Texte intégral
J. Wittenberg.- Bonjour à tous. E. Besson que nous recevons en direct des journées parlementaires de l'UMP au Touquet. Alors, E. Besson, la première question que j'ai envie de vous poser c'est comment l'ambiance là-bas au Touquet, puisque ça a, semble-t-il, un peu tangué hier avec les amis de D. de Villepin qui ont du mal à digérer la petite phrase de N. Sarkozy sur "les coupables" au procès Clearstream ? Alors, comment ça se passe là-bas ?
Non, non, ça se passe bien. Vous avez vu qu'il fait beau au Touquet, c'était assez décontracté, et puis surtout c'était studieux, voilà. J'ai un écho dans mon oreille qui m'empêche de vous parler, mais à part ça tout va bien. Je disais donc que c'était assez studieux et on a très, très peu parlé de l'affaire Clearstream, contrairement aux commentaires que j'entends.
Vous, quand même, vous avez dit que c'était « extraordinaire - je vous cite - qu'un suspect, en l'occurrence D. de Villepin, accuse la victime ». Vous avez dit « suspect » et pas « coupable », comme le président de la République. Donc, finalement, c'est une façon de dire que vous n'adhérez pas à cette façon de présenter les choses malgré tout.
C'est surtout une façon de dire que j'ai été, comme j'imagine beaucoup de Français, extrêmement surpris par la scène théâtrale du début. Il y a une victime, N. Sarkozy, et personne ne lui conteste ce statut de victime, et il y a des prévenus, des suspects, entre guillemets. Et, à l'entrée du procès, vous avez le suspect qui vient dire qu'il est là à cause de la victime. C'est surréaliste, c'est extravagant, c'est fait avec talent parce que tout ce que fait D. de Villepin est fait avec talent et emphase, et j'ai dit simplement que j'avais été surpris. Mais pour le reste, je n'ai pas envie d'aller plus loin. C'est une affaire qui est maintenant devant les juges. Je crois que les Français attendent la vérité sur ce dossier. Et moi, en tant que membre de l'exécutif, je ne veux pas aller plus loin.
D'un mot, juste, E. Besson, est-ce qu'on ne rend pas service finalement en le traitant, entre guillemets, de « coupable », à D. de Villepin ? Finalement, on oublie le fond de l'affaire pour ne voir que la rivalité, voire la haine qui anime ces deux hommes.
Je vous ai dit, j'ai entendu qu'on vous disait tout à l'heure sur le plateau que nous n'avions que huit minutes, je me permets de vous suggérer qu'on passe à un autre sujet, parce que je ne vais pas aller plus loin.
Vous ne voulez plus commenter cette affaire !
Absolument !
Alors, on va parle de votre dossier qui est l'immigration et de l'opération phare, si l'on peut dire, de la semaine que vous avez menée, en quelque sorte : le démantèlement du camp de migrants de Calais. Vous avez annoncé hier des retours forcés de ces migrants, il y a beaucoup d'inquiétudes parmi les associations. Comment allez-vous procéder ? Je rappelle que ces hommes sont tous des Afghans, l'Afghanistan est un pays en guerre. Comment vous allez faire, E. Besson, pour ces retours forcés ?
Je suis allé d'abord hier après-midi à Calais faire une réunion de travail avec le préfet et j'ai constaté plusieurs. D'abord, que notre opération a fonctionné ; la zone dite de la « jungle » est désormais vide, elle va être restituée à la mairie de Calais qui va en faire une zone d'activités. Deuxièmement, j'ai constaté que les 200 places d'hébergement que nous avons mises à disposition sont vides, autrement dit, aucun des migrants n'a voulu le faire. Quant aux mineurs, ils ont été parfaitement traités. Vous savez que la France se distingue par le fait qu'elle ne reconduit pas à la frontière les mineurs étrangers isolés, ils sont tous dans des centres d'hébergement spécialisés. Ce qu'a dit le président de la République, vous avez douze nationalités à peu près sur le secteur du Calaisis, ce qu'a dit le président de la République c'est que ceux qui ne demanderaient pas l'asile ou qui n'auraient pas droit à l'asile, ceux qui ne choisiraient pas le retour volontaire seront reconduits dans leur pays. Alors, pour l'Afghanistan, c'est spécifique puisque c'est un pays en guerre, en guerre intestine. Vous savez que ce que nous faisons c'est que nous regardons région par région, ce que font les Anglais, ce que font les Néerlandais. Il peut y avoir des reconduites forcées, à condition que nous soyons sûrs que la personne ne prend pas de risque pour son intégrité physique. Voilà ce qu'a dit le président de la République et que je vous confirme.
Mais comment vous les obtenez ces garanties, E. Besson ? L'Afghanistan c'est un pays qui est dans certaines régions en plein chaos.
Parce qu'il y a des associations...
...quelles garanties vous avez lorsque vous renvoyez ces hommes là-bas ?
Regardez ce que font les Britanniques, par exemple. Ils ont un accord avec l'Organisation internationale pour les migrations, qui est installée à Kaboul, et lorsque les Britanniques reconduisent des Afghans, ils ont la certitude localement que non seulement il n'y a pas de risque physique mais que les personnes se réinsèrent bien. C'est l'une des options qui s'offre à nous.
Sur la méthode aussi du démantèlement de ce qu'on a donc appelé la « Jungle », cette méthode très spectaculaire, très médiatisée, vous trouvez qu'il n'y a rien à redire là-dessus ?
Très médiatisée, permettez-moi de vous dire, je n'ai adressé aucune invitation à la presse. J'ai simplement annoncé que la jungle serait démantelée avant la fin de la semaine prochaine, enfin avant la fin de cette semaine...
... mais vous souhaitiez qu'il y ait des caméras pour le voir.
Je ne souhaitais ni ne souhaitais pas, mais j'assume totalement la dimension communication, et donc pédagogique. Le message c'est : les passeurs ne feront pas la loi dans la « Jungle », on va pas continuer à payer 15 000 euros pour venir de la Grèce à Calais et vivre dans des conditions sordides, avec des rackets, des violences et des passeurs qui faisaient la loi, et ensuite payer 500 à 1 000 euros pour chaque tentative de passage clandestin vers le Royaume-uni. Et comme nous avons traité individuellement les personnes - depuis quatre mois, chacun des migrants dans l'ex « Jungle » a été approché individuellement pour lui proposer des solutions - et que cet accompagnement persiste, j'assume la dimension communication. Elle envoie un message aux passeurs qui est de dire : « vous ne faites plus la loi en France ».
Ca veut dire, si vous assumez, qu'il y aura d'autres opérations chocs comme celle-ci dans les prochaines semaines, dans les prochains mois ?
« Chocs », je ne sais pas, toutes ne sont pas aussi spectaculaires parce que la « Jungle » était effectivement une espèce de maillon principal, l'outil de travail principal des passeurs. Mais chaque semaine, le préfet et le sous-préfet démantèlent un campement et ça continue. Lors de la réunion que j'ai faite à Calais, hier, avec le préfet, nous avons effectivement imaginé la poursuite de ces travaux.
En tout cas, F. Fillon, lui, a trouvé votre méthode « ferme et humaine », la semaine dernière c'est N. Sarkozy qui saluait le renoncement finalement aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial. Ca va bien pour vous en ce moment au Gouvernement, on a l'impression que vous êtes un petit peu le chouchou du Gouvernement en ce moment. Est-ce que c'est vrai ?
Non, non, il n'y a pas de chouchou au Gouvernement. J'ai une feuille de route qui est républicaine et très précise. Vos téléspectateurs peuvent aller sur le site de mon ministère et ils verront ma feuille de route. Elle est à la fois ferme et humaine. Et c'est vrai que ces derniers jours, je n'ai pas eu l'impression, contrairement à quelques commentaires, que le président de la République ou le Premier ministre prenaient leurs distances. Je me suis au contraire senti soutenu par eux. Mais je dirais que c'est assez logique : j'applique la feuille de route qu'ils m'ont donnée, qu'ils m'ont signée.
Mais alors, comment vous expliquez en revanche que les parlementaires aient rechigné à vous suivre sur les tests ADN ? Vous l'expliquez comment cette sorte de réticence ?
D'abord, il y a peut-être une part, sur la forme, de maladresse de ma part, que j'ai assumée et reconnue rapidement. Sur le fond, j'étais de bonne foi, et je leur ai expliqué, je leur ai expliqué quelque chose de simple : la loi s'est entourée de beaucoup de précautions parce qu'ils ont été soucieux des libertés individuelles et ils ont eu raison, mais les conséquences de ces garanties font que le décret d'application n'était pas... il n'était pas possible de le prendre, de le signer et d'expérimenter dans le délai qu'ils avaient envisagé. Et je le leur ai expliqué devant le groupe de bonne foi, ils l'ont compris, j'en rediscute avec les responsables de l'Assemblée nationale et du Sénat la semaine prochaine et la semaine suivante. Quand on est de bonne foi et qu'on explique, ça va tout de suite mieux.
Mais politiquement, E. Besson, vous êtes aux journées parlementaires de l'UMP, est-ce que vous n'avez pas l'impression que certains vous reprochent encore de ne pas être un UMP historique, d'être encore aujourd'hui un transfuge venu de la gauche ?
D'abord, ils savent que je suis ce qu'on appelle, entre guillemets, « ministre d'ouverture ». Ils connaissent mon passé. Ils ne m'ont jamais demandé de le renier. De toute façon, je ne vais pas le renier. Oui, j'ai été quinze ans au Parti socialiste, oui j'ai été dix ans parlementaire socialiste. Aujourd'hui, je suis secrétaire général adjoint de l'UMP, et je considère que depuis le départ, j'ai été bien accueilli et que ça se passe bien. Il y a eu trois ou quatre minutes de tension incontestablement l'autre jour à l'Assemblée nationale sur les tests ADN, ensuite on s'est expliqués. C'est comme en sport, ça peut être quatre minutes viriles et correctes et ensuite on passe à autre chose.
« Viriles et correctes », donc. Merci Beaucoup E. Besson. Très bonne journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 septembre 2009
Non, non, ça se passe bien. Vous avez vu qu'il fait beau au Touquet, c'était assez décontracté, et puis surtout c'était studieux, voilà. J'ai un écho dans mon oreille qui m'empêche de vous parler, mais à part ça tout va bien. Je disais donc que c'était assez studieux et on a très, très peu parlé de l'affaire Clearstream, contrairement aux commentaires que j'entends.
Vous, quand même, vous avez dit que c'était « extraordinaire - je vous cite - qu'un suspect, en l'occurrence D. de Villepin, accuse la victime ». Vous avez dit « suspect » et pas « coupable », comme le président de la République. Donc, finalement, c'est une façon de dire que vous n'adhérez pas à cette façon de présenter les choses malgré tout.
C'est surtout une façon de dire que j'ai été, comme j'imagine beaucoup de Français, extrêmement surpris par la scène théâtrale du début. Il y a une victime, N. Sarkozy, et personne ne lui conteste ce statut de victime, et il y a des prévenus, des suspects, entre guillemets. Et, à l'entrée du procès, vous avez le suspect qui vient dire qu'il est là à cause de la victime. C'est surréaliste, c'est extravagant, c'est fait avec talent parce que tout ce que fait D. de Villepin est fait avec talent et emphase, et j'ai dit simplement que j'avais été surpris. Mais pour le reste, je n'ai pas envie d'aller plus loin. C'est une affaire qui est maintenant devant les juges. Je crois que les Français attendent la vérité sur ce dossier. Et moi, en tant que membre de l'exécutif, je ne veux pas aller plus loin.
D'un mot, juste, E. Besson, est-ce qu'on ne rend pas service finalement en le traitant, entre guillemets, de « coupable », à D. de Villepin ? Finalement, on oublie le fond de l'affaire pour ne voir que la rivalité, voire la haine qui anime ces deux hommes.
Je vous ai dit, j'ai entendu qu'on vous disait tout à l'heure sur le plateau que nous n'avions que huit minutes, je me permets de vous suggérer qu'on passe à un autre sujet, parce que je ne vais pas aller plus loin.
Vous ne voulez plus commenter cette affaire !
Absolument !
Alors, on va parle de votre dossier qui est l'immigration et de l'opération phare, si l'on peut dire, de la semaine que vous avez menée, en quelque sorte : le démantèlement du camp de migrants de Calais. Vous avez annoncé hier des retours forcés de ces migrants, il y a beaucoup d'inquiétudes parmi les associations. Comment allez-vous procéder ? Je rappelle que ces hommes sont tous des Afghans, l'Afghanistan est un pays en guerre. Comment vous allez faire, E. Besson, pour ces retours forcés ?
Je suis allé d'abord hier après-midi à Calais faire une réunion de travail avec le préfet et j'ai constaté plusieurs. D'abord, que notre opération a fonctionné ; la zone dite de la « jungle » est désormais vide, elle va être restituée à la mairie de Calais qui va en faire une zone d'activités. Deuxièmement, j'ai constaté que les 200 places d'hébergement que nous avons mises à disposition sont vides, autrement dit, aucun des migrants n'a voulu le faire. Quant aux mineurs, ils ont été parfaitement traités. Vous savez que la France se distingue par le fait qu'elle ne reconduit pas à la frontière les mineurs étrangers isolés, ils sont tous dans des centres d'hébergement spécialisés. Ce qu'a dit le président de la République, vous avez douze nationalités à peu près sur le secteur du Calaisis, ce qu'a dit le président de la République c'est que ceux qui ne demanderaient pas l'asile ou qui n'auraient pas droit à l'asile, ceux qui ne choisiraient pas le retour volontaire seront reconduits dans leur pays. Alors, pour l'Afghanistan, c'est spécifique puisque c'est un pays en guerre, en guerre intestine. Vous savez que ce que nous faisons c'est que nous regardons région par région, ce que font les Anglais, ce que font les Néerlandais. Il peut y avoir des reconduites forcées, à condition que nous soyons sûrs que la personne ne prend pas de risque pour son intégrité physique. Voilà ce qu'a dit le président de la République et que je vous confirme.
Mais comment vous les obtenez ces garanties, E. Besson ? L'Afghanistan c'est un pays qui est dans certaines régions en plein chaos.
Parce qu'il y a des associations...
...quelles garanties vous avez lorsque vous renvoyez ces hommes là-bas ?
Regardez ce que font les Britanniques, par exemple. Ils ont un accord avec l'Organisation internationale pour les migrations, qui est installée à Kaboul, et lorsque les Britanniques reconduisent des Afghans, ils ont la certitude localement que non seulement il n'y a pas de risque physique mais que les personnes se réinsèrent bien. C'est l'une des options qui s'offre à nous.
Sur la méthode aussi du démantèlement de ce qu'on a donc appelé la « Jungle », cette méthode très spectaculaire, très médiatisée, vous trouvez qu'il n'y a rien à redire là-dessus ?
Très médiatisée, permettez-moi de vous dire, je n'ai adressé aucune invitation à la presse. J'ai simplement annoncé que la jungle serait démantelée avant la fin de la semaine prochaine, enfin avant la fin de cette semaine...
... mais vous souhaitiez qu'il y ait des caméras pour le voir.
Je ne souhaitais ni ne souhaitais pas, mais j'assume totalement la dimension communication, et donc pédagogique. Le message c'est : les passeurs ne feront pas la loi dans la « Jungle », on va pas continuer à payer 15 000 euros pour venir de la Grèce à Calais et vivre dans des conditions sordides, avec des rackets, des violences et des passeurs qui faisaient la loi, et ensuite payer 500 à 1 000 euros pour chaque tentative de passage clandestin vers le Royaume-uni. Et comme nous avons traité individuellement les personnes - depuis quatre mois, chacun des migrants dans l'ex « Jungle » a été approché individuellement pour lui proposer des solutions - et que cet accompagnement persiste, j'assume la dimension communication. Elle envoie un message aux passeurs qui est de dire : « vous ne faites plus la loi en France ».
Ca veut dire, si vous assumez, qu'il y aura d'autres opérations chocs comme celle-ci dans les prochaines semaines, dans les prochains mois ?
« Chocs », je ne sais pas, toutes ne sont pas aussi spectaculaires parce que la « Jungle » était effectivement une espèce de maillon principal, l'outil de travail principal des passeurs. Mais chaque semaine, le préfet et le sous-préfet démantèlent un campement et ça continue. Lors de la réunion que j'ai faite à Calais, hier, avec le préfet, nous avons effectivement imaginé la poursuite de ces travaux.
En tout cas, F. Fillon, lui, a trouvé votre méthode « ferme et humaine », la semaine dernière c'est N. Sarkozy qui saluait le renoncement finalement aux tests ADN pour les candidats au regroupement familial. Ca va bien pour vous en ce moment au Gouvernement, on a l'impression que vous êtes un petit peu le chouchou du Gouvernement en ce moment. Est-ce que c'est vrai ?
Non, non, il n'y a pas de chouchou au Gouvernement. J'ai une feuille de route qui est républicaine et très précise. Vos téléspectateurs peuvent aller sur le site de mon ministère et ils verront ma feuille de route. Elle est à la fois ferme et humaine. Et c'est vrai que ces derniers jours, je n'ai pas eu l'impression, contrairement à quelques commentaires, que le président de la République ou le Premier ministre prenaient leurs distances. Je me suis au contraire senti soutenu par eux. Mais je dirais que c'est assez logique : j'applique la feuille de route qu'ils m'ont donnée, qu'ils m'ont signée.
Mais alors, comment vous expliquez en revanche que les parlementaires aient rechigné à vous suivre sur les tests ADN ? Vous l'expliquez comment cette sorte de réticence ?
D'abord, il y a peut-être une part, sur la forme, de maladresse de ma part, que j'ai assumée et reconnue rapidement. Sur le fond, j'étais de bonne foi, et je leur ai expliqué, je leur ai expliqué quelque chose de simple : la loi s'est entourée de beaucoup de précautions parce qu'ils ont été soucieux des libertés individuelles et ils ont eu raison, mais les conséquences de ces garanties font que le décret d'application n'était pas... il n'était pas possible de le prendre, de le signer et d'expérimenter dans le délai qu'ils avaient envisagé. Et je le leur ai expliqué devant le groupe de bonne foi, ils l'ont compris, j'en rediscute avec les responsables de l'Assemblée nationale et du Sénat la semaine prochaine et la semaine suivante. Quand on est de bonne foi et qu'on explique, ça va tout de suite mieux.
Mais politiquement, E. Besson, vous êtes aux journées parlementaires de l'UMP, est-ce que vous n'avez pas l'impression que certains vous reprochent encore de ne pas être un UMP historique, d'être encore aujourd'hui un transfuge venu de la gauche ?
D'abord, ils savent que je suis ce qu'on appelle, entre guillemets, « ministre d'ouverture ». Ils connaissent mon passé. Ils ne m'ont jamais demandé de le renier. De toute façon, je ne vais pas le renier. Oui, j'ai été quinze ans au Parti socialiste, oui j'ai été dix ans parlementaire socialiste. Aujourd'hui, je suis secrétaire général adjoint de l'UMP, et je considère que depuis le départ, j'ai été bien accueilli et que ça se passe bien. Il y a eu trois ou quatre minutes de tension incontestablement l'autre jour à l'Assemblée nationale sur les tests ADN, ensuite on s'est expliqués. C'est comme en sport, ça peut être quatre minutes viriles et correctes et ensuite on passe à autre chose.
« Viriles et correctes », donc. Merci Beaucoup E. Besson. Très bonne journée.
Merci à vous.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 25 septembre 2009