Déclaration de M. Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la reconnaissance mutuelle de diplomes universitaires entre la France et le Vatican, à l'Assemblée nationale le 20 mai 2009.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 20 mai 2009

Texte intégral

Je tiens à vous rassurer, Monsieur le Député, il n'y a qu'un pouvoir en France, le pouvoir républicain, et qu'un principe, celui de laïcité !
Engagé il y a une dizaine d'années, le processus de Bologne vise à faciliter la reconnaissance mutuelle des diplômes entre un certain nombre d'Etats et la France. Dans le cadre de ce processus, des accords ont été signés avec l'Espagne ou le Portugal, par exemple.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la signature de l'accord de reconnaissance des diplômes de l'enseignement supérieur entre le Saint-Siège et la France. Valérie Pécresse et moi-même tenons à vous rassurer, Monsieur le Député : l'Etat garde le monopole de la collation des grades et des diplômes en France.
Il n'est nullement question de remettre en cause ce monopole, pas plus qu'il n'est question de remettre en cause le principe de laïcité. Au-delà de ce processus, nous visons à faciliter et à simplifier la reconnaissance mutuelle des diplômes en Europe.
Dans les années à venir, nous souhaitons, avec Valérie Pécresse, favoriser la circulation des universitaires et des étudiants au sein de l'Europe en facilitant les échanges et en ne les limitant pas un nombre restreint d'étudiants. Cet objectif est au coeur du programme européen de la majorité. Nous souhaitons que la moitié d'une classe d'âge en France puisse poursuivre une scolarité et des études en Europe. Cela passe par des réformes matérielles, par des bourses plus généreuses, mais aussi par la reconnaissance simplifiée des diplômes entre pays européens.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 26 mai 2009