Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, en hommage aux victimes du vol AF447, à Rio de Janeiro le 7 novembre 2009.

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Circonstance : Cérémonie commémorative en hommage aux victimes du vol AF 447, à Rio de Janeiro (Brésil) le 7 novembre 2009

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Chers Parents et Amis des passagers du vol AF447 réunis aujourd'hui dans la lumière de cette belle et grande ville de Rio, où vos proches venaient de vivre des jours heureux et, pour beaucoup d'entre eux, se réjouissaient, le 1er juin dernier, de retrouver prochainement l'affection des leurs, à Paris, Londres, Stockholm, Beyrouth, Munich, Lisbonne, Pékin et ailleurs...
Je veux simplement vous dire, au nom du président de la République française, du Premier ministre, de l'ensemble de mes collègues du gouvernement et du peuple français tout entier, que nos pensées et notre affection vous accompagnent en ce jour de recueillement consacré à la mémoire de vos disparus.
Le 4 juin dernier, Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères et européennes, s'était rendu ici même à Rio, afin de participer à une cérémonie oecuménique à la cathédrale avant de se rendre au lycée français dont la communauté a été particulièrement touchée par cette tragédie.
Vous savez, Mesdames et Messieurs que depuis le 1er juin 2009, nous partageons votre deuil, celui de chacune, de chacun d'entre vous, parents, amis de passagers, amis et collègues de l'équipage d'Air France. Nous partageons votre volonté de connaître la vérité sur ce qui s'est passé cette nuit là, au-dessus de l'Océan Atlantique.
Votre quête, votre exigence sont naturellement légitimes. La vérité que vous attendez ne vous rendra pas les êtres qui vous sont si chers mais elle contribuera, j'en forme le voeu, à vous apporter la paix intérieure à laquelle vous aspirez.
Alors, si profonde soit votre douleur, le vent se lèvera de nouveau et la vie reprendra ses droits. Mais ceux que vous pleurez aujourd'hui ne tomberont pas dans l'oubli. Il est un mot brésilien qui exprime peut-être mieux que d'autres ce que la stèle érigée dans le Parc des Deux Frères de Rio de Janeiro traduit dans le bronze et dans la pierre : "Saudade", la présence indicible de l'absence.
Je vous remercie de votre aimable attention.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 novembre 2009