Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Directeur général du CAPDA,
Honorables invité(e)s,
Mesdames et Messieurs,
Cher(e)s ami(e)s du Cameroun,
Cher(e)s ami(e)s francophones,
Il m'est donné la chance de vous adresser ce message vidéo. Je le fais avec d'autant plus de plaisir que cette technique - la vidéotransmission - est certainement la meilleure illustration des enjeux de notre thème d'aujourd'hui : TIC et développement durable. Un bon exemple vaut souvent mieux qu'un long discours !
Permettez-moi, cependant, de développer devant vous quelques points qui me paraissent essentiels pour la suite de vos travaux.
Les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont un facteur essentiel de développement et représentent une opportunité à la fois économique, politique, sociale et culturelle majeure pour nous tous, comme individus et comme sociétés, du Nord et du Sud.
Comme l'illustre l'essor spectaculaire de la téléphonie mobile sur votre continent, le numérique - moyen de communication, moteur de croissance et outil de coopération - offre de puissants leviers pour le développement. Il faut maintenant en tenir systématiquement compte dans nos politiques de coopération et d'aide au développement.
« Réduire la fracture numérique » et « construire la solidarité numérique » sont deux engagements que la communauté du développement doit tenir.
Alors que la crise économique mondiale peut menacer l'atteinte des Objectifs Millénaires du Développement, les TIC sont-elles une nouvelle voie de développement ? Je réponds : Oui. C'est ma conviction profonde. Laissez-moi illustrer rapidement mon propos dans 3 domaines d'application :
- l'éducation -on parle d'ailleurs de plus en plus de « TICE », pour technologies de l'information, de la communication et de l'éducation-,
- la santé,
- l'environnement.
D'abord un exemple conçu par mon ministère dans le domaine de l'éducation numérique : le Réseau africain de formation à distance (résafad). Celui-ci repose sur un triptyque : création et diffusion de ressources pédagogiques en ligne, tutorats effectués par les formateurs en présentiel, et réseau d'échanges par courrier électronique entre les participants. Sa conception entend combiner efficacité pédagogique, efficience dans l'utilisation des moyens et renforcement de l'expertise pédagogique, afin de contribuer à l'OMD d'éducation primaire pour tous. En outre la France soutient la mise en place par la Francophonie de l'Institut de formation à distance des maîtres (l'IFADEM).
Ensuite, je souhaiterais souligner l'importance des TIC dans le domaine de la santé, notamment à travers le développement de la télé-médecine pour améliorer la qualité des soins, la formation continue des praticiens et l'information des patients.
Enfin, pour alimenter les travaux de cette rencontre, je dois noter que la protection de l'environnement est une application privilégiée des TIC. Celles-ci fournissent de précieux outils pour collecter, analyser et représenter les données sur la déforestation, la désertification, l'érosion des sols, le changement climatique et l'empreinte écologique de toutes nos interventions. Je profite de l'occasion pour vous signaler la création récente par l'Organisation internationale de la Francophonie du portail « mediaterrre.org », qui développe un système mondial d'information francophone pour le développement durable.
Je ne peux conclure sans signaler le projet pionnier d'Appui au Désenclavement numérique (ADEN), financé par mon ministère, à hauteur de 6 millions d'euros (soit 4 milliards de francs CFA) sur la période 2003-2008 dans 13 pays d'Afrique, et qui vise à réduire la fracture numérique par un accès mutualisé à Internet dans les zones rurales. Je sais que beaucoup d'entre vous connaissent les deux centres ADEN du Cameroun, à Bot Makak dans la Région du Centre et à Ebolowa. C'est une coopération dont nous sommes très fiers !
La France apporte une attention particulière aux besoins et aux enjeux exprimés par ses partenaires africains, car c'est en Afrique que la fracture numérique est l'une des plus forte. Soyez convaincus de la détermination du gouvernement français pour la réduire et construire la solidarité numérique.
Je vous souhaite de riches échanges au cours de ce forum et vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juillet 2009
Monsieur le Directeur général du CAPDA,
Honorables invité(e)s,
Mesdames et Messieurs,
Cher(e)s ami(e)s du Cameroun,
Cher(e)s ami(e)s francophones,
Il m'est donné la chance de vous adresser ce message vidéo. Je le fais avec d'autant plus de plaisir que cette technique - la vidéotransmission - est certainement la meilleure illustration des enjeux de notre thème d'aujourd'hui : TIC et développement durable. Un bon exemple vaut souvent mieux qu'un long discours !
Permettez-moi, cependant, de développer devant vous quelques points qui me paraissent essentiels pour la suite de vos travaux.
Les technologies de l'information et de la communication (TIC) sont un facteur essentiel de développement et représentent une opportunité à la fois économique, politique, sociale et culturelle majeure pour nous tous, comme individus et comme sociétés, du Nord et du Sud.
Comme l'illustre l'essor spectaculaire de la téléphonie mobile sur votre continent, le numérique - moyen de communication, moteur de croissance et outil de coopération - offre de puissants leviers pour le développement. Il faut maintenant en tenir systématiquement compte dans nos politiques de coopération et d'aide au développement.
« Réduire la fracture numérique » et « construire la solidarité numérique » sont deux engagements que la communauté du développement doit tenir.
Alors que la crise économique mondiale peut menacer l'atteinte des Objectifs Millénaires du Développement, les TIC sont-elles une nouvelle voie de développement ? Je réponds : Oui. C'est ma conviction profonde. Laissez-moi illustrer rapidement mon propos dans 3 domaines d'application :
- l'éducation -on parle d'ailleurs de plus en plus de « TICE », pour technologies de l'information, de la communication et de l'éducation-,
- la santé,
- l'environnement.
D'abord un exemple conçu par mon ministère dans le domaine de l'éducation numérique : le Réseau africain de formation à distance (résafad). Celui-ci repose sur un triptyque : création et diffusion de ressources pédagogiques en ligne, tutorats effectués par les formateurs en présentiel, et réseau d'échanges par courrier électronique entre les participants. Sa conception entend combiner efficacité pédagogique, efficience dans l'utilisation des moyens et renforcement de l'expertise pédagogique, afin de contribuer à l'OMD d'éducation primaire pour tous. En outre la France soutient la mise en place par la Francophonie de l'Institut de formation à distance des maîtres (l'IFADEM).
Ensuite, je souhaiterais souligner l'importance des TIC dans le domaine de la santé, notamment à travers le développement de la télé-médecine pour améliorer la qualité des soins, la formation continue des praticiens et l'information des patients.
Enfin, pour alimenter les travaux de cette rencontre, je dois noter que la protection de l'environnement est une application privilégiée des TIC. Celles-ci fournissent de précieux outils pour collecter, analyser et représenter les données sur la déforestation, la désertification, l'érosion des sols, le changement climatique et l'empreinte écologique de toutes nos interventions. Je profite de l'occasion pour vous signaler la création récente par l'Organisation internationale de la Francophonie du portail « mediaterrre.org », qui développe un système mondial d'information francophone pour le développement durable.
Je ne peux conclure sans signaler le projet pionnier d'Appui au Désenclavement numérique (ADEN), financé par mon ministère, à hauteur de 6 millions d'euros (soit 4 milliards de francs CFA) sur la période 2003-2008 dans 13 pays d'Afrique, et qui vise à réduire la fracture numérique par un accès mutualisé à Internet dans les zones rurales. Je sais que beaucoup d'entre vous connaissent les deux centres ADEN du Cameroun, à Bot Makak dans la Région du Centre et à Ebolowa. C'est une coopération dont nous sommes très fiers !
La France apporte une attention particulière aux besoins et aux enjeux exprimés par ses partenaires africains, car c'est en Afrique que la fracture numérique est l'une des plus forte. Soyez convaincus de la détermination du gouvernement français pour la réduire et construire la solidarité numérique.
Je vous souhaite de riches échanges au cours de ce forum et vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 juillet 2009