Texte intégral
Mes amis,
C'est fin janvier que nous lancerons toutes nos forces dans la campagne des régionales.
A la veille d'une telle campagne, je veux rappeler le sens de notre engagement en politique !
Cette conscience claire de l'engagement, c'est le coeur des grands combats et des grandes victoires !
En juin dernier, nous avons gagné les européennes, contre l'avis de tous les pronostiqueurs, de tous les commentateurs,
Nous les avons gagnées parce que notre famille politique s'est montrée unie, rassemblée et mobilisée ;
parce que nous avons su faire l'union mais aussi, et surtout, parce que nous avons été clairs sur nos engagements et sur nos valeurs.
Depuis mai 2007, la parole publique a repris tout son sens : ce que nous avons dit, nous le faisons.
Et je me souviens de cette phrase qui résonne encore, cette phrase de Nicolas Sarkozy à Charleville-Mézières : « je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas ».
Eh bien mes amis, c'est clair, nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas nos valeurs, nous ne trahirons pas la confiance des Français.
Ici la politique prend tout son sens. Quand les valeurs s'unissent et montrent leur cohérence, la cohérence d'une vision du monde, enracinée dans une certaine idée de l'homme et une certaine idée de la France.
C'est pourquoi, je veux vous parler de nos valeurs ! Vous parler de ce qui nous dépasse, de ce qui nous transcende et donc de ce qui nous unit.
La politique est une formidable aventure humaine, une formidable aventure collective.
Je vais vous dire le fond de ma pensée, ma conviction profonde : on ne fait pas de politique pour son épanouissement personnel !
On ne fait pas non plus de politique parce qu'on rêve de faire voter des circulaires, des décrets et des lois,
On fait de la politique pour servir l'intérêt général ;
On fait de la politique par amour de sa patrie ;
On fait de la politique parce qu'on a des valeurs.
Des valeurs qui vous indiquent le chemin, des valeurs qui dessinent votre Idéal !
Ces valeurs ce sont les racines de notre engagement.
Sans racines, un arbre ne monte jamais bien haut !
Sans valeurs, une famille politique est ballotée au gré des humeurs de l'opinion, chavirée par les sondages et par l'actualité du jour. Regardez le Parti socialiste...
Ce qui permet de tenir le cap, c'est la fidélité à ses valeurs.
Dans un monde qui implique le changement permanent,
Dans un monde où chacun doit se remettre en cause,
Le risque nous le connaissons : c'est la perte des repères !
Le risque c'est, par exemple, que l'homme soit mis au service de l'économie, et non l'économie au service de l'homme,
Ce risque nous ne l'avons pas évité et la crise l'a montré.
A mes yeux, la crise que nous traversons est autant une crise du sens qu'une crise financière
Nous avons connu cette crise parce que nous avons perdu le sens des limites :
La soif de profit sans limite,
La soif de consommation sans limite,
L'exploitation de la nature sans limite,
La guerre économique sans limite, tout cela ne construit pas un monde ! Tout cela a failli nous conduire au chaos !
Certains nous ont expliqué qu'il suffisait de laisser faire,
Certains nous ont dit que l'abolition de toutes les limites, comme en 68, c'était la clé du bonheur.
On a vu le résultat !
Tout cela est faux,
La vérité, c'est que
Pour construire un monde, pour construire une société nouvelle
Il faut du mouvement et il faut aussi des règles
Et des règles, les Français en veulent : dans les salles de classes comme dans les salles de marché !
La société que nous voulons, ce n'est pas une société où les élèves notent leurs professeurs, et peuvent les révoquer par une pétition !
La vérité c'est que
Pour construire un nouveau monde, pour construire une nouvelle société,
Il faut de la liberté et il faut aussi de la responsabilité
Il faut de la liberté et il faut aussi de la justice
Il faut de la différence et il faut aussi de l'identité
Il faut de la croissance et il faut aussi respecter la nature
Cet équilibre est au coeur de notre action depuis 2007. Ces valeurs, je veux vous le dire : elles seront toujours au coeur de notre parti, au coeur de notre projet pour la France.
Et au coeur de notre projet pour la France, il y a la valeur travail, la valeur du travail.
Le travail est la source de toute richesse, la source de toute réussite.
Le travail, c'est l'effort, et l'effort est le fondement du mérite et de l'épanouissement personnel !
Mes amis,
Il y a deux manières de porter atteinte à la valeur du travail : c'est la spéculation d'un côté et l'assistanat de l'autre !
Contre la spéculation, nous avons soutenu l'action du Président de la République au niveau international ;
il a obtenu le contrôle des rémunérations dans la finance ! Il a fait réduire de moitié les primes des traders dans notre pays !
Il n'est pas normal que l'on puisse gagner à tous les coups : « face les traders gagnaient, pile le contribuable payait ! » C'est contraire à notre morale ! C'est contraire à nos principes ! Notre modèle, c'est le capitalisme d'entrepreneur, pas le capitalisme de spéculateur.
L'autre manière de porter atteinte au travail, c'est la culture de l'assistanat si chère au Parti socialiste.
Bien sûr, il faut savoir aider nos compatriotes en difficulté, mais il ne faut pas les aider d'une manière qui les décourage, d'une manière qui les installerait dans l'exclusion, et les empêche de reprendre pied !
Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de l'Homme et de sa dignité.
Nous avons voulu la rupture avec cette culture qui s'était installée dans notre pays! Nous avons engagé cette rupture avec le RSA qui est le contraire de l'assistanat : celui qui travaille gagne forcément plus que celui qui ne travaille pas.
Dire non à l'assistanat, c'est aussi dire non au RSA pour tous les jeunes. Autant je suis favorable au principe du RSA, et même au RSA pour les jeunes travailleurs qui incarnent la valeur travail. Mais dire non à l'assistanat c'est dire non au RSA pour tous les jeunes, car on ne peut pas dire à un jeune de 18 ans : « que tu travailles ou que tu ne travailles pas, tu seras pris en charge de la même façon ».Ce n'est pas notre modèle de société.
Défendre la valeur du travail, c'est aussi protéger et préserver les emplois pendant la crise.
Soutenir la valeur du travail, c'est exiger des banques qu'elles prêtent aux entreprises. Le médiateur du crédit a permis de sauver 8.000 entreprises et 160.000 emplois !
Soutenir la valeur du travail, c'est un plan de relance qui a fait le choix de l'investissement productif plutôt que celui de la consommation.
Soutenir la valeur du travail, c'est zéro charge pour l'embauche du premier salarié avec, à la clé, 650 000 embauches depuis le mois de février.
Soutenir la valeur du travail, c'est supprimer la taxe professionnelle, cet impôt stupide qui a détruit un demi-million d'emplois en 20 ans.
Soutenir la valeur du travail c'est faire le choix de l'industrie en France.
Justement, parlons de la France.
Parler de la France c'est, bien sûr, parler de son identité.
La France c'est une terre, des paysages, un patrimoine, une langue, des principes de vie commune, un art de vivre.
La France ce sont des droits et des devoirs.
Et surtout, la France, c'est le creuset de notre unité !
Voilà pourquoi le débat sur l'identité nationale, que porte si bien Eric BESSON, est si important
Comment savoir où l'on va, si l'on ne sait pas d'où l'on vient ?
Comment accueillir l'autre, si l'on ne sait pas qui l'on est ?
Comment demander à ceux qui viennent chez nous d'aimer notre pays, si nous ne l'aimons pas nous-mêmes ?
Mes amis,
Pour faire face à la crise, chacun sait bien que les solutions sont européennes et internationales. Il n'empêche que dans ce monde instable, la Nation est de retour.
Elle est de retour car nous avons besoin, plus que jamais de solidarité. Solidarité, entre ceux qui profitent de la mondialisation et ceux qui la subissent.
Cette question est essentielle. Et qu'on ne vienne pas dire, comme Mme AUBRY, que poser cette question c'est désigner les immigrés et en faire des boucs émissaires !
C'est faux.
Ce que nous proposons à tous, ce sont les promesses de la République, les promesses éternelles de la France : le patrimoine français, notre langue, notre art de vivre, nos valeurs, à tous et pour tous, sans distinction de couleurs ni de religion !
Oui, affirmons les valeurs exigeantes de la République :
La liberté d'abord, la liberté de penser, la liberté d'entreprendre ;
L'égalité ensuite, l'égalité de tous devant la loi et surtout l'égalité des chances.
La fraternité, c'est-à-dire la solidarité entre tous les membres de la communauté nationale.
Ces principes, il faut les faire connaître et les faire respecter.
Comme il faut sortir notre drapeau. Si nous le gardons dans notre poche, comment s'étonner ensuite que certains en sortent un autre !
Le 28 janvier prochain, nous organiserons une grande Convention sur l'identité nationale. Notre Mouvement fera des propositions fortes, car c'est la responsabilité du premier parti de France de contribuer à ce débat.
Mais dès aujourd'hui, je veux mettre deux questions dans le débat :
La place des femmes dans la société et la langue française.
La liberté des femmes en France se confond avec l'identité française ! Bien sûr, le chemin a été long vers une émancipation totale, sur tous les plans, mais jamais en France les femmes n'ont été dissimulées, cachées, maintenues totalement à l'écart de la place publique !
Voilà pourquoi nous disons non à la burqa dans notre pays.
Certains voudraient nous faire croire que la burqa est un vêtement, un vêtement choisi ; pour moi, si c'est un vêtement, c'est un vêtement subi ; pour moi la burqa est une prison pour les femmes.
Je veux donc que l'on interdise le port de la burqa.
En Afghanistan, nous luttons contre l'intégrisme et le terrorisme.
Si nous combattons la burqa à Kaboul, ce n'est pas pour l'accepter à Paris !
Le port de la burqa est aussi une provocation. Ne laissons pas faire car ce qui provocation un jour, si on ne fait rien devient habitude le lendemain.
La civilisation française, c'est aussi, c'est d'abord la langue française.
« Ma patrie, c'est la langue française » disait Albert Camus.
Sans la langue française, la France ne serait plus elle-même, elle serait comme un corps sans âme, elle serait morte !
S'il y a une priorité absolue en matière d'identité nationale, c'est de tout faire, absolument tout faire pour enseigner la langue françaises aux enfants, d'où qu'ils viennent, et de l'enseigner aussi à tous ceux qui veulent devenir français. C'est indispensable !
Aujourd'hui, l'examen de français prévu par le contrat d'accueil et d'intégration, est grotesque.
Il faut le réformer.
J'ai entendu, ici et là, certains proposer qu'on enseigne aux enfants issus de l'immigration leur propre langue d'origine...Evidemment, je suis favorable à ce que les jeunes apprennent les langues étrangères, mais la priorité, la priorité absolue, dans un pays où un jeune sur trois en sixième ont des difficultés de lecture c'est bel et bien d'apprendre le français. C'est une priorité nationale !
Je proposerai lors de notre convention nationale de nouvelles mesures pour que l'Ecole républicaine puisse réellement vaincre l'illettrisme. Comment s'intégrer dans la société quand on ne sait pas lire, et qu'on n'ose pas le dire. C'est le facteur clé de toute intégration.
Enfin, il nous faut relever le défi de la francophonie.
Je veux aussi vous parler d'une autre valeur : la responsabilité.
Le premier lieu d'exercice et d'apprentissage de la responsabilité, c'est la famille.
Car c'est dans la famille qu'on apprend concrètement la fraternité, la justice et la solidarité entre les générations.
C'est dans la famille qu'on transmet la morale et les principes de vie commune.
Pour moi, c'est très clair, l'éducation, c'est la famille. L'instruction, c'est l'école. Il ne faut pas tout confondre, sinon, plus personne n'est dans son rôle.
Les parents sont responsables de leurs enfants ! Et tout doit être fait pour les responsabiliser !
C'est pourquoi je vous le dis : je désapprouve l'expérimentation qui veut récompenser l'assiduité des élèves. Pourquoi ne pas récompenser élèves quand ils disent bonjour tant qu'on y est ?
L'assiduité scolaire est une obligation légale, et les parents en sont les premiers responsables. Quand il y a obligation, on sanctionne ceux qui dérogent, on ne récompense pas ceux qui respectent ! Ou alors, ce n'est plus une obligation.
Aussi, je veux savoir pourquoi la suspension des allocations familiales quand les enfants ne vont pas à l'école, prévue par la loi depuis 2006 n'est jamais appliquée ! S'il faut changer la loi, nous la changerons ! Quand les enfants ne vont pas en classe, ce n'est pas la responsabilité de l'Ecole, c'est la responsabilité des parents avant tout !
Croire à la responsabilité familiale, c'est refuser l'idée de cette loi qui voudrait « interdire la fessée » ! C'est au parent de savoir ce qu'ils ont à faire. On ne peut pas prôner le rétablissement de l'autorité légitime des parents d'un côté, le retour des repères et des normes, et déconsidérer à tout bout de champ l'autorité parentale !
Une société responsable, c'est aussi une société qui fixe des repères pour l'éducation des enfants.
C'est pourquoi, comme Secrétaire général, je m'oppose à l'adoption par des couples homosexuels.
Un enfant a le droit d'avoir un père et une mère, c'est ainsi. Et ce droit est plus fondamental, plus fort que celui d' « avoir un enfant ». Ce débat n'est pas facile, je le sais bien, mais avant de parler du droit à l'enfant, je veux parler des droits de l'enfant. Et c'est au nom de ces droits que je voulais vous redire cette conviction profonde.
Etre responsable, c'est aussi se préoccuper du réchauffement climatique.
C'est pour cette raison que je veux vous parler d'une autre valeur que prône notre Mouvement : l'écologie. Et pour être plus précis l'écologie populaire.
Nous en parlerons longuement cet après-midi, mais je veux vous dire dès à présent qu'aucun gouvernement, sous aucune législature n'aura fait autant pour l'environnement que celui de François Fillon et de Nicolas Sarkozy !
Longtemps, les Verts et pas seulement eux, ont parlé d'écologie ! Mais pour la première fois, nous sommes passés à l'action !
Il n'y a aucun paradoxe à ce qu'un parti de droite et du centre soit écologiste. Nous sommes enracinés, nous sommes attentifs à l'évolution du monde.
Et c'est parce que nous aimons notre terroir, nos paysages, que nous sommes sensibles à ce qui est entrain d'arriver à la nature !
La première caractéristique de l'écologie populaire, c'est d'être une écologie humaniste
Nous ne serons jamais des écologistes doctrinaires
Car les doctrinaires, nous les connaissons : ce sont ceux qui, sortant d'une illusion, se jettent immédiatement dans une autre : parce que les illusions tiennent chaud !
Nous ne ferons pas cette erreur !
Si nous sommes entrain de rompre avec la religion de la croissance pour la croissance, ce n'est pas pour embrasser aussitôt la religion de la décroissance !
Oui, l'idolâtrie du PIB n'est pas une bonne chose, oui c'est une erreur !
Oui, il faut choisir un indicateur qui tienne compte du coût environnemental de nos modes de production, comme l'a demandé le Président de la République
Mais cela ne veut pas dire qu'il faille cesser de produire des richesses, comme le voudraient les partisans de la décroissance.
Des richesses, nous en avons besoin.
pour financer les dépenses liées au vieillissement de nos sociétés,
pour améliorer la vie de nos concitoyens,
J'attends des Verts qu'ils aient le courage de dire que leur vision de l'écologie entraînera la réduction des ressources de notre système social !
Ce n'est pas notre philosophie. Pour nous l'écologie est compatible avec la production de richesses nouvelles.
C'est l'objectif du Grenelle de l'environnement, comme du Grand Emprunt : produire en France les technologies non-polluantes dont le monde aura de plus en plus besoin !
Mes amis, l'écologie que nous voulons, c'est une écologie qui crée des emplois !
Le Grenelle de l'environnement, c'est à terme 600.000 emplois.
C'est aussi l'idée de la taxe carbone : taxer la pollution plutôt que le travail !
Vous le voyez, l'écologie bien pensée c'est une écologie qui créée de l'activité et c'est pour cela qu'elle est une écologie populaire.
La deuxième caractéristique de l'écologie populaire, c'est qu'elle n'a pas peur du progrès scientifique.
Pour relever le défi écologique, le changement des comportements représente la moitié de la solution.
L'autre moitié, c'est le progrès scientifique.
Les panneaux solaires, les biocarburants de deuxième génération, le nucléaire de 4ème génération, tout cela, ce sont des solutions ! On ne les mettra pas au point en arrêtant la recherche scientifique.
De même nous somme favorables à l'énergie nucléaire, car c'est elle qui permet à la France d'afficher un taux d'émission de gaz à effet de serre inférieur de 21 % à la moyenne européenne.
Là aussi, j'attends des Verts qu'ils aient le courage de dire qu'en arrêtant le nucléaire ils casseraient notre indépendance énergétique !
Enfin, et j'insiste beaucoup sur ce point, nous voulons une écologie juste
Rien ne serait pire que de faire de l'écologie une politique adaptée à ceux qui ont les moyens d'avoir une bonne conscience.
Non l'écologie populaire, c'est une écologie pour tous, une écologie pour le peuple, une écologie qui ne renchérit pas le coût de la vie notamment pour les plus modestes !
Voilà mes amis, les principes de l'écologie comme nous la voyons :
Une écologie humaniste, pas une écologie doctrinaire
Une écologie du progrès scientifique, et pas du retour aux origines
Une écologie qui créée des emplois, et pas une écologie de la décroissance
Une écologie juste, pas une écologie pour les élites !
Bref, une écologie populaire !
La fidélité à nos valeurs c'est la force de notre formation politique.
C'est fiers de nos valeurs que, dans quelques semaines, nous engagerons la campagne des élections régionales.
Dès maintenant, nous devons toujours avoir conscience de la responsabilité qui est la nôtre.
Nous sommes avec le Président de la République,
Les garants des engagements de la campagne présidentielle,
de la force et du respect de nos valeurs.
les dépositaires de la confiance des Français.
Quelles que soient nos responsabilités, quels que soient nos mandats,
Nous sommes tous des militants
Au service de notre famille politique, le Mouvement populaire
Au service du Président de la République
Au service de la France
source http://www.u-m-p.org, le 1er décembre 2009
C'est fin janvier que nous lancerons toutes nos forces dans la campagne des régionales.
A la veille d'une telle campagne, je veux rappeler le sens de notre engagement en politique !
Cette conscience claire de l'engagement, c'est le coeur des grands combats et des grandes victoires !
En juin dernier, nous avons gagné les européennes, contre l'avis de tous les pronostiqueurs, de tous les commentateurs,
Nous les avons gagnées parce que notre famille politique s'est montrée unie, rassemblée et mobilisée ;
parce que nous avons su faire l'union mais aussi, et surtout, parce que nous avons été clairs sur nos engagements et sur nos valeurs.
Depuis mai 2007, la parole publique a repris tout son sens : ce que nous avons dit, nous le faisons.
Et je me souviens de cette phrase qui résonne encore, cette phrase de Nicolas Sarkozy à Charleville-Mézières : « je ne vous mentirai pas, je ne vous trahirai pas ».
Eh bien mes amis, c'est clair, nous ne mentirons pas, nous ne trahirons pas nos valeurs, nous ne trahirons pas la confiance des Français.
Ici la politique prend tout son sens. Quand les valeurs s'unissent et montrent leur cohérence, la cohérence d'une vision du monde, enracinée dans une certaine idée de l'homme et une certaine idée de la France.
C'est pourquoi, je veux vous parler de nos valeurs ! Vous parler de ce qui nous dépasse, de ce qui nous transcende et donc de ce qui nous unit.
La politique est une formidable aventure humaine, une formidable aventure collective.
Je vais vous dire le fond de ma pensée, ma conviction profonde : on ne fait pas de politique pour son épanouissement personnel !
On ne fait pas non plus de politique parce qu'on rêve de faire voter des circulaires, des décrets et des lois,
On fait de la politique pour servir l'intérêt général ;
On fait de la politique par amour de sa patrie ;
On fait de la politique parce qu'on a des valeurs.
Des valeurs qui vous indiquent le chemin, des valeurs qui dessinent votre Idéal !
Ces valeurs ce sont les racines de notre engagement.
Sans racines, un arbre ne monte jamais bien haut !
Sans valeurs, une famille politique est ballotée au gré des humeurs de l'opinion, chavirée par les sondages et par l'actualité du jour. Regardez le Parti socialiste...
Ce qui permet de tenir le cap, c'est la fidélité à ses valeurs.
Dans un monde qui implique le changement permanent,
Dans un monde où chacun doit se remettre en cause,
Le risque nous le connaissons : c'est la perte des repères !
Le risque c'est, par exemple, que l'homme soit mis au service de l'économie, et non l'économie au service de l'homme,
Ce risque nous ne l'avons pas évité et la crise l'a montré.
A mes yeux, la crise que nous traversons est autant une crise du sens qu'une crise financière
Nous avons connu cette crise parce que nous avons perdu le sens des limites :
La soif de profit sans limite,
La soif de consommation sans limite,
L'exploitation de la nature sans limite,
La guerre économique sans limite, tout cela ne construit pas un monde ! Tout cela a failli nous conduire au chaos !
Certains nous ont expliqué qu'il suffisait de laisser faire,
Certains nous ont dit que l'abolition de toutes les limites, comme en 68, c'était la clé du bonheur.
On a vu le résultat !
Tout cela est faux,
La vérité, c'est que
Pour construire un monde, pour construire une société nouvelle
Il faut du mouvement et il faut aussi des règles
Et des règles, les Français en veulent : dans les salles de classes comme dans les salles de marché !
La société que nous voulons, ce n'est pas une société où les élèves notent leurs professeurs, et peuvent les révoquer par une pétition !
La vérité c'est que
Pour construire un nouveau monde, pour construire une nouvelle société,
Il faut de la liberté et il faut aussi de la responsabilité
Il faut de la liberté et il faut aussi de la justice
Il faut de la différence et il faut aussi de l'identité
Il faut de la croissance et il faut aussi respecter la nature
Cet équilibre est au coeur de notre action depuis 2007. Ces valeurs, je veux vous le dire : elles seront toujours au coeur de notre parti, au coeur de notre projet pour la France.
Et au coeur de notre projet pour la France, il y a la valeur travail, la valeur du travail.
Le travail est la source de toute richesse, la source de toute réussite.
Le travail, c'est l'effort, et l'effort est le fondement du mérite et de l'épanouissement personnel !
Mes amis,
Il y a deux manières de porter atteinte à la valeur du travail : c'est la spéculation d'un côté et l'assistanat de l'autre !
Contre la spéculation, nous avons soutenu l'action du Président de la République au niveau international ;
il a obtenu le contrôle des rémunérations dans la finance ! Il a fait réduire de moitié les primes des traders dans notre pays !
Il n'est pas normal que l'on puisse gagner à tous les coups : « face les traders gagnaient, pile le contribuable payait ! » C'est contraire à notre morale ! C'est contraire à nos principes ! Notre modèle, c'est le capitalisme d'entrepreneur, pas le capitalisme de spéculateur.
L'autre manière de porter atteinte au travail, c'est la culture de l'assistanat si chère au Parti socialiste.
Bien sûr, il faut savoir aider nos compatriotes en difficulté, mais il ne faut pas les aider d'une manière qui les décourage, d'une manière qui les installerait dans l'exclusion, et les empêche de reprendre pied !
Ce n'est pas l'idée que nous nous faisons de l'Homme et de sa dignité.
Nous avons voulu la rupture avec cette culture qui s'était installée dans notre pays! Nous avons engagé cette rupture avec le RSA qui est le contraire de l'assistanat : celui qui travaille gagne forcément plus que celui qui ne travaille pas.
Dire non à l'assistanat, c'est aussi dire non au RSA pour tous les jeunes. Autant je suis favorable au principe du RSA, et même au RSA pour les jeunes travailleurs qui incarnent la valeur travail. Mais dire non à l'assistanat c'est dire non au RSA pour tous les jeunes, car on ne peut pas dire à un jeune de 18 ans : « que tu travailles ou que tu ne travailles pas, tu seras pris en charge de la même façon ».Ce n'est pas notre modèle de société.
Défendre la valeur du travail, c'est aussi protéger et préserver les emplois pendant la crise.
Soutenir la valeur du travail, c'est exiger des banques qu'elles prêtent aux entreprises. Le médiateur du crédit a permis de sauver 8.000 entreprises et 160.000 emplois !
Soutenir la valeur du travail, c'est un plan de relance qui a fait le choix de l'investissement productif plutôt que celui de la consommation.
Soutenir la valeur du travail, c'est zéro charge pour l'embauche du premier salarié avec, à la clé, 650 000 embauches depuis le mois de février.
Soutenir la valeur du travail, c'est supprimer la taxe professionnelle, cet impôt stupide qui a détruit un demi-million d'emplois en 20 ans.
Soutenir la valeur du travail c'est faire le choix de l'industrie en France.
Justement, parlons de la France.
Parler de la France c'est, bien sûr, parler de son identité.
La France c'est une terre, des paysages, un patrimoine, une langue, des principes de vie commune, un art de vivre.
La France ce sont des droits et des devoirs.
Et surtout, la France, c'est le creuset de notre unité !
Voilà pourquoi le débat sur l'identité nationale, que porte si bien Eric BESSON, est si important
Comment savoir où l'on va, si l'on ne sait pas d'où l'on vient ?
Comment accueillir l'autre, si l'on ne sait pas qui l'on est ?
Comment demander à ceux qui viennent chez nous d'aimer notre pays, si nous ne l'aimons pas nous-mêmes ?
Mes amis,
Pour faire face à la crise, chacun sait bien que les solutions sont européennes et internationales. Il n'empêche que dans ce monde instable, la Nation est de retour.
Elle est de retour car nous avons besoin, plus que jamais de solidarité. Solidarité, entre ceux qui profitent de la mondialisation et ceux qui la subissent.
Cette question est essentielle. Et qu'on ne vienne pas dire, comme Mme AUBRY, que poser cette question c'est désigner les immigrés et en faire des boucs émissaires !
C'est faux.
Ce que nous proposons à tous, ce sont les promesses de la République, les promesses éternelles de la France : le patrimoine français, notre langue, notre art de vivre, nos valeurs, à tous et pour tous, sans distinction de couleurs ni de religion !
Oui, affirmons les valeurs exigeantes de la République :
La liberté d'abord, la liberté de penser, la liberté d'entreprendre ;
L'égalité ensuite, l'égalité de tous devant la loi et surtout l'égalité des chances.
La fraternité, c'est-à-dire la solidarité entre tous les membres de la communauté nationale.
Ces principes, il faut les faire connaître et les faire respecter.
Comme il faut sortir notre drapeau. Si nous le gardons dans notre poche, comment s'étonner ensuite que certains en sortent un autre !
Le 28 janvier prochain, nous organiserons une grande Convention sur l'identité nationale. Notre Mouvement fera des propositions fortes, car c'est la responsabilité du premier parti de France de contribuer à ce débat.
Mais dès aujourd'hui, je veux mettre deux questions dans le débat :
La place des femmes dans la société et la langue française.
La liberté des femmes en France se confond avec l'identité française ! Bien sûr, le chemin a été long vers une émancipation totale, sur tous les plans, mais jamais en France les femmes n'ont été dissimulées, cachées, maintenues totalement à l'écart de la place publique !
Voilà pourquoi nous disons non à la burqa dans notre pays.
Certains voudraient nous faire croire que la burqa est un vêtement, un vêtement choisi ; pour moi, si c'est un vêtement, c'est un vêtement subi ; pour moi la burqa est une prison pour les femmes.
Je veux donc que l'on interdise le port de la burqa.
En Afghanistan, nous luttons contre l'intégrisme et le terrorisme.
Si nous combattons la burqa à Kaboul, ce n'est pas pour l'accepter à Paris !
Le port de la burqa est aussi une provocation. Ne laissons pas faire car ce qui provocation un jour, si on ne fait rien devient habitude le lendemain.
La civilisation française, c'est aussi, c'est d'abord la langue française.
« Ma patrie, c'est la langue française » disait Albert Camus.
Sans la langue française, la France ne serait plus elle-même, elle serait comme un corps sans âme, elle serait morte !
S'il y a une priorité absolue en matière d'identité nationale, c'est de tout faire, absolument tout faire pour enseigner la langue françaises aux enfants, d'où qu'ils viennent, et de l'enseigner aussi à tous ceux qui veulent devenir français. C'est indispensable !
Aujourd'hui, l'examen de français prévu par le contrat d'accueil et d'intégration, est grotesque.
Il faut le réformer.
J'ai entendu, ici et là, certains proposer qu'on enseigne aux enfants issus de l'immigration leur propre langue d'origine...Evidemment, je suis favorable à ce que les jeunes apprennent les langues étrangères, mais la priorité, la priorité absolue, dans un pays où un jeune sur trois en sixième ont des difficultés de lecture c'est bel et bien d'apprendre le français. C'est une priorité nationale !
Je proposerai lors de notre convention nationale de nouvelles mesures pour que l'Ecole républicaine puisse réellement vaincre l'illettrisme. Comment s'intégrer dans la société quand on ne sait pas lire, et qu'on n'ose pas le dire. C'est le facteur clé de toute intégration.
Enfin, il nous faut relever le défi de la francophonie.
Je veux aussi vous parler d'une autre valeur : la responsabilité.
Le premier lieu d'exercice et d'apprentissage de la responsabilité, c'est la famille.
Car c'est dans la famille qu'on apprend concrètement la fraternité, la justice et la solidarité entre les générations.
C'est dans la famille qu'on transmet la morale et les principes de vie commune.
Pour moi, c'est très clair, l'éducation, c'est la famille. L'instruction, c'est l'école. Il ne faut pas tout confondre, sinon, plus personne n'est dans son rôle.
Les parents sont responsables de leurs enfants ! Et tout doit être fait pour les responsabiliser !
C'est pourquoi je vous le dis : je désapprouve l'expérimentation qui veut récompenser l'assiduité des élèves. Pourquoi ne pas récompenser élèves quand ils disent bonjour tant qu'on y est ?
L'assiduité scolaire est une obligation légale, et les parents en sont les premiers responsables. Quand il y a obligation, on sanctionne ceux qui dérogent, on ne récompense pas ceux qui respectent ! Ou alors, ce n'est plus une obligation.
Aussi, je veux savoir pourquoi la suspension des allocations familiales quand les enfants ne vont pas à l'école, prévue par la loi depuis 2006 n'est jamais appliquée ! S'il faut changer la loi, nous la changerons ! Quand les enfants ne vont pas en classe, ce n'est pas la responsabilité de l'Ecole, c'est la responsabilité des parents avant tout !
Croire à la responsabilité familiale, c'est refuser l'idée de cette loi qui voudrait « interdire la fessée » ! C'est au parent de savoir ce qu'ils ont à faire. On ne peut pas prôner le rétablissement de l'autorité légitime des parents d'un côté, le retour des repères et des normes, et déconsidérer à tout bout de champ l'autorité parentale !
Une société responsable, c'est aussi une société qui fixe des repères pour l'éducation des enfants.
C'est pourquoi, comme Secrétaire général, je m'oppose à l'adoption par des couples homosexuels.
Un enfant a le droit d'avoir un père et une mère, c'est ainsi. Et ce droit est plus fondamental, plus fort que celui d' « avoir un enfant ». Ce débat n'est pas facile, je le sais bien, mais avant de parler du droit à l'enfant, je veux parler des droits de l'enfant. Et c'est au nom de ces droits que je voulais vous redire cette conviction profonde.
Etre responsable, c'est aussi se préoccuper du réchauffement climatique.
C'est pour cette raison que je veux vous parler d'une autre valeur que prône notre Mouvement : l'écologie. Et pour être plus précis l'écologie populaire.
Nous en parlerons longuement cet après-midi, mais je veux vous dire dès à présent qu'aucun gouvernement, sous aucune législature n'aura fait autant pour l'environnement que celui de François Fillon et de Nicolas Sarkozy !
Longtemps, les Verts et pas seulement eux, ont parlé d'écologie ! Mais pour la première fois, nous sommes passés à l'action !
Il n'y a aucun paradoxe à ce qu'un parti de droite et du centre soit écologiste. Nous sommes enracinés, nous sommes attentifs à l'évolution du monde.
Et c'est parce que nous aimons notre terroir, nos paysages, que nous sommes sensibles à ce qui est entrain d'arriver à la nature !
La première caractéristique de l'écologie populaire, c'est d'être une écologie humaniste
Nous ne serons jamais des écologistes doctrinaires
Car les doctrinaires, nous les connaissons : ce sont ceux qui, sortant d'une illusion, se jettent immédiatement dans une autre : parce que les illusions tiennent chaud !
Nous ne ferons pas cette erreur !
Si nous sommes entrain de rompre avec la religion de la croissance pour la croissance, ce n'est pas pour embrasser aussitôt la religion de la décroissance !
Oui, l'idolâtrie du PIB n'est pas une bonne chose, oui c'est une erreur !
Oui, il faut choisir un indicateur qui tienne compte du coût environnemental de nos modes de production, comme l'a demandé le Président de la République
Mais cela ne veut pas dire qu'il faille cesser de produire des richesses, comme le voudraient les partisans de la décroissance.
Des richesses, nous en avons besoin.
pour financer les dépenses liées au vieillissement de nos sociétés,
pour améliorer la vie de nos concitoyens,
J'attends des Verts qu'ils aient le courage de dire que leur vision de l'écologie entraînera la réduction des ressources de notre système social !
Ce n'est pas notre philosophie. Pour nous l'écologie est compatible avec la production de richesses nouvelles.
C'est l'objectif du Grenelle de l'environnement, comme du Grand Emprunt : produire en France les technologies non-polluantes dont le monde aura de plus en plus besoin !
Mes amis, l'écologie que nous voulons, c'est une écologie qui crée des emplois !
Le Grenelle de l'environnement, c'est à terme 600.000 emplois.
C'est aussi l'idée de la taxe carbone : taxer la pollution plutôt que le travail !
Vous le voyez, l'écologie bien pensée c'est une écologie qui créée de l'activité et c'est pour cela qu'elle est une écologie populaire.
La deuxième caractéristique de l'écologie populaire, c'est qu'elle n'a pas peur du progrès scientifique.
Pour relever le défi écologique, le changement des comportements représente la moitié de la solution.
L'autre moitié, c'est le progrès scientifique.
Les panneaux solaires, les biocarburants de deuxième génération, le nucléaire de 4ème génération, tout cela, ce sont des solutions ! On ne les mettra pas au point en arrêtant la recherche scientifique.
De même nous somme favorables à l'énergie nucléaire, car c'est elle qui permet à la France d'afficher un taux d'émission de gaz à effet de serre inférieur de 21 % à la moyenne européenne.
Là aussi, j'attends des Verts qu'ils aient le courage de dire qu'en arrêtant le nucléaire ils casseraient notre indépendance énergétique !
Enfin, et j'insiste beaucoup sur ce point, nous voulons une écologie juste
Rien ne serait pire que de faire de l'écologie une politique adaptée à ceux qui ont les moyens d'avoir une bonne conscience.
Non l'écologie populaire, c'est une écologie pour tous, une écologie pour le peuple, une écologie qui ne renchérit pas le coût de la vie notamment pour les plus modestes !
Voilà mes amis, les principes de l'écologie comme nous la voyons :
Une écologie humaniste, pas une écologie doctrinaire
Une écologie du progrès scientifique, et pas du retour aux origines
Une écologie qui créée des emplois, et pas une écologie de la décroissance
Une écologie juste, pas une écologie pour les élites !
Bref, une écologie populaire !
La fidélité à nos valeurs c'est la force de notre formation politique.
C'est fiers de nos valeurs que, dans quelques semaines, nous engagerons la campagne des élections régionales.
Dès maintenant, nous devons toujours avoir conscience de la responsabilité qui est la nôtre.
Nous sommes avec le Président de la République,
Les garants des engagements de la campagne présidentielle,
de la force et du respect de nos valeurs.
les dépositaires de la confiance des Français.
Quelles que soient nos responsabilités, quels que soient nos mandats,
Nous sommes tous des militants
Au service de notre famille politique, le Mouvement populaire
Au service du Président de la République
Au service de la France
source http://www.u-m-p.org, le 1er décembre 2009