Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous dire tout d'abord ma satisfaction de recevoir le nouveau ministre hongrois des Affaires étrangères du nouveau gouvernement hongrois, Peter Balazs. Il a eu l'occasion d'occuper une place imminente à Bruxelles et c'est un homme de grande expérience. Nous avons avec le gouvernement hongrois des relations excellentes, les visites ont été nombreuses. Nous entendons même développer un partenariat stratégique avec des réunions qui seront plus fréquentes et qui d'ailleurs ont été programmées à la fin du mois de juin.
Nous avons principalement parlé des enjeux de la région. La Hongrie est au centre de cette constellation des 27 pays et ses rapports avec ses voisins sont très importants en ce qui concerne, non seulement la diplomatie européenne, mais également la diplomatie française.
Nous avons évoqué un certain nombre de dossiers, notamment les Balkans - je suis sûr que Peter vous en dira un mot. La Hongrie est très attachée à ce que les Balkans aient un avenir européen. La France est tout à fait partisane de cette approche, ce qui a déjà été fait pour la Croatie et qui sera fait, je l'espère, pour tous les autres pays des Balkans occidentaux. Il s'agit d'un thème qui nous intéresse tous les deux.
Nous avons parlé de la Turquie, de la Roumanie, des relations avec la Russie, avec la Moldavie. Nous avons parlé des dossiers bilatéraux et de la façon dont nous espérons que les investissements français en Hongrie pourront progresser dans les années à venir.
Nous avons noté l'amélioration - même si ce n'est pas encore parfait - de la situation économique en Hongrie dans un contexte extrêmement difficile. Le ministre hongrois des Affaires étrangères revient des Etats-Unis, nous avons donc parlé de l'ensemble de ces sujets, ce qui fut particulièrement intéressant.
Par ailleurs, je crois qu'il faut mettre l'accent sur un point précis. Le français est beaucoup parlé en Hongrie et il convient de le souligner - Peter parle français presque mieux que moi, du moins, mieux que je ne parle le hongrois, il n'y a aucun doute ! -. Il convient de souligner aussi cette fraternité qui existe entre nos deux pays et particulièrement, il faut le rappeler devant les deux ambassadeurs, de la Hongrie de 1956 - on oublie trop facilement dans cette génération ce qui s'est passé autour de la Hongrie. Cela a été le début, en réalité, du fracas qui devait retentir dans tout le monde communiste. Pendant très longtemps, nous avons ignoré cette partie de l'Europe et le fait que nous nous en rappelions tous les deux nous a permis de retrouver un certain nombre d'épisodes dont nous n'avons pas toujours à nous féliciter. On comprend dès lors pourquoi les pays que l'on appelait de l'Est tiennent une place très particulière dans nos coeurs et dans la construction européenne qui n'est pas terminée.
Q - Avez-vous évoqué le fait que, pour la première fois, l'extrême droite est entrée au Parlement européen alors que du côté français, au contraire, le rôle de l'extrême droite semble avoir diminué ?
R - Nous en avons parlé. Je laisserai Peter en parler de son point de vue. Nous nous félicitons, bien sûr, que les résultats des élections européennes aient permis de constater la diminution de l'extrême droite en France - en ce qui concerne ce vote particulier, très important.
Nous avons néanmoins une déception, celle de la fréquentation électorale, ou de l'abstention. En réalité, avec globalement 57 % d'abstention dans tous les pays de l'Union européenne, nous ne sommes pas encore parvenus à faire comprendre suffisamment aux gens que la prise en compte des problèmes quotidiens, ainsi que nos perspectives, sont intimement liées à l'Union européenne.
Nous faisons tout ce que nous pouvons pour lutter contre la crise économique. Nous comprenons parfaitement et nous déplorons la souffrance des gens. Mais, même si les gens souffrent, ce n'est pas une raison ni d'accuser l'Europe ni de la négliger.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2009
Je voudrais vous dire tout d'abord ma satisfaction de recevoir le nouveau ministre hongrois des Affaires étrangères du nouveau gouvernement hongrois, Peter Balazs. Il a eu l'occasion d'occuper une place imminente à Bruxelles et c'est un homme de grande expérience. Nous avons avec le gouvernement hongrois des relations excellentes, les visites ont été nombreuses. Nous entendons même développer un partenariat stratégique avec des réunions qui seront plus fréquentes et qui d'ailleurs ont été programmées à la fin du mois de juin.
Nous avons principalement parlé des enjeux de la région. La Hongrie est au centre de cette constellation des 27 pays et ses rapports avec ses voisins sont très importants en ce qui concerne, non seulement la diplomatie européenne, mais également la diplomatie française.
Nous avons évoqué un certain nombre de dossiers, notamment les Balkans - je suis sûr que Peter vous en dira un mot. La Hongrie est très attachée à ce que les Balkans aient un avenir européen. La France est tout à fait partisane de cette approche, ce qui a déjà été fait pour la Croatie et qui sera fait, je l'espère, pour tous les autres pays des Balkans occidentaux. Il s'agit d'un thème qui nous intéresse tous les deux.
Nous avons parlé de la Turquie, de la Roumanie, des relations avec la Russie, avec la Moldavie. Nous avons parlé des dossiers bilatéraux et de la façon dont nous espérons que les investissements français en Hongrie pourront progresser dans les années à venir.
Nous avons noté l'amélioration - même si ce n'est pas encore parfait - de la situation économique en Hongrie dans un contexte extrêmement difficile. Le ministre hongrois des Affaires étrangères revient des Etats-Unis, nous avons donc parlé de l'ensemble de ces sujets, ce qui fut particulièrement intéressant.
Par ailleurs, je crois qu'il faut mettre l'accent sur un point précis. Le français est beaucoup parlé en Hongrie et il convient de le souligner - Peter parle français presque mieux que moi, du moins, mieux que je ne parle le hongrois, il n'y a aucun doute ! -. Il convient de souligner aussi cette fraternité qui existe entre nos deux pays et particulièrement, il faut le rappeler devant les deux ambassadeurs, de la Hongrie de 1956 - on oublie trop facilement dans cette génération ce qui s'est passé autour de la Hongrie. Cela a été le début, en réalité, du fracas qui devait retentir dans tout le monde communiste. Pendant très longtemps, nous avons ignoré cette partie de l'Europe et le fait que nous nous en rappelions tous les deux nous a permis de retrouver un certain nombre d'épisodes dont nous n'avons pas toujours à nous féliciter. On comprend dès lors pourquoi les pays que l'on appelait de l'Est tiennent une place très particulière dans nos coeurs et dans la construction européenne qui n'est pas terminée.
Q - Avez-vous évoqué le fait que, pour la première fois, l'extrême droite est entrée au Parlement européen alors que du côté français, au contraire, le rôle de l'extrême droite semble avoir diminué ?
R - Nous en avons parlé. Je laisserai Peter en parler de son point de vue. Nous nous félicitons, bien sûr, que les résultats des élections européennes aient permis de constater la diminution de l'extrême droite en France - en ce qui concerne ce vote particulier, très important.
Nous avons néanmoins une déception, celle de la fréquentation électorale, ou de l'abstention. En réalité, avec globalement 57 % d'abstention dans tous les pays de l'Union européenne, nous ne sommes pas encore parvenus à faire comprendre suffisamment aux gens que la prise en compte des problèmes quotidiens, ainsi que nos perspectives, sont intimement liées à l'Union européenne.
Nous faisons tout ce que nous pouvons pour lutter contre la crise économique. Nous comprenons parfaitement et nous déplorons la souffrance des gens. Mais, même si les gens souffrent, ce n'est pas une raison ni d'accuser l'Europe ni de la négliger.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juin 2009