Communiqué de la Présidence de la République, en date du 10 décembre 2009, sur la lutte contre le réchauffement climatique.

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Intervenant(s) : 

Auteur(s) moral(aux) : Présidence de la République

Circonstance : Réunion avec les organisations non gouvernementales à l'occasion de la Conférence de Copenhague sur le climat, à Paris le 10 décembre 2009

Texte intégral

Le président de la République a reçu aujourd'hui à l'Elysée les principales organisations non gouvernementales et personnalités françaises investies dans la lutte contre le changement climatique, pour un échange de vues sur la conférence de Copenhague.
En présence du ministre d'Etat, ministre de l'Energie, de l'Ecologie, du Développement durable et de la Mer, M. Jean-Louis Borloo, du ministre des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner et de la secrétaire d'Etat en charge de l'Ecologie, Mme Chantal Jouanno, le chef de l'Etat a réaffirmé la nécessité d'aboutir à Copenhague à un accord politique, à la hauteur des enjeux du changement climatique, et destiné à être transcrit dès que possible dans un accord international contraignant.
Le président s'est félicité du mouvement international engagé en faveur du climat, depuis la publication de la position commune franco-brésilienne en novembre dernier. La présence à Copenhague de la quasi-totalité des chefs d'Etat du monde offre une occasion historique de conclure l'accord permettant de limiter à 2° la hausse des températures moyennes sur la planète d'ici à 2050.
Le chef de l'Etat a renouvelé l'engagement de la France de réduire ses émissions de CO2, auquel le Grenelle de l'Environnement et la taxe carbone contribueront puissamment. La France s'est engagée à tout faire pour que les conditions d'une réduction de -30% des émissions de l'Union européenne soient réunies le plus tôt possible.
Le président de la République a, par ailleurs, rappelé sa détermination que l'accord de Copenhague prévoie la création d'une organisation mondiale de l'environnement (OME), destiné à suivre la préparation du futur traité et à vérifier le respect des engagements de chacun. Pour le chef de l'Etat, l'accord final de Copenhague devra, enfin, comporter un important volet de financement de la lutte contre le changement climatique dans les pays pauvres, assis sur la base d'une taxation internationale des transactions financières.
Le président de la République a rappelé, en conclusion, qu'il croyait résolument à un dialogue régulier et franc avec la société civile. Mais tout dialogue a nécessairement des règles. En conséquence, il a jugé que l'intrusion récente d'une ONG dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale était une initiative parfaitement inacceptable./.