Déclaration de M. Alain Joyandet, secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie, sur la candidature de la la ville de Nice à l'organisation des prochains Jeux de la Francophonie, à Paris le 1er décembre 2009.

Prononcé le 1er décembre 2009

Intervenant(s) : 
  • Alain Joyandet - Secrétaire d'Etat à la coopération et à la francophonie

Circonstance : Réunion du Conseil d'orientation des jeux de la francophonie, à Paris le 1er décembre 2009

Texte intégral

Mesdames et Messieurs,
Cher(e)s Ami(e)s francophones,

C'est avec enthousiasme et fierté que j'ai l'honneur de présenter devant vous aujourd'hui, au nom des plus hautes autorités françaises, la formidable candidature de la ville de Nice à l'organisation des prochains Jeux de la Francophonie.
Le 20 mars puis le 27 septembre dernier, j'étais à Beyrouth. Aux côtés de François Fillon, j'ai eu la chance d'assister à la magnifique cérémonie d'ouverture de la VIe édition de ces Jeux. J'ai bien ressenti l'engagement du pays tout entier et la forte mobilisation de la jeunesse libanaise dans un moment rare de cohésion nationale.
Grâce aux Jeux, c'est tout le peuple libanais qui s'est rassemblé autour des valeurs essentielles de la Francophonie que sont notamment la paix, le dialogue des cultures et la solidarité.
Comment, après avoir vécu un tel moment, un pays ne désirerait-il pas accueillir en son sein la prochaine édition ?
C'est dans cet esprit que je voudrais présenter notre projet qui est porté avec enthousiasme par la France toute entière. Un projet non seulement soutenu par l'Etat et les collectivités publiques, bien sur, mais aussi par les Français dans leur ensemble, qui mettront tout en oeuvre pour accueillir au mieux cet événement exceptionnel dans la ville de Nice en 2013.
Les Jeux de la Francophonie répondent à une volonté politique de prouver que la France, également candidate à l'organisation de l'Euro 2016 et des J.O. d'hiver 2018, est capable de multiplier l'accueil de grands événements sportifs internationaux afin de rayonner pleinement au sein des instances mondiales sportives dirigeantes : l'organisation des prochains Jeux de la Francophonie lui en fournit une réelle opportunité.
C'est également une occasion de mettre en lumière l'ambitieuse politique francophone française, dimension capitale de notre diplomatie.
L'accueil des Jeux permettrait de renforcer la solidarité entre les 70 Etats et gouvernements qui composent la Francophonie, l'objectif étant qu'ils soient tous présents à Nice, dans le respect de la diversité des cultures et au service de la paix, de la démocratie, de l'éducation et du développement durable.
En outre, l'axe retenu par la ville de Nice de "Génération francophone", sur lequel reviendront les adjoints de mon collègue ministre et ami Christian Estrosi, maire de Nice, offre les leviers pour actionner une politique culturelle et sportive francophone continue, notamment en direction des pays du Sud, dès 2010 et tout au long de la période allant jusqu'en 2013.
Voilà pourquoi l'Etat apporte à la ville de Nice les garanties exigées dans le dossier de candidature. Garanties d'abord budgétaires, que l'on retrouve dans le projet de budget présenté : 70% du budget conventionnel de 10 millions d'euros seront apportés par l'Etat et les collectivités publiques.
Les droits d'inscription et surtout les partenaires, dont on peut compter sur la réactivité dans le cadre de Jeux qui seront fortement médiatisés, complèteront les recettes. TV5 Monde sera aussi un partenaire des jeux de Nice en leur donnant un rayonnement planétaire, comme je m'en suis assuré lors de la conférence ministérielle de TV5 qui s'est tenue en fin de semaine dernière à Ottawa.
Mesdames et Messieurs, l'engagement français ne s'arrête pas à 2013. La France, actrice très active du débat sur l'avenir des Jeux et sa pérennité, sera également au rendez-vous pour soutenir l'édition 2017 quel que soit le lieu choisi.

Cet engagement, de surcroît, n'est pas seulement financier :
1 - La France s'engage à favoriser dans les meilleures conditions l'entrée et le séjour des participants sur son territoire, grâce à une coordination interministérielle ad hoc ;

2 - La France s'engage aussi à la participation du plus grand nombre possible de pays francophones, grâce à la mobilisation de notre réseau du ministère des Affaires étrangères et européennes ;

3 - La France s'engage enfin à mobiliser fortement la jeunesse française pour ces Jeux, avec l'aide du ministre de l'Education nationale, du Haut-commissaire à la Jeunesse et de leurs administrations.
Ce fort engagement de la France, Mesdames et Messieurs, s'incarne à la perfection dans le choix de Nice, que son extrême motivation, son originalité dans l'approche de l'événement, la qualité de son dossier, notamment au regard des infrastructures d'accueil, l'attractivité de son territoire et enfin sa tradition, depuis son origine, de terre d'accueil désignaient naturellement.

La France et Nice feront ainsi en sorte que l'édition 2013 soit à la hauteur des éditions précédentes, tout en se fixant l'objectif ambitieux de répondre aux attentes exprimées par l'OIF :

  • des Jeux sources d'émulation et de dépassement de soi entre athlètes et entre artistes,
  • des Jeux rassemblant la jeunesse francophone autour de valeurs clés,
  • des Jeux populaires et médiatiques à la fois et des Jeux s'inscrivant dans la durée...

En espérant avoir contribué à vous convaincre, je vous remercie de votre aimable attention, et cède maintenant la parole à MM. les adjoints du Maire de Nice./.

Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 décembre 2009