Texte intégral
Q - Au Gabon, les principaux candidats dont Ali Bongo, le fils d'Omar Bongo, se proclament tous vainqueurs...
R - Il faut attendre la publication des résultats par la commission électorale, aujourd'hui ou demain. Les candidats qui n'ont pas gagné devront reconnaître leur défaite. Mais je ne suis pas inquiet. Se prétendre élu au soir d'une présidentielle est une sorte de tradition au Gabon. Dans cette élection, la France n'avait pas de favori. Cela nous permettra de conserver les meilleures relations possibles avec Libreville.
Q - Selon certains observateurs, la France aurait tout de même discrètement soutenu Ali Bongo...
R - C'est faux ! Je mets au défi quiconque de trouver le moindre élément matériel français qui ait pu servir à la campagne d'Ali Bongo. C'est une analyse totalement erronée. Je rappelle que nous avons 10.000 ressortissants sur place, que 80 % des investissements extérieurs au Gabon sont réalisés par des entreprises françaises et que nous avons une base militaire stratégique dans le pays. Nous ne pouvions pas prendre le risque d'apparaître comme partie prenante dans des élections internes.
Q - Le scrutin s'est-il déroulé dans des conditions satisfaisantes ?
R - Nous avons des observateurs sur place et les contacts que j'ai m'indiquent que de nombreux Gabonais sont allés voter. Il semble que les opérations électorales se sont tenues dans un climat qui n'appelle pas de contestation particulière. Mais le nouveau président devra exercer un mandat de rupture. Avec Omar Bongo, le pays a accédé à la stabilité et à la paix civile. C'était, bien sûr, positif. Il me paraît nécessaire, à présent, d'engager davantage des programmes socioéconomiques et de répartir les richesses de façon plus équitable.
Q - Vous assistez aujourd'hui et demain aux cérémonies du 40ème anniversaire de Kadhafi au pouvoir, sur fond de polémique après l'accueil triomphal à Tripoli de Mohamed al-Megrahi condamné pour l'attentat de Lockerbie...
R - Kadhafi joue dorénavant un rôle intéressant sur l'échiquier international. Il est en train de renégocier un accord-cadre avec l'Union européenne. On discute avec lui de la question du terrorisme et de la lutte contre Al-Qaïda. Toute la bande du Sahel est menacée (Mauritanie, Nord-Mali, Nord-Sahel, Sud-Algérie). On a donc besoin de son influence pour stabiliser cette région. Etre présent en Libye me paraît de bonne stratégie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2009
R - Il faut attendre la publication des résultats par la commission électorale, aujourd'hui ou demain. Les candidats qui n'ont pas gagné devront reconnaître leur défaite. Mais je ne suis pas inquiet. Se prétendre élu au soir d'une présidentielle est une sorte de tradition au Gabon. Dans cette élection, la France n'avait pas de favori. Cela nous permettra de conserver les meilleures relations possibles avec Libreville.
Q - Selon certains observateurs, la France aurait tout de même discrètement soutenu Ali Bongo...
R - C'est faux ! Je mets au défi quiconque de trouver le moindre élément matériel français qui ait pu servir à la campagne d'Ali Bongo. C'est une analyse totalement erronée. Je rappelle que nous avons 10.000 ressortissants sur place, que 80 % des investissements extérieurs au Gabon sont réalisés par des entreprises françaises et que nous avons une base militaire stratégique dans le pays. Nous ne pouvions pas prendre le risque d'apparaître comme partie prenante dans des élections internes.
Q - Le scrutin s'est-il déroulé dans des conditions satisfaisantes ?
R - Nous avons des observateurs sur place et les contacts que j'ai m'indiquent que de nombreux Gabonais sont allés voter. Il semble que les opérations électorales se sont tenues dans un climat qui n'appelle pas de contestation particulière. Mais le nouveau président devra exercer un mandat de rupture. Avec Omar Bongo, le pays a accédé à la stabilité et à la paix civile. C'était, bien sûr, positif. Il me paraît nécessaire, à présent, d'engager davantage des programmes socioéconomiques et de répartir les richesses de façon plus équitable.
Q - Vous assistez aujourd'hui et demain aux cérémonies du 40ème anniversaire de Kadhafi au pouvoir, sur fond de polémique après l'accueil triomphal à Tripoli de Mohamed al-Megrahi condamné pour l'attentat de Lockerbie...
R - Kadhafi joue dorénavant un rôle intéressant sur l'échiquier international. Il est en train de renégocier un accord-cadre avec l'Union européenne. On discute avec lui de la question du terrorisme et de la lutte contre Al-Qaïda. Toute la bande du Sahel est menacée (Mauritanie, Nord-Mali, Nord-Sahel, Sud-Algérie). On a donc besoin de son influence pour stabiliser cette région. Etre présent en Libye me paraît de bonne stratégie.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 8 septembre 2009