Texte intégral
Je souhaite dire, avant de répondre aux questions, tout le bonheur que j'ai à retrouver mon ami Yannis puisque nous nous connaissons depuis 30 ans. A l'époque où j'étais universitaire, nous étions en train de créer l'Institut français des relations internationales, Yannis était un étudiant qui lui-même a ensuite créé le même institut en Grèce. Cela me fait très plaisir, 30 ans après, de le retrouver comme mon homologue sur les questions européennes.
Je souhaite aussi vous dire que j'ai eu beaucoup de fierté et de plaisir d'être aux cotés du président Valéry Giscard d'Estaing aujourd'hui à la remise de son prix par le Parlement hellénique : symbole d'une très grande amitié entre la France et la Grèce. Je crois aussi que c'est un moment très important de la démocratie grecque : le voyage de 1974, l'inclusion de la Grèce dans la famille européenne après la chute des colonels, moments très forts dans l'histoire de la Grèce et dans l'histoire de nos deux pays. C'était un moment symbolique fort ce matin.
Et on retrouve la même intensité, aujourd'hui, dans les relations entre Costas Caramanlis, neveu de Constantin Caramanlis, et Nicolas Sarkozy : une grande continuité entre nos deux pays et entre les chefs d'Etat sur cette union.
J'étais aussi heureux, ce matin, de voir M. Mitsotakis car je suis un grand ami de Dora Bakoiannis. La ministre n'est pas à Athènes aujourd'hui mais j'ai été très heureux de pouvoir voir son père, M. Mitsotakis, et sa soeur.
Q - Monsieur le Ministre, quel est le problème créé par l'immigration illégale en Grèce. Est-ce que le candidat turc fait preuve d'un esprit de solidarité dans ce dossier ? La Turquie joue-t-elle son rôle dans cette affaire ?
(...)
R - Je souhaite dire sur ce sujet que l'un des points forts de mon voyage ici en Grèce, au-delà de l'amitié qui existe entre la France et la Grèce, c'est la prise de conscience de la pression migratoire très importante qui pèse sur la Grèce qui est devenue le principal point d'entrée de l'immigration illégale dans l'espace Schengen.
L'Union européenne est basée sur la notion d'intérêt commun et de solidarité. Il est important que l'ensemble de l'Union comprenne qu'on ne peut pas laisser la Grèce seule face à un problème d'une pareille ampleur, puisque l'interpellation de 150.000 clandestins montre que la proportion des gens qui passent en Grèce est bien supérieure. Cette population immigrée arrive d'Afrique, du monde arabe, d'Asie centrale, du Pakistan, de Somalie et c'est l'affaire de tout le monde.
C'est l'affaire de la Turquie puisque qu'une grosse partie de cette population transite par son territoire terrestre et une autre partie par la mer. Nous devons travailler ensemble au sein de l'Union, avec la Grèce d'abord, premièrement à poser les bonnes questions au gouvernement turc sur le contrôle de ses frontières et, deuxièmement, probablement à un système de protection des côtes grecques. Je ne manquerai pas, pour ma part, de faire un certain nombre de suggestions au président de la République, au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères et européennes pour essayer de bâtir avec les Grecs un système d'aide à la protection des côtes grecques car l'immigration c'est l'affaire de toute l'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2009
Je souhaite aussi vous dire que j'ai eu beaucoup de fierté et de plaisir d'être aux cotés du président Valéry Giscard d'Estaing aujourd'hui à la remise de son prix par le Parlement hellénique : symbole d'une très grande amitié entre la France et la Grèce. Je crois aussi que c'est un moment très important de la démocratie grecque : le voyage de 1974, l'inclusion de la Grèce dans la famille européenne après la chute des colonels, moments très forts dans l'histoire de la Grèce et dans l'histoire de nos deux pays. C'était un moment symbolique fort ce matin.
Et on retrouve la même intensité, aujourd'hui, dans les relations entre Costas Caramanlis, neveu de Constantin Caramanlis, et Nicolas Sarkozy : une grande continuité entre nos deux pays et entre les chefs d'Etat sur cette union.
J'étais aussi heureux, ce matin, de voir M. Mitsotakis car je suis un grand ami de Dora Bakoiannis. La ministre n'est pas à Athènes aujourd'hui mais j'ai été très heureux de pouvoir voir son père, M. Mitsotakis, et sa soeur.
Q - Monsieur le Ministre, quel est le problème créé par l'immigration illégale en Grèce. Est-ce que le candidat turc fait preuve d'un esprit de solidarité dans ce dossier ? La Turquie joue-t-elle son rôle dans cette affaire ?
(...)
R - Je souhaite dire sur ce sujet que l'un des points forts de mon voyage ici en Grèce, au-delà de l'amitié qui existe entre la France et la Grèce, c'est la prise de conscience de la pression migratoire très importante qui pèse sur la Grèce qui est devenue le principal point d'entrée de l'immigration illégale dans l'espace Schengen.
L'Union européenne est basée sur la notion d'intérêt commun et de solidarité. Il est important que l'ensemble de l'Union comprenne qu'on ne peut pas laisser la Grèce seule face à un problème d'une pareille ampleur, puisque l'interpellation de 150.000 clandestins montre que la proportion des gens qui passent en Grèce est bien supérieure. Cette population immigrée arrive d'Afrique, du monde arabe, d'Asie centrale, du Pakistan, de Somalie et c'est l'affaire de tout le monde.
C'est l'affaire de la Turquie puisque qu'une grosse partie de cette population transite par son territoire terrestre et une autre partie par la mer. Nous devons travailler ensemble au sein de l'Union, avec la Grèce d'abord, premièrement à poser les bonnes questions au gouvernement turc sur le contrôle de ses frontières et, deuxièmement, probablement à un système de protection des côtes grecques. Je ne manquerai pas, pour ma part, de faire un certain nombre de suggestions au président de la République, au Premier ministre et au ministre des Affaires étrangères et européennes pour essayer de bâtir avec les Grecs un système d'aide à la protection des côtes grecques car l'immigration c'est l'affaire de toute l'Europe.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 11 août 2009