Point de presse de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, sur la situation au Liban et les relations franco-libanaises, Beyrouth le 10 juillet 2009.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner au Liban du 10 au 11 juillet 2009 : point de presse à son arrivée à l'aéroport international Rafic Hariri à Beyrouth le 10

Texte intégral

Il n'y a pas d'autre but à ma visite que de rendre visite à mes amis, de vous voir. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu. Entre-temps vous avez fait beaucoup de chemin. Des élections que tout le monde a suivies. Des résultats que tout le monde a suivis. Peut-être le ministre des Affaires étrangères sera-t-il maintenu ? Je ne sais pas. Je donc rendre visite aux responsables politiques libanais, je verrai tout le monde. Et je me réjouis de vous voir, vous, les journalistes.

Q - Comment voyez-vous la situation politique au Liban maintenant, après les élections ?
R - Pour ma part, la situation est mieux qu'elle ne pouvait l'être avant les élections, que la dernière fois que je suis venu. La préparation des élections, les élections elles-mêmes se sont très bien déroulées. Les résultats sont ceux que votre Constitution, votre loi électorale et les électeurs ont décidés.

Q - Quelle est la raison de votre visite aujourd'hui ?
R - Je rends visite à tous mes amis : le président, le Premier ministre, le futur Premier ministre et tous les partis. L'un après l'autre. Voilà la raison de ma visite.

Q - Vous allez voir le Hezbollah ?
R - Je verrai tout le monde. N'ont-ils pas participé aux élections ?

Q - Monsieur Kouchner, qu'attendez-vous de votre visite en Syrie ?
R - Ma visite en Syrie, j'en parlerai quand je serai en Syrie.

Q - Mais je ne serai pas en Syrie.
R - C'est dommage, venez avec nous ! Cette visite s'inscrit dans la même logique, je rendrai visite au ministre des Affaires étrangères, au président, et nous parlerons de la situation actuelle. Je suis très heureux, les Français sont très heureux, le président Sarkozy l'a dit à plusieurs reprises, de l'évolution des rapports entre les pays et en particulier des rapports de la Syrie avec un certain nombre de pays. Je ne dirais pas exactement la même chose de l'Iran, comme vous le comprenez. Je souhaite que notre compatriote innocente, Clotilde Reiss, soit libérée immédiatement et que cette injustice ne se perpétue pas.

Q - Vos amis se sont occupés de la formation du gouvernement. Et vous ?
R - Vous aussi vous vous êtes occupés de cela. Je ne suis pas Libanais.

Q - Mais vous êtes un ami.
R - Je suis un ami, il n'y a aucun doute. Je me félicite de ce gouvernement. Je vais considérer, rendre visite, rencontrer, mais je ne vais pas aider. Ils n'ont pas besoin de cela. Les élections ont eu lieu. C'est très bien. On parle de gouvernement d'unité nationale.


Q - Mais la France aide toujours le Liban.
R - La France aide toujours le Liban.

Q - Est-ce que, pour la France, le Hezbollah est un parti politique comme un autre ?
R - N'ont-ils pas participé aux élections ? Je les ai reçus en France, à la Celle Saint-Cloud. Il est évident qu'ils constituent un parti politique. Je ne sais pas s'ils sont comme les autres. C'est à vous de juger. Mais c'est un parti politique que je rencontrerai.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 juillet 2009