Texte intégral
Monsieur le Député, comme vous l'avez dit - vous avez d'ailleurs presque tout dit... - en ce moment sont réunis, discutant sur un texte - et un seul texte, ce qui est déjà un progrès - tous les pays du monde et, à partir de jeudi, cent douze chefs d'Etat.
Sur quoi précisément discutent-ils ? Sur un objectif commun : pas d'élévation de la température au-delà de deux degrés et même, si possible, un degré et demi.
Sont-ils tous d'accord ? Presque, mais pas encore. Pour atteindre l'objectif, il faut aller vers une réduction des émissions de gaz à effet de serre. Comme le Président de la République l'a expliqué au Conseil européen de la semaine dernière, nous visons une diminution de 30 %. Nous verrons bien si cela est possible, mais c'est ce que la France propose.
Il y a, face à ces exigences, trois groupes : les pays les plus pauvres, les pays émergents, qui ne sont pas les moins pollueurs, et enfin les pays riches. Je vous rappelle que la France a passé un accord - un texte a été publié - avec le Brésil, pays émergent, et, aujourd'hui, avec Meles Zenaoui, c'est-à-dire le représentant du groupe des pays africains. Nous sommes donc assez forts pour imposer cela si nous savons ce que veulent exactement la Chine et les Etats-Unis. Ce matin - puisque vous me demandez de faire un rapport sur ce qui se passe en ce moment -, ce n'était pas clair. Les pays africains débattaient du rôle de la Chine, de ce qu'elle va proposer et également, bien entendu, de ce que le président Obama, qui arrive enfin à cette conférence, va proposer de son côté.
Ce que nous pouvons dire également, c'est que l'essentiel réside à la fois dans l'intention affichée de réduire les gaz à effet de serre mais aussi, bien sûr, dans le financement des pays pauvres. Sur ce sujet aussi l'Europe a indiqué le chemin.
Il faudra tout de suite donner 10 milliards par an. Qui le fera ? La France et l'Europe se sont positionnées, et il faut maintenant un contrôle, c'est-à-dire une organisation mondiale de l'environnement.
Source:http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 décembre 2009