Texte intégral
Monsieur le Ministre Noleto,
Monsieur le Président Queyranne,
Monsieur le Sénateur, Cher Jean Besson,
Mesdames et Messieurs les Elus brésiliens et français,
Messieurs les Ambassadeurs,
Cher(e)s Ami(e)s
Comme Bernard Kouchner, j'aurais souhaité pouvoir être présent avec vous aujourd'hui mais l'agenda international rend malheureusement impossible notre présence pour ce grand rendez-vous lyonnais de l'amitié entre la France et le Brésil.
L'action extérieure des collectivités territoriales françaises reconnue par la loi et soutenue par l'Etat est aujourd'hui une réalité institutionnelle et politique.
C'est un volet essentiel de l'action extérieure de la France, un volet très complémentaire de l'action des Etats - dans un esprit de dialogue et au-delà des clivages politiques - afin de favoriser la meilleure articulation entre l'action extérieure des collectivités locales avec celle conduite par les Etats.
C'est la raison pour laquelle nos deux pays ont signé un accord donnant un cadre de cohérence à cette coopération lors du récent déplacement du président de la République en Guyane.
La relation entre la France et le Brésil est une relation de grande confiance, nos deux présidents ont des contacts réguliers et des convergences sur de très nombreux points qui font de nos deux pays des acteurs décisifs de la nouvelle gouvernance mondiale.
On vient encore de le voir tout récemment avec l'initiative commune de nos deux pays pour permettre au sommet de Copenhague d'être à la mesure des enjeux du changement climatique.
Cette convergence de vues sur les grands enjeux internationaux s'est aussi exprimée sur les causes de la crise actuelle et les moyens d'en sortir, avec le renforcement du multilatéralisme, la protection de l'environnement, la promotion du développement durable et de la justice sociale.
Le succès de l'Année de la France au Brésil a aussi montré le lien très étroit entre nos deux pays partagé par un très grand nombre de Français et de Brésiliens.
Dans ce contexte très favorable, au-delà des formes classiques de coopération décentralisée, les coopérations de territoire à territoire entre nos deux pays, offrent de fortes capacités de partenariat :
Je pense en particulier à de nouveaux champs de coopération, comme par exemple dans le secteur universitaire et économique ou au sein des pôles de compétitivité.
L'Etat, vous le savez, souhaite en liaison étroite avec la présidence brésilienne, vous accompagner dans cette direction, en inscrivant son aide dans une politique partenariale plus incitative.
Ainsi en matière de sécurité, d'intégration sociale et économique de catégories fragilisées nous sommes confrontés à des difficultés comparables, de la même façon que les problèmes de gestion urbaine (transports, gestion des déchets, eau et assainissement), où notre coopération est déjà vivante, sont source d'enrichissement mutuel.
Sur un autre sujet qui m'est cher : comment concilier protection de l'environnement d'aires naturelles et développement économique et social ? En France, notre expérience avec les parcs naturels régionaux a déjà suscité un intérêt de l'autre côté de l'Atlantique et des perspectives intéressantes.
Ce sujet est au coeur des relations transfrontalières entre le Brésil et la France. Et je salue l'implication de diverses régions dont la région Rhône-Alpes qui vous accueille aujourd'hui.
Au total avec la coopération franco-brésilienne, c'est une nouvelle forme de coopération qui se dessine, à la fois solidaire mais aussi misant plus encore sur la réciprocité et le partenariat.
La délégation pour l'action extérieure des collectivités territoriales et la direction des Amériques du ministère, présentes à Lyon, suivent avec attention cette synergie.
Je ne voudrais pas terminer mon propos sans avoir une pensée pour les familles des victimes du vol Rio-Paris du 1er juin, que j'ai accompagnées dans leur douleur le 7 novembre dernier à Rio.
Mesdames et Messieurs, je vous souhaite de fructueux travaux vers de nouvelles perspectives pour enrichir la coopération entre le Brésil et la France.
Je vous remercie de votre attention./.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 décembre 2009