Texte intégral
N. Demorand.- L'Iran annonce sa volonté d'enrichir de l'uranium à 20 %, de construire 10 nouvelles usines d'enrichissement. C'est l'escalade ?
Il est clair que la main tendue de B. Obama depuis des semaines et la main tendue de la communauté internationale pour s'engager dans une démarche de transparence, dans la démarche qui est d'abandonner les activités nucléaires qui sont clairement à destinée militaire pour, au contraire, permettre à l'Iran de pouvoir bénéficier du nucléaire civil, tout cela ne marche pas. Il y a eu une résolution qui a été adoptée il y a quelques jours par l'AIEA, qui a été adoptée notamment par la Russie, par la Chine, par l'Inde. Et donc, on voit très clairement aujourd'hui qu'il y a une inquiétude grandissante dans la communauté internationale face à ce programme dont les facteurs de déstabilisation pour la région sont immenses. Et donc, il appartiendra désormais à la communauté internationale d'essayer de faire entendre raison à l'Iran...
Mal barré, non ?
Oui, probablement... S'engager vers de nouvelles sanctions économiques.
C'est ça le levier maintenant, pour ne pas dire l'arme ?
Le levier c'est celui-ci, en effet, si l'Iran refuse de rentrer dans cette discussion.
Escalade ou impasse, vous décririez les choses comment ?
Ce que je veux dire par là c'est que la volonté de l'Iran de se doter du nucléaire n'est pas d'hier, elle existait même du temps du Shah. Donc ce qui est évident c'est que, là, ce programme, à la fois par les programmes balistiques sur les missiles, les programmes d'enrichissement d'uranium sont des programmes qui n'ont pas d'autre finalité qu'une finalité militaire. On a découvert le site de Qom, qui avait été caché par l'Iran, tout cela démontre que ce que nous avons fait jusqu'alors ne suffit pas pour faire entendre raison au gouvernement d'Ahmadinejad. Mais ce qui est évident, c'est que lorsque vous êtes dans cette région du monde, les autres pays vivent l'arrivée d'une puissance nucléaire dans la zone comme un risque majeur de course à l'arme nucléaire et à la prolifération.
En tout cas c'est une menace que vous prenez très au sérieux, parce qu'on sait aussi que ce régime manie l'esbroufe, la déclaration fracassante. Les éléments que vous avez indiquent bien qu'il y a non seulement programme nucléaire mais accélération de ce programme ?
Le programme continue c'est évident, tous les éléments le démontrent. On n'est pas du tout dans la même situation que l'Irak, je le dis clairement. Les services de renseignement des différents pays, notamment les services de renseignement français, nous donnent assez d'éléments pour être convaincus que ce programme n'a pas de finalité civile.
Qu'en est-il de l'Afghanistan ? B. Obama doit s'exprimer sur le sujet. Enfin ?
Oui. La question de l'Afghanistan c'est une question de patience et c'est difficile à faire comprendre aux opinions publiques occidentales. Et les talibans jouent beaucoup sur l'impatience de la communauté occidentale et de la communauté internationale. Vous ne reconstruisez pas un pays qui a été en guerre pendant trente ans en l'espace de quelques instants, même de quelques années. Et cela est un facteur d'ailleurs... cette impatience amène la population afghane, qui a envie de la paix, qui a envie de reconstruire son pays, elle-même à douter de notre capacité à les protéger des talibans. Et donc, ce que je voudrais simplement dire à nos compatriotes, qui bien souvent s'interrogent sur la raison de notre présence en Afghanistan, c'est que nous avons besoin de temps. Nous ne sommes pas en guerre contre l'Afghanistan, nous sommes avec la population, peut-être pas assez, nous ne l'avons pas été assez auparavant, nous nous sommes trop occupés des talibans et pas assez des populations. Mais ces populations veulent la paix et veulent bénéficier d'un minimum des infrastructures que normalement l'humanité est en droit d'attendre.
L'envoi possible de 30.000 soldats américains supplémentaires sur place, qui est l'une des hypothèses qu'on entend fréquemment citer, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
On peut avoir besoin de renforts supplémentaires ponctuels pour telle ou telle région. Je voudrais simplement que l'on porte surtout l'essentiel de notre effort au-delà de la présence militaire sur l'aide au développement, sur l'aide à la reconstruction des routes, les ponts, les écoles, et que les Afghans voient que façon simultanée, quand nous stabilisons une région, immédiatement les Afghans voient les effets de cette stabilisation par des éléments de reconstruction. J'ai été dernièrement dans un village afghan, et les chefs de village me disaient : "vous savez, il n'arrivera rien aux troupes, nous continuerons à jouer la collaboration et la coopération avec les troupes françaises, tant qu'ils nous respectent", qui est un des éléments majeurs. Respecter les traditions, le système afghan. Et "tant que nous constaterons que, grâce à la présence française, des écoles, - comme j'en inaugurai une - se construisent", etc. Et donc, on a besoin de doublé fort. Je voudrais simplement vous amener à faire ce petit calcul : un militaire français supplémentaire en Afghanistan ça coûte au budget de l'Etat 150.000 euros ; on dit que pour un Américain, c'est 400.000 euros. Mais prenons un militaire français : 150.000 euros pour un militaire, pour un an ; si vous voyez le niveau de rémunération des soldats afghans, autour de 200 dollars par mois, alors je me livre à un calcul qui risque d'être difficile à 8h25, mais je vais essayer de le faire. Si vous multiplier par 12, ça fait 2.400 dollars ; si vous mettez ça en euros, ça veut dire que vous devez pouvoir former et mettre en oeuvre 81... une petite centaine de soldats afghans supplémentaires. Et donc, plutôt que d'amener des troupes, il faut aussi s'interroger sur les moyens de faire monter en puissance le plus rapidement l'armée et la police afghanes.
De manière très feutrée, j'entends une divergence profonde entre votre analyse du sujet et celle que s'apprête peut-être à faire B. Obama, et notamment sur cette question de l'envoi de troupes, d'envoi massif de 30.000 personnes. C'est l'option militaire, là ?
Ce que je veux dire c'est que l'option militaire ne peut pas suffire à elle seule. L'option militaire doit en même temps s'accompagner d'un immense effort de formation, je pense par exemple à la police où il y a beaucoup de retard. L'armée est en train de devenir une vraie armée...
Il y a divergence entre la France et les Etats-Unis, dites-le nous simplement, franchement si elle est là ?
Non, non, non, ce que je dis c'est que la France...
On a l'impression de l'entendre.
...La France a fait un énorme effort puisque on a envoyé plus de 1.000 hommes supplémentaires depuis 2007, nous avons fait un énorme effort en termes de formation à travers ce qu'on appelle "les OMLT", les opérations de formation et les équipes de formation, on a envoyé près de 300 hommes supplémentaires, et me semble-t-il, l'effort militaire, s'il y en a besoin ponctuellement, doit être accompagné dans le même temps, ça c'est clair, d'un vrai effort de construction et de développement.
Mais ça les Américains partagent cette analyse ou pas ?
J'écouterai comme vous B. Obama mardi soir ou mercredi matin, pour le constater.
Donc, il n'y a pas encore de doctrine américaine, elle n'est pas été formulée ?
Il y a une doctrine américaine, au moins il y a la doctrine de l'OTAN, et notamment les conclusions du général McCrystal, qui clairement démontrent que la solution militaire n'est pas celle qui à elle seule permettra de régler la crise. On n'est pas dans une - c'est ça qui est difficile à faire comprendre - dans une situation d'un conflit sur le théâtre centre européen, où on gagnerait des vallées, et au fur et à mesure ces vallées seraient gagnées, et on installerait la paix et la sécurité. A tout moment, il peut y avoir une incursion des talibans, et c'est un effort qui... Ce n'est pas une guerre à la Clausewitz, c'est une situation dans laquelle, où les forces sont capables d'amener la stabilité et en même temps, dans le même mouvement, il faut donner les institutions, lutter contre la corruption, construire les écoles, faire en sorte que le progrès arrive.
Le président de la République était au Brésil pour préparer le sommet de Copenhague avec le président brésilien Lula. Les Rafale alors, on en est où ?!
Ce sont des discussions longues. Pourquoi ce sont des discussions longues ? Parce que ces discussions, ce sont des discussions sur un système d'arme complet. Quand vous décidez d'acheter un avion de combat c'est un achat sur 30 ou 40 ans. Derrière l'achat, c'est la maintenance, c'est quel missile on met, c'est...
On les a vendus les Rafale ou pas ?!
Donc c'est une discussion très longue qui dure plusieurs mois.
C'est signé ou pas ?
Non, si c'était signé vous le sauriez.
Ce n'est pas signé ?!
Nous sommes en, j'allais dire, "en négociations exclusives", ou du moins nous sommes sur le chemin.
Donc on en est encore loin...
Je vais prendre un exemple : nous avons signé un accord identique à celui du mois de septembre en décembre dernier sur les sous-marins ; il nous a fallu neuf mois pour ensuite conclure le contrat définitif sur les sous-marins. Là, l'accord a été signé en septembre sur les Rafale, la déclaration a été faite en septembre, neuf fois...encore cette question de patience. Mais le temps moderne s'accompagne mal de la prise en compte du temps.
Et le bateau vendu aux Russes, il est vendu ou il est en attente d'être vendu et il faudra attendre neuf mois ?
Les Russes nous ont fait savoir, comme ils ont fait savoir aux Hollandais, comme ils ont fait savoir aux Espagnols, qu'ils étaient intéressés par un bâtiment de projection et de commandement. Et ils nous ont fait savoir que le bâtiment français, qui s'appelle "Le Mistral", était le bâtiment qui semblait mieux leur convenir. Ils nous ont posé toute une série de questions, nous y répondons. Nous avons indiqué que nous regarderions leurs propositions avec intérêt. Après les discussions, là aussi, vont durer pendant des mois.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 30 novembre 2009
Il est clair que la main tendue de B. Obama depuis des semaines et la main tendue de la communauté internationale pour s'engager dans une démarche de transparence, dans la démarche qui est d'abandonner les activités nucléaires qui sont clairement à destinée militaire pour, au contraire, permettre à l'Iran de pouvoir bénéficier du nucléaire civil, tout cela ne marche pas. Il y a eu une résolution qui a été adoptée il y a quelques jours par l'AIEA, qui a été adoptée notamment par la Russie, par la Chine, par l'Inde. Et donc, on voit très clairement aujourd'hui qu'il y a une inquiétude grandissante dans la communauté internationale face à ce programme dont les facteurs de déstabilisation pour la région sont immenses. Et donc, il appartiendra désormais à la communauté internationale d'essayer de faire entendre raison à l'Iran...
Mal barré, non ?
Oui, probablement... S'engager vers de nouvelles sanctions économiques.
C'est ça le levier maintenant, pour ne pas dire l'arme ?
Le levier c'est celui-ci, en effet, si l'Iran refuse de rentrer dans cette discussion.
Escalade ou impasse, vous décririez les choses comment ?
Ce que je veux dire par là c'est que la volonté de l'Iran de se doter du nucléaire n'est pas d'hier, elle existait même du temps du Shah. Donc ce qui est évident c'est que, là, ce programme, à la fois par les programmes balistiques sur les missiles, les programmes d'enrichissement d'uranium sont des programmes qui n'ont pas d'autre finalité qu'une finalité militaire. On a découvert le site de Qom, qui avait été caché par l'Iran, tout cela démontre que ce que nous avons fait jusqu'alors ne suffit pas pour faire entendre raison au gouvernement d'Ahmadinejad. Mais ce qui est évident, c'est que lorsque vous êtes dans cette région du monde, les autres pays vivent l'arrivée d'une puissance nucléaire dans la zone comme un risque majeur de course à l'arme nucléaire et à la prolifération.
En tout cas c'est une menace que vous prenez très au sérieux, parce qu'on sait aussi que ce régime manie l'esbroufe, la déclaration fracassante. Les éléments que vous avez indiquent bien qu'il y a non seulement programme nucléaire mais accélération de ce programme ?
Le programme continue c'est évident, tous les éléments le démontrent. On n'est pas du tout dans la même situation que l'Irak, je le dis clairement. Les services de renseignement des différents pays, notamment les services de renseignement français, nous donnent assez d'éléments pour être convaincus que ce programme n'a pas de finalité civile.
Qu'en est-il de l'Afghanistan ? B. Obama doit s'exprimer sur le sujet. Enfin ?
Oui. La question de l'Afghanistan c'est une question de patience et c'est difficile à faire comprendre aux opinions publiques occidentales. Et les talibans jouent beaucoup sur l'impatience de la communauté occidentale et de la communauté internationale. Vous ne reconstruisez pas un pays qui a été en guerre pendant trente ans en l'espace de quelques instants, même de quelques années. Et cela est un facteur d'ailleurs... cette impatience amène la population afghane, qui a envie de la paix, qui a envie de reconstruire son pays, elle-même à douter de notre capacité à les protéger des talibans. Et donc, ce que je voudrais simplement dire à nos compatriotes, qui bien souvent s'interrogent sur la raison de notre présence en Afghanistan, c'est que nous avons besoin de temps. Nous ne sommes pas en guerre contre l'Afghanistan, nous sommes avec la population, peut-être pas assez, nous ne l'avons pas été assez auparavant, nous nous sommes trop occupés des talibans et pas assez des populations. Mais ces populations veulent la paix et veulent bénéficier d'un minimum des infrastructures que normalement l'humanité est en droit d'attendre.
L'envoi possible de 30.000 soldats américains supplémentaires sur place, qui est l'une des hypothèses qu'on entend fréquemment citer, est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
On peut avoir besoin de renforts supplémentaires ponctuels pour telle ou telle région. Je voudrais simplement que l'on porte surtout l'essentiel de notre effort au-delà de la présence militaire sur l'aide au développement, sur l'aide à la reconstruction des routes, les ponts, les écoles, et que les Afghans voient que façon simultanée, quand nous stabilisons une région, immédiatement les Afghans voient les effets de cette stabilisation par des éléments de reconstruction. J'ai été dernièrement dans un village afghan, et les chefs de village me disaient : "vous savez, il n'arrivera rien aux troupes, nous continuerons à jouer la collaboration et la coopération avec les troupes françaises, tant qu'ils nous respectent", qui est un des éléments majeurs. Respecter les traditions, le système afghan. Et "tant que nous constaterons que, grâce à la présence française, des écoles, - comme j'en inaugurai une - se construisent", etc. Et donc, on a besoin de doublé fort. Je voudrais simplement vous amener à faire ce petit calcul : un militaire français supplémentaire en Afghanistan ça coûte au budget de l'Etat 150.000 euros ; on dit que pour un Américain, c'est 400.000 euros. Mais prenons un militaire français : 150.000 euros pour un militaire, pour un an ; si vous voyez le niveau de rémunération des soldats afghans, autour de 200 dollars par mois, alors je me livre à un calcul qui risque d'être difficile à 8h25, mais je vais essayer de le faire. Si vous multiplier par 12, ça fait 2.400 dollars ; si vous mettez ça en euros, ça veut dire que vous devez pouvoir former et mettre en oeuvre 81... une petite centaine de soldats afghans supplémentaires. Et donc, plutôt que d'amener des troupes, il faut aussi s'interroger sur les moyens de faire monter en puissance le plus rapidement l'armée et la police afghanes.
De manière très feutrée, j'entends une divergence profonde entre votre analyse du sujet et celle que s'apprête peut-être à faire B. Obama, et notamment sur cette question de l'envoi de troupes, d'envoi massif de 30.000 personnes. C'est l'option militaire, là ?
Ce que je veux dire c'est que l'option militaire ne peut pas suffire à elle seule. L'option militaire doit en même temps s'accompagner d'un immense effort de formation, je pense par exemple à la police où il y a beaucoup de retard. L'armée est en train de devenir une vraie armée...
Il y a divergence entre la France et les Etats-Unis, dites-le nous simplement, franchement si elle est là ?
Non, non, non, ce que je dis c'est que la France...
On a l'impression de l'entendre.
...La France a fait un énorme effort puisque on a envoyé plus de 1.000 hommes supplémentaires depuis 2007, nous avons fait un énorme effort en termes de formation à travers ce qu'on appelle "les OMLT", les opérations de formation et les équipes de formation, on a envoyé près de 300 hommes supplémentaires, et me semble-t-il, l'effort militaire, s'il y en a besoin ponctuellement, doit être accompagné dans le même temps, ça c'est clair, d'un vrai effort de construction et de développement.
Mais ça les Américains partagent cette analyse ou pas ?
J'écouterai comme vous B. Obama mardi soir ou mercredi matin, pour le constater.
Donc, il n'y a pas encore de doctrine américaine, elle n'est pas été formulée ?
Il y a une doctrine américaine, au moins il y a la doctrine de l'OTAN, et notamment les conclusions du général McCrystal, qui clairement démontrent que la solution militaire n'est pas celle qui à elle seule permettra de régler la crise. On n'est pas dans une - c'est ça qui est difficile à faire comprendre - dans une situation d'un conflit sur le théâtre centre européen, où on gagnerait des vallées, et au fur et à mesure ces vallées seraient gagnées, et on installerait la paix et la sécurité. A tout moment, il peut y avoir une incursion des talibans, et c'est un effort qui... Ce n'est pas une guerre à la Clausewitz, c'est une situation dans laquelle, où les forces sont capables d'amener la stabilité et en même temps, dans le même mouvement, il faut donner les institutions, lutter contre la corruption, construire les écoles, faire en sorte que le progrès arrive.
Le président de la République était au Brésil pour préparer le sommet de Copenhague avec le président brésilien Lula. Les Rafale alors, on en est où ?!
Ce sont des discussions longues. Pourquoi ce sont des discussions longues ? Parce que ces discussions, ce sont des discussions sur un système d'arme complet. Quand vous décidez d'acheter un avion de combat c'est un achat sur 30 ou 40 ans. Derrière l'achat, c'est la maintenance, c'est quel missile on met, c'est...
On les a vendus les Rafale ou pas ?!
Donc c'est une discussion très longue qui dure plusieurs mois.
C'est signé ou pas ?
Non, si c'était signé vous le sauriez.
Ce n'est pas signé ?!
Nous sommes en, j'allais dire, "en négociations exclusives", ou du moins nous sommes sur le chemin.
Donc on en est encore loin...
Je vais prendre un exemple : nous avons signé un accord identique à celui du mois de septembre en décembre dernier sur les sous-marins ; il nous a fallu neuf mois pour ensuite conclure le contrat définitif sur les sous-marins. Là, l'accord a été signé en septembre sur les Rafale, la déclaration a été faite en septembre, neuf fois...encore cette question de patience. Mais le temps moderne s'accompagne mal de la prise en compte du temps.
Et le bateau vendu aux Russes, il est vendu ou il est en attente d'être vendu et il faudra attendre neuf mois ?
Les Russes nous ont fait savoir, comme ils ont fait savoir aux Hollandais, comme ils ont fait savoir aux Espagnols, qu'ils étaient intéressés par un bâtiment de projection et de commandement. Et ils nous ont fait savoir que le bâtiment français, qui s'appelle "Le Mistral", était le bâtiment qui semblait mieux leur convenir. Ils nous ont posé toute une série de questions, nous y répondons. Nous avons indiqué que nous regarderions leurs propositions avec intérêt. Après les discussions, là aussi, vont durer pendant des mois.
Source : Premier ministre, Service d'Information du Gouvernement, le 30 novembre 2009