Déclaration de M. Bernard Kouchner, ministre des affaires étrangères et européennes, lors du point de presse conjoint avec M. Saeb Erekat, négociateur en chef de l'autorité palestinienne, sur l'urgence de la reprise des pourparlers israélo-palestiniens, Amman le 17 novembre 2009.

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Circonstance : Voyage de Bernard Kouchner en Jordanie le 17 novembre 2009 : rencontre avec le négociateur en chef de l'Autorité palestinienne Saeb Erekat à Amman le 17

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
La position de la France est connue : rien n'est plus urgent que de retourner aux pourparlers politiques pour faire avancer le processus de paix. Rien n'est plus urgent.
Le président Sarkozy vient de dire la même chose alors qu'il est en Arabie Saoudite en visite auprès du Roi Abdallah. Je vous dis la même chose.
Je suis venu apporter tout le soutien et toute l'amitié de la France au président Mahmoud Abbas ainsi qu'à mon ami Saeb Erekat. Ensemble nous devons absolument insister, nous obstiner et continuer dans la direction de la paix.
Nous devons tous dire au président de l'Autorité palestinienne combien il est utile et combien il est indispensable et que, sans lui, rien n'est possible. Il ne faut pas recommencer tout ce qui a déjà été fait mais avancer en direction de la solution que tout le monde connaît. Il faut qu'un Etat palestinien démocratique et viable existe à côté d'un Etat israélien qui seul pourra ainsi assurer sa sécurité ; c'est ce que nous disons depuis des années et que nous devons faire ensemble.
Des discussions ont déjà eu lieu, des espoirs ont déjà été partagés. Ne recommençons pas comme si rien n'avait été fait. Il y a eu, il est vrai, des élections en Israël et un nouveau gouvernement né de la volonté populaire israélienne, mais le but, la solution, l'espoir restent les mêmes. Il faut que de la négociation naisse un Etat palestinien et c'est avec nos amis, ici et de l'autre côté en Israël, que nous devons le faire. La France est amie des Israéliens et des Palestiniens.
Si nous pouvons, sans nous lasser, le répéter cela aura peut être un autre effet.
Peut-être faudra-t-il trouver d'autres dispositions, inventer de nouvelles stratégies, mais beaucoup a déjà été fait.
C'est ce que je répèterai demain en Israël à nos amis Israéliens.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 20 novembre 2009