Texte intégral
M.-O. Fogiel.- Vous êtes ministre de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire. En tout cas pour l'instant, on attend le remaniement pour la semaine prochaine. Hier, les candidats du bac avaient la boule au ventre ; vous aussi ce matin ?
Pourquoi ? Non...
En attendant le remaniement...
Oh, non, non, non. Je pars tout à l'heure voir des batteries électriques à Nersac...
Pour les voitures électriques, donc.
Absolument. Le conservatoire du littoral, c'est absolument passionnant, ça va être une journée très, très riche.
Quelle note vous mettriez à votre bilan au ministère de l'Ecologie ?
Je n'ai pas de note à mettre. On a, je crois, depuis dix huit mois réellement bâti un programme assez fort, enfin le plus important des pays occidentaux, pour qu'on rentre dans une société plus solidaire, plus respectueuse des différentes ressources, à la fois dans les économies d'énergie, les énergies renouvelables ; une agriculture plus de proximité, un peu plus bio, en circuit court ; des voitures électriques, multiplication des tramways extrêmement importante pour qu'on ait un nouvel urbanisme.
C'est une mention "bien", quoi...
La mutation, elle est profonde. Elle se fait avec les villes, les agglomérations, les syndicats, les ONG, les différents acteurs. Donc on est sur quelque chose, une modification de la société qui est extrêmement lourde et profonde. Donc ça se fait dans le temps.
Il vous faut encore beaucoup de temps pour modifier la société ? Grosso modo, la question, c'est est-ce que vous voulez y rester en fait ?
C'est quelque chose de profond. Une réduction d'un peu moins de 25 % des émissions en gaz à effet de serre dans la décennie, ça se fait, les décisions sont prises, les mesures sont prises, on est en route. Mais vous voyez, j'écoutais vos sujets sur autolib', les voitures électriques... Bon, hier on a mis en place des [inaud.] démonstrateurs assez puissants. L'idée est d'avoir d'ici 2011, c'est pas vieux, que chaque Français puisse acquérir une voiture, s'il le souhaite, une voiture ou tout électrique ou hybride aux mêmes conditions d'achat que les voitures thermiques actuellement.
Et certains véhicules sont déjà en production ?
On est dans des révolutions extrêmement importantes. Alors certains véhicules sont déjà en production, on en a vus hier dans la cour du ministère, mais on n'est pas aujourd'hui sur de la production industrielle massive. Nulle part au monde d'ailleurs, pour dire les choses. Et on voit bien que dans trois, quatre ans, les choses auront profondément changé. Mais pour cela, il faut à la fois terminer les recherches... Je voyais un bus, par exemple, qui se recharge de manière électrique à l'abribus, donc à chaque abribus, hop !, en quelques secondes, il y a une recharge. Il y a encore un peu de travail de modalité d'application. Je proposais hier qu'on lance le bonus électrique, le bonus écologique pour les bus, pour qu'il n'y ait plus de bus thermique. Mais il faut en même temps qu'il y ait des infrastructures et on prévoit 5 millions de prises...
Et donc, pour ça, il faut un ministre en place et bien en place, donc vous. Mais tout de même, si N. Sarkozy ne vous gardait pas à l'écologie, est-ce qu'il y a un autre ministère qui pourrait vous intéresser ? Allez dites nous !
La question ne se pose pas.
Si elle peut, elle doit se poser j'imagine.
Non, non... Moi, je ne suis pas dans une activité où on regarde ce qui vous plaît, ou ce qui ne vous plaît pas. Je suis au service de quelque chose. Pendant quelques années, je me suis occupé de Valenciennes, puis de la cohésion sociale et de l'emploi, et puis maintenant j'ai en charge cette mutation, jusqu'au moment où le Président estimera que d'autres...
En tout cas, vous nous confirmez ce matin que ça vous passionne ?
Je crois avoir donné ce sentiment. Moi, j'ai vécu deux années absolument extraordinaires. Cette impression de voir toute une société, finalement dans le calme et avec beaucoup de sénérité, beaucoup d'envie, très discrètement d'ailleurs dans le fond, faire cette mutation aussi en profondeur. Et puis, je vois, là, on va avoir tout à l'heure les chiffres de la sécurité routière, pour la septième année consécutive...
Ils sont bons ?
Oui, les chiffres continuent à baisser...
C'est combien ?
C'est sous embargo jusqu'à tout à l'heure...
C'est dans trois quarts d'heure, vous pouvez...
Non...
C'est combien à peu près ?
Entre 2002 et aujourd'hui, on peut estimer qu'on est de l'ordre de 12.000 vies sauvées par rapport au chiffre antérieur à 2002...
12.000 vies sauvées en plus par an ?
Non, au total de 2002 à aujourd'hui, par rapport à la situation antérieure. Donc tout ça est extrêmement intéressant. D'ailleurs, il y a un rapport direct entre l'écologie et la sécurité routière, le fait de rouler de manière beaucoup plus apaisée, de faire de l'éco conduite a un impact évident et absolument direct sur la sécurité routière.
D'accord, merci J.-L. Borloo. Un mot simplement : est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour vous le score de D. Cohn-Bendit et la vague verte ?
Globalement, le fait que des gens... Enfin, que les Français aient adressé un signal planète d'une certaine manière, personne n'est propriétaire de cette mutation, d'ailleurs, lui même le sait pertinemment. Mais dans l'ensemble, et qu'il y ait au Parlement européen, qui est décisif - on a des négociations de Copenhague -, c'est plutôt...
C'est une bonne nouvelle ?
Mais bien sûr. Moi, je n'ai pas de souci avec ça.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 19 juin 2009
Pourquoi ? Non...
En attendant le remaniement...
Oh, non, non, non. Je pars tout à l'heure voir des batteries électriques à Nersac...
Pour les voitures électriques, donc.
Absolument. Le conservatoire du littoral, c'est absolument passionnant, ça va être une journée très, très riche.
Quelle note vous mettriez à votre bilan au ministère de l'Ecologie ?
Je n'ai pas de note à mettre. On a, je crois, depuis dix huit mois réellement bâti un programme assez fort, enfin le plus important des pays occidentaux, pour qu'on rentre dans une société plus solidaire, plus respectueuse des différentes ressources, à la fois dans les économies d'énergie, les énergies renouvelables ; une agriculture plus de proximité, un peu plus bio, en circuit court ; des voitures électriques, multiplication des tramways extrêmement importante pour qu'on ait un nouvel urbanisme.
C'est une mention "bien", quoi...
La mutation, elle est profonde. Elle se fait avec les villes, les agglomérations, les syndicats, les ONG, les différents acteurs. Donc on est sur quelque chose, une modification de la société qui est extrêmement lourde et profonde. Donc ça se fait dans le temps.
Il vous faut encore beaucoup de temps pour modifier la société ? Grosso modo, la question, c'est est-ce que vous voulez y rester en fait ?
C'est quelque chose de profond. Une réduction d'un peu moins de 25 % des émissions en gaz à effet de serre dans la décennie, ça se fait, les décisions sont prises, les mesures sont prises, on est en route. Mais vous voyez, j'écoutais vos sujets sur autolib', les voitures électriques... Bon, hier on a mis en place des [inaud.] démonstrateurs assez puissants. L'idée est d'avoir d'ici 2011, c'est pas vieux, que chaque Français puisse acquérir une voiture, s'il le souhaite, une voiture ou tout électrique ou hybride aux mêmes conditions d'achat que les voitures thermiques actuellement.
Et certains véhicules sont déjà en production ?
On est dans des révolutions extrêmement importantes. Alors certains véhicules sont déjà en production, on en a vus hier dans la cour du ministère, mais on n'est pas aujourd'hui sur de la production industrielle massive. Nulle part au monde d'ailleurs, pour dire les choses. Et on voit bien que dans trois, quatre ans, les choses auront profondément changé. Mais pour cela, il faut à la fois terminer les recherches... Je voyais un bus, par exemple, qui se recharge de manière électrique à l'abribus, donc à chaque abribus, hop !, en quelques secondes, il y a une recharge. Il y a encore un peu de travail de modalité d'application. Je proposais hier qu'on lance le bonus électrique, le bonus écologique pour les bus, pour qu'il n'y ait plus de bus thermique. Mais il faut en même temps qu'il y ait des infrastructures et on prévoit 5 millions de prises...
Et donc, pour ça, il faut un ministre en place et bien en place, donc vous. Mais tout de même, si N. Sarkozy ne vous gardait pas à l'écologie, est-ce qu'il y a un autre ministère qui pourrait vous intéresser ? Allez dites nous !
La question ne se pose pas.
Si elle peut, elle doit se poser j'imagine.
Non, non... Moi, je ne suis pas dans une activité où on regarde ce qui vous plaît, ou ce qui ne vous plaît pas. Je suis au service de quelque chose. Pendant quelques années, je me suis occupé de Valenciennes, puis de la cohésion sociale et de l'emploi, et puis maintenant j'ai en charge cette mutation, jusqu'au moment où le Président estimera que d'autres...
En tout cas, vous nous confirmez ce matin que ça vous passionne ?
Je crois avoir donné ce sentiment. Moi, j'ai vécu deux années absolument extraordinaires. Cette impression de voir toute une société, finalement dans le calme et avec beaucoup de sénérité, beaucoup d'envie, très discrètement d'ailleurs dans le fond, faire cette mutation aussi en profondeur. Et puis, je vois, là, on va avoir tout à l'heure les chiffres de la sécurité routière, pour la septième année consécutive...
Ils sont bons ?
Oui, les chiffres continuent à baisser...
C'est combien ?
C'est sous embargo jusqu'à tout à l'heure...
C'est dans trois quarts d'heure, vous pouvez...
Non...
C'est combien à peu près ?
Entre 2002 et aujourd'hui, on peut estimer qu'on est de l'ordre de 12.000 vies sauvées par rapport au chiffre antérieur à 2002...
12.000 vies sauvées en plus par an ?
Non, au total de 2002 à aujourd'hui, par rapport à la situation antérieure. Donc tout ça est extrêmement intéressant. D'ailleurs, il y a un rapport direct entre l'écologie et la sécurité routière, le fait de rouler de manière beaucoup plus apaisée, de faire de l'éco conduite a un impact évident et absolument direct sur la sécurité routière.
D'accord, merci J.-L. Borloo. Un mot simplement : est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle pour vous le score de D. Cohn-Bendit et la vague verte ?
Globalement, le fait que des gens... Enfin, que les Français aient adressé un signal planète d'une certaine manière, personne n'est propriétaire de cette mutation, d'ailleurs, lui même le sait pertinemment. Mais dans l'ensemble, et qu'il y ait au Parlement européen, qui est décisif - on a des négociations de Copenhague -, c'est plutôt...
C'est une bonne nouvelle ?
Mais bien sûr. Moi, je n'ai pas de souci avec ça.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 19 juin 2009