Texte intégral
Monsieur le Maire,
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Préfet de Région,
Messieurs les Membres de la Commission Paritaire Inter-professionnelle régionale sur l'emploi,
Monsieur le Président de l'OPHLM de Lille,
Monsieur le Président de l'Association " Réussir le programme lillois d'insertion ",
Mesdames, Messieurs,
Dans une période aussi difficile que celle que nous vivons, nous devons tous redoubler d'efforts et d'attention.
Ceux d'entre vous qui sont des travailleurs sociaux le savent bien, qui sont confrontés chaque jour à une inquiétude accrue de ceux auxquels ils viennent en aide.
Mais ce redoublement de l'effort vaut pour tous, dans les entreprises, dans les collectivités publiques, au Gouvernement, car nous devons, chacun à sa place et chacun dans sa fonction, travailler à surmonter l'épreuve et certainement pas se borner à en contempler le déroulement et à en attendre le dénouement.
Ce qui, en temps normal, est l'intérêt de chacun devient en ce moment le devoir de tous.
Nos soldats accomplissent courageusement le leur. Le nôtre est d'uvrer sans relâche à la justice sociale et à la prospérité économique. C'est une tâche exigeante qui doit nous mobiliser contre tout attentisme, et tout laisser aller.
Nous espérons tous que la paix reviendra bientôt. Sachons la préparer.
Un ralentissement de conjoncture avait précédé la crise du Golfe. Celle-ci aura inévitablement un impact économique, et donc social.
Elle a pu freiner, temporairement, certaines décisions d'investissement et d'emploi. La croissance du PIB en 1991 devrait, de ce fait, être comprise entre 2 et 2,5 %, après 2,8 % en 1990 et 3,7 % en 1988 et en 1989. Ce rythme de croissance permettrait de créer environ 100 000 emplois supplémentaires, ce qui serait insuffisant pour stabiliser le chômage en 1991.
Le taux de chômage a baissé de 10,5 % en 1987 à 8,9 % en 1990. Il est aujourd'hui de 9 % et risque de remonter d'environ 0,2 % en 1991.
Mon gouvernement ne saurait se satisfaire d'une telle évolution, lui qui a choisi pour priorité l'emploi, lui qui, depuis trois ans, a cherché à mobiliser tous les instruments du traitement économique et du traitement social du chômage.
A l'initiative de Jean-Pierre SOISSON, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, j'ai convoqué demain un comité de Ministres pour faire le point sur les perspectives de l'emploi et du chômage.
D'ores et déjà, je peux vous annoncer que sera décidé un objectif pour les contrats emploi solidarité en hausse significative. Cette mesure, bien supérieure aux travaux d'Utilité Collective qu'elle remplace, est en effet une mesure active d'insertion par l'emploi, en même temps qu'une incitation puissante au développement de services de proximité.
Près de 800 000 emplois supplémentaires ont été créés en 1988, 1989 et 1990, dont près de 150 000 du fait des trois "plans pour l'emploi".
Une nouvelle étape sera mise en uvre à l'automne prochain. Elle intégrera les résultats de la négociation que les partenaires sociaux ont récemment engagée sur la formation professionnelle.
Je sais l'importance que les partenaires sociaux peuvent jouer dans la recherche de solutions novatrices aux problèmes du chômage.
L'étude de la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale pour l'Emploi du Nord-Pas-de-Calais sur le chômage de longue durée, qui vient de m'être remise, en est un excellent exemple.
Mais l'action pour l'emploi est permanente. La loi du 3 janvier 1991 donne un support aux mesures annoncées à l'occasion du troisième train de mesures pour l'emploi : simplification des dispositifs de politique de l'emploi, aide au remplacement des salariés des PME en formation, développement des "stages d'accès à l'emploi" pour réduire les pénuries de main d'uvre qualifiée, prise en compte du rapport de Claude ALPHANDERY sur les entreprises d'insertion et les associations intermédiaires...
Le Ministre du Travail, Jean-Pierre SOISSON, a commencé hier une campagne de communication sur les contrats emploi-solidarité. J'étudierai dès demain, avec les ministres concernés, les perspectives de développement de ceux-ci.
Les contrats emploi-solidarité sont de véritables contrats de travail dans des associations, des collectivités territoriales ou des établissements publics ; contrats à mi-temps, rémunérés sur la base du SMIC, qui peuvent être assortis d'une formation complémentaire.
Contrairement aux TUC, ils ne s'adressent pas qu'aux jeunes, mais aussi à l'ensemble des chômeurs de plus d'un an et des bénéficiaires du RMI. 31 % des titulaires ont ainsi plus de 25 ans en 1990.
Contrats à durée déterminée de 3 à 12 mois, les contrats emploi-solidarité peuvent être prolongés à 24 mois pour les publics les plus défavorisés par la durée de chômage, l'âge ou le niveau des revenus. Ces catégories prioritaires représentaient 21 % des bénéficiaires en 1991.
Opérationnels depuis mars 1990, les contrats emploi-solidarité ont connu un succès incontestable : 260 000 fin décembre, dont 225 000 en métropole, et 300 000 aujourd'hui même.
La mobilisation autour de ce dispositif peut et doit être renforcée. Le comité de ministres de demain définira un nouvel objectif quantitatif pour les CES en 1991 en progression significative par rapport à l'objectif initial de 300 000. Il prendra d'autres mesures qualitatives concernant ce dispositif.
Au-delà de cette relance des contrats emploi-solidarité, l'évolution du marché du travail sera attentivement suivie dans la perspective d'un quatrième plan emploi à l'automne. En tant que de besoin, pour favoriser la création d'emplois, des mesures complémentaires pourront être prises d'ici là.
Dans l'immédiat, il me revient de signer ici à Lille le 300 000ème contrat emploi-solidarité.
Le 15 juin j'avais participé à la mairie, au côté de Pierre MAUROY, au lancement du plan lillois d'insertion.
Nous avions choisi le Nord, nous avions choisi Lille, parce que nous savions qu'administrations, collectivités territoriales, tissu associatif et entreprises s'y mobilisaient là plus vite qu'ailleurs.
La tradition généreuse de militants enracinés dans le mouvement ouvrier et associatif y est pour beaucoup.
Je suis heureux de constater aujourd'hui que cet effort ne se relâche point. L'objectif du plan lillois d'insertion, c'est de conduire 1 100 personnes défavorisées à un emploi durable grâce à un parcours individualisé d'insertion et de formation. 352 personnes ont déjà été accueillies par ce plan.
Le 300 000ème contrat emploi-solidarité s'inscrit dans cette perspective. Il est signé par une entreprise d'insertion, Pyramide, qui participe à la rénovation de logements sociaux, notamment ici dans le quartier des Moulins, l'un des 400 sites de développement social urbain dont Michel DELEBARRE, Ministre de la Ville, a à présent la charge au plan national.
Un chargé de mission HLM a aidé au démarrage de ce projet. Nous avons décidé le 7 décembre, à l'occasion du séminaire gouvernemental sur la politique de la ville, de généraliser cette expérience.
Les Ministres de l'Équipement, de la Ville et du Travail viennent à cet effet de signer avec Roger QUILLIOT, Président de l'Union des HLM et Robert LION, Directeur général de la Caisse des Dépôts une convention portant sur la création de 40 chargés de mission dans les offices HLM.
Politique de l'emploi, lutte contre l'exclusion, politique de la ville, la signature de ce 300 000ème contrat emploi-solidarité est bien au cur des priorités sociales que j'entends porter avec l'ensemble du gouvernement et, j'en ai la conviction, avec les acteurs de terrain que vous êtes.
Messieurs les Ministres,
Monsieur le Préfet de Région,
Messieurs les Membres de la Commission Paritaire Inter-professionnelle régionale sur l'emploi,
Monsieur le Président de l'OPHLM de Lille,
Monsieur le Président de l'Association " Réussir le programme lillois d'insertion ",
Mesdames, Messieurs,
Dans une période aussi difficile que celle que nous vivons, nous devons tous redoubler d'efforts et d'attention.
Ceux d'entre vous qui sont des travailleurs sociaux le savent bien, qui sont confrontés chaque jour à une inquiétude accrue de ceux auxquels ils viennent en aide.
Mais ce redoublement de l'effort vaut pour tous, dans les entreprises, dans les collectivités publiques, au Gouvernement, car nous devons, chacun à sa place et chacun dans sa fonction, travailler à surmonter l'épreuve et certainement pas se borner à en contempler le déroulement et à en attendre le dénouement.
Ce qui, en temps normal, est l'intérêt de chacun devient en ce moment le devoir de tous.
Nos soldats accomplissent courageusement le leur. Le nôtre est d'uvrer sans relâche à la justice sociale et à la prospérité économique. C'est une tâche exigeante qui doit nous mobiliser contre tout attentisme, et tout laisser aller.
Nous espérons tous que la paix reviendra bientôt. Sachons la préparer.
Un ralentissement de conjoncture avait précédé la crise du Golfe. Celle-ci aura inévitablement un impact économique, et donc social.
Elle a pu freiner, temporairement, certaines décisions d'investissement et d'emploi. La croissance du PIB en 1991 devrait, de ce fait, être comprise entre 2 et 2,5 %, après 2,8 % en 1990 et 3,7 % en 1988 et en 1989. Ce rythme de croissance permettrait de créer environ 100 000 emplois supplémentaires, ce qui serait insuffisant pour stabiliser le chômage en 1991.
Le taux de chômage a baissé de 10,5 % en 1987 à 8,9 % en 1990. Il est aujourd'hui de 9 % et risque de remonter d'environ 0,2 % en 1991.
Mon gouvernement ne saurait se satisfaire d'une telle évolution, lui qui a choisi pour priorité l'emploi, lui qui, depuis trois ans, a cherché à mobiliser tous les instruments du traitement économique et du traitement social du chômage.
A l'initiative de Jean-Pierre SOISSON, Ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, j'ai convoqué demain un comité de Ministres pour faire le point sur les perspectives de l'emploi et du chômage.
D'ores et déjà, je peux vous annoncer que sera décidé un objectif pour les contrats emploi solidarité en hausse significative. Cette mesure, bien supérieure aux travaux d'Utilité Collective qu'elle remplace, est en effet une mesure active d'insertion par l'emploi, en même temps qu'une incitation puissante au développement de services de proximité.
Près de 800 000 emplois supplémentaires ont été créés en 1988, 1989 et 1990, dont près de 150 000 du fait des trois "plans pour l'emploi".
Une nouvelle étape sera mise en uvre à l'automne prochain. Elle intégrera les résultats de la négociation que les partenaires sociaux ont récemment engagée sur la formation professionnelle.
Je sais l'importance que les partenaires sociaux peuvent jouer dans la recherche de solutions novatrices aux problèmes du chômage.
L'étude de la Commission Paritaire Interprofessionnelle Régionale pour l'Emploi du Nord-Pas-de-Calais sur le chômage de longue durée, qui vient de m'être remise, en est un excellent exemple.
Mais l'action pour l'emploi est permanente. La loi du 3 janvier 1991 donne un support aux mesures annoncées à l'occasion du troisième train de mesures pour l'emploi : simplification des dispositifs de politique de l'emploi, aide au remplacement des salariés des PME en formation, développement des "stages d'accès à l'emploi" pour réduire les pénuries de main d'uvre qualifiée, prise en compte du rapport de Claude ALPHANDERY sur les entreprises d'insertion et les associations intermédiaires...
Le Ministre du Travail, Jean-Pierre SOISSON, a commencé hier une campagne de communication sur les contrats emploi-solidarité. J'étudierai dès demain, avec les ministres concernés, les perspectives de développement de ceux-ci.
Les contrats emploi-solidarité sont de véritables contrats de travail dans des associations, des collectivités territoriales ou des établissements publics ; contrats à mi-temps, rémunérés sur la base du SMIC, qui peuvent être assortis d'une formation complémentaire.
Contrairement aux TUC, ils ne s'adressent pas qu'aux jeunes, mais aussi à l'ensemble des chômeurs de plus d'un an et des bénéficiaires du RMI. 31 % des titulaires ont ainsi plus de 25 ans en 1990.
Contrats à durée déterminée de 3 à 12 mois, les contrats emploi-solidarité peuvent être prolongés à 24 mois pour les publics les plus défavorisés par la durée de chômage, l'âge ou le niveau des revenus. Ces catégories prioritaires représentaient 21 % des bénéficiaires en 1991.
Opérationnels depuis mars 1990, les contrats emploi-solidarité ont connu un succès incontestable : 260 000 fin décembre, dont 225 000 en métropole, et 300 000 aujourd'hui même.
La mobilisation autour de ce dispositif peut et doit être renforcée. Le comité de ministres de demain définira un nouvel objectif quantitatif pour les CES en 1991 en progression significative par rapport à l'objectif initial de 300 000. Il prendra d'autres mesures qualitatives concernant ce dispositif.
Au-delà de cette relance des contrats emploi-solidarité, l'évolution du marché du travail sera attentivement suivie dans la perspective d'un quatrième plan emploi à l'automne. En tant que de besoin, pour favoriser la création d'emplois, des mesures complémentaires pourront être prises d'ici là.
Dans l'immédiat, il me revient de signer ici à Lille le 300 000ème contrat emploi-solidarité.
Le 15 juin j'avais participé à la mairie, au côté de Pierre MAUROY, au lancement du plan lillois d'insertion.
Nous avions choisi le Nord, nous avions choisi Lille, parce que nous savions qu'administrations, collectivités territoriales, tissu associatif et entreprises s'y mobilisaient là plus vite qu'ailleurs.
La tradition généreuse de militants enracinés dans le mouvement ouvrier et associatif y est pour beaucoup.
Je suis heureux de constater aujourd'hui que cet effort ne se relâche point. L'objectif du plan lillois d'insertion, c'est de conduire 1 100 personnes défavorisées à un emploi durable grâce à un parcours individualisé d'insertion et de formation. 352 personnes ont déjà été accueillies par ce plan.
Le 300 000ème contrat emploi-solidarité s'inscrit dans cette perspective. Il est signé par une entreprise d'insertion, Pyramide, qui participe à la rénovation de logements sociaux, notamment ici dans le quartier des Moulins, l'un des 400 sites de développement social urbain dont Michel DELEBARRE, Ministre de la Ville, a à présent la charge au plan national.
Un chargé de mission HLM a aidé au démarrage de ce projet. Nous avons décidé le 7 décembre, à l'occasion du séminaire gouvernemental sur la politique de la ville, de généraliser cette expérience.
Les Ministres de l'Équipement, de la Ville et du Travail viennent à cet effet de signer avec Roger QUILLIOT, Président de l'Union des HLM et Robert LION, Directeur général de la Caisse des Dépôts une convention portant sur la création de 40 chargés de mission dans les offices HLM.
Politique de l'emploi, lutte contre l'exclusion, politique de la ville, la signature de ce 300 000ème contrat emploi-solidarité est bien au cur des priorités sociales que j'entends porter avec l'ensemble du gouvernement et, j'en ai la conviction, avec les acteurs de terrain que vous êtes.