Texte intégral
G. Durand.- Bonjour, L. Chatel, vous êtes porte-parole du Gouvernement et ministre de l'Education nationale. Nous sommes pratiquement à mi-mandat pour le président de la République. Il y a donc, ce matin, dans Le Figaro, une interview de C. Guéant souhaitant, entre les lignes, qu'il se représente et affirmant que F. Fillon ne bougera pas de son poste à Matignon. Est-ce que c'est la ligne qui a été décidée ces dernières heures ?
Bonjour, G. Durand ! D'abord, effectivement, nous sommes à mimandat, quasiment à mi-mandat, ce qui est important c'est l'action. Ce gouvernement, depuis deux ans et demi, il a mis en oeuvre les engagements du président de la République. Et, depuis un an, il lutte face à la crise économique et ça c'est le coeur de notre engagement quotidien, c'est ce qui nous intéresse.
Mais les mots sont prononcés, là. C'est quand même l'un des principaux collaborateurs du président de la République, avec vous, avec le Premier ministre. Il dit : « Je souhaite qu'il se représente et F. Fillon ne bouge pas ». Donc, cette fois-ci, c'est sur la place publique.
Non, mais nous souhaitons tous que le président de la République, compte tenu de son énergie, son engagement, aille le plus loin possible dans son action. C'est légitime. D'autre part...
Donc il se représente ?
C'est ma conviction personnelle, mais c'est à lui de le décider. Ce n'est pas à un membre du Gouvernement, porte-parole du Gouvernement de décider si le président de la République doit se représenter ou non. Ce que nous souhaitons c'est que nous allions au terme de ce mandat en ayant accompli ce pourquoi les Français nous ont élus, et c'est ce que nous faisons depuis deux ans et demi.
Je reprends justement votre fonction, qui est celle de porte-parole du Gouvernement ; est-ce que nous ne sommes pas à partir d'aujourd'hui et de ces déclarations face - ou est-ce que je ne suis pas face - à un porte-parole du Gouvernement qui serait d'ores et déjà en campagne électorale ?
Non, surtout pas, surtout pas. D'abord parce que notre sujet de préoccupation quotidienne c'est la réponse face à la crise. La crise n'est pas terminée, G. Durand, et le Gouvernement depuis un an il se bat d'abord pour essayer d'endiguer cette crise, je crois qu'on a plutôt bien réussi par rapport à nos voisins européens à gérer cette première partie de la crise, mais pour nos concitoyens qui commencent à avoir des difficultés dans leurs entreprises, des difficultés d'emploi, la crise elle est toujours là. Donc il ne s'agit pas d'être en pré-campagne électorale, non, ce qui nous mobilise...
Mais alors pourquoi ces mots ? Pourquoi ces mots ont été nécessaires, pourquoi a-t-il fallu les prononcer ce matin, est-ce que c'est à cause des multiples articles dans la presse sur les ambitions, par exemple, pour Matignon d'Hortefeux, de Bertrand, pourquoi pas de Copé, même s'il rêve des présidentielles, voire ce matin, dans Le Parisien, d'E. Besson, qui, semble-t-il, ne rêve que d'une seule chose, c'est de prendre la place de Fillon.
Mais, G. Durand, soyez honnête et vous l'êtes, cette interview de C. Guéant doit faire deux pages et sur deux pages il évoque tous les axes, tout l'engagement du Gouvernement contre la crise, tous les sujets d'actualité d'aujourd'hui et il y a une ligne sur 2012 et sur le Premier ministre. Donc replaçons...
En ce qui concerne le président de la République, c'est clair, F. Fillon n'est pas partant ; c'est la première fois que c'est exprimé d'une manière...
Oui, mais parce que c'est aussi sincère et je pense que c'est bien qu'il y ait un peu de transparence et que le président de la République, par son secrétaire général, indique quel est son état d'esprit. Vous êtes un certain nombre de commentateurs à penser, à spéculer... Non, nous ne sommes pas dans des spéculations, nous ne sommes pas dans des projections préélectorales, nous sommes au travail. Et donc nous avons un Premier ministre, F. Fillon, qui est au travail depuis deux ans et demi, aujourd'hui comme hier.
J'y reviens une dernière fois, mais est-ce que ces mots n'étaient pas nécessaires parce que justement il y a trop d'ambitions qui règnent autour de l'éventuel remplacement de F. Fillon.
Je ne crois pas qu'il y ait trop d'ambitions.
Besson, Hortefeux, Bertrand, Copé, peut-être vous, on ne sait pas.
Vous savez, je commence à avoir un petit peu d'expérience politique, moi j'ai connu des époques où au sein des gouvernements, il y avait des clans, des rivalités, des ambitions affichées. On n'a pas du tout cela aujourd'hui, on a une équipe qui est soudée derrière son Premier ministre, derrière son président de la République et qui ne pense qu'à une seule chose : c'est à sortir de la crise, à mettre en oeuvre les réformes. C'est ce que moi je m'efforce de faire dans le domaine de l'Education nationale. Le reste ça intéresse beaucoup les commentateurs, je le comprends très bien, c'est leur métier qui le veut...
Enfin il y a des ambitions... Tous les gens qui font de la politique ont des ambitions.
Oui, mais les ambitions elles peuvent être légitimes. Ce qu'il ne faut pas, c'est qu'elles masquent la réalité de l'action et nous sommes là pour répondre aux problèmes des Français. Et ce gouvernement il est d'abord mobilisé pour cela.
Le président de la République justement part en Moselle dans les jours qui viennent ; est-ce que c'est justement pour aller à l'écoute des Français et comment va se dérouler ce déplacement dans le contexte social qui, vous le savez, est difficile : la réforme de La Poste, votation, France Télécom, cette nuit les routiers ; nous sommes aujourd'hui dans une journée du travail décent ; est-ce que vous craignez des perturbations, par exemple ?
Vous savez, d'abord c'est la grande force de N. Sarkozy c'est depuis le début de son mandat d'avoir en permanence maintenu ce lien avec les Français. Et je peux en témoigner parce que pendant dix-huit mois, j'ai été en charge de l'industrie au sein du Gouvernement, en pleine crise N. Sarkozy, deux fois par semaine, il allait dans les usines, il allait auprès des Français dans les entreprises pour leur expliquer la situation et pour leur dire la façon dont le Gouvernement aller se retrousser les manches et allait tout faire pour se mobiliser et pour endiguer cette crise. Donc moi quand j'entends ici ou là certains élus, plutôt socialistes, nous expliquer qu'aujourd'hui N. Sarkozy se défile, je rigole, si vous voulez. N. Sarkozy...
Certains le décrivent enfermé dans son palais à l'Elysée, ne voulant pas sortir...
Arrêtons deux minutes, je n'ai jamais vu un président de la République...
...Mobilisant les préfets.
G. Durand, vous avez connu d'autres présidents de la République qui sortaient un petit peu moins du palais de l'Elysée. N. Sarkozy on ne peut pas lui reprocher une chose, c'est d'être sur le terrain, c'est d'être courageux, c'est d'aller face à la réalité, face à la difficulté aussi, être capable en pleine crise de s'exprimer devant des ouvriers qui ont perdu leur emploi. Ça, c'est sa façon de faire de la politique.
Justement nous allons écouter B. Thibault, il était sur France 2, sur la crise économique et sociale du moment, donc il était sur France 2 ce matin à 07h55.
[(Extrait)]
Réaction ?
Bah, réaction, je suis désolé de contredire B. Thibault, mais les avancées de ces deux derniers G20 ont été considérables. A la fois la lutte contre les paradis fiscaux, les normes comptables, c'est un peu technique, sur lesquelles nous avons beaucoup évolué, le fait que les rémunérations puissent être encadrées pour les traders. Il y a un changement d'état d'esprit et ça ça a été un projet porté par la France. N'oublions pas que ce que nous avons obtenu à Pittsburgh, c'était inimaginable il y a un mois. On nous expliquait ce n'est pas possible, ça ne se fera jamais, tous les autres sont contre.
Mais lui il veut que les répercussions françaises. Fondamentalement rien ne change en France, le dialogue social est bloqué, le chômage continue.
Ecoutez, en ce qui nous concerne... Le chômage continue, oui, il faut regarder la réalité en face, et nous l'avions dit, nous avions indiqué que la crise n'était pas terminée...
Bah, c'est ça le fond de l'affaire.
Bien sûr que c'est le fond de l'affaire et c'est ce qui nous mobilise tous les jours. Que faisons-nous lorsque nous lançons un plan de 2 milliards d'euros pour les petites et moyennes entreprises, si ce n'est lutter contre le chômage. L'objectif du Gouvernement, depuis le début de cette crise, c'est d'amortir le choc et en même temps de trouver les leviers, les relais de croissance sur lesquels nous voulons investir. Quand nous travaillons sur la préparation d'un grand emprunt sur les dépenses d'avenir, c'est précisément pour aller chercher ces secteurs d'activités économiques qui peuvent porter la croissance de demain et donc apporter une réponse à l'emploi. Donc le Gouvernement, vous voyez, il a à la fois voulu amortir le choc, traiter les Français les plus défavorisés, ceux qui peuvent être les victimes de la crise. Et puis en même temps, aujourd'hui, il essaie de regarder les secteurs d'activités économiques qui sont les secteurs d'avenir et qui pourront nous permettre de reprendre une croissance dans les années qui viennent.
Justement, à propos de ce grand emprunt, il y a ce matin donc le projet du Grand Paris au conseil des ministres, donc ce grand métro de 130 km qui devrait revivifier la région parisienne, et sur le plan évidemment des transports et sur le plan de l'urbanisme, est-ce qu'il va être financé par le grand emprunt ?
D'abord, le grand emprunt, nous sommes actuellement, je rappelle qu'il y a une commission en cours d'examen des différents choix possibles...
Enfin c'est au conseil des ministres de ce matin.
Le Grand Paris, oui, mais le budget du Grand Paris n'est pas au conseil des ministres. Ce qui est au conseil des ministres c'est le projet de loi...
Mais est-ce que c'est une hypothèse possible que le Grand Paris soit financé par le grand emprunt ?
On peut imaginer, c'est un levier possible, mais encore une fois, le projet budgétaire n'est pas bouclé, n'est pas l'objet du conseil des ministres de ce matin. Ce qui est l'objet du conseil des ministres ce matin, c'est le projet de loi qui va permettre de créer le contexte de réalisation de ce grand projet. C'est quoi ce grand projet ? C'est l'idée que Paris devienne une grande métropole mondiale, comme il en existe dans les grandes capitales autour de nous. Et on voit bien qu'aujourd'hui la Ville de Paris elle est isolée par rapport aux communes limitrophes, par rapport aux départements voisins. Et donc il y a une grande ambition, à la fois en matière de transport, en matière d'urbanisme et en matière de développement économique. Donc le projet de loi qui est présenté ce matin en conseil des ministres c'est d'abord cela...
C'est celui de F. Fillon ou c'est celui de C. Blanc, qui sera présenté, parce qu'ils se sont beaucoup battus ces dernières heures ?
Je vois votre malice en la matière, mais, écoutez, c'est le projet du Gouvernement. Et le projet du Gouvernement c'est quoi ? Comment ça fonctionne un Gouvernement ? Vous avez un ministre, un secrétaire d'Etat qui travaille ses dossiers, qui présente son projet et puis ensuite il y a des arbitrages qui sont rendus par le Premier ministre et puis qui sont validés, validés et rendus également par le président de la République. Donc le projet qui est présenté au conseil des ministres, aujourd'hui, c'est celui du Gouvernement, après les arbitrages que je viens d'évoquer.
Est-ce que vous avez le sentiment que tout ça est extrêmement utile justement dans un contexte qu'on évoquait tout à l'heure, c'est-à-dire contexte politique, contexte social. Des gens vont être expropriés pour fabriquer ce métro, il y a déjà la gauche et un certain nombre d'élus qui se plaignent parce qu'ils n'ont pas été suffisamment concertés. Donc, il y a une ambition présidentielle, vous l'avez décrite, mais est-ce qu'elle est vraiment justifiée dans le contexte d'aujourd'hui ?
Mais bien sûr, plus que jamais, G. Durand ! L'objet...
Mais les grands travaux ça a souvent été...
Quel est le devoir d'un Gouvernement ? C'est bien entendu de répondre d'abord aux problèmes, à la réalité quotidienne des Français et c'est ce que nous faisons depuis le début du mandat et depuis le début de cette crise en particulier. Mais c'est aussi d'être capable de porter un peuple loin, d'avoir une vision d'avenir, d'avoir des perspectives de développement pour le pays. Eh bien, le Grand Paris c'est se projeter dans vingt ans, réfléchir comment aujourd'hui l'agglomération
Oui, mais c'est discuté aujourd'hui ?
Oui, c'est discuté aujourd'hui, mais ça fait un an qu'on y travaille.
J.-P. Huchon hurle aujourd'hui ?
Oui, il hurle aujourd'hui, mais il n'hurlait pas il y a six mois. Et il nous avait expliqué que c'était formidable il y a six mois. Je comprends, il se trouve qu'il y a des élections régionales dans six mois, donc on peut comprendre les positions politiques des uns et des autres, mais il faut arrêter l'hypocrisie. J.-P. Huchon il trouvait que c'était une très bonne idée le Grand Paris Donc le Grand-Paris c'est quoi ? C'est l'idée de se projeter vers l'avenir ; comment nous voyons la ville-capitale dans vingt ans, avec ses enjeux en matière de transports publics, avec un grand enjeu en matière de recherche et de développement économique qu'est le plateau de Saclay, il faut qu'on ait un grand cluster mondial sur ce plateau de Saclay, avec nos grandes écoles d'ingénieurs et nos grands centres de recherche, donc c'est la capacité à se projeter vers l'avenir. Ce sont des décisions lourdes, longues, eh bien c'est la responsabilité des politiques.
C'est un rêve nécessaire ?
Et c'est la responsabilité du politique de se projeter vers l'avenir...
C'est un rêve encore justifié.
...Pour investir aujourd'hui pour le rendre possible.
Vous êtes ministre de l'Education. RTL, 07h51, les propos de M. Valls sur la fameuse cagnotte dont tout le monde parle.
[(Extrait)]
Alors vous connaissez la fameuse formule, tout le monde en parle, la réforme des lycées c'est pour la semaine prochaine, là il y a les expérimentations, et en matière de sécurité et en matière justement de motivation face à l'absentéisme. Est-ce que le fait de penser une réforme des lycées en termes d'expérimentations est une bonne chose ? Est-ce qu'il faut les faire ces expériences d'abord ?
Bien sûr ! Bien sûr ! En l'occurrence, de quoi s'agit-il ?
Est-ce qu'il faut tout envisager ?
Sur ce sujet, il s'agit de déclarer la guerre à l'absentéisme scolaire et au décrochage scolaire. Moi je suis désolé, mais je ne me résigne pas à ce que chaque année 120 000 jeunes sortent du système éducatif sans qualification, sans diplôme. Ce sont les mêmes après qu'on retrouve sur le bord du chemin et qu'il faut tout faire pour réinsérer dans la société. Donc comment on fait ? Eh bien pour lutter contre le décrochage, on met en oeuvre des réformes structurantes en profondeur ; quand nous modifions l'orientation avec un système qui devrait être beaucoup plus réversible, avec des possibilités de correction de trajectoire, de droit à l'erreur, on traite de ce sujet du décrochage scolaire. Et puis en même temps, il faut expérimenter. Oui, je pense qu'une bonne réforme c'est une réforme qui a des grands axes.
Mais y compris en appliquant l'argent, y compris en promettant des voyages, y compris en promettant des places pour aller voir l'OM, qui en plus perd toutes les semaines ?
Mais l'argent, excusez-moi, mais c'est une vaste fumisterie, une vaste escroquerie, arrêtons l'hypocrisie ! Il n'y a pas d'argent à l'école, il n'y a pas d'argent... Je rappelle simplement que le budget de l'Education nationale c'est le premier budget de l'Etat. Ça ne coûte pas cher les expérimentations dans les zones d'éducation prioritaire, où on met des moyens supplémentaires ? Arrêtons deux secondes l'hypocrisie ! Donc de quoi s'agit-il dans cette expérimentation ? Il ne s'agit pas de donner de l'argent aux élèves. Arrêtons ! Et si ça avait été le cas, je me serais mis en travers et je me serais dressé contre cette expérimentation. Non, il s'agit d'un projet collectif. Vous savez, c'est un peu le système de bourses au mérite. C'est-à-dire qu'on propose aux élèves un projet collectif à condition qu'ils raccrochent au système. C'est une expérimentation ; trois lycées, je rappelle qu'il y a 4 000 lycées et lycées professionnels en France. Donc arrêtons...
Mais est-ce que ça pourrait être étendu à tout le pays, par exemple ? Si ça marche, est-ce que ce sera étendu à tout le pays ? Est-ce que le cancre du fond de la classe se dit : bon, finalement je vais venir à l'école, j'aurai droit à un voyage, je pourrai aller voir l'OM ?
Le principe d'une expérimentation c'est de la laisser se dérouler, de l'évaluer et ensuite de décider si on l'arrête ou la prolonge. Mais, vous savez, il y a 130 autres expérimentations. Vous avez d'autres cas où pour le décrochage scolaire, on a mis en place des médiateurs qui appellent, qui harcèlent les parents au téléphone tous les matins en leur disant "votre enfant n'est pas au lycée, rappelez-le", jusqu'à ce que les parents agissent. Donc on a multiplié les initiatives parce que face à l'échec scolaire et face au décrochage scolaire, moi je ne me résigne pas. On n'a pas tout essayé.
Je le rappelle, L. Chatel, que vous êtes porte-parole du Gouvernement et ministre de l'Education. On arrive au terme de cet entretien, mais nous sommes une radio indiscrète ; quelle sera la teneur essentielle de la réforme des lycées que vous allez mener la semaine prochaine ?
Vous savez, je crois que si on regarde, j'ai consacré depuis trois mois que je suis maintenant ministre de l'Education nationale à réfléchir un petit peu sur la durée, quels avaient été les grands chantiers en matière d'éducation dans notre pays...
Mais le point précis qui, à votre avis, va être soulevé la semaine prochaine ?
Je vais vous répondre. Nous avons réussi collectivement depuis trente ans l'école pour tous. La massification du système éducatif. C'est-à-dire que l'école de France accueille les enfants de France. Il y a une chose que nous n'avons pas réussie, c'est la réussite de chaque élève. Une solution pour chacun à la sortie du second degré. Certes, le lycée y permet d'attendre l'excellence. Pour les bons, il marche bien le lycée, mais pour les autres qu'est-ce que ça donne ? J'évoquais le décrochage scolaire, j'évoquais ces erreurs d'orientation, eh bien le projet que nous sommes en train de construire avec le Gouvernement, le Premier ministre et le président de la République, il aura d'abord comme objectif de répondre au drame de l'échec scolaire, au drame du décrochage scolaire. C'est ça notre objectif.
Et on n'interdit pas l'entrée des portables à l'école ?
Alors moi je me suis exprimé sur le sujet en indiquant : à l'entrée de l'école, non, par contre, pendant les heures de cours, oui.
Merci, L. Chatel, d'avoir été l'invité de Radio Classique ce matin.
Merci à vous
. Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 octobre 2009
Bonjour, G. Durand ! D'abord, effectivement, nous sommes à mimandat, quasiment à mi-mandat, ce qui est important c'est l'action. Ce gouvernement, depuis deux ans et demi, il a mis en oeuvre les engagements du président de la République. Et, depuis un an, il lutte face à la crise économique et ça c'est le coeur de notre engagement quotidien, c'est ce qui nous intéresse.
Mais les mots sont prononcés, là. C'est quand même l'un des principaux collaborateurs du président de la République, avec vous, avec le Premier ministre. Il dit : « Je souhaite qu'il se représente et F. Fillon ne bouge pas ». Donc, cette fois-ci, c'est sur la place publique.
Non, mais nous souhaitons tous que le président de la République, compte tenu de son énergie, son engagement, aille le plus loin possible dans son action. C'est légitime. D'autre part...
Donc il se représente ?
C'est ma conviction personnelle, mais c'est à lui de le décider. Ce n'est pas à un membre du Gouvernement, porte-parole du Gouvernement de décider si le président de la République doit se représenter ou non. Ce que nous souhaitons c'est que nous allions au terme de ce mandat en ayant accompli ce pourquoi les Français nous ont élus, et c'est ce que nous faisons depuis deux ans et demi.
Je reprends justement votre fonction, qui est celle de porte-parole du Gouvernement ; est-ce que nous ne sommes pas à partir d'aujourd'hui et de ces déclarations face - ou est-ce que je ne suis pas face - à un porte-parole du Gouvernement qui serait d'ores et déjà en campagne électorale ?
Non, surtout pas, surtout pas. D'abord parce que notre sujet de préoccupation quotidienne c'est la réponse face à la crise. La crise n'est pas terminée, G. Durand, et le Gouvernement depuis un an il se bat d'abord pour essayer d'endiguer cette crise, je crois qu'on a plutôt bien réussi par rapport à nos voisins européens à gérer cette première partie de la crise, mais pour nos concitoyens qui commencent à avoir des difficultés dans leurs entreprises, des difficultés d'emploi, la crise elle est toujours là. Donc il ne s'agit pas d'être en pré-campagne électorale, non, ce qui nous mobilise...
Mais alors pourquoi ces mots ? Pourquoi ces mots ont été nécessaires, pourquoi a-t-il fallu les prononcer ce matin, est-ce que c'est à cause des multiples articles dans la presse sur les ambitions, par exemple, pour Matignon d'Hortefeux, de Bertrand, pourquoi pas de Copé, même s'il rêve des présidentielles, voire ce matin, dans Le Parisien, d'E. Besson, qui, semble-t-il, ne rêve que d'une seule chose, c'est de prendre la place de Fillon.
Mais, G. Durand, soyez honnête et vous l'êtes, cette interview de C. Guéant doit faire deux pages et sur deux pages il évoque tous les axes, tout l'engagement du Gouvernement contre la crise, tous les sujets d'actualité d'aujourd'hui et il y a une ligne sur 2012 et sur le Premier ministre. Donc replaçons...
En ce qui concerne le président de la République, c'est clair, F. Fillon n'est pas partant ; c'est la première fois que c'est exprimé d'une manière...
Oui, mais parce que c'est aussi sincère et je pense que c'est bien qu'il y ait un peu de transparence et que le président de la République, par son secrétaire général, indique quel est son état d'esprit. Vous êtes un certain nombre de commentateurs à penser, à spéculer... Non, nous ne sommes pas dans des spéculations, nous ne sommes pas dans des projections préélectorales, nous sommes au travail. Et donc nous avons un Premier ministre, F. Fillon, qui est au travail depuis deux ans et demi, aujourd'hui comme hier.
J'y reviens une dernière fois, mais est-ce que ces mots n'étaient pas nécessaires parce que justement il y a trop d'ambitions qui règnent autour de l'éventuel remplacement de F. Fillon.
Je ne crois pas qu'il y ait trop d'ambitions.
Besson, Hortefeux, Bertrand, Copé, peut-être vous, on ne sait pas.
Vous savez, je commence à avoir un petit peu d'expérience politique, moi j'ai connu des époques où au sein des gouvernements, il y avait des clans, des rivalités, des ambitions affichées. On n'a pas du tout cela aujourd'hui, on a une équipe qui est soudée derrière son Premier ministre, derrière son président de la République et qui ne pense qu'à une seule chose : c'est à sortir de la crise, à mettre en oeuvre les réformes. C'est ce que moi je m'efforce de faire dans le domaine de l'Education nationale. Le reste ça intéresse beaucoup les commentateurs, je le comprends très bien, c'est leur métier qui le veut...
Enfin il y a des ambitions... Tous les gens qui font de la politique ont des ambitions.
Oui, mais les ambitions elles peuvent être légitimes. Ce qu'il ne faut pas, c'est qu'elles masquent la réalité de l'action et nous sommes là pour répondre aux problèmes des Français. Et ce gouvernement il est d'abord mobilisé pour cela.
Le président de la République justement part en Moselle dans les jours qui viennent ; est-ce que c'est justement pour aller à l'écoute des Français et comment va se dérouler ce déplacement dans le contexte social qui, vous le savez, est difficile : la réforme de La Poste, votation, France Télécom, cette nuit les routiers ; nous sommes aujourd'hui dans une journée du travail décent ; est-ce que vous craignez des perturbations, par exemple ?
Vous savez, d'abord c'est la grande force de N. Sarkozy c'est depuis le début de son mandat d'avoir en permanence maintenu ce lien avec les Français. Et je peux en témoigner parce que pendant dix-huit mois, j'ai été en charge de l'industrie au sein du Gouvernement, en pleine crise N. Sarkozy, deux fois par semaine, il allait dans les usines, il allait auprès des Français dans les entreprises pour leur expliquer la situation et pour leur dire la façon dont le Gouvernement aller se retrousser les manches et allait tout faire pour se mobiliser et pour endiguer cette crise. Donc moi quand j'entends ici ou là certains élus, plutôt socialistes, nous expliquer qu'aujourd'hui N. Sarkozy se défile, je rigole, si vous voulez. N. Sarkozy...
Certains le décrivent enfermé dans son palais à l'Elysée, ne voulant pas sortir...
Arrêtons deux minutes, je n'ai jamais vu un président de la République...
...Mobilisant les préfets.
G. Durand, vous avez connu d'autres présidents de la République qui sortaient un petit peu moins du palais de l'Elysée. N. Sarkozy on ne peut pas lui reprocher une chose, c'est d'être sur le terrain, c'est d'être courageux, c'est d'aller face à la réalité, face à la difficulté aussi, être capable en pleine crise de s'exprimer devant des ouvriers qui ont perdu leur emploi. Ça, c'est sa façon de faire de la politique.
Justement nous allons écouter B. Thibault, il était sur France 2, sur la crise économique et sociale du moment, donc il était sur France 2 ce matin à 07h55.
[(Extrait)]
Réaction ?
Bah, réaction, je suis désolé de contredire B. Thibault, mais les avancées de ces deux derniers G20 ont été considérables. A la fois la lutte contre les paradis fiscaux, les normes comptables, c'est un peu technique, sur lesquelles nous avons beaucoup évolué, le fait que les rémunérations puissent être encadrées pour les traders. Il y a un changement d'état d'esprit et ça ça a été un projet porté par la France. N'oublions pas que ce que nous avons obtenu à Pittsburgh, c'était inimaginable il y a un mois. On nous expliquait ce n'est pas possible, ça ne se fera jamais, tous les autres sont contre.
Mais lui il veut que les répercussions françaises. Fondamentalement rien ne change en France, le dialogue social est bloqué, le chômage continue.
Ecoutez, en ce qui nous concerne... Le chômage continue, oui, il faut regarder la réalité en face, et nous l'avions dit, nous avions indiqué que la crise n'était pas terminée...
Bah, c'est ça le fond de l'affaire.
Bien sûr que c'est le fond de l'affaire et c'est ce qui nous mobilise tous les jours. Que faisons-nous lorsque nous lançons un plan de 2 milliards d'euros pour les petites et moyennes entreprises, si ce n'est lutter contre le chômage. L'objectif du Gouvernement, depuis le début de cette crise, c'est d'amortir le choc et en même temps de trouver les leviers, les relais de croissance sur lesquels nous voulons investir. Quand nous travaillons sur la préparation d'un grand emprunt sur les dépenses d'avenir, c'est précisément pour aller chercher ces secteurs d'activités économiques qui peuvent porter la croissance de demain et donc apporter une réponse à l'emploi. Donc le Gouvernement, vous voyez, il a à la fois voulu amortir le choc, traiter les Français les plus défavorisés, ceux qui peuvent être les victimes de la crise. Et puis en même temps, aujourd'hui, il essaie de regarder les secteurs d'activités économiques qui sont les secteurs d'avenir et qui pourront nous permettre de reprendre une croissance dans les années qui viennent.
Justement, à propos de ce grand emprunt, il y a ce matin donc le projet du Grand Paris au conseil des ministres, donc ce grand métro de 130 km qui devrait revivifier la région parisienne, et sur le plan évidemment des transports et sur le plan de l'urbanisme, est-ce qu'il va être financé par le grand emprunt ?
D'abord, le grand emprunt, nous sommes actuellement, je rappelle qu'il y a une commission en cours d'examen des différents choix possibles...
Enfin c'est au conseil des ministres de ce matin.
Le Grand Paris, oui, mais le budget du Grand Paris n'est pas au conseil des ministres. Ce qui est au conseil des ministres c'est le projet de loi...
Mais est-ce que c'est une hypothèse possible que le Grand Paris soit financé par le grand emprunt ?
On peut imaginer, c'est un levier possible, mais encore une fois, le projet budgétaire n'est pas bouclé, n'est pas l'objet du conseil des ministres de ce matin. Ce qui est l'objet du conseil des ministres ce matin, c'est le projet de loi qui va permettre de créer le contexte de réalisation de ce grand projet. C'est quoi ce grand projet ? C'est l'idée que Paris devienne une grande métropole mondiale, comme il en existe dans les grandes capitales autour de nous. Et on voit bien qu'aujourd'hui la Ville de Paris elle est isolée par rapport aux communes limitrophes, par rapport aux départements voisins. Et donc il y a une grande ambition, à la fois en matière de transport, en matière d'urbanisme et en matière de développement économique. Donc le projet de loi qui est présenté ce matin en conseil des ministres c'est d'abord cela...
C'est celui de F. Fillon ou c'est celui de C. Blanc, qui sera présenté, parce qu'ils se sont beaucoup battus ces dernières heures ?
Je vois votre malice en la matière, mais, écoutez, c'est le projet du Gouvernement. Et le projet du Gouvernement c'est quoi ? Comment ça fonctionne un Gouvernement ? Vous avez un ministre, un secrétaire d'Etat qui travaille ses dossiers, qui présente son projet et puis ensuite il y a des arbitrages qui sont rendus par le Premier ministre et puis qui sont validés, validés et rendus également par le président de la République. Donc le projet qui est présenté au conseil des ministres, aujourd'hui, c'est celui du Gouvernement, après les arbitrages que je viens d'évoquer.
Est-ce que vous avez le sentiment que tout ça est extrêmement utile justement dans un contexte qu'on évoquait tout à l'heure, c'est-à-dire contexte politique, contexte social. Des gens vont être expropriés pour fabriquer ce métro, il y a déjà la gauche et un certain nombre d'élus qui se plaignent parce qu'ils n'ont pas été suffisamment concertés. Donc, il y a une ambition présidentielle, vous l'avez décrite, mais est-ce qu'elle est vraiment justifiée dans le contexte d'aujourd'hui ?
Mais bien sûr, plus que jamais, G. Durand ! L'objet...
Mais les grands travaux ça a souvent été...
Quel est le devoir d'un Gouvernement ? C'est bien entendu de répondre d'abord aux problèmes, à la réalité quotidienne des Français et c'est ce que nous faisons depuis le début du mandat et depuis le début de cette crise en particulier. Mais c'est aussi d'être capable de porter un peuple loin, d'avoir une vision d'avenir, d'avoir des perspectives de développement pour le pays. Eh bien, le Grand Paris c'est se projeter dans vingt ans, réfléchir comment aujourd'hui l'agglomération
Oui, mais c'est discuté aujourd'hui ?
Oui, c'est discuté aujourd'hui, mais ça fait un an qu'on y travaille.
J.-P. Huchon hurle aujourd'hui ?
Oui, il hurle aujourd'hui, mais il n'hurlait pas il y a six mois. Et il nous avait expliqué que c'était formidable il y a six mois. Je comprends, il se trouve qu'il y a des élections régionales dans six mois, donc on peut comprendre les positions politiques des uns et des autres, mais il faut arrêter l'hypocrisie. J.-P. Huchon il trouvait que c'était une très bonne idée le Grand Paris Donc le Grand-Paris c'est quoi ? C'est l'idée de se projeter vers l'avenir ; comment nous voyons la ville-capitale dans vingt ans, avec ses enjeux en matière de transports publics, avec un grand enjeu en matière de recherche et de développement économique qu'est le plateau de Saclay, il faut qu'on ait un grand cluster mondial sur ce plateau de Saclay, avec nos grandes écoles d'ingénieurs et nos grands centres de recherche, donc c'est la capacité à se projeter vers l'avenir. Ce sont des décisions lourdes, longues, eh bien c'est la responsabilité des politiques.
C'est un rêve nécessaire ?
Et c'est la responsabilité du politique de se projeter vers l'avenir...
C'est un rêve encore justifié.
...Pour investir aujourd'hui pour le rendre possible.
Vous êtes ministre de l'Education. RTL, 07h51, les propos de M. Valls sur la fameuse cagnotte dont tout le monde parle.
[(Extrait)]
Alors vous connaissez la fameuse formule, tout le monde en parle, la réforme des lycées c'est pour la semaine prochaine, là il y a les expérimentations, et en matière de sécurité et en matière justement de motivation face à l'absentéisme. Est-ce que le fait de penser une réforme des lycées en termes d'expérimentations est une bonne chose ? Est-ce qu'il faut les faire ces expériences d'abord ?
Bien sûr ! Bien sûr ! En l'occurrence, de quoi s'agit-il ?
Est-ce qu'il faut tout envisager ?
Sur ce sujet, il s'agit de déclarer la guerre à l'absentéisme scolaire et au décrochage scolaire. Moi je suis désolé, mais je ne me résigne pas à ce que chaque année 120 000 jeunes sortent du système éducatif sans qualification, sans diplôme. Ce sont les mêmes après qu'on retrouve sur le bord du chemin et qu'il faut tout faire pour réinsérer dans la société. Donc comment on fait ? Eh bien pour lutter contre le décrochage, on met en oeuvre des réformes structurantes en profondeur ; quand nous modifions l'orientation avec un système qui devrait être beaucoup plus réversible, avec des possibilités de correction de trajectoire, de droit à l'erreur, on traite de ce sujet du décrochage scolaire. Et puis en même temps, il faut expérimenter. Oui, je pense qu'une bonne réforme c'est une réforme qui a des grands axes.
Mais y compris en appliquant l'argent, y compris en promettant des voyages, y compris en promettant des places pour aller voir l'OM, qui en plus perd toutes les semaines ?
Mais l'argent, excusez-moi, mais c'est une vaste fumisterie, une vaste escroquerie, arrêtons l'hypocrisie ! Il n'y a pas d'argent à l'école, il n'y a pas d'argent... Je rappelle simplement que le budget de l'Education nationale c'est le premier budget de l'Etat. Ça ne coûte pas cher les expérimentations dans les zones d'éducation prioritaire, où on met des moyens supplémentaires ? Arrêtons deux secondes l'hypocrisie ! Donc de quoi s'agit-il dans cette expérimentation ? Il ne s'agit pas de donner de l'argent aux élèves. Arrêtons ! Et si ça avait été le cas, je me serais mis en travers et je me serais dressé contre cette expérimentation. Non, il s'agit d'un projet collectif. Vous savez, c'est un peu le système de bourses au mérite. C'est-à-dire qu'on propose aux élèves un projet collectif à condition qu'ils raccrochent au système. C'est une expérimentation ; trois lycées, je rappelle qu'il y a 4 000 lycées et lycées professionnels en France. Donc arrêtons...
Mais est-ce que ça pourrait être étendu à tout le pays, par exemple ? Si ça marche, est-ce que ce sera étendu à tout le pays ? Est-ce que le cancre du fond de la classe se dit : bon, finalement je vais venir à l'école, j'aurai droit à un voyage, je pourrai aller voir l'OM ?
Le principe d'une expérimentation c'est de la laisser se dérouler, de l'évaluer et ensuite de décider si on l'arrête ou la prolonge. Mais, vous savez, il y a 130 autres expérimentations. Vous avez d'autres cas où pour le décrochage scolaire, on a mis en place des médiateurs qui appellent, qui harcèlent les parents au téléphone tous les matins en leur disant "votre enfant n'est pas au lycée, rappelez-le", jusqu'à ce que les parents agissent. Donc on a multiplié les initiatives parce que face à l'échec scolaire et face au décrochage scolaire, moi je ne me résigne pas. On n'a pas tout essayé.
Je le rappelle, L. Chatel, que vous êtes porte-parole du Gouvernement et ministre de l'Education. On arrive au terme de cet entretien, mais nous sommes une radio indiscrète ; quelle sera la teneur essentielle de la réforme des lycées que vous allez mener la semaine prochaine ?
Vous savez, je crois que si on regarde, j'ai consacré depuis trois mois que je suis maintenant ministre de l'Education nationale à réfléchir un petit peu sur la durée, quels avaient été les grands chantiers en matière d'éducation dans notre pays...
Mais le point précis qui, à votre avis, va être soulevé la semaine prochaine ?
Je vais vous répondre. Nous avons réussi collectivement depuis trente ans l'école pour tous. La massification du système éducatif. C'est-à-dire que l'école de France accueille les enfants de France. Il y a une chose que nous n'avons pas réussie, c'est la réussite de chaque élève. Une solution pour chacun à la sortie du second degré. Certes, le lycée y permet d'attendre l'excellence. Pour les bons, il marche bien le lycée, mais pour les autres qu'est-ce que ça donne ? J'évoquais le décrochage scolaire, j'évoquais ces erreurs d'orientation, eh bien le projet que nous sommes en train de construire avec le Gouvernement, le Premier ministre et le président de la République, il aura d'abord comme objectif de répondre au drame de l'échec scolaire, au drame du décrochage scolaire. C'est ça notre objectif.
Et on n'interdit pas l'entrée des portables à l'école ?
Alors moi je me suis exprimé sur le sujet en indiquant : à l'entrée de l'école, non, par contre, pendant les heures de cours, oui.
Merci, L. Chatel, d'avoir été l'invité de Radio Classique ce matin.
Merci à vous
. Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 8 octobre 2009