faut, mais aujourd'hui, ma responsabilité c'est de mener à bien tous les défis écologiques et de mettre en place le Grenelle.
Merci beaucoup.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 mai 2009
Bonjour.
Hier, à Nîmes, le président Sarkozy a expliqué que la croissance reposerait maintenant sur l'environnement et donc sur l'écologie. Alors, est-ce que c'est vraiment un modèle de sortie de crise ou des propos de circonstance ?
C'est forcément un modèle de sortie de crise. On est dans une situation - une situation énergétique, une situation d'épuisement des ressources, des ressources halieutiques, même des ressources en général - qui fait que personne ne peut croire aujourd'hui que le modèle de demain est le même qu'hier. C'est forcément un modèle écologique, un modèle où on passe d'une société de surconsommation à une société dite de modération. Ce n'est pas se serrer la ceinture...
Mais pourtant, ça coûte cher, l'environnement...
Ah non, au contraire, ça rapporte beaucoup.
... le fait de financer toutes les mesures, toutes les conversions des appartements. Comment on peut faire ça ?
Mais au contraire, au contraire. Quand vous rénovez votre habitation, vous pouvez avoir une réduction de la facture d'énergie de 60 %. Au contraire, ça rapporte beaucoup l'environnement. Simplement, jusqu'à présent, on ne s'est jamais posé la question. Polluer ne coûtait rien et l'énergie coûtait beaucoup moins cher que sa réalité de pollution. Donc au contraire, c'est vraiment un modèle de croissance de demain, et ça, tous les pays s'engagent, d'ailleurs, et quand on a fait le Grenelle, c'était dans cette logique-là. Et d'ailleurs, quand on a voté la loi de finances pour 2009, on a voté une loi de finances avec 20 milliards de dépenses prévues, en tout cas d'investissements prévus pour le Grenelle de l'Environnement.
Justement, vous dites 20 milliards d'investissements prévus, mais enfin, on a l'impression aussi que l'écologie reste loin des comportements quotidiens des Français. Comment rapprocher justement les Français, quand simplement un particulier veut faire le devis de son appartement pour savoir s'il peut être converti aux normes écologiques, on ne sait pas où aller ?
C'est vrai que l'on découvre un nouveau secteur, de nouveaux comportements. C'est vrai qu'il y a beaucoup de Français, maintenant, qui veulent s'y mettre, c'est le grand sujet, et pour eux le frein, ce n'est pas le prix, c'est justement de savoir quoi faire et où, où aller ? Et je pense que là-dessus il faudrait vraiment que l'on crée, nous, Etat, d'ailleurs, une sorte de site interactif, où dans chaque département vous cliquez sur votre ville et vous savez où trouver un lieu, pour faire, pour acheter des produits bio, pour effectivement avoir un devis pour rénover votre habitation. Ça existe déjà dans d'autres secteurs, on pourrait très bien le faire dans le nôtre.
Donc, c'est l'idée du jour. Il y a deux ans, vous entriez à l'Elysée, comme conseillère, justement, auprès du Président, sur les questions d'environnement, vous le suivez, lui, depuis longtemps. La conversion aux questions environnement a été lente et difficile, chez N. Sarkozy, ce n'est pas sa tasse de thé, quand même, a priori.
Non, mais, il faut... Un homme ou une femme politique, c'est l'écho de la société. Donc, la société aussi, sa conversion à l'écologie ou à l'environnement, elle est assez récente. Jusqu'à présent, quand on parlait d'environnement, on parlait de quelque chose - on avait l'impression de mettre toujours la nature sous cloche, de parler de quelque chose - qui coûte cher, ou qui ne sert à rien. Donc, c'est l'écho de la société, d'une part...
C'est ce que pensait N. Sarkozy.
Non, ça, il ne me l'a jamais dit. Et d'autre part, c'est quand même dès 2002 qu'il m'avait demandé de m'occuper de ce sujet. Dès 2002. Et puis, le troisième élément, c'est que ça a toujours été le meilleur soutien sur ces questions écologiques et environnementales : c'est quand même lui qui a lancé le Grenelle, c'est lui qui a pris toutes les décisions - l'interdiction d'une mine d'or en Guyane, la clause de sauvegarde sur les OGM, le lancement du débat sur la lutte contre le dumping environnemental aux frontières de l'Europe, sur la TVA à taux réduit sur les produits propres...
Autant de sujets qui sont difficiles, dans votre majorité, à faire passer, on a vu ça justement avec les OGM.
Eh bien ce sont des sujets... ce n'est pas des sujets techniques, c'est des sujets de société. C'est vraiment un changement de modèle de civilisation. D'ailleurs, si on a changé le modèle d'organisation avec ce fameux Grenelle - on n'est pas les seuls à décider, ce n'est pas l'Etat, dans son coin, avec des gens très brillants, mais dans des bureaux, qui décident, ce sont des acteurs de la société qui décident - c'est bien parce que ce sont des sujets de société.
Alors, justement, vous avez des dossiers très divers, on va faire un petit tour de France rapide, un peu, des dossiers qui vous concernent. Il y a donc, aux portes du futur Grand Paris, qui serait un Paris durable, un circuit de Formule 1, à Flins, qui pourrait être en construction. Alors, qu'est-ce que vous en dites, vous, responsable de l'Ecologie ?
Alors, le Grand Paris sera un Grand Paris durable. Ça, c'est clair.
D'accord, mais le circuit F1, ça provoque quand même beaucoup de pollution.
Sur le circuit F1, je ne juge pas la nécessité de faire ou non un circuit de Formule 1 en France. Simplement, sur ce lieu particulier, on a un problème très particulier, qui est celui d'une nappe phréatique, d'une nappe d'eau qui alimente une grande partie de la région parisienne, 700 000 personnes.
Alors, on va quand même faire le circuit sur une nappe phréatique ?
Non, s'il y a des contraintes environnementales, on ne passe pas pardessus ces contraintes environnementales, on ne va pas prendre le risque de polluer la nappe phréatique. Donc, il faut que l'on étudie, dans le détail, le dossier. On n'a pas le dossier sur la table, aujourd'hui, il faut qu'on l'étudie dans le détail, mais il est hors de question, dans tous les cas, de sacrifier l'environnement pour un circuit de formule 1.
Sur le Plateau des Glières, en Haute-Savoie, il y a une meute de loups qui terrorisent les élevages, qui mettent les éleveurs en colère. Il y a un grand débat entre partisans de la biodiversité, "laisser les loups en liberté", ou donc des paysans : "il va falloir, donc, tuer les loups". Qu'est-ce que vous dites ?
Sur les loups, alors, on est lié, comme la plupart des autres pays, par une convention internationale. Le loup est un animal protégé. Le retour du loup en France est effectivement assez récent. Le loup ne passe jamais avant l'homme, jamais, ça c'est clair, je pense que dans l'esprit de tous, c'est clair : le loup ne passe jamais avant l'homme.
Voilà, ça c'est une réponse. Ça veut dire ? Comment on fait, alors ?
Comment on fait ? On a le droit de réguler cette...
Parce que beaucoup de gens sont très concernés.
Alors on a le droit de réguler cette population de loups, on a le droit, effectivement, de tirer un certain nombre de loups, si on constate des dégâts importants. On a autorisé le tir d'un loup, très récemment, justement pour essayer de réguler cette population qui augmente assez fortement, et le problème des loups, justement, là-bas, c'est que les animaux sauvages, les cerfs, par exemple, sont descendus près des villages, parce qu'il a fait très, très froid, et du coup les loups se sont eux aussi rapprochés des villages, mais le loup est un animal extrêmement peureux, ce n'est pas un animal qui attaque l'homme, c'est un animal qui attaque des bêtes blessées ou en mauvais état.
Dans le Sud, les Calanques de Marseille deviennent « Parc national », on l'a vu dans nos journaux ; les associations s'inquiètent du fait que plus d'affluence, donc plus de nuisances, là-dessus. Quelle est votre position ?
Mais c'est l'inverse ! Le principe d'un par, c'est au contraire de concilier la protection de l'environnement et de mieux réguler ses activités touristiques pour éviter qu'elles ne portent atteinte à l'environnement.
Alors, vous n'échapperez pas à la question du jour : nous sommes le 6 mai, vous l'avez remarqué, donc deux ans jour pour jour que N. Sarkozy est entré à l'Elysée. Un sondage dans Le Parisien montre que les Français jugent plutôt bien la personne - donc, c'est l'inverse de l'année dernière - ils le jugent dynamique et courageux, mais pas le Président, il n'est pas à l'écoute et il n'apporterait pas de solutions aux problèmes des Français, selon ce sondage du Parisien. Qu'est-ce que vous en dites, vous, sa conseillère et ministre ?
Un, ce n'est pas l'heure du bilan. Deux, en terme de personnalité...
Ça, c'est l'argumentaire officiel de l'Elysée, mais enfin, il y a quand même...
Ce n'est pas l'argumentaire officiel de l'Elysée. On est élu pour 5 ans, on n'est pas élu pour deux ans, donc, de toute façon...
Il y a quand même un bilan à faire.
Premier point. Deuxième point, en terme de personnalité, oui, il a toutes les qualité, et moi, si j'ai toujours aimé travailler avec lui, c'est pour ça, c'est un homme courageux, qui fait les réformes. Troisième point, on est face à une crise, effectivement, totalement exceptionnelle, on est dans une situation totalement exceptionnelle, c'est normal qu'il y ait des inquiétudes aussi parmi les Français. Voilà. Mais, on est là, de toute façon, pour travailler, pour faire face à cette crise, pour en sortir le plus rapidement possible, donc c'est ça la logique du Gouvernement, ce n'est pas de se regarder et de se dire : « Bon, alors, qu'est-ce qui se passe, comment est-ce que... »
Une réponse assez politique, on sent que ça vous tente, la politique. Un mandat, bientôt ?
Je prendrai mes responsabilités, s'il le faut, mais aujourd'hui, ma responsabilité c'est de mener à bien tous les défis écologiques et de mettre en place le Grenelle.
Merci beaucoup.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 14 mai 2009