Déclaration de M. Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants, en réponse à une question sur la présence militaire de la France en Afghanistan, au Sénat le 11 juin 2009.

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Circonstance : Questions d'actualité au Sénat, le 11 juin 2009

Texte intégral


Monsieur le Sénateur, je vous précise d'abord que nous sommes parfaitement associés aux décisions du commandement militaire intégré de l'OTAN.
Nous allons d'ailleurs très prochainement exercer des commandements importants, ce qui est bien la marque de cet état d'esprit.
En ce qui concerne l'Afghanistan, la mission d'assurer la sécurité dans la région de Kaboul est désormais confiée à l'armée afghane. Cette "afghanisation", à laquelle la France a été largement associée et dont certains membres de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat ont pu constater la réalité sur le terrain, nous permet à présent de nous redéployer dans un autre secteur, en l'occurrence la région Est, homogène, où seront regroupées nos unités de combat terrestres, placées d'ailleurs sous commandement local français.
Dans ce secteur, nous pourrons également, et c'est notre priorité, articuler notre action militaire et notre action civile.
En effet, même si vous n'avez pas abordé ce point, il importe d'évoquer le développement économique de l'Afghanistan et les efforts réalisés en matière de gouvernance.
La sécurisation militaire de l'Afghanistan est une condition de son développement. Nous oeuvrons en faveur de celui-ci. D'ailleurs, notre budget consacré au développement va plus que doubler d'une année sur l'autre.
En ce qui concerne les 150 gendarmes que vous avez évoqués, ils ont été envoyés en Afghanistan afin d'y former les forces de sécurité afghanes, qui pour l'heure ne suffisent pas à la tâche. D'autres pays européens contribuent à cet effort de formation.
C'est un point extrêmement important en vue d'un retour durable à la paix, à la sécurité et au développement dans cette région.
Vous avez également fait référence à l'envoi de matériels. Il s'agit en fait d'une substitution : nous expédions effectivement des hélicoptères, mais ils remplaceront d'autres équipements dont l'utilité opérationnelle est devenue moindre.
L'adaptation de notre dispositif militaire s'effectuera à effectifs constants.
C'est la vérité, Monsieur le Sénateur, quoi que vous puissiez dire ! Cette adaptation s'inscrit dans la continuité de ce qui avait été annoncé au Parlement le 22 septembre dernier.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juin 2009