Déclaration de M. Bruno Le Maire, secrétaire d'Etat aux affaires européennes, en réponse à une question sur la situation politique en Iran après l'élection présidentielle, à l'Assemblée nationale le 16 juin 2009.

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Circonstance : Questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 16 juin 2009

Texte intégral

Monsieur le Député, vous l'avez rappelé, l'élection présidentielle en Iran a révélé de la part du peuple iranien une vraie volonté de participation démocratique et un vrai élan d'expression publique : 85 % des électeurs iraniens ont participé au scrutin de la semaine dernière.
C'est la raison pour laquelle nous avons accueilli, une fois encore, avec la plus extrême vigilance et une très grande préoccupation les lendemains de cette élection puisque, en l'absence de perspective politique, nous assistons, sur fond de libertés publiques bafouées, à un déferlement de violences, à des arrestations ainsi qu'à la surveillance des journalistes, voire à la condamnation de certains d'entre eux.
L'Union européenne s'apprêtait hier, au conseil "Affaires générales et relations extérieures" de Luxembourg, à demander des explications tout en exprimant sa préoccupation quant au déroulement de l'élection. A la demande de la France, l'Union européenne est allée plus loin en réclamant une enquête approfondie sur la validité du scrutin.
Nous attendons désormais des autorités iraniennes qu'elles répondent à cette exigence d'enquête. C'est leur responsabilité première.
Notre partenaire américain a adopté la même attitude tout en rappelant sa volonté d'établir un dialogue ouvert avec Téhéran.
Nous sommes pleinement conscients que, comme vous l'avez rappelé, Monsieur le Député, l'Iran se trouve à un tournant important de son histoire.
Nous mesurons aussi que l'enjeu ne se limite pas à la situation à Téhéran même ou dans le reste de l'Iran, mais concerne également la stabilité du Moyen-Orient dans son ensemble.
Nous continuerons donc à faire entendre notre voix, qui est celle du respect des libertés publiques et de la volonté démocratique, en étroite concertation avec nos partenaires européens et internationaux.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 19 juin 2009