Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur le rôle des jeunes dans le développement de la Francophonie, à Paris le 4 juillet 2009.

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Intervenant(s) : 
  • Alain Joyandet - Secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie

Circonstance : Ouverture de la 5eme session du Parlement francophone des jeunes, à Paris le 4 juillet 2009

Texte intégral

Monsieur le Président, Cher Christophe-André Frassa,
Monsieur le Vice-Président de l'Assemblée parlementaire de la Francophonie,
Monsieur l'Administrateur de l'Organisation Internationale de la Francophonie, Cher Clément Duhaime,
Mesdames et Messieurs les Présidents d'Assemblées parlementaires,
Mesdames et Messieurs les Parlementaires,
Mesdames et Messieurs les membres du Parlement francophone des Jeunes (PFJ),
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis Francophones, jeunes et... moins jeunes,

C'est une grande fierté et une grande joie pour moi de m'exprimer devant vous dans cette enceinte où, il y a déjà quelques années, j'ai eu le privilège de siéger en tant que benjamin du Sénat et de défendre déjà les valeurs qui nous réunissent aujourd'hui.
Je vous y accueille donc avec le plus grand plaisir. Je tiens tout particulièrement à saluer parmi vous la présence des représentants du plus jeune des Parlements de jeunes, celui du Mali, installé le 23 mars dernier.

Le Parlement francophone des jeunes est une institution essentielle à la vie de la Francophonie politique. Il s'articule comme vous le savez en deux échelons complémentaires :

  • d'une part, des parlements de jeunes de plus en plus nombreux, créés dans les différents Etats de la Francophonie, celui du Burkina Faso sera ainsi créé à la fin du mois ;
  • d'autre part, une rencontre originale et constructive à l'image de celle qui vous réunit aujourd'hui avec la responsabilité de représenter pour un mandat de deux ans la jeunesse de votre pays.

Le PFJ joue un rôle de porte-parole de la jeunesse francophone, de ses aspirations et de ses idéaux. Il joue aussi un rôle d'agitateur d'idées dont la Francophonie institutionnelle ne peut que bénéficier.
Les textes sur lesquels vous allez travailler en commission au cours de cette session sont principalement axés sur la jeunesse et les défis qu'elle doit affronter, que nous devons affronter ensemble.
Nous pouvons nous féliciter des engagements pris, notamment dans ce domaine, lors du Sommet de Québec en octobre dernier, par les chefs d'Etat et de gouvernement francophones.
A cette occasion, j'avais d'ailleurs souhaité rencontrer les jeunes représentants du 4ème Parlement francophone des Jeunes afin de m'entretenir avec eux de leurs préoccupations.
Dans une Résolution que les chefs d'Etat et de gouvernement ont signé lors du Sommet, ils invitent la Francophonie à promouvoir davantage encore les droits des enfants.
Ils encouragent également les membres de la Francophonie qui ne l'ont pas encore fait à ratifier et à appliquer les protocoles relatifs à la Convention internationale des droits de l'enfant.
Nous fêterons cette année le 20ème anniversaire de cette convention, aussi, la réunion du Parlement francophone des jeunes et les sujets dont vous débattrez sont une occasion unique de travailler à la protection de ce qui constitue l'avenir de nos sociétés : l'enfance.
C'est un thème en faveur duquel la France milite activement. Vous êtes aujourd'hui, vous les jeunes parlementaires francophones, en première ligne de ce combat pour la protection des plus fragiles d'entre nous.
Je voudrais aussi attirer votre attention sur un autre résultat marquant du Sommet de Québec, la Déclaration sur la langue française, d'une part pace que la France s'y est beaucoup impliquée, mais aussi parce qu'il s'agit d'un signal fort que nous donnent nos chefs d'Etat et de gouvernement de leur volonté de déployer toute leur énergie en faveur de la défense et de la promotion de notre langue.
Renforcer l'usage du français dans le monde et dans la vie internationale, c'est contribuer à la Francophonie politique.
Nous allons renforcer la présence et la formation des personnels francophones dans les opérations de maintien de la paix des Nations unies, nous organiser mieux pour prévenir les crises dans l'espace francophone, joindre nos forces pour lutter contre la crise alimentaire et le réchauffement climatique.
Nous avons déjà, au cours de ce même Sommet, montré que nous savions réagir dans l'urgence. Je pense bien sûr à la crise financière, et à l'engagement immédiat des francophones qui a conduit aux Sommets de Washington et Londres, et au processus de réforme de la gouvernance mondiale.
La France a joué tout son rôle dans chacun de ces développements. Le président Nicolas Sarkozy l'a exprimé avec force. La Francophonie est une priorité de la diplomatie française.
C'est ainsi que la Constitution française a été modifiée en juillet 2008, insérant la Francophonie dans les fondations mêmes de ce pays. Selon l'article 87, "La République participe au développement de la solidarité et de la coopération entre les Etats et les peuples ayant le français en partage".
Quand la France a exercé au second semestre 2008 la présidence de l'Union européenne, elle l'a fait dans le respect de notre langue commune.

Aujourd'hui la France est active sur d'autres projets :
Je pense en particulier à la Maison de la Francophonie qui ouvrira ses portes en mars prochain, à la création d'un portail numérique francophone ou encore à la création d'un visa francophone.
Mesdames et Messieurs, vous le voyez, la Francophonie s'engage dans les grands débats mondiaux qui construisent notre avenir commune et la France y prend toute sa place.
Vous qui représentez cette jeunesse, vous avez aujourd'hui la possibilité de vous exprimer.
A vous aujourd'hui d'impulser les idées que la Francophonie défendra demain.
Je vous engage enfin à faire connaître les programmes de la Francophonie.
C'est spécifiquement aux jeunes que s'adresse, depuis le Sommet de Bucarest en 2006, le programme des Jeunes volontaires francophones à qui est offerte la possibilité de valoriser leurs compétences tout en contribuant à des actions en faveur du développement, dans le cadre d'une mobilité sud - sud.
A ces mêmes jeunes, l'Agence Universitaire de la Francophonie a dédié le projet "Horizons francophones" destiné à promouvoir la mobilité diplômante.
C'est là une opportunité exceptionnelle d'échange universitaire, de valorisation de l'excellence scientifique, de reconnaissance mutuelle des qualifications, et surtout, de connaissance et de reconnaissance de l'autre dans notre espace francophone si riche de variété.
Je souhaite longue vie au Parlement francophone des Jeunes qui a vocation à devenir "le parlement des parlements de jeunes de l'espace francophone".
Je vous souhaite de fructueux travaux et vous remercie, Mesdames et Messieurs les jeunes Parlementaires, Chers Amis Francophones, de votre aimable attention.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 juillet 2009