Texte intégral
Je salue nos amis libanais. Je viens tout juste de m'entretenir avec le Premier ministre désigné, M. Saad Hariri. Je suis toujours heureux de le rencontrer. J'ai compris que ses efforts, qu'il faut soutenir, se poursuivaient. C'est la conclusion que je tire de toute cette matinée de rendez-vous avec les responsables politiques libanais.
Je voudrais dire à M. Hariri que la France soutient la formation de ce gouvernement, que les Libanais ont besoin de ce gouvernement et que nous avons besoin d'un gouvernement libanais. Cela fait maintenant plus de cinq mois que nous l'attendons, que la situation dans la région n'est pas très bonne. J'ai compris que les efforts engagés par M. Hariri ainsi que par tous les responsables politiques avec lesquels je me suis entretenu, étaient nécessaires et indispensables.
Cet après-midi, je rencontrerai le général Aoun, le représentant du Hezbollah et nous continuerons à être avec vous parce que les relations entre le Liban et la France sont très étroites, elles sont non seulement historiques, économiques mais surtout sentimentales et politiques.
Je remercie M. Saad Hariri d'avoir tant de patience, tant d'obstination et tant de conviction pour offrir à chacun la place qui lui revient dans un équilibre qui sort du processus électoral. Je crois tout à fait indispensable que la communauté internationale se rende compte des efforts et constate dans les semaines ou les jours, j'espère, à venir qu'il y a enfin un gouvernement stable, dans un Liban libre, indépendant et, je l'espère, fraternel.
Q - Quels sont les obstacles ?
R - Comme vous le savez, au Liban, il n'y a jamais de problèmes uniquement nationaux. Il y a aussi l'influence de l'extérieur mais, en l'occurrence, je crois que maintenant nous sommes à un stade où il faut que chacun accepte de faire un effort pour que le Liban soit représenté de façon équilibrée. Je crois que c'est surtout à l'intérieur du pays que chacun doit prendre ses responsabilités.
Q - En ce qui concerne les influences extérieures, la Syrie a-t-elle réellement respecté l'agenda proposé par la France en ce qui concerne le Liban ?
R - Comme vous le savez, nous avons relancé nos relations avec la Syrie, nous avons l'occasion de nous rencontrer régulièrement. Je crois que la Syrie a, en effet, respecté ce qu'elle avait promis, c'est-à-dire ne pas influencer la constitution de ce gouvernement, ne rien exiger d'avance. Je ne dis pas que la Syrie, ce grand pays voisin, ne joue aucun rôle, mais je pense qu'elle a été beaucoup plus mesurée qu'elle ne le fut par le passé.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 octobre 2009